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La Cadema définit son territoire de demain

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Le président de la Cadema, Rachadi Saindou (au centre) a présenté le plan local d’urbanisme intercommunal ce jeudi, aux côtés de Moudjibou Saidi, maire de Dembéni et Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzou.

Le plan local d’urbanisme intercommunal de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) a été officiellement présenté, ce jeudi. Ce document d’urbanisme qui vise à orienter et à encadrer le développement du territoire intercommunal de manière cohérente et durable, permet de dessiner l’aménagement futur de la Cadema.

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Le plan local d’urbanisme intercommunal s’étend sur tout le territoire de la communauté d’agglomération Dembéni- Mamoudzou.

L’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou a débuté en 2019. Par la suite, des réunions publiques de concertation organisées avec la population ont eu lieu. En début d’année, une enquête publique avait été mise en place afin de recueillir l’avis des habitants et ainsi, intégrer leurs attentes et suggestions.

1.000 logements chaque année

Le PLUI a pour vocation « de remplacer le plan local d’urbanisme de la commune de Dembéni et de Mamoudzou, afin d’harmoniser le bâti sur l’ensemble du territoire de l’intercommunalité », précise Rachadi Saindou, président de la Cadema. Remplaçant les deux anciens PLU élaborés par les villes de Mamoudzou et Dembéni, ce PLUI est un document d’urbanisme et de planification qui va fixer les règles d’utilisation du sol. Il répond aux questions que toute personne peut se poser lorsqu’il envisage d’ériger une construction : où construire et comment construire ?

« Le PLU actuel ne pouvait plus répondre aux enjeux du territoire de Mamoudzou », concède Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou. Afin de respecter le plan paysager, il sera essentiel de faire en sorte qu’il y est une « verticalité sur tous les bâtis », note le président. L’objectif de ce PLUI est la construction de 1.000 logements chaque année, pendant dix ans. « Pour relever ce défi, il a été décidé d’ouvrir un ensemble de quartiers à l’urbanisation », explique-t-il.

Autorisation jusqu’à seize mètres de hauteur

L’élaboration de ce plan se traduira au travers de changements majeurs. Des analyses approfondies de certaines zones, initialement désignées comme non-ouverte à l’urbanisation, ont conduit à une réévaluation des classifications, « afin de répondre aux besoins criants en termes de logement sur notre territoire », lance Rachadi Saindou. Des quartiers ont ainsi été ouverts à l’urbanisation, notamment dans le village d’Oungoujou, dans les quartiers nord de Tsararano, de Dembéni ou encore d’Iloni, mais aussi à Kwalé, Tsoundzou 1 et 2, dans le nord de Passamaïnty et à Vahibé.

Concrètement, une dérogation a été octroyée en termes d’élévation du bâti sur l’ensemble du territoire. Il sera possible de construire jusqu’à seize mètres en zone urbaine dense, avec des dérogations pouvant aller jusqu’à dix-neuf mètres. Les anciens PLU permettaient de construire jusqu’à treize mètres à Mamoudzou et neuf à Dembéni. Pour Rachadi Saindou, la problématique d’accès au foncier est omniprésente à Mayotte. « Cette dérogation va permettre aux particuliers, aux professionnels, mais aussi aux administrations de pouvoir sécuriser leurs droits à la construction. » Concernant les bâtiments publics, aucune hauteur maximale ne sera fixée. Le président de la Cadema, l’explique en justifiant qu’à Mayotte, « on est dans un territoire où il n’y a pas de terrain, donc il faut, à un moment donné, quand on construit, dans un même bâtiment mettre autant de services publics que l’on peut mettre, c’est ça l’idée ».

Actuellement, le PLUI de la Cadema prévoit 196 hectares de zones à urbanisée mixtes et 35 hectares de zones en fort aléas. La prochaine étape sera la validation par le conseil communautaire, afin que le PLUI soit officiellement adopté.

2.000 logements à Dembéni et près de 200 à Tsoundzou

Parmi les plus gros projets, se trouve celui de la ZAE de Dembéni – Tsararano. Il est prévu la construction de 2.000 logements – 80 sur le foncier de Tsararano et 1.920 de Dembéni. « Ce projet représente près de treize millions d’euros en termes de foncier et sera réalisé en deux phases », précise Moudjibou Saidi, maire de Dembéni. La première portera sur la construction des logements et la deuxième sur la réalisation d’un collège de 900 places. Dans la commune de Mamoudzou, c’est à Tsoundzou que des constructions d’habitations auront lieu, avec pratiquement 200 logements, qu’il n’était pas possible de réaliser sous l’ancien PLU. « Le PLUI va permettre à un certain nombre de projets structurants et importants, notamment le grand bâtiment témoin que nous voulons faire ici en centre-ville », précise le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla.

Elyassir Manroufou déchu de la vice-présidence

Devenu vice-président de la Cadema à la faveur d’un arrangement avec Rachadi Saindou en 2020, Elyassir Manroufou a été évincé du bureau politique, jeudi soir, au cours du conseil communautaire. Les deux hommes ne cachaient pas des relations exécrables, ces derniers temps. Le vote de ce jeudi (douze pour, neuf contre) entérine donc cet état de fait. Le conseiller départemental et membre de l’opposition au conseil municipal de Mamoudzou devrait perdre également la vice-présidence du syndicat des Eaux de Mayotte. Il estime cependant qu’il pourrait faire appel à la voie judiciaire, évoquant un quorum qui n’était plus atteint au moment du vote (Elyassir Manroufou et d’autres conseillers avaient quitté la salle).

Un camion Nariké M’sada bientôt sur les routes mahoraises

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L’unité mobile de Nariké M’sada est prête à sillonner le territoire mahorais pour réaliser des dépistages pour le VIH/Sida, ainsi que les hépatites B et C. Les villages de Mamoudzou sont également concernés par le dispositif, tous les habitants ne pouvant se rendre au centre Jacaranda dans le centre de Mamoudzou ou à l’association Nariké M’sada à Cavani.

Afin d’augmenter les dépistages au VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ou pour les hépatites, l’association Nariké M’sada a fait l’acquisition d’un camion prêt à sillonner le territoire et surtout à aller à la rencontre de ceux qui ne peuvent pas se faire dépister au Cegidd, à Mamoudzou. Vincent Bertrand, directeur adjoint de l’association, explique le principe en marge de l’inauguration, vendredi matin, à Cavani.

Flash Infos : Quel est le but de cette unité mobile ?

Vincent Bertrand : C’est de pouvoir permettre un dépistage massif et régulier à travers l’ensemble du département. Cette unité s’inscrit dans le dispositif « Mayotte sans Sida et hépatites » qui a pour but de mettre en place la politique du 3×95 (95% de la population dépistée au VIH, 95% des gens dépistés positifs sont sous traitement et 95% des personnes sous traitement ont une charge indétectable) pour éradiquer l’épidémie du VIH/Sida d’ici 2030 à travers le monde. Avec ce camion, on va pouvoir faire de « l’aller vers ». Actuellement, les dépistages se font au Cegidd à Mamoudzou (centre Jacaranda), un seul laboratoire d’analyse sanguine à Mamoudzou et notre association qui fait des dépistages rapides à Cavani. Mais on sait qu’à Mayotte, il n’y a pas de transport en commun, une très grande précarité et le réflexe du dépistage qui n’est pas encore acquis. L’unité mobile de dépistages sera donc déployée, toute l’année, du lundi au vendredi. Elle pourrait ensuite permettre de faire une caravane de santé avec d’autres associations (Répéma, Rédiab,..). Il y aurait ainsi une offre globale le même jour dans le même village.

F.I. : Comment avez-vous pu réaliser l’achat du camion ?

V.B. : Nos partenaires sont le Lions club Mayotte, le laboratoire Gilead et la préfecture de Mayotte. Il y a aussi des partenaires opérationnels, le conseil départemental de Mayotte, l’Agence régionale de Santé et les associations qui œuvrent dans la santé sexuelle.

F.I. : Au quotidien, comment va fonctionner l’unité ?

V.B. : Elle sera déployée vers 8h ou 9h le matin dans un village à travers Mayotte jusqu’à 14h, 15h, l’après-midi. Le calendrier n’est pas encore fait. Il y aura une grande communication, à travers les réseaux sociaux, l’affichage, pour que la population puisse s’approprier le calendrier de passage.

F.I. : Est-ce que ce nouveau dispositif va augmenter considérablement le nombre de dépistage ?

V.B. : En moyenne, on en fait plusieurs centaines par an. Depuis le début de l’année, on est à 500. On espère dépister 200 personnes a minima par semaine. Évidemment, il y a un partenariat avec le centre hospitalier de Mayotte. Car, dès qu’un test rapide est positif, il faut que ça soit confirmé par un diagnostic biologique. L’unité mobile peut donc être la porte d’entrée d’un parcours de santé.

F.I. : A quel âge peut-on se faire dépister et combien de temps dure un test ?

V.B. : C’est à partir de 18 ans. C’est sur le libre choix, chaque personne est libre ou pas de se faire dépister. Le test rapide nécessite une petite piqûre au bout du doigt et on prélève que quelques gouttes de sang. Le résultat est là en moins de cinq minutes.

F.I. : Est-ce qu’une partie de l’équipe parle les langues locales ?

V.B. : Exactement. Au niveau du personnel habilité et formé à réaliser les tests rapides, il y aura l’ensemble des personnes qui peuvent parler aussi bien shimaoré ou kibushi.

Fin de la non-conformité de l’eau à Acoua et Sohoa

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Le mercredi 6 septembre, « deux cas de non-conformité bactériologiques avaient été relevés à Sohoa et Acoua ». Des bactéries coliformes avaient été notamment détectées. Les habitants des villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui devaient depuis, et quand ils en ont, faire « systématiquement bouillir l’eau pour les usages nécessitant de l’eau potable (boire, faire la cuisine et se brosser les dents) ». L’Agence Régionale de Santé a procédé à de nouveaux contrôles de la qualité de l’eau sur le réseau et « ceux-ci se sont avérés conformes sur l’ensemble des points de contrôle ». La vigilance a été ainsi levée, ce dimanche 10 septembre.

« Il est néanmoins recommandé de suivre les mesures de précautions applicables sur l’ensemble du département depuis plusieurs mois », assure l’ARS. Pour rappel, il est conseillé de faire bouillir l’eau dans les six heures suivant la remise en eau après une coupure nocturne ou dans les douze heures suivant la remise en eau après une coupure de vingt-quatre heures ou plus.

« Mayotte à fleur de pinceau » ou aquarelles mahoraises

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Récemment l’ouvrage d’« Aquarelles mahoraises » d’Attila Cheyssial est paru. Son appareil photo dans une main, son carnet à dessin dans l’autre, Attila Cheyssial parcourt Mayotte chaque jour depuis plusieurs années. Inspiré par les paysages insolites d’une île qu’il a choisi, il peint ici une plage, là-bas les couleurs d’un marché, figeant les instants avec délicatesse et précision. Ces aquarelles mahoraises regroupent une collection de 41 aquarelles originales, qui mettent à l’honneur Mayotte, une terre aussi lumineuse que mystérieuse. Attila Cheyssial est né à Paris en 1947. Installé à Mayotte de 1978 à 1998 puis de nouveau depuis 2017, il vit à Tsingoni où il exerce la profession d’architecte.

Appel à la participation citoyenne des juridictions financières

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Jusqu’au vendredi 6 octobre 2023, il est possible de suggérer des thèmes de contrôle aux chambres régionales des comptes de La Réunion ou de Mayotte. Après le succès de l’édition 2022, la campagne de participation citoyenne de la Cour des comptes s’élargit au réseau des chambres régionales et territoriales des comptes (CRTC), dont est célébré les 40 ans cette année, pour faire émerger des sujets au cœur des préoccupations des citoyens, usagers et contribuables. Les mineurs de plus de 15 ans pourront également s’inscrire sur la plateforme. Les CRC de La Réunion et de Mayotte veillent au bon emploi de l’argent public et participent à l’information des citoyens. A ce titre, elles examinent la gestion de plus de 200 collectivités territoriales et organismes soumis à la comptabilité publique, représentant un poids financier annuel de plus de 6 milliards d’euros. Elles sont également compétentes pour d’autres organismes comme les associations, les cliniques privées, etc.

Cette année, vous pouvez l’aider à enrichir son programme de travail, en proposant des sujets de contrôle sur la plateforme dédiée des juridictions financières : https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/ L’élargissement aux CRTC de la campagne de participation citoyenne de la Cour des comptes, permettra à l’institution de se rapprocher encore davantage des préoccupations des habitants tant de La Réunion que de Mayotte. Pour favoriser l’implication citoyenne des plus jeunes, il a été décidé que la plateforme sera accessible aux mineurs de plus de 15 ans sur le fondement de la loi du 7 juillet 2023 visant à instaurer une majorité numérique. Pour participer, il suffit de s’inscrire en quelques clics sur la plateforme.

Le Medef Mayotte à la « Rencontre des entrepreneurs de France 2023 »

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Carla Baltus, présidente du Medef de Mayotte et une délégation composée de huit membres se sont déplacées à la REF (Rencontre des entrepreneurs de France 2023, qui a eu lieu les 28 et 29 août derniers. La présence à la REF Medef qui avait pour slogan cette année « Demain ne meurt jamais », a permis à la présidente et sa délégation de porter les voix des entreprises mahoraises haut et fort auprès de plusieurs membres du gouvernement et des acteurs économiques venant de tout bord du territoire national.

En effet, plusieurs temps forts sont à relever dont le discours du nouveau président national du Medef, Patrick Martin qui, pour la première fois dans le discours officiel d’ouverture a tenu à rendre hommage aux territoires ultramarins en soulignant leur importance pour la France et de l’Union Européenne, aussi bien pour leurs richesses qu’en terme d’expérimentation des nouveaux modèles économiques centrés sur la stratégie de développement de modèles écologiques et sociaux-responsables. Un autre temps fort, celui de l’intervention du Président de la République, Emmanuel Macron, qui a souligné « l’importance des entreprises pour faire sortir le pays du danger de la récession et de la crise de l’emploi, « nous avons besoin de vous » a-t-il lancé », rapporte le Medef. Carlas Baltus a pu échanger avec Bruno Le Maire et ainsi, elle a pu l’alerter sur le besoin d’accompagner les entreprises financièrement en raison des crises multiples que subissent les acteurs économiques de Mayotte et leurs impacts sur leur survie et la création de la richesse mahoraise tant nécessaire au territoire pour sortir de cette crise sociale et sociétale. Un autre temps fort de ces deux journées dédiées aux entrepreneurs, le débat organisé par Action Logement et présidée par Bruno Arcadipane. Les enjeux sociétaux des projets de constructions actuelles et futurs ont été mis en avant et discutés sans oublier les logements vacants.

Quatrième édition de « Mayotte acteur de son développement » en septembre

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L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), soutenue par le conseil départemental et en partenariat avec la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou et la ville de Mamoudzou, est heureuse d’annoncer la tenue de la 4e édition de l’événement phare « Mayotte acteur de son développement ». Cet événement de deux jours vise à stimuler le développement économique local en réunissant les acteurs économiques, les entrepreneurs et les experts pour des sessions d’échanges. Ce projet constitue une initiative clé de l’Adim visant à renforcer le développement et l’innovation à Mayotte. L’événement se tiendra le 21 septembre de 8h à 16h30, place de la république, puis le 22 septembre de 8h à 12h, dans la grande salle au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte, à Mamoudzou.

Au cœur de ces deux journées, des sessions d’échanges stratégiques sont prévues pour faciliter les interactions entre les acteurs économiques et les entrepreneurs. Les discussions seront axées sur des thématiques cruciales pour le développement économique du territoire, notamment : comment développer les entreprises au niveau locale et international ? Comment accompagner les entrepreneurs mahorais dans leur montée en compétences ? Où trouver du financement pour accélérer son développement au niveau local et à l’international ? L’Adim invite toutes les entreprises, entrepreneurs, institutions locale et parties prenants à participer à cet événement. Cette édition représente une opportunité unique pour explorer les moyens de soutenir la croissance économique locale et internationale.

La mairie de Mamoudzou sur tous les fronts

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Plutôt qu’un bilan de mi-mandat, Ambdilwahedou Soumaïla a fait un « bilan-étape », ce jeudi matin, des actions de la commune de Mamoudzou et évoquer la suite du projet « Mamoudzou 2030 ».

Crise de l’eau : Les contrôles sanitaires sont renforcés sur l’île

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Ce jeudi après-midi, un prélèvement sanitaire d’eau du robinet a été effectué à Kangani. Une fois cette étape effectuée, cet échantillon sera analysé à Mayotte et son résultat connu sous 48h.

Depuis plusieurs mois, la crise de l’eau est omniprésente sur le territoire de Mayotte et ce stress hydrique continue de s’accentuer. Ce mercredi, à la suite du renforcement des contrôles de la potabilité de l’eau, des inconformités avaient été détectées dans les villages d’Acoua et Sohoa. Dans le cadre de l’augmentation de ces contrôles, une équipe s’est rendue dans une habitation à Kangani afin de réaliser un prélèvement.

En début d’après-midi, ce mercredi, des équipes de l’Agence régionale de santé (ARS) se sont rendues dans une maison d’habitation individuelle au cœur de Kangani, afin d’y réaliser un prélèvement d’eau du robinet. Le but ? Réaliser un contrôle via une analyse de la potabilité de cette eau. Une fois le robinet désinfecté, le prélèvement a pu avoir lieu et les deux préleveurs effectuent le remplissage de deux flacons. Chacun est utilisé pour des études différentes et avec des gestes distincts. Une fois cette étape effectuée, les échantillons sont transmis dans un laboratoire à Mayotte, avec un retour dans les quarante-huit heures, pour les recherches bactériologiques et à La Réunion – ou en métropole – pour les études physico-chimiques. Dans le cadre de ce prélèvement et par suite des récentes analyses de non-conformité, une conférence de presse s’est tenue où le directeur général de l’ARS, Olivier Brahic, a rappelé que face à la crise, le « risque principal et la vigilance portent sur le risque bactériologique ».

700 points surveillés

A Mayotte, la surveillance de la qualité de l’eau est effectuée via de l’autosurveillance menée par le distributeur et un contrôle sanitaire réalisé par l’Agence régionale de santé (ARS). « On a un programme de contrôle annuel, que ce soit sur les captages, sur la distribution, mais aussi au niveau des usines de production », explique Anil Akbaraly, chef de service santé et environnement à l’ARS. C’est un programme fixé par arrêté ministériel, décliné par arrêté préfectoral. Sur l’île, ce sont environ 700 points de contrôle sanitaire qui sont répertoriés pour l’ARS. Face à la crise de l’eau, les prélèvements pour ces contrôles sont doublés. « Une vingtaine de points étaient faits avant par semaine, là on est à peu près à une quarantaine », complète-t-il. L’un des objectifs est de contrôler les dix-huit unités de distribution d’eau potable (UDI). L’UDI est formé par un réseau de distribution uniforme dans sa conception et dans sa qualité de l’eau, où peut se trouver des sites de production, des forages, des rivières, des captages et le tout arrive dans un même réservoir. « On est extrêmement vigilant au sujet de la qualité de l’eau, c’est pour cela qu’on a renforcé encore plus la surveillance », tient à rappeler Olivier Brahic.

Un contrôle sanitaire renforcé est mené tant par l’Agence, que par le distributeur – la Société mahoraise des eaux (SMAE). Ce mercredi soir, le constat est fait, « on a eu les deux premières analyses de non-conformité de l’eau dans le cadre de la crise de l’eau. Jusqu’à présent, on n’en avait eu aucune », admet le directeur général. réalisés à Acoua et à Sohoa lundi. Face à ces résultats, il a été acté un élargissement de la recommandation de faire bouillir l’eau sur l’ensemble de la plage horaire de distribution de l’eau dans le réseau, « parce qu’on est sûr que le fait de faire bouillir l’eau, élimine 100 % des germes », justifie le directeur. Au regard de la distribution dans le réseau, il stipule qu’il a été « acté pour que cette mesure soit faite, à la fois à Acoua et sur l’UDI de l’ouest, qui part de Chiconi jusqu’à Poroani ».

Deux bactéries identifiées

Des contrôles au niveau du réservoir, des différents captages sont effectués. Comme l’explique le chef de service, « en fonction du temps de circulation dans le réseau de distribution, il peut y avoir des choses qui peuvent se produire, comme des casses, des intrusions d’eau ou encore des travaux ». Dans le cas précis des analyses non-conformes de Sohoa et Acoua, elles font ressortir la présence d’entérocoques et de bactéries coliformes. « Les bactéries coliformes sont représentatives d’une contamination environnementale », admet Maxime Ransay-Colle, médecin à l’ARS. Elles peuvent avoir plusieurs origines et ne représentent pas forcément de risque sanitaire, mais sont un indicateur de la qualité de l’eau. Les entérocoques sont des bactéries digestives, qui sont aussi représentatives de la qualité de l’eau, « mais qui peuvent potentiellement être pathogènes, donc rendre malade et provoquer des gastro-entérites aiguës », alerte-t-il.

Il n’est pas possible de confirmer si ces souches sont pathogènes, mais par précaution, l’ARS demande d’appliquer de manière plus stricte les recommandations d’usage, dont l’ébullition de l’eau pendant cinq minutes.

La crise de l’eau n’amplifie pas les cas de gastro-entérite

L’Agence régionale de santé rappelle qu’il est important de faire la distinction entre l’épidémie de gastro-entérite aiguë saisonnière, qui est « causée principalement par un germe, le rotavirus », stipule le médecin de l’ARS. Cette épidémie est présente lors de chaque période d’hiver austral. Là, ce sont d’autres germes qui peuvent être responsables des mêmes symptômes, « mais c’est en dehors de l’épidémie classique, donc ce sont des cas complètement à part », précise-t-il. Pour l’instant, aucun cas n’a été identifié en lien avec la non-conformité relevé, ce mercredi.

Et les factures d’eau ?

Face au manque d’eau et aux tours d’eau imposés dans le département, nombreux sont ceux qui s’interroge quant aux montants des factures d’eau et à la réduction des tarifs. Interrogé sur cette question, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet a tempéré en expliquant que « sur ce sujet-là, il faut encore laisser à tout le monde le temps d’avancer ». Pour lui, l’État a fait « le job », en payant les bouteilles distribuées dès le 25 septembre et leur acheminement. Le délégué du gouvernement a affirmé que « nous, on assume nos responsabilités, maintenant, il faut que tout le monde assume les siennes (…). Moi, je ne fais pas de proposition à la place des acteurs locaux, que chacun prenne ses responsabilités ». Nous avons interrogé le syndicat des Eaux de Mayotte et la SMAE sur ce sujet, nous n’avons pas eu de réponses.

Abdoul Doukaini et Nadjim Ahamada, au nom des partis

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Ils appartiennent tous les deux à la jeune génération de responsables politiques mahorais, ils connaissent bien les problématiques spécifiques des collectivités locales et ambitionnent de relever les nombreux défis qui se posent à Mayotte aujourd’hui. Entretien croisé des candidats Abdoul Doukaini (LR) et Nadjim Ahamada (MDM) pour les sénatoriales du dimanche 24 septembre. La crise de l’eau et les autres problèmes qu’elle engendre en aval, l’insécurité, les dotations pour le développement des communes, autant de sujets qu’ils abordent avec sérénité et conviction.

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Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat ?

Abdoul Doukaini : Je suis dans la politique depuis une vingtaine d’années déjà, je me suis engagé dans une formation à l’époque, l’UMP, devenue aujourd’hui Les Républicains. J’ai fait un constat sur la vie, la société, le fonctionnement des choses et je vois que rien ou une bonne partie des choses n’avance pas. Qu’est-ce que je peux faire, comment puis-je être utile à la société et à ce territoire ? Il y a plusieurs façons de s’engager, j’ai choisi la politique parce que c’est là que se prenne les décisions. Pour moi, il s’agit vraiment d’essayer de changer le cours des choses. Lorsqu’on s’engage en politique, je considère le rôle de l’acteur public, ce n’est pas de subir les événements mais plutôt de les anticiper. Je considère aujourd’hui qu’il y a tellement de crises, dans la santé, l’éducation, le logement, le social avec des taux de chômage record, l’eau, le manque de confiance envers les élus qui est à mes yeux quelque chose de très grave, la démographie qui est la cause de toutes les autres crises, les infrastructures… Pourquoi n’a-t-on pas anticipé ? Il y a vingt ans, lorsque j’étais encore au collège au début des années 90, on faisait des projections sur la démographie de Mayotte. On savait qu’à l’an 2000, la population serait de 150.000 habitants et 350.000 en 2020. On peut ne pas être d’accord avec ces chiffres de recensement officiel, mais à mon sens, le problème ne se situe pas là, c’est un autre débat. Les autorités savaient ce qui allait arriver dans dix ans, dans vingt ans. Qu’est-ce qui a été fait ? C’est pour cela que je dis qu’on ne doit pas subir les événements, mais qu’on doit les anticiper. Donc, je me suis engagé dans ces élections afin de faire en sorte que nous ne puissions pas commettre les mêmes erreurs. Je vais probablement vous surprendre, mais je vous dis que la vraie crise n’a pas encore commencé. Pour le moment, il ne s’agit que des prémices d’une catastrophe annoncée. Faut-il attendre vingt ans encore pour agir ? Je dis que non ! J’ai le courage, la détermination, la volonté, de faire en sorte que demain on puisse voir l’avenir comme étant une opportunité et non pas comme une menace. Hier et avant-hier, nos parents voyaient notre avenir à nous comme étant une opportunité. Le rôle d’un politique n’est pas d’interpréter le monde ou les choses, c’est de les changer, changer la vie quotidienne des gens et c’est là, mon ambition.

Nadjim Ahamada : Je suis effectivement candidat aux élections sénatoriales avec comme suppléante, Tayza Abdallah, qui est conseillère municipale à la mairie de Koungou et conseillère communautaire à l’intercommunalité du Grand Nord. J’exerce le métier d’avocat depuis quinze ans, période durant laquelle je défends les Mahorais, en particulier les collectivités locales puisque je suis l’avocat d’un certain nombre de communes et j’ai été celui du Département pendant un moment. J’ai défendu de grandes causes sur ce territoire notamment l’affaire de la tête de cochon qui avait été jetée dans une mosquée à Labattoir, un combat que j’ai mené jusqu’à Paris et Bruxelles où j’ai rencontré des députés européens et Manuel Valls qui était le ministre de l’Intérieur et des cultes de l’époque. J’étais accompagné du Grand Cadi de Mayotte. J’ai pris part au combat contre la vie chère où j’ai accompagné un certain nombre de compatriotes, notamment la famille du jeune homme décédé sur la place de l’Ancien marché, et j’ai participé à tous les autres combats de ces dix dernières années sur le territoire. J’ai été conseiller municipal à la mairie de Mamoudzou de 2014 à 2020 et je suis membre d’un parti politique qui s’est toujours battu pour l’ancrage de Mayotte dans la France et l’Europe. Fort de ces combats, et de mon investissement social, j’ai été investi candidat unique par mon parti, le MDM, pour aller défendre les couleurs et les intérêts de Mayotte au Sénat. Je suis candidat pour aller poursuivre le combat du MDM, de nos aïeux qui se sont battus pour être libres, notre liberté, première devise de la République, à côté de l’égalité et de la fraternité. Le combat que devons porter, nous, la nouvelle génération, c’est celui de l’égalité qui sera la colonne vertébrale du prochain mandat du sénateur, l’égalité sociale, l’égalité dans la sécurité, dans l’accès à l’eau, l’égalité dans le développement, l’égalité dans tout parce que c’est la continuité de notre combat au sein du MDM. Et pour finir sur ce point là, je dirai que nous avons une dette morale à l’égard de ces personnes qui méritent une retraite digne et des droits sociaux pour leurs propres enfants devenus aujourd’hui Français grâce à leur combat.

F.I. : En quoi vous serez un bon sénateur ?

A.D. : J’ai coutume de dire que vous pouvez être le meilleur médecin du monde, mais si vous ne connaissez pas le dossier de votre patient, sa maladie, sa pathologie, soyez-en certain qu’il aura moins de chance de guérir. Si on lui présente un malade à soigner dans de pareilles conditions, il va se demander le soigner sur la base de quoi ? De même que si vous êtes le meilleur avocat du monde, mais que vous ignorez tout du dossier de votre client, vous n’arriverez pas à le défendre devant un tribunal et vous courrez droit à l’échec. Justement, je disais que je suis cadre A au sein d’une collectivité territoriale (N.D.L.R. à la mairie de Tsingoni), je suis attaché, je connais les difficultés des communes, des groupements de communes, les difficultés du département de Mayotte. Anrifiya Saïdina (N.D.L.R. sa suppléante), elle aussi connaît ces difficultés, nous maîtrisons ces dossiers, nous savons là où il y a des insuffisances, des problèmes. Il est donc normal que je trouve notre duo le mieux placé pour défendre les dossiers de ce territoire et de ses collectivités locales au Sénat.

N.A. : Je pense que tous les candidats qui sont en lice dans cette campagne aiment profondément cette île et veulent s’investir pour ce territoire. Je n’ai donc pas la prétention de dire que je serai le meilleur d’entre eux, mais je considère qu’il faut amener une nouvelle mode de travail et c’est ce qui me différencie de mes autres challengers. Je m’explique, on a tendance à dire qu’une fois élus les sénateurs, mais aussi les parlementaires en général, tournent le dos aux personnes qu’ils représentent. Moi, je préconise de cultiver une autre manière de travailler basée sur quatre points :

– la permanence du parlementaire sur le territoire doit être effectivement occupée et comme son nom l’indique, être un lieu ouvert pour que les personnes qu’on représente puissent avoir un interlocuteur quand nous nous sommes à Paris et exposer leurs difficultés, présenter leurs doléances et avoir un rendez-vous avec le sénateur.

– je considère également qu’il faut créer une grande conférence des élus réunissant les quatre parlementaires et les présidents du conseil départemental et de l’association des maires pour faire ce que les Mahorais désirent ardemment le « cogno moja », c’est-à-dire travailler ensemble. Et c’est au travers de cette organisation qu’il sera possible de rencontrer l’ensemble des hauts responsables de ce territoire dans l’hémicycle Younoussa Bamana pour que les élus locaux qu’on représente soient également présents pour accéder directement à leurs parlementaires pour, à la fois, exposer leurs problématiques et parler des grands sujets de Mayotte, piste longue, développement, économie et insécurité. Cette messe devrait se tenir tous les ans.

– le premier rôle d’un sénateur étant de représenter les collectivités, dans ce cadre, il doit être au plus près des personnes qu’il représente à travers des tournées dans tous les conseils municipaux une fois tous les six mois. Il faut que les élus municipaux et les maires puissent avoir la possibilité d’interpeler directement le sénateur sur les projets communaux et ceux de Mayotte en règle générale. C’est comme ça que moi je voie les choses. Et dernier point sur comment je peux faire mieux que les autres candidats, je considère que les quatre parlementaires doivent se mettre d’accord pour se partager les grands sujets de Mayotte. Actuellement, il y a l’eau, l’insécurité, le chômage de masse, le développement, les dotations, et il faudrait que les quatre se disent que chacun ne peut se battre tout seul de son côté sur ces chantiers. Il est nécessaire de se partager les tâches, chacun prenant un domaine de prédilection et le mener à bien pendant la durée de son mandat, demander le concours des autres en cas de difficulté.

F.I : Quels sujets aimerez-vous défendre au Sénat ?

A.D. : Vous savez, les choses sont définies, chacun ses compétences, l’article 24 de la constitution nous dit que le Sénat assure la représentation nationale des collectivités territoriales de la République. Cela veut dire que mon rôle, ma mission première, sera de faire en sorte que nous puissions rapidement doter les collectivités mahoraises de ressources nécessaires pour pouvoir agir, être efficaces, répondre aux attentes et aux aspirations de nos populations. Figurez-vous que nous avons actuellement des institutions que je considère comme étant fragiles. Il suffit juste d’une petite crise ailleurs pour que nous soyons impactés et fragilisés. Regardez comment la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie a des répercussions jusqu’ici. Autre exemple, la crise sanitaire qu’on a connu en 2020 et qu’on connait encore aujourd’hui a énormément fragilisé nos collectivités territoriales. Mayotte n’est rien d’autre qu’un ensemble de collectivités locales, de communes, si nous arrivons à mieux les protéger ces institutions vont pouvoir directement agir en faveur des citoyens. Je reste donc persuadé que nous aurons des acteurs publics qui pourront agir efficacement. Je suis attaché territorial cadre A au sein d’une collectivité territoriale depuis quinze ans, ma suppléante est une élue, conseillère municipale dans la commune de M’tsamboro, vice-présidente dans la communauté d’agglomération du Grand Nord, également déléguée au Sidevam. Voyez-vous, lorsque l’article 24 de la constitution dit que le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales, il parle d’agents et d’élus. Si vous enlevez l’un de ces deux composants vous n’avez pas de collectivités. Notre duo a les deux pieds bien posés sur la terre de sorte à ce que nous puissions inverser les choses. L’agent est celui qui prépare les dossiers tandis que l’élu est celui qui décide. Nous avons ces deux pieds et pensons être suffisamment armés sur les dossiers de Mayotte, les difficultés, les insuffisances afin de pouvoir changer les choses.

N.A. : La problématique de l’eau est un sujet auquel on ne peut pas y échapper car elle est la première préoccupation des Mahorais actuellement. Tout le monde en souffre. Derrière, il y a en réalité trois problèmes concrets, une crise sanitaire qui s’annonce étant donné que l’eau qui sort du robinet est impropre à la consommation. Souvent, elle sort avec une couleur marron et celle qui sort claire on nous dit qu’il faut la bouillir avant de la consommer. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) nous dira qu’un certain nombre de personnes qu’il accueille souffrent de diarrhée, de problèmes dus à la consommation de cette eau. Il y a aussi une crise économique puisqu’on entend ici et là que le secteur du bâtiment va arrêter de fonctionner puisqu’il consomme de l’eau. Les écoles commencent à fermer ainsi que certaines administrations. La restauration ne peut pas non plus stocker l’eau pour la réutiliser dans le nettoyage des aliments. Donc, on va vraiment vers de grandes difficultés et il faut se battre. Je pense que dès le 24 septembre, une fois élu, la mandature démarre exactement le 2 octobre 2023, il faut demander au gouvernement de mettre en place un fonds de solidarité pour venir au chevet des Mahorais pour que tout le monde puisse avoir accès à l’eau. Pour y parvenir, il faut distribuer de l’eau aux populations, ce qui est en cours via des citernes et des bouteilles d’eau, mettre en place des unités mobiles de dessalement pour que chaque village puisse disposer de sa propre machine pour capter l’eau de mer et la distribuer aux administrés. Il y a un autre problème plus profond et grave également, c’est l’insécurité. Il faut s’attaquer à ce fléau pour ramener la paix sur ce territoire. On ne pourra le faire qu’en s’y mettant tous, on ne peut pas dire que c’est seulement le travail du gouvernement et de l’État, il faut prendre à bras le corps le problème de l’insécurité parce qu’on ne peut plus vivre sur ce territoire dans cet état d’anxiété, à se demander si on va rentrer chez soi saint et sauf après le travail ? Est-ce que les enfants vont rentrer saints et saufs de l’école ? Est-ce que je ne vais pas me faire agresser sur mon lieu de travail ?

F.I. : A quel groupe politique souhaiterez-vous vous rattacher ?

A.D. : Je suis investi par un mouvement politique, Les Républicains, j’ai donc une étiquette politique et je ne sais me dérober, je ne me cache jamais derrière mon petit doigt, j’assume mes convictions et mes idées. Figurez-vous aussi que je ne fais jamais de concession sur mes convictions dès lors que je suis certain que ce sont les bonnes. Maintenant, il y a d’un côté les étiquettes et de l’autre les intérêts. Il est donc naturel que je siège dans le groupe Les Républicains. Mais il y a une nuance, cela ne veut pas forcément dire que je dois accepter tout ce qui se dire au sein ou autour de ce groupe, même si cela allait à l’encontre des intérêts de mon territoire et de ses collectivités locales qui m’ont accordé leur confiance. Défendre quelqu’un, c’est être son porteparole, son portevoix, c’est faire entendre ses doléances. Je m’inscrirai donc toujours dans cette voie de la défense des intérêts de Mayotte et de ses collectivités pour qu’enfin, je l’espère de tout cœur, que les gens puissent espérer de nouveau sur cette île, puissent y croire car cela est important. Lorsqu’une personne ne croit plus en rien, n’espère plus rien, c’est la porte ouverte à beaucoup de choses. En revanche, si vous avez de l’espoir devant vous, vous y croyez et cela vous donne une force, une énergie, une motivation que vous allez puiser au fond de vous-même et qui vous guide. Donc, nous devons créer ici un modèle social qui doit être basé sur la réussite, donner la possibilité de réussir à chaque Mahorais résidant sur ce territoire, d’où qu’il vienne, à condition que cette réussite ne soit pas un cadeau qu’on ira chercher en faisant la queue devant un guichet. Cette réussite doit être une récompense de la sueur de son front pour avoir travaillé dur, parce qu’on lui aura donné la possibilité de se former, d’aller à l’école et les infrastructures nécessaires, raison pour laquelle je parle d’espoir.

N.A. : Il faut faire attention aux groupes parce que qui dit groupe dit généralement un mélange de personnes aux horizons politiques différents. Souvent, les groupes sont formés par des partis politiques. Nous, au MDM ,nous avons la chance d’appartenir à une formation politique locale alors que lorsqu’on est apparenté à un groupe, on a des comptes à rendre aux formations politiques nationales et on est assujetti à une discipline et à des consignes de parti qui font qu’on peut prendre des décisions contraires aux aspirations et aux intérêts des Mahorais. Cela s’est déjà vérifié, un député mahorais dont je ne citerai pas le nom est passé devant l’Assemblée nationale pour dire que le gouvernement s’oppose aux titres de séjour non territorialisés. Il existe un groupe centriste au Sénat qui permet à différentes tendances de s’exprimer et d’apporter un soutien en cas de besoin, ce qui permet de ne rendre des comptes qu’aux seuls électeurs mahorais.

F.I. : La crise de l’eau demeure d’actualité à Mayotte, comment sortir de ce bourbier ?

A.D. : Vous posez une question simple, mais qui demande une réponse difficile, parce que je veux bien qu’on impute la responsabilité de cette crise à ceux qui sont aux affaires aujourd’hui, peut-être même ceux d’hier, mais je disais tout à l’heure, il y a dix ans, vingt ans, tout le monde savait ce qui allait nous arriver aujourd’hui. Qu’avons-nous fait pour anticiper cela ? Rien ! Nous nous retrouvons à devoir gérer une multitude de crises car cette crise de l’eau n’est que l’arbre qui cache la forêt, c’est la partie visible de l’iceberg. Comment allons-nous faire ? Tous les scientifiques s’accordent à dire que plus nous allons avancer dans le temps, moins nous allons avoir des pluies. Je ne crois pas qu’il faille s’entêter à dire que nous devons construire une troisième retenue collinaire, pour moi, ce serait jeter de l’argent dans la nature car comment allons-nous la remplir s’il y a une baisse importante de pluviométrie ? Nous avons la chance d’être entourés d’eau puisque nous sommes sur une île. Il faut rapidement une usine de dessalement. J’ai vu que dans le comité interministériel des outre-mer (Ciom), il est mentionné un chiffre, 35 millions d’euros me semble-t-il, pour la construction d’une usine de dessalement. Il faut aller vite, veiller à ce que cet outil là soit construit rapidement. Je dis également qu’il faut des chèques eau, comme il y a eu des chèques carburant et des chèques énergie, qui puissent bénéficier à l’ensemble des ménages mahorais sans exception aucune. Sur cette île, nous sommes doublement, voir triplement pénalisés parce que nous avons à payer des factures d’eau alors même qu’elle ne coule pas du robinet, ces factures sont très chères, assorties de taxes et des surtaxes pour des services qui ne sont pas au rendez-vous. Et derrière, au lieu que les institutions publiques pallient leurs insuffisances et manques d’anticipation, c’est aux ménages d’en payer les frais par des achats massifs de packs d’eau dans les magasins. C’est en cela que je dis que cest triplement pénalisant pour les Mahorais. Le citoyen n’a pas à aller acheter des bouteilles d’eau par contrainte uniquement parce que le service public d’à côté ne remplit pas ses obligations. Ce chèque eau au profit des Mahorais ne coûtera rien au gouvernement en comparaison des chèques énergie et carburant qui ont concerné l’ensemble des Français. En tous les cas, son coût ne pourrait aucunement être quelque chose d’handicapant pour le fonctionnement de lÉtat. Sa mise en place est indispensable pour soulager le portemonnaie des ménages. D’autres outils existent naturellement comme l’Office de l’eau qui doit absolument être mis en place, des recommandations en ce sens ont été formulées suite à une mission effectuée sur place en 2022, mais on ne voit toujours rien jusqu’à présent.

N.A. : Je pense avoir déjà répondu aisément à cette question de la crise de l’eau à Mayotte, précédemment. Je rajouterai simplement que la troisième retenue collinaire (N.D.L.R. à Ourouvéni) reste à construire, et en attendant qu’elle se réalise, il faudra multiplier les forages et les unités de dessalement d’eau de mer pour pallier les urgences.

Le dimanche 24 septembre, les 540 grands électeurs de Mayotte (les 26 conseillers départementaux, les 4 parlementaires et 510 délégués des conseils municipaux) sont amenés à choisir les deux futurs sénateurs de Mayotte pour la mandature 2023-2029. Si les deux ou l’un des deux candidats en tête n’ont pas recueilli 51% des voix ou plus, un deuxième tour aura lieu le même jour.

Le parcours des deux candidats

Abdoul Doukaini

Né à Ouangani, ce cadre de la mairie de Tsingoni de 43 ans a grandi en partie à Sada d’où est originaire son père. Il a étudié les langues et le droit administratif, les sciences politiques très rapidement. Attaché territorial cadre A au sein d’une collectivité territoriale depuis une quinzaine d’années, il fait partie du bureau du parti Les Républicains à Mayotte. Il est le père de quatre enfants.

Nadjim Ahamada

A 42 ans, il est avocat depuis 2008 et pratique à Mayotte où il défend les particuliers et les collectivités locales. Il a été bâtonnier de l’ordre des avocats de Mayotte en 2015 à 2016, avant de démissionner en raison de sa première campagne pour les sénatoriales en 2017. Il est vice-président de la chambre régionale de discipline des avocats de Mayotte et La Réunion. Il est le seul candidat MDM investi depuis quAbdallah Hassani, le sénateur sortant, a annoncé quil ne se représenterait pas.

Un défilé de créateurs « pour nous et par nous »

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Un défilé de créateurs est organisé, ce dimanche 10 septembre, à Bandraboua. A l’origine du projet, Anika Exkiz et un groupe d’une vingtaine d’entrepreneurs.

Ce dimanche, la mode sera mise à l’honneur à Bandraboua, au travers du défilé de créateurs. A l’origine de ce projet, une mobilisation de créatrices et couturières, dont Anika Exkiz. La styliste nous explique cet événement, qui réunira des artistes, artisans et entrepreneurs de l’île.

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Cinq créatrices proposeront un défilé, avec en moyenne une dizaine de tenues. Anika Exkiz fera également partie des créatrices.

Flash Infos : Vous organisez un défilé de mode ce dimanche, pourriez-vous nous expliquer cet événement ?

Anika Exkiz : L’événement est un défilé des créateurs, qui se déroulera à la salle Hibiscus, à Bandraboua. Nous sommes plusieurs créatrices et couturières à s’unir pour pouvoir réaliser ce projet. On est plus d’une vingtaine à se mobiliser pour l’organisation. Je tiens à préciser que c’est un événement qui a été organisé de manière complétement bénévole. Donc, toute personne qui s’implique dans l’organisation se donne bénévolement. Tout cela pour créer un défilé pour nous et par nous.

Nous avons recruté le maximum de créateurs, mais nous avons réalisé ce projet en une semaine chrono, alors toutes les créatrices n’ont pas forcément les tenues pour monter sur scène. A l’heure actuelle, nous serons cinq couturières et créatrices à proposer un défilé, d’en moyenne une dizaine de tenues. Les autres créatrices viendront en soutien.

F.I. : Quelle sera le déroulé de la journée ?

A.E. : Notre vocation n’est pas financière, c’est une réelle mobilisation. Notre objectif, c’est vraiment de faire du bruit et de montrer le combat que nous menons actuellement. C’est donc un événement totalement gratuit. Il y aura des places assises et d’autres debout. Les premières peuvent être réservées uniquement en ligne. Pour les personnes n’ayant pu réserver, elles sont les bienvenues, mais elles seront debout. L’ouverture se fera à partir de 10h. Dès le début, il y aura plusieurs stands avec des entrepreneurs locaux, dont ceux qui proposent de la restauration. Seront aussi présents, des entrepreneurs qui confectionnent des accessoires, des bijoux ou du textile. Les créatrices qui vont participer au défilé auront leur stand pour ceux et celles qui souhaitent faire du shopping. A partir de 13h, le défilé débutera et se fera en présence des artistes. Nous avons été contactés par des artistes qui voulaient se rallier à la cause et qui participent bénévolement. Une alternance entre défilés et petit showcase des artistes rythmera l’événement. Si ce premier défilé est une réussite, nous souhaitons faire perdurer cette idée. Nous sommes motivés pour pouvoir, chaque année, proposer un événement comme celui-ci.

F.I. : Qu’est-ce qui vous a motivé à organiser cet événement ?

A.E. : Très sincèrement, c’est venu à la suite d’une polémique lors de l’élection de Miss Mayotte, mais on n’a pas envie de revenir dessus. Finalement, cela nous a permis de nous rendre compte qu’on est plusieurs entrepreneurs, artistes et artisans à avoir rencontré la même difficulté. Le monde de l’entrepreneuriat est un monde très compliqué. Mais, on a tous eu le malheur d’avoir côtoyé un organisme qui a fait appel à nous, pour nous exploiter gratuitement sans un minimum de reconnaissance ou de valorisation. Toute personne qui contribue à l’organisation a eu forcément cette expérience à un moment donné. En réalité, il y a eu un très grand ras le bol général à la suite de cette polémique. C’est cela qui a conduit à la mobilisation de toutes les personnes qui seront présentes à cet évènement. Nous voulons montrer qu’on mérite le respect.

F.I. : Face à la création de cette mobilisation, qu’est-ce que vous ressentez ?

A.E. : Je vais dire que je suis plutôt rassurée de savoir que je ne suis pas seule. Car lorsque l’on vit une situation compliquée, comme celle que j’ai vécue et qu’on a l’impression d’être seule, c’est vraiment compliqué à gérer. Avoir eu autant de soutien sur les réseaux sociaux, mais pas seulement, c’est rassurant. Et finalement, ça nous pousse à nous dire qu’à un moment donné, ça suffit. Savoir que d’autres personnes ont vécu ce que j’ai vécu, viennent témoigner de leurs histoires et se manifestent pour dire que ce n’est plus possible de continuer comme cela, c’est rassurant, ça fait chaud au cœur. Il était temps que ça bouge, parce qu’on ne peut pas continuer encore comme ça. On ne peut pas évoluer à long terme de cette façon.

Si je peux faire passer un message, nous artisans et entrepreneurs de l’île, nous souhaitons que nos passions et nos métiers soient respectés. Nous en avons marre d’être utilisés sans valorisation, nous voulons juste être respecté à la hauteur de ce qu’on fait, tout simplement. On travaille comme tout le monde, on se donne comme tout le monde, voire plus, étant donné que nous sommes dans l’entrepreneuriat. Quand on ne fait pas de rentrée d’argent et bien, on ne vit pas. C’est notre responsabilité, bien évidemment, mais par derrière, ce qu’on aimerait c’est qu’on soit considérés réellement, qu’on arrête de profiter de nous.

Ce dimanche 10 septembre, à 13h, à la salle Hibiscus, défilé de créateurs « pour nous et par nous ». L’entrée est gratuite. Ouverture des portes dès 10h. Réservation des places assises sur : form.123formbuilder.com/6510722/mon-formulaire.

Les syndicats exigent « la distribution quotidienne et gratuite de deux bouteilles »

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La crise de l’eau inquiète les syndicats (CFDT, FSU, CFE-CGC, CFTC, SNU et CGT) qui se sont réunis, ce mercredi. Par un communiqué, ils demandent au syndicat des Eaux de Mayotte, son délégataire la SMAE, de distribuer gratuitement deux bouteilles d’eau par jour « à toutes les familles, sans discrimination ». Ils exhortent également « le gouvernement à prendre les mesures absolument nécessaires et indispensables pour résoudre la crise de l’eau dans les meilleurs délais et à faire bénéficier aux Mahorais de la solidarité nationale ». A Bruxelles, c’est le député européen Younous Omarjee qui a sollicité une aide d’urgence auprès de la Commission européenne (voir encadré).

« Ce mercredi 6 septembre, les membres de l’intersyndicale (CFDT, CGTMA…) réunis en urgence pour évoquer la crise de l’eau ont fait le constat des nombreuses carences et dysfonctionnements qui affectent la distribution régulière et sécurisée de l’eau potable à Mayotte. L’Intersyndicale a examiné les voies et les moyens permettant de structurer son action revendicative sur cette thématique d’une importance vitale pour l’ensemble de la population de Mayotte. En conséquence, il a été décidé de solliciter une audience auprès du préfet de Mayotte, représentant de l’État et délégué du gouvernement, pour évoquer quatre préoccupations majeures qui font l’objet d’un consensus syndical, à savoir la disponibilité de l’eau tous les jours et pour tous les ménages, la potabilité de l’eau distribuée au consommateur, le prix de l’eau facturée aux abonnés par le gestionnaire du service public et les équipements et infrastructures programmés par les pouvoirs publics (capacité, financement, calendrier de réalisation, réception des travaux).

« Rupture récurrente du service public »

Estimant que l’intensification des coupures d’eau étalées parfois sur 48 heures dans certaines zones mette en péril la vie quotidienne des habitants et ont un impact sévère sur l’économie Mayotte, l’Intersyndicale exige du syndicat intercommunal Les Eaux de Mayotte et de son fermier, la SMAE, filiale du groupe Vinci, la distribution quotidienne et gratuite de deux bouteilles d’eau à toutes les familles, sans discrimination, constatant que l’eau du robinet est réputée impropre à la consommation, dénonce avec la plus grande fermeté le système d’analyse de l’eau appliqué par l’ARS, à cet effet, exige la révision du protocole mis en place qui est manifestement organisé de manière à faire croire aux abonnés que l’eau distribuée par la SMAE est potable, appelle l’attention des élus locaux et des parlementaires sur le manquement à l’exercice de leurs responsabilités électives, défaillance à l’origine des graves nuisances que subit toute la population et perturbent la santé, l’économie et la scolarité de nos enfants, constatant la rupture récurrente du service public ainsi que le non-respect avéré des engagements contractuels de la SMAE s‘agissant de la fourniture payante d’une denrée vitale, de première nécessité, exige de l’autorité de tutelle la suspension immédiate du contrat de délégation de service confié à cette entreprise, exhorte le gouvernement à prendre les mesures absolument nécessaires et indispensables pour résoudre la crise de l’eau dans les meilleurs délais et à faire bénéficier aux Mahorais de la solidarité nationale. Concernant l’action revendicative immédiate, l’Intersyndicale soutient toutes les initiatives citoyennes visant à dénoncer une situation inacceptable, notamment le pouvoir conféré aux associations de consommateurs ou aux contribuables d’ester en justice.

« Gel du paiement des factures »

En guise de solidarité avec les collectifs représentatifs de la société civile, elle appuie tout acte de contestation, ou de protestation destinée à faire pression sur les autorités politiques et administratives, en particulier le gel du paiement des factures d’eau jusqu’au complet rétablissement de la distribution régulière et normale de l’eau potable ; Au titre de la désobéissance civile, demande à tous les employés du secteur public et privé de cesser le travail par le biais du droit de retrait pendant la coupure d’eau, à cet égard, exige à toutes les administrations et entreprises de constituer un Plan de continuité d’activité (PAC). Les membres de l’intersyndicale restent disponibles pour conseiller tous les salariés qui désirent utiliser leur droit de retrait mais aussi envers toutes les administrations et entreprises pour négocier d’éventuelles nouvelles modalités de mise en place du travail. »

L’Europe prête à aider financièrement

Auditionnée par la Commission du développement régional (REGI) du Parlement européen, la Commission européenne, qui s’est dite « au courant et très inquiète de la crise à Mayotte », a accueilli favorablement la proposition du président de la Commission REGI, Younous Omarjee (La France Insoumise), d’apporter une aide d’urgence via des transferts depuis le Fonds européen de développement régional (Feder) vers le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). Ces transferts permettraient notamment l’achat et la distribution gratuite de l’eau à Mayotte.

« L’ouverture totale de la Commission européenne à l’utilisation des fonds européens est une excellente nouvelle, face à l’urgence de la situation à Mayotte. C’est un pas immense qui est accompli. Nous attendons dans les prochains jours une décision concrète pour que face aux manquements de l’État membre, et l’absence de solutions à la hauteur de ce côté, puissent venir aider la population en souffrance, en permettant l’achat et la distribution gratuite de l’eau à toute la population mahoraise », a déclaré Younous Omarjee, président de la Commission du développement régional, avant de saluer « l’attention que la Commission européenne porte depuis des années à Mayotte et les rappels à l’ordre qu’elle adresse à la France ».

Pôle culturel de Chirongui : la nouvelle saison arrive le 16 septembre

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La mairie de Chirongui et l’équipe du pôle culturel de Chirongui organisent l’ouverture de la saison 2023-2024, au pôle culturel de Chirongui, le samedi 16 septembre, à partir de 15h. Au programme de la journée : des artistes, du théâtre, du cirque, des jeux, de la musique, des rencontres. Lors de cette journée, il sera possible de découvrir le livret de saison, les spectacles (théâtre, cirque, conte, musique, marionnette, danse) proposés tout au long de cette nouvelle saison. « C’est donc avec grand plaisir que l’équipe du Pôle vous a concocté une saison 23-24 éclectique, pluridisciplinaire, faisant la part belle à l’émotion », affirme la structure dans un communiqué.

Comme les saisons précédentes, le Pôle Culturel propose à son public des nouveaux spectacles adaptés aux familles. Tout au long de l’année, des spectacles seront programmés à 18h30. Pour la seconde saison, la compagnie Stratagème continue de partager la vie du Pôle Culturel et ses rencontres avec les publics. Depuis 2021, plusieurs pièces de la compagnie ont été proposées sur la scène du Pôle Culturel. Durant la saison 2023-2024, cette complicité portera aussi sur l’aide à la création et à la diffusion, mais encore des temps de rencontres avec les publics. Sur la saison précédente, l’équipe du Pôle Culturel avait accueilli la compagnie Grenier Neuf en résidence, en atelier théâtre avec les habitants : atelier qui nourrit sa nouvelle création en cours. Un spectacle qui sera présenté en avant-première au public de Mayotte le samedi 23 mars 2024.

Une fête de l’école du civisme en Petite-Terre, le 13 septembre

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Dans le cadre des Journées nationales d’action contre l’illettrisme (JNAI) organisées par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), prévues entre le 8 et 15 septembre 2023, est organisée la fête de l’école du civisme de la Communauté de communes de Petite-Terre qui se tiendra le mercredi 13 septembre à partir de 8h dans les locaux du Dagoni La Vigie. Organisée par les médiateurs intercommunaux et les animatrices, les élèves de l’école accompagnés de certains parents présenteront les fruits de leurs activités. Un buffet sera également proposé par les médiateurs et les enfants avant le début des festivités. Au programme de cette matinée des dictées, lectures et séances de théâtres. Un sketch et un temps musical clôtureront l’événement.

Le séminaire « Un toit pour tous en Outre-mer », le 26 septembre à Mamoudzou

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Le 26 septembre prochain, se tiendra à Mamoudzou le séminaire « Un toit pour tous en Outremer » (TOTEM), organisé par le PUCA (plan urbanisme construction et architecture) et la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (DEALM). Ce programme lancé par la Direction générale des Outre-mer (DGOM) et la Direction de l’habitat de l’urbanisme et des paysages (DHUP), avec le concours d’Action Logement vise à expérimenter de nouveaux modes de conception et de construction et offrir un habitat économique, digne et à un coût supportable au plus grand nombre. Le séminaire se tiendra le 26 septembre à l’Hémicycle Younoussa Bamana, au Conseil départemental de Mayotte. Les projets lauréats et mentionnés seront présentés aux élus et professionnels de la construction et une table ronde réunira différents intervenants. Une exposition TOTEM sera inaugurée le même jour sur le parvis du Département de Mayotte.

L’exposition sera suivie à 14h30 d’une table ronde ouverte à tous qui traitera des conditions d’une offre de logement innovante à Mayotte, susceptible de répondre aux conditions de confort et d’usage, à des coûts supportables. Cette table ronde rassemblera élus, professionnels de la construction et de l’habitat, avec les habitants de Mayotte. Il s’agira d’examiner ensemble les conditions d’une offre de logement qui fasse à la fois appel à la filière professionnelle du bâtiment et aux savoir-faire locaux. Un cocktail sera proposé à tous sur le parvis à 16h30 sur inscription obligatoire avant le 8 septembre à : https://bit.ly/3L6eH25.

Appel à manifestation d’intérêt pour identifier des organismes de formation

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Un appel à manifestation d’intérêt relatif à l’identification des organismes de formation susceptibles d’intervenir dans le cadre du FNE-Formation pour l’année 2023 est mis en ligne et consultable sur le site internet de la Deets (Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités).

Le FNE-Formation a pour objectif d’accompagner les entreprises à faire face aux mutations économiques. Il permet le financement d’actions de formation concourant au développement des compétences de leurs salariés dans le cadre des transitions écologiques, agricole/alimentaire et numérique. Pour l’année 2023 et au vu du contexte local, les objectifs poursuivis sont les suivants : faciliter la continuité de l’activité des salariés face aux transformations liées aux mutations économiques ; favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois en cas de changements professionnels dus à l’évolution technique ou à la modification des conditions de production ; déployer au sein des entreprises des pratiques de production économes en eau et en énergie en permettant l’acquisition par les salariés des connaissances et gestes permettant ces économies ; apporter sur un territoire insulaire particulièrement fragile (milieu corallien) et exposé (densité humaine très forte, déforestation, etc.) à l’ensemble des salariés les connaissances, qualifications, gestes, permettant une préservation durable de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique. Tout organisme de formation possédant de l’expérience dans les domaines visés peut répondre à cet appel à manifestation. Les candidatures, ainsi que les modalités de transmission des dossiers, sont consultables en ligne sur le site web de la Deets : https://mayotte.deets.gouv.fr/APPEL-A-MANIFESTATION-DINTERET-Identification-des-organismes-de-formation. La date limite de transmission des dossiers est fixée au 20 novembre 2023 à minuit (délai de rigueur).

Santé sexuelle : un tournoi sportif à Bandrélé pour sensibiliser

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L’office municipal de la jeunesse et des sports de Bandrélé (OMJS) en collaboration avec la commune, la coordinatrice CLS et les acteurs associatifs communaux souhaitent sensibiliser sur la santé sexuelle des jeunes. Pour ce faire, un village santé sexuelle sera mis en place, dans le cadre d’un tournoi sportif (football et handball) qui aura lieu, ce dimanche 10 septembre, au terrain de football et sur le plateau polyvalent de Bandrélé de 7h à 15h.

Cette action est programmée dans le cadre du contrat local de santé. L’objectif étant de sensibiliser le public masculin de la commune de sur la santé, le comportement sexuel des jeunes, ainsi que les maladies transmissibles, afin de les impliquer dans les moyens de contraception. Pour toute information complémentaire relative à l’organisation : appeler coach Issouf au 07 81 03 33 66.

Sénatoriales 2 : Anchya Bamana présentée à Chiconi

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L’ex-maire de Sada, Anchya Bamana, est également dans la course des sénatoriales. Une cérémonie de présentation a d’ailleurs lieu, ce samedi 9 septembre, à 14h30, sur la place Sicotram de Chiconi. La candidate y sera en compagnie de son suppléant, Soumaïla Daoudou.

Sénatoriales : une réunion publique à Coconi avec Thani Mohamed Soilihi

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La campagne des sénatoriales s’intensifie à Mayotte, alors que le scrutin est prévu le dimanche 24 septembre. Sénateur sortant, Thani Mohamed Soilihi tient une réunion publique, ce dimanche 10 septembre, à partir de 9h, au Jardin botanique de Coconi, sur la commune de Ouangani. Il y sera accompagné de sa suppléante, Salama Ramia.

Handicap : une journée d’initiation aux sports de contact à M’roalé

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Dans le cadre de son projet de section handicap et de lutte contre les exclusions, le club de kick-boxing de M’roalé, le Centre Multisports de M’roalé, organise une journée d’échange et d’initiation avec le club BCBLR de l’île de La Réunion et différents partenaires. Les personnes porteuses d’un handicap pourront y apprendre les rudiments des sports de contact. Ce temps-fort aura lieu cvendredi 8 septembre, de 9h30 à 15h30, à la MJC de M’roalé

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes