La mosquée du vendredi à M’tsapéré ouvre ses portes au cours de ces journées européennes du patrimoine, comme d’autres sites religieux de la ville de Mamoudzou.
La 14e édition des journées du patrimoine se déroulera du vendredi 15 au dimanche 17 septembre. Lors de cet événement, le patrimoine de Mayotte sera mis en lumière. Cette année, deux thématiques sont mises à l’honneur : le patrimoine vivant et le patrimoine des sports. Retrouvez ci-dessous une liste non-exhaustive d’activités pour ce week-end.
Une visite des vestiges de l’ancienne usine sucrière de Soulou est proposée par le Jardin de M’tsangamouji en marge d’un événement dédié aux cultures locales.
Les journées européennes du patrimoine se dérouleront ce week-end à Mayotte. Annulé l’an dernier pour cause d’opération « Ile morte », le rendez-vous a pour objectif de montrer au plus grand nombre la richesse extraordinaire du patrimoineau travers de rendez-vous inédits, de visites insolites et d’ouvertures exceptionnelles.Ilest également l’occasion de développer la curiosité et la connaissance de la culture locale. Que ce soient les archives départementales, les mairies ou encore les associations, les acteurs culturels ont rivalisé d’imagination pour faire découvrir ou redécouvrir le patrimoine mahorais.
À Pamandzi, Mamoudzou et Sada
A Mamoudzou, le samedi 16 septembre, de 9h à 16h, il sera possible de participer à une visite guidée de la mosquée du vendredi à Kawéni, de la mosquée Nquizi à Mamoudzou, de la mosquée de Mbalamanga à M’tsapéré et de l’église Notre–Dame de Fatima à Mamoudzou. Des concours sportifs auront lieu de 9h à 17h à la pointe Mahabou, avec au programme un monté les cocotiers, course en sac, course en chaussures noix de coco et course de pirogues. En parallèle à ces concours, des ateliers de savoir-faire et d’artisanat se tiendront de 9h à 13h (tressage de feuilles de coco, râper les cocos). Le lendemain, dimanche 17 septembre, il sera de nouveau possible de visiter de 9h à 16h, les mosquées de Kawéni, de Mamoudzou et de M’tsapéré. En complément, la place Zakia Madi accueillera des chants et danses de 14h à 17h, avec notamment un m’biwi traditionnel.
Dans l’ouest de l’île, la commune de Sada organise sa journée du patrimoine, le samedi 16 septembre, avec des visites prévues au Chissioua, à la mosquée du vendredi, à la maison de l’artisanat et à l’îlot de Sada. Elles auront lieu de 7h30 à 11h30. Afin de mettre en avant le patrimoine culturel local, seront installées sur le parking Tiyoni, une exposition et une vente de saveurs locales, de 8h à 18h. La journée sera rythmée par des jeux de devinettes et sauts en sac. A 15h30, le rendez-vous est donné pour des danses Wadaha et m’biwi. Enfin, la journée se clôturera par un folklore, à 16h30.
En Petite-Terre, la ville de Pamandzi organise elle-aussi un événement, ce samedi 16 septembre. De 9h à 12h, des échanges et témoignages d’anciens joueurs, ainsi que des jeux ludiques sont prévus. Petits et grands, vous pourrez vous affronter lors d’une course de sac, ou d’un concours de rappe coco. Des animations autour du m’gourou, du m’ringué et lache seront également organisées. De 14h à 15h, tous les participants pourront participer au sport intergénérationnel et enfin, jusqu’à 17h30, la fin de journée sera clôturée par des danses et chants traditionnels, accompagnés du groupe « Jumbo Music ».
Les associations se mobilisent aussi
L’association Art’Terre organise, sur inscription, deux journées qui ont pour but de faire (re)connaître au grand public la brique de terre compressée (BTC) de Mayotte et découvrir via des expériences scientifiques et pratiques les propriétés du matériau terre et comprendre pourquoi et comment il est possible de construire avec. Le samedi 16 septembre, aura lieu une activité sous forme d’un atelier pédagogique ludique portant sur la découverte du patrimoine et de la brique de terre comprimée du quartier square Papaye. La journée sera décomposée ainsi : 9h30 : rendez-vous devant l’entrée principale du centre commercial Baobab à Mamoudzou, puis de 10h15 à 15h : constitution des groupes, sortie, centralisation des photos et à 15h : restitution par les groupes. Le dimanche 17 septembre, les participants seront invités à comprendre au travers d’ateliers pédagogiques, comment passer de la matière première terre au matériau de construction. Le rendez-vous sera donné à l’entrée de la zone industrielle Nel, à Kawéni, puis de 10h15 à 12, ce sera un temps dédié à un atelier découverte. L’après-midi, sont programmés des ateliers de production d’adobes et de BTC et de réalisation d’ouvrages en BTC.
Le vendredi 15 septembre, est organisée la restitution du projet Gardiennes de la mémoire, de Julia Maria Lopez Mesa en partenariat avec la FAAAB (Fédération des associations artisanales et agricoles de Mayotte). Cette journée sera la première de restitution de ce projet artistique au long cours qui aura lieu à l’école de Bambo Ouest. Des ateliers de préparations du défilé auront lieu le matin, et l’après-midi, le salouva de l’école sera inaugurée lors d’un défilé. Il mettra à l’honneur le travail des femmes de la FAAAB en tant que pilier de la transmission de la culture mahoraise et qui s’exprime à travers les pratiques textiles traditionnelles. Au programme de cette journée : 8h – ateliers préparatoires au défilé avec création de chapeaux, maquillage, coiffures, tressage, fabrication de bijoux et visite des expositions ; 11h – accueil officiel et discours ; 11h30 – ouverture du défilé.
Dans le cadre des journées européennes du patrimoine 2023, l’association Les Naturalistes de Mayotte consacrera son café naturaliste au « jardin mahorais ».La conférence, animée par Clara Husson, agronome au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), portera sur le jardin mahorais, ses diverses formes et fonctions.Ce café naturaliste aura lieu au restaurantLa Croisette à Mamoudzou (derrière lemarché), le vendredi 15 septembre, à 18h.
Le Jardin de M’tsangamouji propose, le samedi 16 septembre, de 8h à 14h30 au plateau de M’tsangamouji des stands et activités, notamment du henné, du tressage de feuilles de coco, de la fabrication du coprah et d’outils artisanaux. En plus, des chants et danses traditionnelles et culturelles animeront cet événement. En complément, une visite des vestiges de l’usine sucrière de Soulou, de la maison du Maître et de la jetée sont également prévues.
Dans le cadre de cette édition des JEP, l’association Tanafou ya hazi de Mayotte a programmé, le dimanche 17 septembre de 8h30 à 15h, une journéed’exposition autour de la découverte du site patrimonial des alambics de Dziani Bolé au grand nord de Mayotte. Est prévu un rassemblement à 8h sur la place de la mairie de M’tsamboro. Puis des activités culturelles et animations avec des contes et histoire de Mayotte halé halélé ; vente de produits artisanaux et dégustation de thés et jus de fruits et productions agricoles issues des agriculteurs locaux.
Musée, archives et culture complètent le panel
Le musée de Mayotteparticipe également au rendez-vous. Les samedi 16 et dimanche 17 septembre, de 9h à 16h, chacun pourra découvrir l’exposition qui porte sur la découverte de l’architecture coloniale. Une exposition sur bâches sur les caractéristiques architecturales et patrimoniales de la Caserne et de la Résidence des gouverneurs, deux bâtiments emblématiques du projet architectural du musée de Mayotte.
De son côté, la Direction de la culture et de la lecture publiquea retenu le thème « usages traditionnels des plantes à Mayotte », au Pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi. Le vendredi 15 septembre, de 9h à 12h, chaque visiteur pourra découvrir l’exposition « Un monde de brèdes », la diffusion de la vidéo « Les plantes médicinales à Mayotte », mais aussi participer au jeu de découvertes et devinettes sur les plantes. Une visite du site sera également possible. Le lendemain, de 9h à 16h seront proposées les mêmes activités. La visite guidée du site n’aura lieu que de 9h à 12h uniquement. De plus, un nouvel atelier sera proposé sur « Les cinq sens ». Le dimanche, les animations auront lieu de 9h à 13h.
Les archives départementales de Mayotteouvriront également leurs portes au grand public durant ce week-end. Samedi et dimanche, de 9h à 17h, il sera possible de visiterl’exposition « Le sport mahorais à travers les archives » et de participer au lancement de la grande collecte d’archives du sport. Une visite guidée des Archives départementales de Mayotte sera également proposée, tout comme une visite de l’exposition « Histoire de Mayotte de 1841 aux années 2000 ».
La compagnie Bêstîa présentera son spectacle « Nawak », le samedi 16 septembre, pour la journée d’ouverture.
La saison culturelle 2023-2024 à Chirongui s’apprête à démarrer. Ce samedi 16 septembre, le public est convié à son ouverture par la mairie de Chirongui et lepôle culturel, à partir de 15h. Lors de cette journée, il sera possible de venir écouter de la musique, de voir du cirque, du théâtre et de profiter des artistes. Un avant-goût du programme prévu pour la nouvelle saison.
Le pôle culturel de Chirongui recevra quatorze représentations scolaires cette saison.
Théâtre, cirque et musique pour la journée d’ouverture
Le public pourra découvrir le programme de la nouvelle saison culturelle de Chirongui ce samedi, lors de sa journée d’ouverture, à partir de 15h au pôle culturel. Les habitants pourront profiter de représentations de cirque, de théâtre ou encore de musique lors de cette inauguration de saison. L’association Kaz’Asun s’occupera de l’animation tout l’après-midi de samedi. À 16h30, les Enfants de Mabawa joueront « Les gardiens de la nature », et à 18h, DJ Likorn sera aux platines. Puis, à 19h30, place au cirque avec la compagnie Bêstîa et son spectacle « Nawak ». Pour finir la journée, il y aura un concert en terrasse. L’entrée pour cette demi-journée festive est gratuite, néanmoins, la réservation est obligatoire pour « Nawak » et effectuable en ligne sur le site du Pôle Culturel : www.polecultureldechirongui.com.
Une programmation variée toute l’année
Le pôle culturel propose un programme diversifié tout au long de l’année. Le public pourra ainsi découvrir les pièces « Hamlet Crazy Road », de la compagnie les Barbus, ou encore « Deux secondes », de la compagnie du Petit Monsieur. Côté danse, la compagnie Vague 2 Flow proposera son spectacle « Dys ». Il y aura également des concerts des artistes Maya Gana, Bu$hi ou encore BlakazAntandroy. Enfin, au niveau du cirque, on retrouvera le collectif CirkéCraké et son spectacle « Bat Karédann Ron ». Un échantillon parmi les vingt-trois spectacles prévus pour cette saison. Une recette variée, qui a fait le succès de la saison précédente. « Le public a toujours été au rendez-vous, nous avons eu de nombreuses soirées complètes. Les places partent souvent très rapidement dans les trois ou quatre derniers jours avant la représentation », souligne Lisa Patin, directrice du pôle culturel.
La création artistique à l’honneur
Des scènes ouvertes dédiées au théâtre et à la musique sont également prévues pour permettre aux amateurs de se produire devant un public. Les rencontres avec la compagnie Stratagème auront de nouveau lieu lors de cette saison.Il sera aussi possible de venir voir le nouveau spectacle de la compagnie Grenier Neuf en avant-première, le samedi 23 mars 2024. La compagnie était en résidence au pôle culturel lors de la saison précédente. Sa nouvelle création s’est en partie inspirée d’un atelier théâtre effectué l’année dernière avec les habitants. Le pôle culturel a également un compositeur associé, l’artiste Loya, qui présentera deux de ses projets lors de représentations. Celui-ci propose également, dès ce mois-ci, un atelier avec les élèves du territoire.«Il s’agit d’un projet d’éducation artistique et culturelle, pour une classe de niveau primaire. La résidence permettra aux élèves de découvrir l’univers de la musique électronique et de composer eux-mêmes, avec l’aide et l’accompagnement de l’artiste », précise la directrice du pôle culturel.Enfin, pour clore la saison, et c’est une nouveauté cette année, un festival, dont la programmation complète sera disponible en mars 2024.
Des places réservables en ligne
Il est possible de suivre les actualités de la saison sur la page Facebook et l’Instagram du Pôle Culturel de Chirongui. Les utilisateurs pourront également retrouver une brochure interactive et réserver leurs billets sur le site internet du Pôle. Chaque place coûte 5 euros pour le tarif réduit, 7 euros pour les habitants de Chirongui, Bandrélé, Kani-Kéli et Bouéni, et 10 euros en plein tarif. Des prix spécifiques sont prévus pour les groupes et il est également possible de prendre un abonnement pour assister à plusieurs spectacles.
Darouechi Dini a reçu le prix spécial du jury au trophées du Sportif de l’année 2018 pour son investissement dans le développement du tennis mahorais.
Passionné de tennis, Darouechi Dini a tout fait pour populariser la pratique à Mayotte. L’ancien dirigeant sportif de Labattoir s’est éteint, ce jeudi 14 septembre. Le Cros (Comité olympique et sportif de Mayotte), par la plume de son président, Madi Vita, lui a rendu hommage.
« Le sport mahorais perd l’un de ses grands hommes en la personne de Monsieur Darouechi Dini, originaire de Labattoir : l’un des grands instigateurs de la structuration et du développement du tennis local dans les années 1980. À cette époque, le tennis sur l’île n’est pratiqué que par une élite. Darouechi Dini entend toutefois populariser le sport pour lequel il se passionne et pour cela, finance son propre matériel puis sillonne de nombreux villages afin d’initier les Mahoraises et Mahorais. Ses ambitions pour sa discipline de cœur rencontrent leur succès, si bien que dans les années 1990, le tennis mahorais atteint le millier de licenciés et compte parmi les sports les plus populaires à Mayotte.
En 2019, il reçoit au cours des trophées du Sportif de l’année, le prix spécial du jury pour l’ensemble de son œuvre. Au nom du mouvement sportif mahorais que je préside, j’adresse à ses proches mes plus sincères condoléances et, en marge des compétitions du week-end, demande à l’ensemble des ligues et comités affiliés au Cros Mayotte, de faire observer une minute de silence en sa mémoire. »
Plus de peur que de mal, la rupture de stock d’eau en bouteille signalée au supermarché Carrefour de Labattoir n’a été que momentanée. En effet, le précieux liquide a manqué dans les rayons de cet établissement deux jours durant en ce début de semaine. « Jamais le magasin n’avait vendu autant de bouteilles d’eau en une seule journée que samedi dernier », a expliqué le responsable du magasin. Ce sont pourtant huit palettes d’eau d’une marque réunionnaise et dix autres d’une marque locale qui lui auraient été livrées dans la matinée de samedi 9 septembre. « Tout a été acheté en une journée et demie », précise-t-il. Mais la rupture d’approvisionnement durant les deux premiers jours de cette semaine est dû à une autre cause, la réquisition des camions de livraison de ce magasin par la préfecture de Mayotte, lundi et mardi, aux fins du transport de réservoirs d’eau potable à différents endroits de l’île.
Pour pallier cette situation, la solution proposée par la hiérarchie de l’enseigne était de faire transporter un conteneur entier depuis le port de Longoni directement dans la cour de Carrefour Labattoir. Une solution qui comportait plus d’inconvénients que d’avantages dans la mesure où le magasin ne dispose pas de personnel suffisant pour dépoter un conteneur entier en si peu de temps. « Garder un conteneur dans la cour du magasin pouvait nous faire courir le risque de vols durant la nuit malgré une surveillance accrue », a expliqué le responsable du supermarché. Toujours selon ce dernier, c’est la première fois qu’un tel incident se produit en Petite-Terre depuis deux mois, tout étant mis en œuvre pour satisfaire les besoins de la clientèle, aussi bien à leur dépôt de Kawéni qu’au port de L’infini. La situation est revenue à la normale, ce mercredi matin, avec la livraison de dix palettes d’eau avec un complément attendu pour jeudi matin.
La commune de Tsingoni se mobilise pour les Journées nationale d’action contre l’illettrisme. Ce jeudi 14 septembre de 8h à 15h30, sera proposé à la MJC de Combani des ateliers ludiques : écriture, jeux linguistiques, créations et quizz. Un espace dédié aux enfants avec des ateliers de lecture seront également mis en place. Cette action est gratuite, ouverte à tous et organisée par le Centre Social de Tsingoni.
Une journée d’échange et d’information avec les personnes en situation de handicap aura lieu,ce samedi 16 septembre, à Océan Bambo, de 8h à 12h. Afin de renforcer l’accompagnement envers les personnes en situation de handicap, le centre communal d’action sociale (CCAS) souhaite identifier de manière global toutes les problématiques qui touchent ces personnes dans la commune. Organisés en collaboration avec les partenaires œuvrant dans le secteur du handicap, les échanges se feront sousforme de tables-rondes pour d’aborder les problématiques dans tous les domaines de la santé, de l’accès aux droits, de l’accessibilité, de l’emploi et de l’accès aux loisirs et sports.Cette journée se déroulera en trois temps : échanges et recueil d’informations sur les difficultés rencontrées. Le but étant de donner la parole aux concernés afin d’exprimer leurs doléances; présentation des partenaires; temps de restitution sur les échanges est nécessaire afin de faire une mise en commun des éléments ressortis dans les échanges. Les objectifs de cette journée sont d’identifier et recenser l’ensemble des difficultés rencontrés par les personnes en situation de handicap, permettre aux usagers de libérer la parole, identifier les besoins des familles et informer le public sur les dispositifs existants.
Cette semaine la déchetterie mobile de la communauté d’agglomération du grand nord de Mayotte sera déployée ce samedi 16 septembre dans la ville de Koungou. De 7h30 à 11h30, place de la Poste, quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et DEEE (déchets d’électroménager et ampoules).L’apport des déchets est gratuit. Cependant, les flux suivants ne sont pas acceptés : batteries automobiles / piles ; pneumatiques usagés ; bouteilles en verre ; papier/carton, etc.
Depuis le 3 juillet 2023, l’État a gelé le prix de l’eau embouteillée à Mayotte afin d’éviter toute spéculation de cette denrée essentielle.« Si vous constatez une augmentation abusive du prix de l’eau embouteillée au supermarché ou dans votre magasin de proximité, signalez-le via la plateforme ou l’application : SignalConso », informe la préfecture de Mayotte.Cet outil de signalement en ligne permet aux consommateurs de signaler en quelques clics un problème rencontré à l’occasion d’un achat.
La session de rentrée de la cour d’assises de Mayotte est marquée par le procès de sept personnes liées aux agissementsde « la brigade anti-Bac ». Le 16 juin 2019, cette bande de Doujani est accusée d’avoir semé la terreur dans les rues de Passamaïnty, blessant grièvement au pied un garçon de 12 ans. L’affaire démarre mal pour l’avocat général et celui des parties civiles, au premier jour d’audience, avec un directeur d’enquête devenu amnésique et un accusé très prolixe à l’époque qui a complètement changé de version.
Aminat Hariti et Zaïdou Tavanday s’inscrivent à la fois dans une logique de parti, puisqu’ils représentent respectivement le parti présidentiel et Les Républicains, et de dépassement pour convaincre le nombre d’électeurs nécessaires, le dimanche 24 septembre.
Première à porter la voix d’Emmanuel Macron à Mayotte, Aminat Hariti a cultivé le suspens avant d’officialiser sa candidature aux élections sénatoriales prévues le dimanche 24 septembre.Bien qu’il fut l’un des premiers à se porter candidat avec l’étiquette Les Républicains, Zaïdou Tavanday a mis du temps avant de s’exprimer publiquement dans les médias.
Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat ?
Aminat Hariti :Je suis arrivée en politique il y a six ans, en qualité de suppléante du sénateur sortant Thani Mohamed Soilihi et puis j’ai enchainé avec la responsabilité du parti La République en Marche à Mayotte pour représenter le président de la République sur l’île au niveau de ce parti. J’ai poursuivi avec une candidature aux côtés de Mohamed Majani à la mairie de Mamoudzou. Suite à cela, j’ai été élue conseillère municipale, puis conseillère communautaire.J’ai accédé au poste de vice-présidente chargée de l’eau potable à Mayotte et de la communication. C’est un parcours que j’ai effectué au fil des années avec une expérience accumulée du fait de mon statut de cheffe de parti, j’ai eu fait accès à certaines sphères au niveau de Paris, là où se prennent beaucoup de décisions et à travers cette fonction, j’ai su accompagner certains élus, certains projets, avec des résultats positifs à la clé. C’est dans ce sens–là que j’ai poursuivi mon action en me portant candidate à ces élections.
Zaïdou Tavanday: Je peux dire de manière très officielle que je suis candidat à ces sénatoriales parce que j’ai franchi le cap de dépôt de dossiers à la préfecture. Je porte en moi la passion d’être utile à ce territoire, la passion de donner à la future génération ce que j’ai de meilleur, les expériences acquises sur le terrain, 25 années d’état de service en gestion de collectivité, quasiment 25 ans en tant que cadre éminent de collectivité déjà, DGA, DG, membre de cabinet, collaborateur, directeur de cabinet de la plus grosse commune de Mayotte, puis au Département, mais aussi le bonheur d’être conseiller général durant sept ans, élu de la majorité, de l’opposition. Il y a eu des réussites, des succès mais également des échecs. Le cumul de tout cela, ce sont des expériences, et les expériences ne valent que si elles sont partagées. Au plus profond de mon cœur, en termes de disposition psychologique, j’ai le sentiment de marcher parfois en zone de guerre. Des crises partout, crise de l’eau sans précédent, qui ne doit pas faire oublier la crise de l’immigration irrégulière qui est exceptionnelle, des services publics basiques non adaptés, même chose s’agissant des équipements structurants. Il n’y a pas que l’aéroport, il suffit de voir l’état des routes sur lesquelles nous circulons et les embouteillages. Je parlerai aussi de la misère, cette rupture d’égalité devant tous les droits sociaux. Pourquoi sommes-nous cantonnés à 50 % par rapport à la métropole ou les autres DOM ? Cette notion de convergence de droits est aussi urgente que les autres, il y a des priorités et des défis monstres qui se dressent devant nous. Après vingt ans de vie en collectivité, je pense sincèrement avoir la lucidité pour apercevoir tout ça et je ne dois pas avoir beaucoup de difficultés non plus à les prioriser, puisque la plupart de ces enjeux, j’ai eu à les vivre ou aller dans des salles où des grands élus ont eu à les séquencer. J’ai en moi de l’expérience que j’ai envie de partager aujourd’hui. Mon élection en tant que sénateur va me donner cette légitimité pour continuer ce combat à un étage supérieur. Pour prendre un terme militaire, être sénateur est pour moi d’endosser l’uniforme d’un général pour conduire cet étage supérieur du combat.
F.I : En quoi vous seriez un bon sénateur ?
A.H.:Le projet que je propose estcelui d’accompagner les collectivités locales, c’est l’un des rôles d’un sénateur, défendre les intérêts de ces collectivités. Aujourd’hui, dans le cadre de mes activités et mes fonctions électives, j’accompagne la mairie de Mamoudzou au sein de laquelle je travaille en étroite collaboration avec le premier magistrat. J’ai décidé d’être une élue de l’opposition, mais une élue constructive. Je travaille également avec le président de la Cadema (N.D.L.R. communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) depuistrois ans. Je travaille aussi en étroite collaboration avec le président du syndicat Les Eaux de Mayotte, je suis sa vice-présidente, ainsi qu’avec d’autres élus. Qu’est-ce qu’on demande à un sénateur si ce n’est d’apporter des solutions, des réponses positives aux collectivités locales? C’est ce que j’ai fait jusqu’à présent et je demande aux élus de me faire confiance et de me laisser aller plus loin pour les accompagner.
Z.T.:D’abord, c’est depuis 1977 que Mayotte élit un sénateur, Marcel Henry ayant été le premier avec ses trois mandats successifs de neuf ans, une personnalité vraiment éminente. Et depuis 2004, deux sénateurs à chaque fois. Appartenant à une nouvelle génération, j’ai beaucoup appris d’eux, ne serait-ce que par observation. Et en observant, j’en ai fait un axe majeur de notre campagne. Sénateur, les minutes qui suivent votre élection vous devenez un grand élu de la République. A côté de ce destin national, il y a un pan local, et à mon sens, il n’a pas toujours été bien animé, en tous cas ces dernières années. Un sénateur, c’est l’élu des élus, il reçoit sa légitimité du vote des élus locaux.Je suis profondément convaincu qu’il doit être très proche de ces derniers pour faire en sorte qu’ici à Mayotte, sur le territoire où on est élu,que les relations entre acteurs soient propices à la mise en œuvre de projets. Il faut aussi aller à la rencontre de ces élus pour s’assurer que les dossiers que vous allez prendre en main au niveau national vis-à-vis des ministères sont bien compatibles avec les attentes de ceux qui bâtissent au jour le jour la vie des Mahorais. J’ai fait en sorte que mon entrée en campagne soit faite de manière très consensuelle, d’abord à Mamoudzou là où j’ai ma vie politique. Aux dernières municipales, onze listes ont porté la contradiction, neuf têtes de liste sont bienveillantes à l’égard de ma démarche de candidature au-delà des sensibilités politiques. S’il n’y avait pas ce consensus autour du maire de Mamoudzou pour coopter ma candidature, je me serai abstenu. Il y a un autre cooptage avec ma famille politique les LR et le président du Département (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni), avec sa majorité et des éléments de l’opposition qui sont favorables à ma candidature. Cela nous a permis d’aller chercher jusqu’à dix municipalités qui ne sont pas forcément de notre mouvance politique. J’ai intentionnellement voulu prendre le temps nécessaire pour comprendre si ma démarche était utile, inclure dans ma démarche tous ces élus locaux. C’est quelque chose qui va forcément m’engager.Demain, je ne pourrai pas être un homme de camp, un homme de clan, un élu clivant, je dois être un élu qui rassemblera et donnera envie aux élus locaux ici de se réunir, de parler d’une seule voix, une chose que les Mahorais appellent de leurs vœux et la tête de file est le président du Département. Je ne cherche pas un poste de sénateur pour affaiblir un quelconque exécutif.
F.I. : Quels sujets aimerez-vous défendre au Sénat ?
A.H.:L’actualité et ma fonction actuelle m’obligent à positionner l’eau au–dessus de mes priorités. On sait que c’est dossier brûlant à Mayotte où l’on fait face à une situation qui perdure depuis de nombreuses années. Mon objectif est d’enfin pouvoir sortir notre île de cette problématique d’eau potable et de faire en sorte qu’on puisse avoir de l’eau de manière pérenne pour que ces choses-là soient réglées une bonne fois pour toute. Nos collectivités connaissent de très grandes difficultés, leurs dotations doivent être augmentées, elles doivent être travaillées avec des projets ficelés accompagnés par l’État. Il y a également la question de la jeunesse, très nombreuse, qui demande à avoir des perspectives. La réalité de Mayotte aujourd’hui, c’est une moitié de notre population qui a moins de 18 ans. Il va falloir s’occuper de ces jeunes car ce sont eux qui vont reprendre les rênes du territoire dans dix à vingt ans. Alors comment allons-nous faire pour leur donner les moyens de leurs ambitions ? Il y a aussi le sujet des personnes âgées, elles sont vulnérables et très mal accompagnées ; cela nous amène à la convergence des droits qui est un élément très important. Des sujets, il y en a tellement qu’effectivement il y a de quoi occuper toute une mandature, il faut donc se donner les moyens de nos ambitions. L’économie figure également dans mes priorités, le tissu entrepreneurial mahorais est constitué de beaucoup de PME auxquelles on doit proposer du travail. Cela passe obligatoirement par les investissements qui doivent être faits à travers des fonds à délivrer aux collectivités locales afin qu’elles puissent entamer des travaux qui bénéficieront aux entreprises qui se chargeront de les réaliser. Développer un pays, c’est disposer des infrastructures nécessaires aux populations, on parle de la route de contournement de Mamoudzou et d’autres infrastructures qui font défaut à notre île. Cela passe par de nombreux financements et l’objectif est d’aller chercher les moyens pour pouvoir investir à Mayotte.
Z.T.:J’ai la chance immédiate d’avoir une bonne équipe autour de moi. D’abord ma suppléante, Marise Ali, qui est adjointe au maire à Kani-Kéli, et puis ma direction de campagne qui est dirigée de main de maître par Abdoul Kamardine, conseiller départemental de M’tsamboro. Je suisentouré d’une équipe d’une douzaine de personnes et puis j’ai un comité de soutien présidé par le maire de Kani-Kéli qui n’est pas LR du tout mais qui a fait le choix de s’inscrire dans cette dynamique, à la tête d’un groupe de cent individus qui sillonnent Mayotte pour mobiliser au maximum. On a un document qui repose sur neuf points, rassemblement des Mahorais, la défense des valeurs républicaines, l’avenir de nos collectivités locales qu’il faut travailler, l’évolution institutionnelle, l’égalité sociale réelle, pleine et entière pour 2026 au plus tard, un agenda concerté et clair, accompagné d’une planification budgétaire des grandes infrastructures, la maitrise des frontières maritimes, la sécurité des biens et des personnes , l’éducation, la formation, la recherche et l’emploi, de même que l’agriculture, la pêche et la sécurité alimentaire. L’immigration clandestine étant le cancer de tous les maux qui frappe Mayotte ces dernières années. Tout ce paysage étant brossé, pour moi, la mère de bataillerestera l’argent qu’il faudra trouver pour ces projets car c’est le nerf de la guerre. La fiscalité locale est un outil sur lequel nous avions tous placé un espoir, au lendemain de la départementalisation, pour construire notre autonomie financière, leur libre administration en se donnant des moyens propres.
F.I. : A quel groupe politique souhaiterez-vous vous rattacher ?
A.H.:Actuellement, on a un gouvernement et un président de la République, Emmanuel Macron, qui est à son deuxième mandat, il faut encore une fois aller frapper à toutes les portes. Lorsqu’on parle de sénateur, il n’exerce pas ses fonctions qu’au niveau du Sénat, il a également un travail de lobbying à faire. Prenons l’exemple de nos voisins réunionnais, ils ont accès à certaines sphères et cela leur permet de défendre les dossiers et amener les élus locaux à s’inscrire dans une démarche collective, à avoir une même vision, une même direction pour faire aboutir leurs projets. Ma démarche sera celle-là, accompagner nos élus, être à leur écoute et définir ensemble les sujets préoccupants, les sujets principaux, les priorités qu’on va défendre auprès de Paris. Le sénateur fait la loi, mais il ne fait pas que ça, il a sa disposition toute une batterie de moyens pour défendre les intérêts des territoires, notammentles ordonnances qui peuvent être demandées au niveau du gouvernement. Il y a plein de choses qui vont devoir être traitées.
Z.T.:Cette élection est fortement soumise aux pressions locales, pour la remporter,je dois rencontrer un à un les 540 grands électeurs de l’île, sachant que les LR sont estimés à 138, ce nombre est insuffisant pour gagner l’élection.Certes, on a besoin que tous les éléments LR resserrent les rangs mais il y aun travail de surpassement de soi à réaliser. Une fois élu, en ce qui me concerne, il n’y aura aucune ambiguïté, j’irai siéger aux côtés des élus de ce parti, qui d’après les simulations, composeront avec le centre la majorité au Sénat au soir du 24 septembre. Il y a des endroits où ça peut bloquer un peu, des petits accidents ici et là, mais globalement, il ne devrait pas y avoir de grandes surprises. En politique, les amis servent à quelque chose, mais ce qui s’imposera à moi, c’est est-ce que j’aurai assez de caractère pour faire comprendre aux amis que le texte qui est sur la table n’est pas à la hauteur des enjeux de mon territoire ? Et au-delà de ce périmètre, je pense que je ne manquerai pas de caractère parce que j’ai un vécu quand même, avec les années d’expérience que j’ai cité un peu plus haut, et ce jeu politique majorité/opposition, je l’ai déjà expérimenté au sein de l’hémicycle du conseil départemental de Mayotte.Il n’y a pas de raison qu’on m’impressionne au Sénat, même s’il s’agit d’une assemblée beaucoup plus grande.
F.I. : La crise de l’eau demeure d’actualité à Mayotte, comment sortir de ce bourbier ?
A.H. :Pour vous répondre, je voudrai rappeler que lorsqu’on est venu aux affaires, en 2004, nous l’équipe de Fahardine Ahamada[N.D.L.R. le président actuel], nous avons trouvé quand même un déficit avoisinant les quarante millions d’euros. Vous vous imaginez bien que débuter un mandat dans ces circonstances, c’est quand même assez compliqué. Comment engager des projets ? Comment on va devant les entreprises pour leur demander d’engager des projets si on n’a pas les moyens de les payer. Il a d’abord fallu travailler sur cette affaire de budget, assainir les finances du syndicat et ensuite aller chercher les moyens d’engager de nouveaux projets et en tout cas poursuivre ceux qui avaient déjà été entamés. Cette question de finances ne se pose plus aujourd’hui, nous faisons face à des problématiques de production, insuffisante, de stockage, il faudrait envisager le double des quantités disponibles actuellement, de distribution avec des canalisations désuètes. Toutes ces démarches doivent être entamées, ce sont des projets à court, moyen et long terme qui devront être réalisés. Une nouvelle urgence s’est rajoutée depuis quelques mois au cours de l’année dernière avec cette crise de l’eau conséquence d’un manque de pluies. On est obligé d’envisager d’autres solutions. C’est vraiment une question qui doit être réglée à plusieurs niveaux. Au niveau de l’urgence pour sortir Mayotte de cette crise car il n’est pas envisageable ni tolérable de faire supporter ces coupures comme aujourd’hui,mais on y est obligé. Maintenant, comment faire pour qu’une fois la crise passée, on puisse faire les investissements nécessaires pour qu’on ne se retrouve plus confronter à ce genre de problèmes.
Z.T.:D’abord, je voudrai préciser que je ne suis pas candidat au poste de président du syndicat Les Eaux de Mayotte, ni de directeur général des services, donc il ne s’agit pas ici d’accabler ni l’un ni l’autre. Je constate sur le plan local que j’ai eu raison de faire campagne que je mène actuellement. L’eau est une compétence des communes transférée à un syndicat. Je vois une crise sans précédent, très évidente qui ressort, un président de syndicat qui est isolé et quasiment seize maires avec la population qui souffrent et qui n’ont pas d’information. Je me dis, là, qu’en termes d’organisation et d’harmonisation, de savoir travailler ensemble, cette crise met en évidence un fait, on n’a pas su travailler sur ça. A un moment donné, les maires devraient tous être au chevet du président du syndicat et comme un seul homme faire corps commun face à l’État à l’échelle locale et nationale pour trouver une solution. Si les seize maires avaient entouré le président du Sieam (N.D.L.R. l’ex-nom du syndicat des eaux), le gouvernement n’aurait jamais pris le temps de gérer cette crise comme il l’a fait, avec des mesures prises au fil de l’eau pour essayer d’atténuer la crise alors qu’on a affaire ici à un élément qui relève du patrimoine national. Cela veut dire qu’il est inacceptable que les Mahorais aient soif pendant que les citoyens d’autres régions de France aient l’eau qui coule tous les jours. Du coup, « le quoi qu’il en coûte », cette expression gouvernementale, devrait pleinement nous bénéficier sur le territoire dès les premiers moments de la crise.
Le dimanche 24 septembre, les 540 grands électeurs de Mayotte (les 26 conseillers départementaux, les quatre parlementaires et 510 délégués des conseils municipaux) sont amenés à choisir les deux futurs sénateurs de Mayotte pour la mandature 2023-2029. Si les deux ou l’un des deux candidats en tête n’ont pas recueilli 51% des voix ou plus, un deuxième tour aura lieu le même jour.
Le parcours de deux candidats
Aminat Hariti
Parcours atypique, juriste de formation avec deuxmasters en droit (droit des affaires et entreprises, carrières judiciaires et sciences criminelles), elle s’est ensuite orientée vers les métiers de la communication.Sa première embauche en arrivant dans l’île après de nombreuses années passées en métropole où elle a grandi a été en tant que responsable du service culturel du département de Mayotte. Elle a embrassé une carrière de journaliste, puis entrepreneure et coach de dirigeants depuis 2017 en politique et dans le monde de l’entreprise. « Tout un parcours qui fait, qu’aujourd’hui, j’ai réussi à regrouper toutes ces compétences acquises pour pouvoir être celle que je suis aujourd’hui.»
Zaïdou Tavanday
A 52 ans,ce cadre de l’administration territoriale a exercé plusieurs fonctions au sein des collectivités locales. Il a été directeur de cabinet du président du conseil départemental de Mayotte, directeur de cabinet du maire de Mamoudzou, conseiller technique du président du conseil départemental de Mayotte, conseiller technique du maire de Mamoudzouet directeur général-adjoint des services à la population de la commune de Mamoudzou.Pur produit de Mamoudzou, il n’a vécu qu’à Mayotteet a été conseiller général du canton de Mamoudzou de2008à 2015. Cet élu de l’opposition comme de la majorité, est aussi entièrement engagé dans la vie associative, puisqu’il a été ancien président de la Mission Locale. Sportif, il a présidé un temps un club de football à M’tsapéré.
Chaque équipage doit être composé de cinq personnes, dont trois titulaires et deux remplaçants. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 29 septembre.
L’épreuve des pirogues est de retour pour une deuxième édition à Mamoudzou. Forte du succès qu’a connu celle de l’an dernier, la ville de Mamoudzou souhaite renouveler cet événement chaque année. Une opportunité de mettre à l’honneur le laka, la pirogue traditionnelle mahoraise, le dimanche 8 octobre. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 29 septembre pour celles et ceux qui veulent concourir.
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La course de pirogues de Mamoudzou revient le dimanche 8 octobre pour une deuxième édition. Dominique Rahelison, chargé de mission à la ville, a présenté le plan lors d’une conférence de presse.
L’adjoint au développement de l’excellence sportive et à la vie associative, Toiyifou Ridjali (à gauche), était présent à la conférence de presse du 13 septembre.
« Il y a des valeurs traditionnelles que les Mahorais respectent énormément. Aujourd’hui, nous voulons mettre à l’honneur le laka, longtemps utilisé pour la pêche et le transport de marchandises à Mayotte », déclareToiyifou Ridjali, adjoint au développement de l’excellence sportive et à la vie associative à Mamoudzou, pour entamer la conférence de presse de ce mercredi, dédiée à la deuxième édition de la course de pirogues de Mamoudzou.
Trente pirogues au départ
Le dimanche 8 octobre sera consacré à cet événement sportif. Il y aura trois courses : une pour les enfants (14 à 17 ans), une pour les adultes et une pour les entreprises.La compétition est ouverte à toutes et à tous. Le nombre maximum de pirogues par course est de trente, pour des raisons de sécurité. Chaque équipage doit être composé de cinq personnes, dont trois titulaires et deux remplaçants. À noter que pour la catégorie entreprise, les équipes doivent être constituées uniquement de membres de l’entreprise représentée. Le circuit dédié aux enfants sera de 600 mètres, tandis que celui des adultes et des entreprises sera de trois kilomètres. Le départ se fera à quelques dizaines de mètres du quai Colas.
Un dossier d’inscription à remplir est trouvable sur le site de la ville ou directement à l’Hôtel de ville. Les frais d’inscription s’élèvent à30 euros par équipe pour les enfants, 60 euros par équipe pour les adultes et 120 euros par équipe pour les entreprises. Les dossiers d’inscription sont à déposer à un accueil dédié à la mairie de Mamoudzou, au plus tard le 29 septembre. Le lendemain, une première réunion aura lieu avec l’ensemble des participants afin qu’ils reçoivent toutes les explications nécessaires pour la course et le maniement de la pirogue. Des sessions d’entrainements sont également prévues.
L’environnement aussi à l’honneur
« Cet événement est aussi l’occasion de mettre en valeur l’environnement, notamment la mer », appuieDominique Rahelison, chargé de mission, qui a présenté l’organisation de la course. La commune a en effet prévu un village avec une vingtaine de stands, dont les trois quarts seront consacrés à l’environnement et à la mer. Le patrimoine sera également mis à l’honneur, avec notamment un stand où le public pourra assister à une démonstration de fabrication de laka par un artisan. Enfin, si le thème de l’année dernière était « les pays européens », cette année, place aux « jeux olympiques ». Les embarcations porteront chacune comme nom celui d’une discipline représentée aux JO. Il y aura aussi un stand du Cros (Comité régional olympique et sportif) consacré à l’histoire de cette compétition.
Les organisateurs sont confiants pour cette édition. « Il y a déjà eu 45 inscriptions, cela va partir vite. On a aussi des participants de l’année dernière qui souhaitent refaire la course cette année », prévient Dominique Rahelison.Nouveauté cette année : un écran géant pour ne pas perdre la course de vue.
« On va aussi raccourcir la ligne droite de départ pour que le public puisse faire de meilleures photos », précise Mohamed Tostao Ahmada, directeur de l’excellence sportive et associative, qui ajoute que des chapiteaux ont aussi été prévus pour que le public ne reste pas sous le soleil.
La SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours), la gendarmerie maritime, la Croix Rouge et des clubs de canoë–kayak assureront la sécurité des participants. Quatre bateaux de sécurité sont prévus ainsi que quatre jets-ski, pour pouvoir suivre plus facilement les pirogues, en plus des embarcations des pompiers, des sauveteurs en mer et de la gendarmerie maritime.
Farrah Hafidou, présidente de la couveuse d’entreprise Oudjerebou et Rachadi
Saindou, président de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou ont signé une convention de financement ce mardi matin, pour le dispositif Citéslab.
Ce mardi, la couveuse d’entreprise Oudjerebou et la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) ont signé une convention de financement. Au travers de cette signature, l’intercommunalité s’engage à hauteur de 27.000 euros dans le dispositif CitésLab, implanté à Iloni.
Oirdi Anli (à droite) a présenté le dispositif au public présent.
« Cette collaboration marque le début d’une nouvelle ère de développement et d’innovation », lance fièrement FarrahHafidou, présidente de la couveuse d’entreprise Oudjerebouen ouverture de son discours.Ce mardi matin, la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) et Oudjerebou ont signé une convention de financement relative au dispositif CitésLab, installé à Iloni. En tant qu’association dédiée à l’accompagnement et à la création d’entreprise, la structure a une vision «d’un avenir meilleur pour tous en encourageant l’entrepreneuriat local».
27.000 euros de financement
Dans le but de soutenir la couveuse d’entreprise dans son accompagnement des entrepreneurs locaux dans des projets de création ou de développement d’entreprise, la Cadema contribue au dispositif CitésLab à hauteur de 27.000 euros. En outre, il est convenu que parmi les porteurs de projets, « quarante seraient issus de la Cadema, afin d’insuffler un dynamisme dans l’espace communautaire », expliqueRachadiSaindou, président de la communauté d’agglomération.Ladite convention représente donc un engagement de l’intercommunalité envers les projets CitésLab. Il permettra de renforcer l’amorçage, la détection et l’émergence des porteurs de projets. Cet engagement entre les deux parties est « un exemple parfait de ce que nous pouvons réaliser lorsque nous travaillons ensemble vers un objectif commun», confirme la présidente.
Soixante-quinze personnes dans le dispositif
Le dispositif CitésLab est un projet qui vise à transformer les quartiers en laboratoire d’innovation. Il permet de sécuriser les différents projets et d’accompagner l’entrepreneur jusqu’à la fin du processus de création d’entreprise. FarrahHafidou explique qu’il « englobera des initiatives visant à promouvoir la durabilité, l’éducation et l’emploi de nos communautés», tout en offrant un soutien aux entrepreneurs locaux. Le programme d’entreprenariat pour tous s’articule en trois axes : faciliter l’accès à l’offre, animer la communauté et accélérer les entreprises. CitésLab a été lancé en septembre 2022 et depuis son installation, « on a rencontré et sensibilisé plus de 300 personnes et aujourd’hui, on compte environ 75 personnes au sein des dispositifs », résume OirdiAnli, référent du projet. Parmi eux, une trentaine sont en phase de préparation et dix ont d’ores et déjà immatriculées leurs entreprises.
Michel Charpentier, président des Naturalistes, dans les locaux de l’association.
À l’occasion des journées européennes du patrimoine 2023, l’association Les Naturalistes de Mayotte a choisi le jardin mahorais comme thème pour son prochain café naturaliste, qui se tiendra ce vendredi (voir encadré). Une conférence qui abordera cette culture traditionnelle et, plus généralement, les différents intérêts de l’agroforesterie. À l’occasion de cet événement, Michel Charpentier, président des Naturalistes, revient sur les spécificités de ce type de culture.
Flash Infos : Pourquoi avoir choisi le thème du jardin mahorais pour les journées du patrimoine ?
Michel Charpentier : Le jardin mahorais, qui a une relation forte avec l’agroforesterie, est une méthode de culture traditionnelle, mais qui, malheureusement, est en cours d’abandon. Son principe repose sur le fait d’avoir plusieurs types de plantes sur une même parcelle, avec un étagement de la végétation en hauteur. Ainsi, on va avoir des arbres fruitiers, des arbres moins gros comme les citronniers, les orangers ou les bananiers, puis du manioc et même, parfois, du riz au ras du sol. Tout se mélange : on parle de culture associée. Aujourd’hui, cette technique reste pas mal développée sur l’île, mais ce n’est souvent plus le jardin mahorais totalement initial. Depuis quelques temps, il y a une tendance aux parcelles mono-spécifiques, c’est-à-dire des parcelles sur lesquelles on ne va cultiver que de la banane ou que du manioc, par exemple. On peut notamment expliquer cela par une volonté d’être immédiatement rentable. Puis, contrairement à ce qui pouvait être il y a quarante ans, beaucoup d’exploitants ont une autre activité principale et donc moins de temps pour travailler dans les champs. Une fois qu’on a planté ses pieds de banane, on est tranquille, on n’a pas besoin de revenir toutes les trois semaines pour retravailler le sol. Or, les inconvénients de la monoculture sont majeurs.
F.I. : Quels désavantages présentent les monocultures par rapport au jardin mahorais?
M. C. : La banane et le manioc sont des plantes qui ne protègent pas le sol, car elles ont très peu de racines. Elles ne permettent pasde conserver le sol en place comme savent le faire les arbustes. Le sol est alors fragilisé et une bonne partie de la terre arable est embarquée par les pluies. Cela contribue donc à l’érosion. Au bout de quelques années, le sol ne donne plus rien. La parcelle devient une friche, ou ce qu’on appelle ici un padza, c’est-à-dire un sol complètement nu et stérile. Or, cela met des générations pour qu’un padza se réadapte. Les remettre en état a un coût : la reconquête des padzas est estimée à 50.000 euros l’hectare. Les méthodes du jardin mahorais et de l’agroforesterie (le fait d’intégrer des arbres à ses cultures, NDLR), sont les moins agressives pour le sol. Ces cultures diversifiées le protège, grâce aux racines et au fait que toutes les plantes n’arrivent pas à maturité en même temps. Il y a toujours, plus ou moins, une certaine couverture du sol. Cela offre une meilleure protection face aux grandes pluies, surtout dans les zones en pente. De plus, varier les cultures permet de prévenir la présence des parasites, car on ne concentre pas la même espèce au même endroit.
F.I. : Vous venez d’évoquer la terre plus facilement embarquée par les pluies dans le cas de la monoculture. Y’a-t-il des différences d’impact sur l’infiltration de l’eau dans le sol entre les deux méthodes que vous venez de présenter ?
M. C. : Effectivement, dans le cas des parcelles mono-spécifiques, les sols n’ont que des plantes avec peu de racines, ce qui fait que l’eau circule rapidement, glisse et s’en va très vite vers le lagon, sans avoir le temps d’infiltrer les terres. Quand il y a suffisamment d’arbres et d’arbrisseaux,cela favorise l’infiltration de l’eau, qui va alors dans les nappes phréatiques. Cela donne des sources qui alimentent les rivières puis les retenues collinaires. Le jardin mahorais contribue donc à l’alimentation de ces retenues. Il y a aussi un autre phénomène : là où il y a des arbres, il y a évapotranspiration. Alors, à l’échelle d’une parcelle, c’est invisible et pas mesurable, mais cette évapotranspiration, c’est de la vapeur d’eau qui rejoint ensuite les nuages, de l’eau qui peut retomber sur le sol. La végétation, de manière générale, produit cette vapeur, mais un manguier va en fabriquer plus que 25 pieds de manioc qui ont de toutes petites feuilles. Plus il y a de forêt, mieux on est servi en pluie, et moins il y a de forêt, plus il y a de sécheresse.
Une conférence sur le jardin mahorais, ce vendredi
Pour en apprendre davantage sur le sujet, le public est convié par l’association au café naturaliste ce vendredi 15 septembre, à 18 h, au restaurant La Croisette à Mamoudzou (derrière le marché). Clara Husson, agronome au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), y animera la conférence prévue, intitulée « Le jardin mahorais : une agroforesterie aux diverses formes et fonction ». L’occasion de découvrir les intérêts économiques, environnementaux et sociaux du jardin mahorais, mais aussi de mettre à l’honneur cette culture traditionnelle lors des journées du patrimoine.
Le ministre comorien des Sports,Djaanfar Salim, a laissé entendre qu’une partie des épreuves des Jeux des Iles de l’océan Indien pourrait se dérouler à Mayotte en 2027. Une main tendue qui est vécue comme un affront par les Mahorais qui souhaitaient accueillir seul l’événement et qui ne peuvent toujours pas défiler avec le drapeau français ou chanter leur hymne. Député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine a répondu par une fin de non-recevoir via un communiqué.
« A pleine ont-ils obtenu l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien de 2027 (JIOI 2027) aux Comores que les autorités de ce pays voisin se livrent à une provocation en manifestant leur volonté d’organiser les épreuves partiellement à Mayotte, département français.L’Union des Comores étant composée de trois îles, j’invite les autorités comoriennes à favoriser la cohésion particulièrement fragile de leur pays en organisant les JIOI 2027 tant en Grande Comore que dans les îles comoriennes d’Anjouan et de Mohéli.L’intégration d’Anjouan et de Mohéli dans les politiques dictées par Moroni seraient assurément un premier pas vers la stabilité et le développement économique et social de cet État failli.
D’autre part, en continuant de fouler aux pieds le choix historique, depuis près de 200 ans, des Mahorais d’être Français et en poursuivant leurs velléités, elles aussi historiques, de coloniser Mayotte et les Mahorais, les autorités de ce pays entravent toute possibilité d’un développement régional harmonieux, aux détriments de leurs voisins, mais également de leurs propres populations qui sont obligées de fuir leur terre natale et de quémander la nationalité française et les aides internationales pour espérer survivre.
« Mettre fin au double jeu »
Par voie de conséquence, je demande à la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères [N.D.L.R. Catherine Colonna] de diriger son administration : – en mettant fin au double jeu permanent de ses subordonnés qui, tout en affichant publiquement un soutien à l’organisation des JIOI par Mayotte, défendent sous la table depuis des années une organisation conjointe des JIOI aux Comores et à Mayotte. Le dernier exemple de cette duplicité a été l’absence regrettable de tout appui de notre diplomatie à la candidature de Mayotte pour l’organisation des JIOI 2027 lors de la récente décision prise, il y a quelques jours à Madagascar, et lors de laquelle les Comores ont finalement pu obtenir l’organisation des JIOI 2027 malgré elle absente de programmation crédible de construction des infrastructures nécessaires à l’organisation de cette compétition sportive internationale ; -subordonnant tout appui français aux Comores pour l’organisation des JIOI 2027 à une répartition équitable des épreuves sur les trois îles de l’Union des Comores ; – convoquant sans délai le comité de pilotage du plan d’action pour la reconnaissance internationale de l’appartenance de Mayotte à la France arrêté avec ses services le 18 septembre 2020. »
Alors qu’il était initialement prévu à la rentrée 2024, le lycée des métiers du bâtiment de Longoni devrait ouvrir en 2025. Cet établissement de 1.800 élèves paye le retard pris par le syndicat des Eaux de Mayotte dans le déplacement d’une canalisation. Une visite était cependant organisée, ce mardi, pour montrer l’avancée du projet.
L’élection de Miss Salouva 2023 aura ce samedi 16 septembre, à la MJC de Mamoudzou à M’gombani, dès 19h. Cette soirée sera placée sous le signe de l’élégance et la beauté de la femme mahoraise sera honorée et célébrée pour couronner la reine de la soirée. Parmi les six prétendantes au titre, l’une d’entre elles succédera KheyraAttoumani. Les tickets peuvent s’acheter à Madora Carrefour ou May’Salon.
Le Crous de La Réunion et de Mayotte organiseront une opération petit-déjeuner gratuit pour les étudiants de Mayotte, le jeudi 21 septembre prochain, sur le site du CUFR de Dembéni.
Le marché agricole et artisanal mensuel de Pamandzi revient le samedi 23 septembre. Ce marché, implanté sur le front de mer, regroupe des artisans et commerces de proximités. De nouveaux exposants seront présents, pour le plus grand plaisir des badauds. Des animations ainsi que de la restauration seront mises à dispositions sur la place.
L’association Art Terre Mayotte organisent deux événements les 16 et 17 septembre dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine. Ces rencontres ont pour but de faire (re)connaître au grand public le patrimoine en BTC (brique de terre compressées) de Mayotte et découvrir, via des expériences scientifiques et pratiques, les propriétés du matériau qu’est la terre et ainsi, comprendre pourquoi et comment il est possible de construire avec.
Le samedi 16 septembre, il sera possible de découvrir le quartier du square Papaye, avec un atelier pédagogique ludique dont l’objectif est d’identifier les intelligences constructives. Le rendez-vous est donné devant l’entrée principale du centre commercial Baobab. Le dimanche 17 septembre s’inscrit dans la suite de la découverte du patrimoine en BTC. Le but sera de comprendre à travers des ateliers pédagogiques, comment passer de la matière première au matériau de construction. Le rendez-vous est fixé à devant Mayotte Pépinières.L’inscription à ces événements est obligatoire et se fait par téléphone au 0623671925.
En raison de travaux, la société Mahoraise des Eaux informe qu’une coupure d’eau est planifiée, ce mercredi 13 septembre. Elle concernera les riverains de la rue des orangers et de la rue centrale, le quartier Manga Télé, le Centre de Secours (Pompiers) et SFR. Elle interviendra àpartir de 9h. La remise en eau est à prévoir à partir de midi.
Ce mardi, les habitants des quartiers Tanafou I, Tanafou II et Manguiers à Passamaïnty ont été touchés par une coupure urgente de la distribution d’eau, afin de favoriser la recharge du réservoir et envisager le cas échéant la reprise du service.Ainsi, « en fonction du niveau de la recharge et suivant les possibilités, une réouverture du service pourra intervenir à partir de 16h avec report de l’heure de fermeture à 18h dans le cadre des tours d’eau », a informé, au travers d’un communiqué, la société Mahoraise des Eaux (SMAE).