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Une enquête publique sur la question des déchets

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Le Département de Mayotte informe du lancement prochain d’une enquête publique relative à la prévention et à la gestion des déchets. En effet, conformément à l’arrêté n°804 du 03/08/2023/DTEE/CD, un processus de consultation sur le projet de Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets de Mayotte (PRPGD) est entamé. Cette enquête se déroulera sur un période de 31 jour consécutif, à savoir du 4 octobre au 3 novembre 2023 inclus.

Le PRPGD est un outil essentiel pour coordonner les actions en matière de prévention et de gestion des déchets à Mayotte. Élaboré sous la responsabilité du président du Conseil départemental de Mayotte, ce plan vise à rassembler l’ensemble des parties prenantes engagées dans cette cause capitale pour l’île. Une commission d’enquête a été désignée par le président du tribunal administratif de Mayotte (décision n° E23000007/97) pour superviser ce processus.

Le dossier d’enquête publique, conformément aux dispositions légales, inclut le rapport d’évaluation environnementale, l’avis de l’Autorité environnementale, ainsi que les avis émis par les institutions dans le cadre de la consultation administrative. Durant toute la période de l’enquête publique, il sera possible de consulter ou de télécharger ces documents. La participation et les avis sont essentiels pour façonner l’avenir de la gestion des déchets à Mayotte. Faites entendre votre voix et contribuez à notre engagement commun au lien suivant : https//tinyurl.com/3kabjath ou par courrier électronique à l’adresse suivante : com.enqu.prpgd976@gmail.com

Journée « Sentez-vous Sport » à M’tsangabeach, le samedi 30 septembre

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L’accès à la pratique d’une activité physique régulière est un enjeu majeur pour le territoire de Mayotte et sa population. Le sport et les activités physiques sont des outils intéressants du fait des valeurs qu’ils véhiculent (équité, le travail d’équipe, l’égalité, la discipline, l’inclusion, la persévérance et le respect), mais aussi leurs impacts sur la santé des pratiquants, petits et grands.

Pour la deuxième année consécutive, le CROS Mayotte se mobilise à l’occasion de « Sentez-Vous Sport ». Sera ainsi organisée, à M’tsangabeach, une journée initiation et découverte sportive le 30 septembre prochain, de 9h à 15h. Seront réunis sur une même journée différentes associations représentant les disciplines sportives pratiquées sur le territoire. Cette action donnera à la population l’occasion de tester plusieurs d’entre elles, et qui sait, susciter des vocations chez de potentiels futurs athlètes. Cette journée est une opportunité de pouvoir s’immerger dans le monde du sport, de la santé et du bien-être. Elle est gratuite et ouverte à tous, personnes seules, en famille ou entre amis.

Le mois de septembre est synonyme de rentrée sportive. C’est à cette occasion que le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) lance, comme chaque année à cette période, une large opération nationale destinée à encourager à la pratique d’activités physiques et sportives pour le plus grand nombre. Cette année marque la 14ème édition de cette opération. Cette action nommée « Sentez-vous sport », fait la promotion d’un mode de vie actif et sain en offrant aux participants la possibilité de découvrir différentes pratiques d’activités physiques et sportives, mais aussi de venir à la rencontre des acteurs de la santé, du social et du sport (club sportifs, associations, entreprises…).

CGT Éduc’action Mayotte appelle à la grève à partir de mardi

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La CGT Educ’action Mayotte a déposé un préavis de grève dans le cadre de la crise que traverse le territoire. Ce préavis couvre les mobilisations locales jusqu’au 13 octobre. Le syndicat dénonce l’absence en besoins élémentaires non satisfaits des élèves et des personnels. « Nous demandons une présence rapide de nos services publics au cœur même de cette crise, afin d’évaluer de manière fiable les besoins, d’établir des priorités dans l’action de l’État face à cette catastrophe sanitaire et sociale qui devient de plus en plus insupportable », annonce le syndicat dans une lettre. Ce préavis est destiné à couvrir toute action revendicative concernant l’amélioration et le respect des conditions de travail. La CGT Educ’action revendique la mise en place de règles et de normes en matière d’hygiène et la mise en place de plans d’urgences dans l’ensemble des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et du monde associatif pour répondre aux besoins de la population.

Crise de l’eau : Le premier bateau avec 600.000 litres d’eau est arrivé à Mayotte

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Les 600.000 litres d’eau sont arrivés à Mayotte ce mercredi matin. A cette occasion, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et Gilles Cantal, le préfet de l’eau, étaient sur place.

Le premier bateau affrété par l’État, avec le soutien de la Fondation CMA-CGM est arrivé au port de Longoni, ce mercredi matin. Grâce à cette livraison, ce sont 600.000 litres d’eau embouteillée, destinée à l’alimentation en eau potable de la population vulnérable de l’île qui pourront être distribués. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et Gilles Cantal, préfet de l’eau, se sont rendus sur place, en compagnie des forces armées, en appui sur le dispositif.

Annoncé la semaine dernière, un premier bateau affrété par l’État et la Fondation CMA-CGM, qui prend en part une partie du fret, est arrivé ce mercredi matin au port de Longoni. Dans la matinée, ont été déchargés trente-deux conteneurs du navire Kiara, contenant 600.000 litres d’eau. Ces 400.000 bouteilles d’eau seront destinées à permettre l’alimentation en eau potable de la population vulnérable à Mayotte (femmes enceintes, nourrissons de moins de deux ans, personnes immunodépressives, personnes handicapées fortement dépendantes et personnes de plus de 65 ans). Sur place, Thierry Suquet explique que « ce sont 50.000 personnes concernées » et non plus 30.000 comme cela avait été annoncé. Après une estimation, un travail est mené pour constituer des listes nominatives afin d’affiner au maximum le nombre.

« Donner de l’eau aux gens qui en ont besoin »

Une fois réceptionnées au port, les bouteilles d’eau – de trois marques, dont Australine – seront distribuées avec le soutien des collectivités locales. Cette étape devrait débuter d’ici la fin de semaine. « On dialogue avec les communes et l’UDCCAS de façon à sélectionner avec eux des lieux sécurisés où vont se faire les distributions », ajoute le préfet, qui précise que ce sont les communes qui pilotent la distribution au public. Selon la taille des dix-sept communes de l’île, les distributions s’étendront d’un à trois jours. Dans un premier temps, une commune sera desservie par jour, puis plusieurs. « L’idée, c’est de pouvoir donner de l’eau aux gens qui en ont besoin, une fois par semaine pour la totalité de la semaine », soutient le délégué du gouvernement. La dotation en eau est de deux litres par personne pour les adultes et un litre pour les nourrissons.

Ces livraisons de conteneurs d’eau vont se poursuivre, avec un deuxième bateau prévu pour le début du mois d’octobre, qui contiendra 800.000 bouteilles d’eau, soit 1,2 million de litres. « C’est le double de ce qu’on a à l’heure actuelle et les autres commandes sont également parties », note Thierry Suquet. Une commande d’eau supplémentaire à La Réunion qui a permis de constituer un stock stratégique. Le préfet complète en expliquant que tant que la capacité de production d’eau potable n’est pas revenue à la normale et que la distribution d’eau au robinet pas régulière, « on va continuer ces opérations ». Ainsi, des programmations qui vont permettre de tenir le rythme dans les semaines à venir sont prévues.

Une mobilisation des forces armées

Outre le fait de s’appuyer sur les collectivités locales et les transporteurs, l’opération requiert l’implication des forces armées. Ainsi, le Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) et le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte sont mobilisés pour un appui logistique. « Les moyens seront adaptés aux besoins », explique le colonel Jean-Alexis Poupon, commandant le DLEM et commandant militaire de Mayotte. Les équipes procéderont à des opérations de manutention, tant sur le port, que sur les lieux de distribution. « On a besoin d’une souplesse que l’utilisation des armées nous permet », ajoute le préfet. De son côté, le colonel Guilaume Larabi, chef de corps du RSMA, observe que le régiment a « la capacité de venir en appui car, on à la fois des bras et la jeunesse, mais aussi, on peut mettre en place des rotations d’effectifs ». Tout en poursuivant leur formation, l’intégralité des effectifs du régiment sera donc mise à contribution.

 

Et le prix des bouteilles d’eau dans les commerces ?

Concernant le prix des bouteilles d’eau minérale, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet a réexpliqué que les prix sont gelés par décret – prix en date du 3 juillet 2023 – et que cela permet d’être en position de fournir de l’eau à l’ensemble de la population. Le délégué du gouvernement a également rappelé, concernant cette livraison de conteneurs, que « l’eau gratuite, elle est pour ceux qui sont malades et en danger immédiat. Autrement, on se fournit dans son magasin comme d’habitude ».

Interrogé sur la question du prix des bouteilles d’eau, ce mardi, le préfet de l’eau, Gilles Cantal, a expliqué que deux actions sont possibles. La première porte sur le contrôle des prix, afin de garantir « qu’ils ne soient pas dépassés par les commerçants au détriment des consommateurs ». Le deuxième moyen, dont dispose la préfecture, serait de prendre un second arrêté complémentaire d’application du décret, afin « d’intervenir sur ces marques qui n’auraient pas été recensées dans le cadre du premier ». Ce ne sera donc pas dans l’immédiat que le prix des packs d’eau sera revu à la baisse.

Un accident mortel au port ce mercredi

Lors des opérations de déchargement du navire ce mercredi, un accident mortel se serait produit. Contactés, la gendarmerie et le parquet confirment qu’un accident a bien eu lieu, mais précise qu’une enquête est en cours, afin de déterminer les circonstances de cet événement. L’inspection du travail a également été saisie.

« J’en ai marre qu’on me fasse passer pour un monstre »

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Concernant le pied sectionné d’un jeune de Passamaïnty en juin 2019, la cour d’assises a estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments probants pour déterminer la culpabilité des membres de « la brigade anti-Bac », une bande de Doujani.

Un garçon de douze ans et demi est devenu infirme en juin 2019, à Passamaïnty. Sept jeunes hommes liés à « la brigade anti-Bac » ont finalement été acquittés pour ce fait par la cour d’assises de Mayotte, ce mercredi. Le leader de cette bande de Doujani reste toutefois en prison en raison d’une condamnation précédente.

Les jurés de la cour d’assises de Mayotte ont tranché. Pour eux, celui qui se fait appeler « Azimoff » et sa bande ne sont pas les auteurs de l’agression de « Messi », un garçon de douze et demi qui habite à Passamaïnty, le soir du 16 juin 2019. Le groupe n’a pas été reconnu coupable non plus des blessures infligées à une autre jeune homme qui a été attaqué dans son banga, près du collège, lors du même soir. Pendant ces six jours de procès, les avocats ont tout fait pour dédouaner les sept accusés, demandant tous l’acquittement. Et finalement, ils l’ont obtenu, ce mercredi après-midi.

Car plusieurs points ont mis en difficulté l’accusation. Il y a d’abord la version de celui qui s’est constitué prisonnier quatre mois après les faits. En effet, il avait avoué à plusieurs reprises être là au moment où le village de Passamaïnty a été une horde de trente et quarante individus armés de pierres ou de machettes. Il avait même raconté avoir porté des coups. Â de 28 ans, il ne fait pas partie à proprement parler de « la brigade anti-Bac », mais il connaît leur chef depuis « tout petits ». Il avait donné des noms et des détails assez précis de l’agression du jeune au pied sectionné. Alors qu’il a peu changé de version durant quatre ans (par sécurité, il était même incarcéré à La Réunion), il a effectué un complet revirement lors du procès en affirmant qu’il n’était pas dans son état normal au moment de ses déclarations initiales et qu’il n’était pas présent le soir du 16 juin 2019. Son avocat, maître Abdel-Lattuf Ibrahim, n’explique pas ce soudain changement, mais indique que les premières versions de son client, « ce n’est pas la vérité ». Sur les détails, il assure que tout le monde connaissait cette histoire et qu’il était facile d’identifier les membres de « la brigade anti-Bac ». « Les enquêteurs avaient besoin d’éléments et il est arrivé en disant qu’il était là », ajoute-il.

« Jamais présenté un tel dossier »

A partir de là, il était plus difficile de porter l’accusation. Car l’audition du directeur d’enquête n’a guère amélioré le travail des parties civiles représentées par maître Soumetui Andjilani. A la retraite, le policier admet « n’avoir aucun souvenir » de l’affaire. Il n’y a pas de géolocalisation, pas d’ADN ni de vidéosurveillance. Même le scellé renfermant le sabre qui aurait servi à découper le pied de la victime n’est plus là. L’avocat général, Albert Cantinol, qui ne peut compter que sur les témoignages, a alors vu le dossier prendre l’eau. « J’ai été magistrat-instructeur pendant quinze ans et je n’aurais jamais présenté un tel dossier aux Assises », a-t-il pesté. Il n’en fallait pas plus pour les avocats des accusés pour reprendre la formule. « Vous n’avez rien », « si vous n’avez pas d’éléments, pourquoi vous portez l’accusation», « vous n’avez pas démontré les culpabilisés », constatent tour à tour maîtres Ahmed Idriss, Jean-Paul Ekeu et JeanBaptiste Kondé.

L’avocat général avait beau soulevé plusieurs éléments lors de ces réquisitions. Le survêtement du chef des agresseurs et le bob rouge correspondent à ceux du chef de bande et d’un de ses coaccusés, les témoignages des habitants attribuent à la bande les exactions commises ce soir-là dans Passamaïnty. Par exemple, le proche d’une des victimes a entendu son frère crier : « Pourquoi tu veux me tuer « Azimoff » ? ». D’autres affirment avoir vu ce même chef « avec un casque blanc sur la tête ». Les mobiles aussi, dont les versions divergent, sont parfois flous et ne correspondent pas forcément à l’heure des faits situés entre 19h et 20h. Des éléments qui n’ont pas convaincu les jurés.

« Le coupable idéal »

Le profil de la bande et de son chef semblait pourtant idéal. En 2019, les rixes entre les jeunes de Passamaïnty et Doujani sont légion. Connu pour sa violence, le principal accusé venait de sortir de prison depuis deux mois et était sous contrôle judiciaire. Alors que quatorze ans sont requis contre lui, il dit souffrir de cette réputation. « J’en ai marre qu’on me fasse passer pour un monstre », lâche-t-il à la barre, la veille du verdict. Pour la plupart des avocats, il était « le coupable idéal ». Son avocate, maître Céline Cooper, va plus loin. Elle dit « qu’elle a peur d’une erreur judiciaire » et que cette affaire en contiendrait tous les ingrédients. Elle revient sur le manque de preuves, les aveux de l’accusé qui finalement n’en sont plus, « la pression de la communauté » pour trouver des coupables. « On inverse les paradigmes. Il est présumé coupable et doit prouver son innocence », plaide-t-elle. Avec toutes les incertitudes qui règnent sur l’affaire, le chef de « la brigade Anti-bac » est finalement acquitté, comme les autres. Il ne sortira pas pour autant de prison puisqu’il purge une condamnation dans une autre affaire.

A la sortie du tribunal, « Messi » ne peut cacher sa frustration, même s’il n’a jamais pu identifier ses agresseurs. « Les policiers m’ont dit qu’ils avaient les coupables, ça dure depuis quatre ans, je passe la semaine au tribunal et voilà, rien », déplore celui qui est tout de même reconnu comme victime et sera indemnisé. « Ce n’est pas le plus important. Je voulais voir les responsables et comprendre pourquoi on m’a fait ça », poursuit celui qui restera infirme à vue.

Sénatoriales 2023 : Siaka Mahamoudou veut accompagner la jeunesse

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Jeune militant au Parti socialiste à Besançon (Doubs), Siaka Mahamoudou fait partie des dix candidats* qui briguent les deux sièges de sénateurs de Mayotte au Palais du Luxembourg, ce dimanche 24 septembre. Agent de la Mission locale à Mamoudzou, il se veut proche de la jeunesse mahoraise dont il veut être l’ardent défenseur s’il réussit à se faire élire.

Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat ?

Siaka Mahamoudou : La politique m’a toujours paru comme étant un des meilleurs moyens d’assurer le développement d’un territoire. Je m’en suis intéressé dès mon jeune âge, et lorsque je me suis retrouvé étudiant en métropole il y a quelques années, j’ai milité au sein du parti socialiste (PS), à Besançon (Doubs) puis à Nantes (Loire-Atlantique). A la fin de mes études, j’ai décidé de m’investir en faveur de mon territoire d’origine. Je considère aujourd’hui que j’ai une expérience suffisante dans ce domaine pour aller de l’avant dans la défense des intérêts des Mahorais.

F.I. : En quoi vous serez un bon sénateur ?

S.M. : Très clairement, je dirai que nous avons de très bons candidats pour ces élections sénatorialesci, le seul élément qui me différencie par rapport aux autres c’est l’amour que j’ai pour cette île et ses habitants. J’ai un grand dessin pour eux, la réussite de tout un chacun afin que tous les Mahorais puissent s’en sortir professionnellement et socialement quels que soient leurs choix de vie. Cela rentre dans ma vision globale du développement économique et social de ce territoire. Je n’ai pas la prétention de me considérer comme un étant le candidat parfait pour ce scrutin toutefois, je sollicite la confiance des grands électeurs de Mayotte pour qu’ils fassent de moi un des deux prochains sénateurs de cette île. Nous sommes majoritairement une population jeune qui a besoin d’actions dans tous les domaines, le sport, l’éducation, l’économie, l’entrepreneuriat et la création d’emplois, etc. J’aimerai que cette jeunesse arrive à s’épanouir dans l’effort et la créativité, qu’elle puisse aller encore plus loin dans ce qu’elle a déjà entrepris ou qu’elle envisage d’entreprendre, afin qu’elle devienne professionnelle dans tous les domaines d’activité qu’elle se sera choisi. Je souhaite l’encourager et l’accompagner dans toutes ses initiatives et projets.

F.I. : Quels sujets aimeriez-vous défendre au Sénat ?

S.M. : Je voudrais préciser que le responsable politique que j’entends être n’accepte pas la notion de priorité dans les chantiers importants à ouvrir pour Mayotte. Dans la mesure où tout le monde s’accorde sur le fait que l’île cumule des retards considérables dans tous les domaines, il me paraît de bon sens de parler plutôt de choix à faire puisqu’il est impossible de s’atteler à tout en même temps. Pour ma part je retiendrai trois sujets majeurs à défendre : l’économie, la sécurité et le sport. Nul ne peut contester le fait que les clubs mahorais sont les meilleurs en matière de sport collectif, toutes disciplines confondues, dans l’océan Indien. Nos jeunes désirent persévérer dans ce sens, aussi je souhaite contribuer à dégager des canaux pouvant les conduire à des niveaux professionnels au niveau national. Le sénateur que j’espère devenir aura à travailler avec le ministère des sports pour que ces voies soient mises en place dès que possible, en évitant bien sûr la contrainte de devoir transiter par La Réunion, un gros problème auquel sont actuellement confrontés nos sportifs. En dehors des sports collectifs, il existe d’autres disciplines en pleine expansion, on a vu récemment que des athlètes mahorais ont pu prendre part à d’autres compétitions nationales grâce aux performances qu’ils ont réalisées pendant les Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar, en particulier dans le relai. Je serai là pour les booster, les aider à s’exprimer et montrer leurs compétences.

Sur le plan économique Mayotte est sujette à beaucoup de problèmes en ce moment. Notre territoire a traversé une première crise qui est celle du Covid19, laquelle a engendré beaucoup de soucis, à peine commençait-elle à remonter la pente, que la voilà confrontée à la crise de l’eau, une crise d’une ampleur sans précédent qui impacte tout le monde économique mahorais. Je pense que la meilleure des solutions est de proposer une zone franche afin de protéger nos entreprises et leur permettre de se refaire une santé. Cela dure 5 ans et va nous permettre de vérifier leurs capacités réelles de résistance. Il faut aider les plus petites d’entre elles et les plus fragiles. Il est bien connu que nos jeunes sont très nombreux à vouloir créer leurs propres activités professionnelles, il leur manque principalement les moyens de le faire et un emplacement pour s’installer. C’est important de se pencher sur ces deux questions car en s’installant durablement ces petites et moyennes entreprises (PME) vont pouvoir embaucher. Par ce moyen, la société mahoraise sortira de l’idée selon laquelle pour trouver du travail il faut exclusivement postuler auprès des administrations locales et structures publiques. Pour nos jeunes ce sera l’occasion de se sentir libres d’aller au bout de leurs efforts et donner le meilleur d’eux-mêmes. L’économie c’est aussi le tourisme, malheureusement on va se heurter à un préalable qui est la disponibilité en eau car sans eau il sera difficile de développer un tourisme. Toutefois, je ne désespère pas que nous puissions sortir rapidement de cette situation de pénurie d’eau, ce qui m’amène à faire remarquer que cette crise actuelle ne nous empêche nullement de réfléchir à quel type de tourisme nous voulons concrètement dans cette île. Là-dessus également il va nous falloir faire des choix car les cas de certains pays nous montrent ô combien le tourisme de masse est une contrainte. L’abondance de tourisme ne signifie pas forcément une bonne santé économique et une bonne qualité de vie sociale. Elle peut aussi être vecteurs de dangers dont il faut en tenir compte dès à présent, s’organiser suffisamment pour les éviter.

S’agissant de la sécurité, je vais en parler de manière globale. J’admets que l’Etat a beaucoup fait ces derniers mois, en dépêchant des forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire. Mais je suis contraint de poser deux questions, va-t-il en être ainsi pour toujours ou s’agit-il d’une solution purement temporaire ? Nous savons tous que ce personnel est installé dans des hôtels ici et là et non dans des casernes prévues à cet effet. Il faut donc trouver une solution pour le long terme. Sans vouloir polémiquer, il est quasi impossible de dissocier l’insécurité de la question de l’immigration clandestine, bien qu’elle soit suffisamment importante pour être traitée entièrement à part. Pour commencer je proposerai que tout étranger irrégulier faisant l’objet d’une condamnation pénale soit reconduit définitivement dans son pays d’origine une fois sa peine effectuée. Il est nécessaire à mes yeux que tous les immigrés disposant d’un titre de séjour puissent circuler librement dans l’espace national et ultramarin et se fixer sur le territoire de leur choix. Continuer à parquer autant de monde sur un aussi petit territoire de 374 km² ne peut qu’engendrer des problèmes en cascades. Au bout d’un moment ça va exploser et les autorités ont une obligation d’éviter qu’une telle tragédie ne se produise. Une autre question qui se pose, la situation de tous ces jeunes clandestins livrés à eux-mêmes, ils traînent sur la route ne sachant pas où aller dans les villes et villages. L’État doit décider s’il y a lieu de les reloger et de s’occuper d’eux (ou pas) car ce n’est pas avec les trente euros mensuels qu’ils perçoivent qu’ils vont pouvoir vivre dignement, mais c’est un autre débat. Dans l’immédiat, moi je pense à leur propre sécurité. Je pense personnellement que nous ne devons pas attendre que les choses s’enveniment, dans la mesure où ils sont sans papiers, ils doivent être renvoyés vers leurs pays d’origine.

F.I. : A quel groupe politique souhaiteriez-vous vous rattacher ?

S.M. : Moi, je me décris comme candidat divers droite. Par conséquent, cela ne me dérangera pas de siéger parmi Les Républicains, je me vois plus avec eux qu’avec une autre famille politique. Voyez-vous, lorsqu’on se rattache à un groupe on a toujours des priorités à défendre, en l’occurrence les priorités des Mahorais qui doivent être prises en considération et défendues par le groupe auquel on a adhéré.

F.I. : Question d’actualité, le ministre comorien des Sports offre d’étendre au département de Mayotte, île comorienne, certaines épreuves des JIOI en 2027, qu’en pensez-vous ?

S.M. : On ne peut pas empêcher les autorités comoriennes de penser ce qu’elles veulent. Pas plus qu’elles ne peuvent empêcher les Mahorais de penser le contraire. Dans la Constitution française, Mayotte est désormais un département français d’Outre-mer et les Comoriens n’y changeront rien quoi qu’ils disent. Le DOM de Mayotte désire ardemment organiser ces jeux sur son sol, en tant que sénateur, mon devoir sera de contribuer à matérialiser ce vœu de nos populations et par conséquent, je soutiens à 100 % ce projet. Par conséquent, je soutiens la rénovation d’équipements sportifs existants dans notre département et la construction de nouveaux à différents endroits adéquats. L’offre du gouvernement comorien est à mes yeux une déclaration sans intérêt, si ce n’est d’engendrer une polémique de plus qui n’apporte rien aux deux parties. Mon devoir est de rassurer nos populations et de conseiller nos différents responsables à se focaliser sur notre propre projet d’accueillir un jour ces jeux sur notre territoire. Que les Comoriens nous croient incapables d’organiser ces jeux chez nous, c’est leur problème, nous n’avons pas à jouer leur jeu, c’est stérile, puérile et surtout illusoire. Quand bien même ils continueraient à demander une aide internationale pour conquérir le sol mahorais, cela reste un jeu idiot dans lequel nous n’avons pas à prendre part parce que nous le savons d’ores et déjà irréalisable. Notre objectif reste l’émancipation de nos jeunes sur le plan sportif, éducatif, culturel et dans tous les domaines. A nous de faire en sorte de leur donner satisfaction et de nous investir en conséquence.

Le dimanche 24 septembre, les 540 grands électeurs de Mayotte (les 26 conseillers départementaux, les 4 parlementaires et 510 délégués des conseils municipaux) sont amenés à choisir les deux futurs sénateurs de Mayotte pour la mandature 2023-2029. Si les deux ou l’un des deux candidats en tête n’ont pas recueilli 51% des voix ou plus, un deuxième tour aura lieu le même jour.

* Seul Mouslim Abdourahamane n’a pas participé au jeu de l’interview croisée dans les colonnes de nos différents titres (Flash Info et Mayotte Hebdo) malgré nos sollicitations.

Le parcours des candidats

Siaka Mahamoudou

Natif du village de Chembenyoumba dans le nord de Mayotte et âgé de 34 ans, il a passé toute son enfance dans le village de M’roalé, dans la commune de Tsingoni. Il a fréquenté le collège de Chiconi et le lycée de Sada où il a décroché un baccalauréat économie et social (ES). Il a poursuivi ses études dans l’Hexagone à Besançon où il a obtenu une licence et ensuite un master de sciences politiques à Toulouse. Il s’est impliqué dans la politique dès son arrivée en métropole au sein du Parti socialiste et regrette aujourd’hui sa désagrégation quasicomplète. Dès lors, il s’est forgé l’idée de devenir un acteur politique et a choisi de revenir servir son île. Il déplore que le PS local ait été cadenassé par des personnalités qui n’ont laissé aucune chance d’expression aux jeunes militants. Il travaille à la Mission locale à Cavani dans l’insertion des jeunes.

Des discussions passionnées sur l’avortement au colloque Mayotte en Santé

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Laoura Ahmed, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles, a présenté l’histoire du droit à l’avortement lors de la conférence.

La deuxième édition du colloque Mayotte en Santé, organisée par l’association Nariké M’Sada, s’est tenue du 18 au 20 septembre au Pôle d’excellence rurale de Coconi. Les conférences sur les addictions et la santé sexuelle ont eu beaucoup de succès, comme celle sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) qui a suscité beaucoup d’échanges.

Ce mercredi 20 septembre, une conférence ayant pour thème l’IVG a rassemblé une salle comble lors du colloque Mayotte en Santé. Christine Fleck, sage-femme, a rappelé la procédure médicale et le déroulement des consultations. Une occasion pour la professionnelle d’indiquer que cette procédure est totalement prise en charge au Centre hospitalier de Mayotte (CHM), sans avance de frais. Les femmes peuvent ainsi accéder jusqu’à sept semaines de grossesse à une IVG médicamenteuse. Entre sept et quatorze semaines, on procède par chirurgie.

Wardal Chanrani, qui travaille en Protection maternelle et infantile (PMI), assure, elle, l’entretien psychosocial obligatoire pour celles qui souhaitent recourir à une IVG. « Notre rôle est de faire le point sur l’état émotionnel de la patiente et de la rassurer. Il n’y a aucun jugement ou remise en question du choix de la patiente, et cet entretien est confidentiel », assure la professionnelle.

L’avortement, un tabou qui persiste

Des rappels lors de cette table ronde qui semblent nécessaires. « À Mayotte, il y a eu les mouvements pour revendiquer le droit à l’IVG, mais aujourd’hui, on a l’impression d’un retour en arrière », regrette Laoura Ahmed, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), qui insiste sur la nécessité de démocratiser une information claire et objective sur l’IVG. Cette dernière explique que la place de l’Islam dans la culture mahoraise rend le recours à l’avortement tabou. « Les femmes vont entendre leur père leur dire que c’est contre la religion. Or, on ne trouve pas d’interdiction au recours à l’IVG dans les textes », assure-t-elle. Un tabou qui a pour conséquence que Laoura Ahmed a déjà reçu des femmes ayant essayé de pratiquer des avortements elles-mêmes, avec des breuvages à base de plantes.

Le Cadi Saïd Ali Mondroha était présent pour exposer le point de vue des religieux sur la question. Un exercice compliqué face à une assemblée composée majoritairement de femmes, comme lui-même l’a souligné au début de son intervention. « J’aimerais qu’on puisse se réunir avec tous les professionnels pour échanger sur la question », a-t-il assuré, optimiste et persuadé qu’un terrain d’entente idéologique pouvait être trouvé sur le sujet.

Un public particulièrement attentif

Le public a ensuite eu de nombreuses questions et réflexions, montrant l’importance du débat. « Le fait que l’IVG n’est pas directement interdite dans les textes, je ne le savais pas, il faut que les Mahorais le sachent », a affirmé une spectatrice. « Il me semble que dans les textes, il est écrit que le souffle de vie n’arrive qu’au 120ème jour, est-ce que la religion ne pourrait pas trouver un terrain d’entente dans ce passage ? », a demandé une autre.

Le sujet a eu l’air de susciter un tel intérêt que la table ronde a été prolongée après une autre conférence. Moncef Mouhoudhoire, président de l’association Nariké M’Sada, s’est même dit disposé à organiser un événement à part pour parler du sujet. « Le but de ce colloque, que l’on souhaite renouveler annuellement, est de créer un espace de discussion. Cette conférence a eu du succès. De manière générale, les trois espaces ont généralement été complets depuis le début du colloque », commente-t-il après la conférence.

Une discussion nécessaire selon Laoura Ahmed : « Assurer l’accès au droit à l’IVG, c’est protéger les femmes et leur place dans la société. »

Des témoignages de jeunes femmes

Lors de la table ronde sur l’IVG, plusieurs témoignages anonymes de jeunes femmes ont été diffusés. « J’ai eu un problème et ai dû accoucher par césarienne. Je suis retombée enceinte peu de temps après et le médecin m’a conseillé d’avorter, car une autre grossesse à ce moment aurait été dangereux pour ma santé », raconte une première. « Je suis tombée enceinte au lycée. J’ai déçu ma mère, qui a voulu que je garde l’enfant. J’ai dû arrêter d’aller à l’école. […] Aujourd’hui, ça va, mais je regrette d’avoir un enfant, car je n’ai pas l’âge pour ça », déplore une autre.

Agression du personnel du CHM : la préfecture rencontre les syndicats

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L’attaque d’un bus à Doujani, le jeudi 14 septembre, avait rappelé la dangerosité des routes mahoraises, notamment pour le personnel du CHM qui s’est retrouvé pris pour cible à plusieurs reprises, cette année. Ayant vu une étudiante-infirmière grièvement blessée à l’œil par une boule de pétanque, les soignants ont exercé leur droit de retrait et rencontré le préfet de Mayotte, lors d’une visite impromptue à Dzaoudzi. Un autre rendez-vous était prévu ce mardi, comme le rappelle la préfecture de Mayotte : « Comme il s’y était engagé vendredi 15 septembre auprès de la délégation du CHM, le préfet, représenté par sa directrice de cabinet, a rencontré ce mardi après-midi les organisations syndicales de l’établissement aux côtés de la direction du CHM, de l’ARS, de la police et de la gendarmerie nationales.

Après une déclaration liminaire, la majorité des représentants du personnel du CHM ont quitté la table des discussions. Un échange a pu se tenir avec les représentants restés dans la salle : le préfet a rappelé à cette occasion l’engagement total des services de l’État pour la sécurité des Mahoraises et des Mahorais et sa disponibilité totale pour poursuivre le travail mené tous ensemble avant l’été pour identifier, site par site et situation par situation, les besoins de sécurisation et apporter des réponses territorialisées, concrètes et efficaces.

Le préfet propose aux représentants du personnel du CHM une nouvelle réunion de travail en ce sens dès la semaine prochaine. Face à la délinquance et aux tentatives de mise à l’arrêt des services publics à Mayotte, c’est en travaillant tous ensemble et au plus près des problématiques de terrain que nous pourrons améliorer la sécurité de tous les professionnels et de tous les habitants de ce département. »

Un séminaire sur la e-medecine à Tsingoni, le 26 septembre

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L’association EPVS (Ensemble pour votre santé) organise un séminaire dont le thème est « La esanté, c’est bien…. s’il y a un médecin au bout, c’est mieux…. », à Tsingoni village, le 26 septembre, de 12h à 14h. Il sera l’occasion de présenter un projet-phare de l’association mahoraise, le dispositif de télémédecine « Sac à dos » (photo). « Il est spécialement conçu suite aux demandes des infirmiers lors de notre précédent séminaire », arguent les organisateurs, qui invitent les personnes intéressées à en confirmer leur présence avant le 20 septembre, en précisant leurs noms, prénoms et numéros de téléphone au 06 39 09 34 33 ou secretariat@epvs.yt.

Des députés Les Républicains en visite à Mayotte

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Invités par les adhérents mahorais du parti Les Républicains, trois députés LR sont actuellement sur le territoire mahorais. Aurélien Pradié (Lot), Raphaël Schellenberger (Haut-Rhin) et Pierre-Henri Dumont (Pas-de-Calais) sont à Mayotte « pour s’imprégner de la réalité de la situation du 101ème département et des difficultés des habitants », indique leur collègue mahorais, Mansour Kamardine. Et le programme est chargé pour ces trois jours, puisque la délégation a commencé, ce mardi, par le centre de rétention administratif de Pamandzi, puis une rencontre avec Ben Issa Ousseni (lui aussi LR), le président du Département de Mayotte, une autre avec Ambdiwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Une visite d’un bidonville à Kawéni était également prévue. Ce mercredi, ils seront à Kahani, au lycée et au dispensaire, puis à la retenue collinaire de Combani et à la mosquée de Tsingoni. La journée se terminera par une réunion puis un dîner avec les membres, les cadres et les élus de la fédération LR à Sada. Jeudi, avant leur départ vers 16h, « un moment sur le terrain concernant la biodiversité marine du lagon et sa fragilité », puis un autre avec la gendarmerie en Petite-Terre sont programmés.

Ce samedi, c’est « La matinée des parents » à Labattoir

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Le réseau d’écoute d’appuis et d’accompagnement des parents (REAAP), porté par l’Udaf (Union départementale des associations familiales) de Mayotte organise « La matinée des parents », le samedi 23 septembre 2023, au collège de Labattoir (Bouéni M’titi), de 8h30 à 12h. L’objectif de cette matinée est de mettre en avant les initiatives et la diversité d’actions en lien avec la parentalité à Mayotte. Il s’agit de permettre aux parents d’expérimenter ces ateliers et d’en comprendre l’impact ou l’intérêt pour l’ensemble de la famille. Cette matinée est ouverte à toutes les familles. Au programme : ateliers informatifs ; activités interactives ; conseils et ressources ; rencontre avec des réseaux à l’écoute. Le REAAP mahorais a été initié en novembre 2022 en réponse aux besoins définis dans le cadre du Schéma Départemental des Services aux Familles 2020-2022. Ce dispositif est soutenu par la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) et le conseil départemental. Il est porté physiquement par l’UDAF Mayotte.

La journée nationale du sport scolaire, c’est ce mercredi !

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Promouvoir les activités des associations sportives des collèges et lycées et de l’UNSS auprès des élèves, des équipes éducatives, des parents d’élèves et du monde sportif local : telles sont les ambitions de la journée nationale du sport scolaire, qui aura ce mercredi 20 septembre à Mayotte et dans la France entière. Le thème de cette quatorzième édition est « l’olympisme et le paralympisme ». Ce sera l’occasion, pour plus de 8.000 élèves au sein des associations sportives de Mayotte, de partager les valeurs de l’olympisme à quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024.

Un job-dating pour experts-comptables à Paris, le 25 septembre

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Le Comité Outre-Mer et Corse du Conseil national de l’ordre des experts-comptables organise, le lundi 25 septembre, à Sup’Expertise Paris, un job-dating. Un espace de rencontres professionnelles inédit pour échanger avec des ultra-marins qui recrutent ! Et pourquoi pas permettre le retour au pays à quelques talents qui se sont éloignés de leur terre natale pour poursuivre leurs études ? Pour s’inscrire, écrivez simplement à sorsonneau@experts-comptables.org

Un chef de bande de Kawéni condamné à quatre ans et demi de prison

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Pour avoir dérobé les biens d’une habitante du quartier Convalescence en la menaçant avec un couteau, Rahim « Black’s » Moussa devra purger une peine de quatre ans de prison, à laquelle s’ajoute la révocation d’un sursis de six mois. L’affaire datant du 5 mars 2022 était jugée au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin.

Crise de l’eau : La potabilisation débute à la rivière Coconi

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L’unité de potabilisation compte quatre modules de traitement de l’eau pouvant produire chacune 50 m3 d’eau par jour.

Arrivée en fin de semaine dernière, le détachement de traitement de l’eau des formations militaires de la Sécurité civile débute son travail de potabilisation d’eau douce. Installée sur le site de la station d’épuration, à proximité de la rivière Coconi, l’équipe des quarante sapeurs-sauveteurs peut, grâce à son matériel et ses quatre modules, commencer à potabiliser l’eau. Ainsi, chaque jour, ce sont 200 m3 d’eau qui pourront être produits.

La formation militaire de la Sécurité civile, constituée de quarante sapeurs-sauveteurs, envoyée à Mayotte afin de faire face à l’actuelle crise de l’eau qui vit l’île, commence son travail de potabilisation d’eau douce. Avec l’objectif de produire 200 m3 d’eau potable, l’unité fonctionne avec quatre modules de traitement, pouvant produire cinquante mètres cubes d’eau par jour chacun. L’eau brute est puisée dans la rivière Coconi, d’où l’installation de l’unité de potabilisation sur le site de la station d’épuration entre Ouangani et Chiconi. Pour l’instant, elle ne fonctionne pas à plein régime, le temps des réglages, d’essais et des contrôles de la qualité de l’eau. Une fois ces étapes effectuées, elle pourra se lancer dans une plus grande production.

Filtres et lampes à ultraviolets

Dans un premier temps, pompée directement dans la rivière, l’eau est acheminée dans des bâches où elle va être laissée à décanter, « c’est-à-dire qu’elle va laisser retomber au fond les plus gros éléments », note le commandant Luc, chef du détachement arrivé vendredi matin. Ensuite, cette eau va être envoyée dans les machines de traitement, où plusieurs filtres – dont un filtre à charbon actif – vont entrer en action, du plus gros vers le plus petit afin d’éliminer tous les polluants. Le processus continue par le cœur de la machine, avec l’ultrafiltration, qui filtre l’eau très finement. Poursuivant son chemin, « l’eau passe au niveau d’une lampe à ultraviolets, pour la désinfection bactérienne. Après, elle est chlorée en fonction des normes de l’Agence régionale de santé », complète le chef du détachement.

Une fois arrivée à la sortie de la machine, l’eau devenue potable est stockée sur site dans des bâches souples, « qui nous permettent d’avoir suffisamment de stocks lors de l’arrivée des conteneurs-cuves ». L’objectif étant de les remplir au plus, pour une distribution la plus rapide auprès de la population. L’un des enjeux pour les sapeurs-sauveteurs est donc d’avoir toujours du stock, qui reste tout de même limité, le chlore pouvant s’évaporer, ce qui rendrait l’eau non-conforme à la consommation humaine. Un traitement et un stockage qui sont primordiaux, car « tant qu’on ne sera pas sorti de la crise, on continue notre système de mise à disposition d’eau potable, qui comporte plusieurs éléments dont celui-ci », explique le préfet de l’eau, Gilles Cantal.

De l’eau à disposition immédiate

Outre la potabilisation rapide, la distribution pourra l’être tout autant au travers de citernes, « qui viennent en appui pour distribuer de l’eau potable à la population sur un secteur concerné, qui serait handicapé par l’absence de livraison », admet Gilles Cantal. Si un problème survenait sur le réseau de distribution d’eau, les citernes seraient alors rapidement remplies et transportées pour être mise « à disposition immédiate de la population, s’agissant d’eau potable », ajoute-t-il. Afin d’entreposer ces cuves, c’est le site du Régiment de service militaire adapté de Combani qui a été retenu, étant situé à un point central de l’île. Ce choix permet aux transporteurs d’être moins gêné par les conditions de circulation et de pouvoir accéder à tous les secteurs du territoire, notamment les communes du sud.

La collaboration entre L’Équipier et le Koropa retardée par les restrictions d’eau

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L’Équipier dans son dernier clip pour le morceau Gâteau, en featuring avec Elito. Crédit : L’Équipier

L’Équipier poursuit son chemin artistique avec le label qu’il a créé, Secteur OI. S’il accompagne plusieurs artistes dans leurs créations, le label mahorais devrait prochainement franchir un cap : organiser des concerts. Mais pour l’heure, les restrictions d’eau empêchent la tenue de ces événements au Koropa.

Rassembler les artistes de la région, cest le but du label Secteur OI (Océan Indien), créé par lartiste LÉquipier en 2019. « Jai remarqué que chaque artiste était dans son coin, jai voulu créer ce label pour quon puisse collaborer », explique Zamil Mvoulana, de son vrai nom. Le label accompagne essentiellement des artistes de Madagascar, comme le chanteur et beatmaker Tida Kenny ou encore le rappeur Elito. Pays qui inspire le directeur du label, qui y séjourne de plus en plus régulièrement. « Jy trouve de linspiration, cest aussi là-bas quon concrétise nos projets », décrit lartiste, qui a sorti trois titres de rap engagé depuis son EP Résolution en 2019.

Dans le secteur de la musique depuis plus de 20 ans, LÉquipier, à travers son label, accompagne les chanteurs dans leur processus de création en les aidant dans la production ou encore dans la réalisation de clips vidéo. Si pour linstant, il accompagne essentiellement des artistes malgaches, il souhaite pouvoir aider les artistes mahorais. « On peut gagner à se former auprès de chanteurs et chanteuses qui viennent du reste de locéan Indien. Le problème à Mayotte, cest quon manque dinfrastructures », appuie-t-il.

Des concerts reportés

Le label devrait bientôt passer un nouveau tournant : ajouter la corde de l’événementiel à son arc. Secteur OI et le Koropa ont en effet noué un partenariat et prévu dorganiser un concert par mois. Le premier, déjà annoncé, était prévu le 14 octobre et devait voir se produire Ngongo Junior et Massirou Song. Seulement, à cause des restrictions deau, ces concerts sont repoussés jusqu’à nouvel ordre. « On va fermer pour linstant, les concerts reprendront plus tard », confirme Frédéric Ramade, le gérant du Koropa, qui précise que la piscine restera ouverte seulement pour les cours de natation à destination des enfants.

La partie nest que remise, assure Zamil Mvoulana, qui compte mettre à profit cette période de délai afin de trouver encore davantage de partenaires privés pour financer la venue des artistes. « Cette collaboration que le Koropa ma offerte est une très belle opportunité », se réjouit-t-il. Dès que l’eau le permettra, le public pourra retrouver des artistes du label Secteur OI, mais bien d’autres encore. La hâte est au rendez-vous du côté de Frédéric Ramade : « On va espérer qu’il pleuve rapidement et en quantité ! »

Quatorze ans requis contre le chef de la « brigade anti-Bac »

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Le procès d’assises en lien avec la bande qui a semé la terreur à Passamaïnty, le 16 juin 2019, touche bientôt à sa fin, au tribunal judiciaire de Mamoudzou. Depuis mercredi dernier, sept hommes sont jugés pour déterminer s’ils ont ou non participé à l’agression violente d’un collégien de douze ans et demi qui s’est retrouvé avec le pied sectionné ou d’un autre attaqué directement chez lui. Le groupe, connu à Doujani sous le nom de « brigade anti-Bac », était régulièrement en conflit avec des jeunes de Passamaïnty ou s’attaquait aux forces de l’ordre.

Ce mardi matin, l’avocat général, Albert Cantinol, a requis trois peines différentes. Il demande quatorze ans à l’encontre du chef de « la brigade » de 31 ans, au casier judiciaire déjà bien lourd, douze ans pour trois autres accusés dont l’un avait témoigné contre les autres avant de se rétracter lors du procès et affirmer qu’il n’était pas là ce soir-là. Les réquisitions contre les deux derniers, âgés de 22 et 23 ans, sont de quatre ans chacun.

Ce mardi après-midi, les avocats plaideront pour les sept accusés, tandis que le verdict est plutôt attendu pour mercredi matin

Crise de l’eau : « On ne va pas se mentir, on va vers du dur »

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Les secteurs de la restauration et l’hôtellerie se retrouvent face à un problème majeur, ils doivent investir pour continuer à fonctionner avec les coupures d’eau sans perspectives pour la suite.

Dans l’hôtellerie et la restauration, la pénurie d’eau frappe déjà les établissements mahorais. Outre l’incertitude entourant la raréfaction de la ressource, celles concernant la clientèle en moins ou les investissements à réaliser deviennent de plus en plus préoccupantes. LUmih Mayotte (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a donc invité adhérents et non adhérents à une assemblée générale extraordinaire, ce lundi après-midi, au lycée des Lumières, à Kawéni.

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Charles-Henri Mandallaz et Marcel Rinaldy, respectivement président et trésorier de l’Umih Mayotte, ont réuni des adhérents et des non adhérents pour répondre à leurs questions sur la crise de l’eau qui frappe actuellement toute l’île.

« Je n’ai jamais été aussi inquiet. Même avec la crise du Covid-19, on savait ce qui nous attendait », admet Charles-Henri Mandallaz. Le président de lUmih Mayotte vient juste de terminer une rapide assemblée sur la question de l’eau, au lycée des Lumières, à Kawéni. Avec Marcel Rinaldy, le trésorier du syndicat, ils souhaitaient faire un point, ce lundi, sur les revendications des secteurs de l’hôtellerie et la restauration. Les non adhérents étaient également invités à écouter ce que propose le syndicat, qui n’est pour l’instant guère rassurant. « On ne va pas se mentir, on va vers du dur », reconnaît le président et gérant d’un hôtel et deux restaurants sur l’île, devant la vingtaine de personnes réunies dans une salle de classe. « Thierry Marx (N.D.L.R. le célèbre cuisinier et président de l’Umih au niveau national) a alerté la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre du Travail Olivier Dussopt et celui des Outre-mer Philippe Vigier », poursuit-il.

De la part des participants, les questions fusent à la fois sur les dernières informations à propos de la gravité de la pénurie, mais aussi des mesures plus pratiques comme le caractère rendu obligatoire depuis la semaine dernière de mettre à disposition « du gel hydroalcoolique dans les toilettes pour garantir l’hygiène publique ». « L’arrêté est déjà appliqué, donc si ce n’est encore le cas chez vous, vous êtes dans l’illégalité », indique Marcel Rinaldy à un public étonné. Tous s’inquiètent également d’être la cible de contrôles sanitaires rigoureux alors que tout le secteur a l’impression de naviguer à vue puisque aucune feuille de route ne leur a été présentée (le syndicat doit rencontrer la préfecture de Mayotte, ce mardi).

Des équipements coûteux

Avec les coupures d’eau de 48 heures, la préfecture de Mayotte a promis des aides exceptionnelles aux secteurs particulièrement touchées par le manque d’eau. Seulement voilà, le chômage partiel n’est pas pris en charge totalement par l’État, les gérants devront aussi en payer une part. « Des collègues commencent à y penser avec la situation actuelle », reconnaît Charles-Henri Mandallaz, qui trouve ce dispositif « intolérable ». « La défaillance n’est pas de notre côté. »

Un autre point qui fait enrager les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, c’est le coût des équipements. Les cuves de 500 litres coûtent entre 500 et 1.000 euros, les pompes pour alimenter les établissements ne sont pas non plus données. La facture peut vite grimper. « J’ai dû sortir 20.000 euros de ma poche. J’aurais préféré l’investir dans autre chose, mais bon, c’est devenu une obligation », donne comme exemple le président de l’Umih. Et il n’est pas le seul dans ce cas-là, ceux qui n’ont pas encore de cuves y regardent à deux fois, mais l’idée de se retrouver en manque d’eau en plein service les contraint à cette nécessité. Là aussi, l’Umih espère que ces achats seront compensés par l’État, tout comme le prix des bouteilles d’eau qu’ils doivent faire payer aux clients faute de carafe d’eau potable. « Les clients sont sur la même planète. Ils comprennent », assure celui qui est à la tête du syndicat.

Pour se faire entendre, l’Umih n’exclut pas la voie judiciaire. Le vote de ce lundi à l’unanimité a entériné le rapprochement avec un avocat pour un possible recours contre l’État pour des indemnisations. La Société mahoraise des eaux (SMAE) ne serait pas épargnée. Comme les particuliers, les professionnels ne comprennent pas pourquoi ils payent pour un service qui n’est pas rendu et pourraient eux aussi décider de ne plus honorer leurs factures, menacent-ils.

Les finalistes des scènes ouvertes 2022 récompensés

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Les participants à la finale des scènes ouvertes 2022, qui s’est déroulée le 21 juin dernier, ont été reçus ce lundi 18 septembre 2023 au conseil départemental. Une cérémonie a eu lieu en leur honneur, afin de recevoir leurs prix des mains des membres du jury, dont Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente du partement et présidente de l’Office culturel départemental (OCD). Chakrix, Niss, Dj Lepa, Staco, Maliza, et Boinadiki étaient présents et ont reçu une attestation. Une dotation de 500 euros a été remise pour les participants, 1.500 euros pour le deuxième prix (Staco) et 4.000 euros pour le premier prix (Boinadiki) de cette compétition. Nalyana, Roylee Juice, Ludo Perfect et Zutung faisaient également partie des concurrents. « Vous êtes des exemples pour la jeunesse mahoraise et des ambassadeurs pour notre île », a témoigné la vice-présidente lors de la cérémonie.

« Vivre avec les djinn et les troumba » en conférence ce samedi

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Dans le cadre du cycle de séminaire « Anthropologie à Mayotte et dans l’océan Indien), ce samedi 23 septembre de 14h à 16h, à l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni se tiendra la conférence intitulée « Vivre avec les djinn et les troumba ». Elle sera animée par Michael Lambek, anthropologue à l’Université de Toronto (Canada). Au travers de cette conférence, l’anthropologue s’appuie sur ses recherches de longues durées à Mayotte, ainsi qu’à Majunga (Madagascar) pour décrire la réalité sociale et psychologique de la vie avec les esprits. Il montrera comment la présence des esprits a du sens pour leurs hôtes et comment la cohabitation avec eux enrichit leur vie. Il illustre cela à travers des épisodes de la vie de trois personnes qui cohabitent avec des esprits : une villageoise (en 185), un militaire (en 1990) et un homme d’affaires cosmopolite malgache (en 2012).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes