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Sénatoriales 2023 : Thani repart au Sénat, Saïd Omar Oili y va avec lui

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Entre sa remplaçante Salama Ramia et son directeur de campagne, Houssamoudine Abdallah, Thani Mohamed Soilihi peut être soulagé. Il reste sénateur de Mayotte pour les six prochaines années.

Saïd « S2O » Omar Oili (Néma) et Thani Mohamed Soilihi (Renaissance) ont remporté le second tour des élections sénatoriales, ce dimanche. Le deuxième a bénéficié d’un important report de voix au détriment de Zaïdou Tavanday (Les Républicains). Anchya Bamana (85 voix), Aminat Hariti (21) et Siaka Mahamoudou (7) complètent les résultats du second scrutin.

« Ça été compliqué, surtout quand on a vu les résultats du premier tour, mais on a su se remobiliser », lâche Houssamoudine Abdallah, le maire de Sada et directeur de campagne de Thani Mohamed Soilihi. Le sénateur sortant, étiqueté Renaissance (ex-La République en marche), a eu chaud, en ce dimanche de sénatoriales. A la sortie du premier tour, il était à la troisième place avec 185 voix, derrière Saïd Omar Oili (239) et Zaïdou Tavanday (218). Mais comme souvent, les alliances d’entre-tour ont forgé le destin de cette élection particulière, qui se joue en une journée. En effet, quatre candidats sur les dix ont préféré ne pas se présenter au second tour. Et pas des moindres puisque Nadjim Ahamada (121), Abdoul Doukaïni (84), Mouslim Abdourahamane (41) et Salim Nahouda (39) avaient un stock non négligeable de suffrages. Le candidat MDM, alors quatrième, a rallié le camp du sénateur sortant. Le maire de Bouéni, s’il s’est présenté en tant qu’indépendant, s’inscrit du côté de la majorité présidentielle, tout comme Thani. Assez inquiet, ces dernières semaines, et critiqué en tant que seul candidat présentant un bilan au Sénat, le Sadois retourne finalement au Palais du Luxembourg pour une troisième fois grâce à ses 257 voix.

Les LR toujours aussi divisés

Alors qu’il espérait compter sur les voix du conseil municipal de Mamoudzou, le plus gros contingent de cette élection, Zaïdou Tavanday a peu progressé entre les deux tours (229 voix au final). Il n’en a trouvé que onze de plus (+72 pour Thani Mohamed Soilihi). Il n’a même pas bénéficier du report de voix de son collègue Les Républicains, Abdoul Doukaïni. Ce dernier indiquait simplement « ne pas être candidat au second tour », sans donner publiquement de consignes de vote.

Plus à l’aise qu’en 2017 où il avait vu les postes de sénateurs dévolus à Thani Mohamed Soilihi et Abdallah Assani, Saïd Omar Oili semblait plus confiant et n’a jamais quitté la première place durant tout ce dimanche d’élection (293). « C’est une victoire tout simplement méritée, pas seulement au niveau du score. Vu mon expérience en matière politique et mon engagement pour l’île, les grands électeurs m’ont mis largement en tête avec presque 300 voix », réagit l’ancien président du consécartant l’idée de revanche. L’actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir et président de la communauté de communes de Petite-Terre a d’ores et déjà promis, « pour se tenir au fait de ce qui se passe à Mayotte », de rester à la fois aux conseils municipal et communautaire.

Ça ne passe pas pour Anchya et Nahouda

L’ancienne maire de Sada, Anchya Bamana, n’a pas réussi à convaincre et termine à la quatrième place au second tour (85 voix). Beaucoup d’élus de son fief, le maire en tête, ont préféré soutenir le candidat sortant. Pour Salim Nahouda, qui s’est montré offensif et a pu compter sur le soutien de la députée Estelle Youssouffa, c’est la douche froide. Il n’a collecté que 39 voix au premier tour et ne s’est pas représenté ensuite. Le syndicaliste a sans doute été handicapé par le manque de réseau parmi les grands électeurs. Vice-présidente du syndicat des Eaux de Mayotte, Aminat Hariti a payé, elle, le bilan de la collectivité dans la crise de l’eau. Si elle améliore son score entre les deux tours, l’ex-suppléante de Thani Mohamed Soilihi n’engrange que 21 suffrages. Peu connu des grands électeurs, Siaka Mahamoudou ne pouvait espérer mieux que la dernière place, comptabilisant sept voix seulement au second tour.

Déjà candidat en 2017, il peut se préparer maintenant à 2029, la prochaine échéance où Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi devront remettre leurs postes de sénateurs en jeu.

Les résultats des Sénatoriales 2023 à Mayotte

Le second tour

Saïd Omar-Oili* (remplaçante : Sitirati Mroudjae) : 293 voix, Thani Mohamed Soilihi (Salama Ramia) : 257, Zaïdou Tavanday (Marise Ali) : 229, Anchya Bamana (Soumaïla Daoudou) : 85, Aminat Hariti (Oussouldine Abdou) : 21, Siaka Mahamoudou (Charifia Mgazi) : 7. Huit abstentions, quatre blancs et deux nuls.

*En gras, les sénateurs élus

Le premier tour

Saïd Omar-Oili (remplaçante : Sitirati Mroudjae) : 239 voix, Zaïdou Tavanday (Marise Ali) : 218, Thani Mohamed Soilihi (Salama Ramia) : 185, Nadjim Ahamada (Tayza Abdallah) : 121, Anchya Bamana (Soumaïla Daoudou) : 90, Abdoul Doukaïni (Anrifia Saïdina) : 84, Mouslim Abdourahamane (Achiaty Attoumani) : 41, Salim Nahouda (Zaïna Assani) : 39, Aminat Hariti (Oussouldine Abdou) : 11, Siaka Mahamoudou (Charifia Mgazi) : 8. Douze abstentions, un blanc et deux nuls.

Crise de l’eau : Une centaine d’ambassadeurs de l’eau déployée

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Pour sensibiliser les habitants sur les bons comportements à adopter face au manque d’eau, plusieurs associations prévoient d’envoyer sur le terrain des ambassadeurs de l’eau, recrutés en service civique. Certains, déjà en place, accompagnent également la population dans l’installation kits hydro économes.

Face à la pénurie d’eau sur l’île, l’association Mlezi Maore recrute 100 ambassadeurs de l’eau en service civique. « Le but est de faire de la sensibilisation auprès des habitants de l’île sur les économies d’eau, la façon dont l’eau arrive à Mayotte, ou encore sur les enjeux autour de l’utilisation des autres sources d’eau comme les puits ou les rivières », explique Salha Es Sassi, directrice Insertion et Vie sociale de l’association. Pour réussir cette mission, Mlezi Maore recrute vingt jeunes en service civique par communauté d’agglomération.

Des kits pour économiser l’eau

« Depuis le début du mois, on a déjà reçu trente candidatures et retenu seize d’entre elles », raconte Salha Es Sassi, qui se réjouit de ce nombre, tout en évoquant les difficultés liées au recrutement. « Certains candidatent alors qu’ils ont déjà fait un service civique, or on ne peut que recruter des personnes qui n’en ont jamais fait. On a aussi des candidats qui n’ont pas tous leurs papiers. »

Les ambassadeurs de l’eau et leurs médiateurs, en dehors de leur mission de sensibilisation, vont aussi accompagner les habitants dans l’installation de kits hydro économes qui permettent de consommer deux fois moins d’eau en aérant son flux. « On ne va pas juste les distribuer, on veut vraiment accompagner les foyers dans l’installation de ces kits pour être sûrs qu’ils soient bien utilisés », ajoute Salha Es Sassi.

« Nous sommes sur le terrain tous les jours »

Du côté de l’association Jardin de M’tsangamouji, qui travaille en partenariat avec Mlezi Maore, les ambassadeurs de l’eau ont commencé leur mission au mois d’août. Ils sont huit répartis entre Acoua et M’tsangamouji. « La mission se passe bien et ils sont plutôt bien accueillis. Ils sensibilisent par exemple la population à ne pas aller prendre de l’eau au niveau des captages. On sent qu’il y a une prise de conscience. On installe également des économiseurs d’eau », explique Moussa Nassim, président de l’association.

« Nous sommes sur le terrain tous les jours, on essaye aussi de rassurer la population. On n’arrive pas toujours à voir tout le monde, car la plupart des gens travaillent à Mamoudzou. C’est pour cela que l’on vient aussi le samedi », explique Anli Mabou, médiateur pour l’association qui a l’habitude, désormais, d’informer la population sur les problématiques d’eau. En effet, depuis 2018, le Jardin de M’tsangamouji mène des actions de sensibilisation sur l’utilisation de la ressource en eau. Elle organise ainsi des visites de la rivière, des forages, de l’usine de traitement de l’eau et des captages. C’est dans cette logique que l’association souhaite désormais recruter des services civiques pour travailler sur la préservation de la rivière de M’tsangamouji.

De son côté, Salha Es Sassi est confiante à l’idée de trouver prochainement les 84 ambassadeurs nécessaires pour compléter le recrutement chez Mlezi Maore, tout en rappelant que les candidats doivent avoir moins de 26 ans et n’avoir jamais encore fait de service civique.

La vigilance pour la non-conformité de l’eau levée

Jeudi matin, l’Agence régionale de santé (ARS) avait indiqué que des contrôles sur la qualité de l’eau avaient conclu à deux non-conformités en Petite-Terre et sur le réseau englobant des villages de Koungou et Mamoudzou. Les villages de Dzaoudzi, Labattoir, Pamandzi, Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons, ainsi que Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement) pour la commune de Mamoudzou, étaient concernés. La préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé (ARS) confirment que de nouveaux contrôles font apparaître un retour à la conformité, ce dimanche.

Cependant, les préconisations de l’Agence pour le retour de l’eau sont toujours en vigueur. Il est conseillé de la bouillir dans les six heures en cas de coupure d’eau nocturne et dans les douze heures lors d’une interruption de plus de 24 heures.

Un renforcement des pouvoirs du préfet

Compte tenu de la gravité et de la durée de la crise hydrique à Mayotte, le Gouvernement a décidé de renforcer de manière temporaire et encadrée sous l’autorité du préfet de Mayotte l’organisation de la direction des moyens de l’État. Pour ce faire, les dispositions de l’article 27 de la loi de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), codifié à l’article 742-2-1 du code de sécurité intérieure sont activées pour la première fois.

Compte tenu de l’état de la ressource en eau à Mayotte et d’un retour à la normale qui n’est pas attendu avant plusieurs mois, cette disposition doit permettre de faire face aux risques tant sanitaires qu’en matière d’accès aux biens de première nécessité (approvisionnement en potable) ou qu’en termes d’ordre public. « Concrètement, ces dispositions permettent au préfet de Mayotte, autorisé par le préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud de l’océan Indien, d’exercer une autorité fonctionnelle sur l’ensemble des services de l’État pour les seules mesures liées à la gestion de la crise hydrique », informe la préfecture, au travers d’un communiqué. Cela concerne notamment le rectorat de Mayotte, l’ARS ou l’OFB et Météo France. L’objectif est d’inscrire l’action des services déconcentrés et des établissements publics de l’État dans un cadre cohérent et sous une direction unique. Ces dispositions sont prises pour un mois, renouvelable par période maximale d’un mois, et elles prendront fin dès que les circonstances qui les ont justifiées ne seront plus réunies.

« On tente de nous vendre une Twingo pour une Mercedes »

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Le CUFR de Dembéni doit devenir « une université de plein exercice » au 1er janvier 2024.

Un projet de décret portant création de l’INU « dénommé université de Mayotte » doit être approuvé par le conseil départemental de Mayotte, ce lundi matin. Thomas M’saïdié, lui-même maître de conférences en droit public au CUFR de Mayotte, explique pourquoi il est contre le texte présenté.

Une auto-école sociale et solidaire pour obtenir son permis

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Sylvie Boichot, responsable de l’auto-école, Marion Frutoso, responsable d’établissement, et Nattidja Toibibou, était présentes pour accueillir les visiteurs lors de la journée portes ouvertes.

Au cours de la semaine écoulée, l’association Mlezi Maore organisait des journées portes ouvertes dans ses différents établissements. C’est à cette occasion que l’auto-école sociale et solidaire, installée à Tsoundzou 2, a accueilli le grand public le temps d’une matinée.

A Mayotte, comme partout ailleurs sur le territoire national, l’absence de permis B peut être un frein à l’embauche. Pour remédier, l’auto-école sociale et solidaire (AESS) est un dispositif d’insertion professionnelle et sociale de l’association Mlezi Maore. Ouverte en janvier 2022 à Tsoundzou 2, cette structure propose une formation au permis de conduire (permis B) adaptée au niveau et au profil des bénéficiaires. Dû à sa capacité d’accueil non-extensible, le lien entre le projet professionnel et l’obtention du permis de conduire est l’un des critères essentiels retenu pour l’intégration des apprenants. Depuis le début de l’année, ce sont 55 personnes qui ont été inscrites à l’auto-école.

Faciliter l’accès au permis

Ce dispositif est accessible aux personnes en insertion professionnelle ou demandeurs d’emploi, dont les revenus sont insuffisants pour financer les coûts du permis classique. Grâce à ce dispositif, le budget est fixé à 300 €. L’objectif à terme, est de guider les intéressés à réaliser un diagnostic mobilité pour, par la suite, intégrer l’auto-école. La mission principale de ce dispositif est de faciliter l’accès au permis de conduire aux publics rencontrant des difficultés d’ordre social ou économique. Cependant, « l’auto-école ne reçoit pas directement les bénéficiaires, il faut qu’ils soient orientés par des structures partenaires, avec lesquelles sont signées des conventions », ajuste Sylvie Boichot, coordinatrice du dispositif. Cette pédagogie adaptée permet de répondre aux attentes et aux capacités de chacun, mais également d’améliorer l’insertion professionnelle des personnes en situation de précarité.

L’accompagnement des bénéficiaires se base sur la préparation à l’épreuve théorique générale du permis de conduire (ETG), notamment grâce à une formation intensive. Il est possible d’obtenir cette épreuve en trois mois, mais pour les bénéficiaires non-scripteurs, non-lecteurs, ce temps d’étude peut être allongé. C’est là qu’intervient le facilitateur d’apprentissage. « Le prérequis c’est tout de même d’avoir une bonne compréhension en français à l’oral », stipule la coordinatrice. Une fois le code obtenu, les élèves passent à la préparation de l’épreuve pratique du permis, jusqu’à l’obtention de l’épreuve. Actuellement, onze personnes participent au cours de conduite. Et depuis la création, six bénéficiaires ont obtenu le permis B.

Et en 2024 ?

La structure emploie un enseignement de la conduite à temps plein et un à mi-temps, ainsi qu’un facilitateur de l’apprentissage. Chaque jour, une voiture sillonne les routes de l’île pour les leçons. Dans une phase de mobilisation de financement, cette journée portes-ouvertes permettait de mieux faire connaitre l’auto-école et son fonctionnement. « On est aussi dans une phase où on n’a pas forcément de perspective pour 2024 au niveau des financements et on a aussi besoin d’un deuxième véhicule », admet la directrice d’établissement, Marion Frutoso. Cet événement permettait donc de mettre en lumière le projet, ses atouts et ses missions. Un projet qui n’est pas figé, mais qui peut être amené à évoluer dans le temps. « Il faut qu’on arrive à trouver un modèle économique qui tienne dans la durée », reconnait-elle. La motivation principale pour les acteurs de l’auto-école étant d’accompagner l’élève à la réussite, pour ainsi le transformer en conducteur.

L’alerte pour la non-conformité de l’eau levée à Mamoudzou, Koungou et Petite-Terre

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La vigilance est levée à Mamoudzou, Koungou et Petite-Terre, ce dimanche. Jeudi matin, des non-conformités avaient été relevées sur deux réseaux différents.

Jeudi matin, l’Agence régionale de santé (ARS) avait indiqué que des contrôles sur la qualité de l’eau avaient conclu à deux non-conformités en Petite-Terre et sur le réseau englobant des villages de Koungou et Mamoudzou. Les villages de Dzaoudzi, Labattoir, Pamandzi, Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons, ainsi que Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement) pour la commune de Mamoudzou, étaient concernés. La préfecture de Mayotte et l’ARS confirment que de nouveaux contrôles font apparaître un retour à la conformité, ce dimanche.

Cependant, les préconisations de l’Agence pour le retour de l’eau sont toujours en vigueur. Il est conseillé de la bouillir dans les six heures en cas de coupure d’eau nocturne et dans les douze heures lors d’une interruption de plus de 24 heures.

Le court-métrage mahorais « Laka » à l’affiche

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C’est une première sur le territoire : dès le 4 octobre prochain, le grand public pourra découvrir « Laka », un court-métrage 100% Mayotte porté par le producteur Daniel Chebani Chamssoudine et le réalisateur Germain Le Carpentier. Il sera à l’affiche du cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou. L’intrigue a pour cadre le lagon de Mayotte et a été pensée comme un conte qui met en exergue la relation père-fille à travers la recherche de l’un de leur bien le plus précieux : leur pirogue, leur laka.

« Dans le lagon paisible de Mayotte, Mariama et son père partent à la pêche quotidienne et à la recherche de la pirogue qu’on leur a volé. Au loin, McCombe, un volcan sous-marin, gronde ». Voilà le synopsis que l’on peut lire de « Laka » qui sortira dans exactement deux semaines. Le court-métrage véhicule plusieurs messages, mais il s’agit avant tout pour l’équipe d’apporter sa pierre à l’édifice du monde du cinéma mahorais, qualifié par beaucoup comme encore au stade embryonnaire.

« Foire à tout » à Ouangani en octobre

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Ouangani organise une « Foire à tout » où chacun pourra trouver une foire et brocante, la vente de plats et gâteaux traditionnels, un marché agricole (fruits et légumes, jus locaux), des animations de loisirs et des chansons et danses traditionnelles. Cette foire aura lieu le samedi 14 octobre à Barakani, de 8h à 14h.

Cette journée a pour objectif de favoriser les échanges, de tisser et renforcer les liens sociaux. C’est également l’occasion pour les exposants de libérer de la place dans leurs placards et pour les visiteurs de découvrir des produits divers et variés. Une vente de produits locaux par les agriculteurs de la commune est également prévue. Pour les personnes qui souhaitent réserver un stand pour la vente de produits, prenez contact avec le service d’animation du centre communal d’action sociale.

La ville de Mamoudzou modifie ses horaires suite aux tours d’eau

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Suite au durcissement des tours d’eau, une réorganisation des horaires d’accueil est mise en place à la mairie de Mamoudzou. Ainsi, depuis ce mercredi 20 septembre, l’hôtel de ville optimise le fonctionnement de ses services et l’accueil du public. Les services de la ville accueillent le public du lundi au vendredi de 7h à 11h.

La fête de Maoulida célébrée le jeudi 28 septembre

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Le grand Cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda a informé, au travers d’un communiqué de presse, que la fête de Maoulida, célébration de la naissance du Prophète Mohammad, est fixée au jeudi 28 septembre 2023. Le grand Cadi de Mayotte souhaite « une bonne et heureuse fête à toute la communauté musulmane de Mayotte ».

La Caisse d’épargne s’implante davantage à Mayotte

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La Caisse d’épargne CPAC de Mayotte dispose de deux nouvelles agences bancaires sur le territoire. Une agence physique à Labattoir et une autre, mobile, à bord d’un mini-bus pour sillonner les villes et villages du nord, centre et sud de l’île (Dzoumogné, Combani, Dembéni et Chirongui). Elle innove ainsi en allant vers ses clients pour leurs offrir des prestations identiques à celles disponibles dans ses agences de Mamoudzou et Kawéni, ouverture et gestion de comptes au quotidien, conseil et accompagnement des experts. Cette inauguration s’est déroulée, ce jeudi, à l’agence de Labattoir en présence des responsables locaux, régionaux et nationaux de la CPAC, au premier rang desquels Robert Richeville (le directeur du territoire), Alain Ripert, Fabrice Guilhem et Moïse Nice, de Saïd Omar Oili et Madi Madi Souf, les maires de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, ainsi que de la conseillère départementale de Dzaoudzi, Maymounati Moussa Ahamadi.

Crise de l’eau : Une première distribution de bouteilles d’eau à Dembéni

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La distribution d’eau en bouteille a débuté ce jeudi matin à Dembéni.

Dembéni est la première commune à organiser sa distribution d’eau aux personnes vulnérables, dans le cadre de la crise de l’eau. Ce jeudi matin, les dix-huit tonnes d’eau sont arrivées en conteneur sur le parking de la Maison pour Tous et les premières distributions ont eu lieu, menées par le centre communal d’action sociale de Dembéni.

La première distribution d’eau embouteillée, réceptionnée ce mercredi au port de Longoni, s’est déroulée à la Maison pour Tous de Dembéni, ce jeudi. Afin de distribuer fluidement les bouteilles d’eau aux personnes vulnérables de la commune, un parcours avec plusieurs étapes a été mis en place.

Une distribution sur émargement

Chaque personne, au préalable contactée par la commune, doit passer l’étape de l’émargement, où un contrôle est effectué. A la suite de ce pointage, une carte est remise. Cette dernière précise les coordonnées et le nombre de litres à donner. Puis, un tampon est apposé sur cette carte afin de valider leur passage et ainsi permettre une traçabilité. « C’est uniquement quand on a rempli toute cette partie-là, que l’on repart avec son pack d’eau », explique Thierry Suquet, préfet de Mayotte, venu sur place. Chaque personne repart à son domicile avec l’équivalence d’une semaine d’eau, à raison de deux litres par jour par adulte et un litre pour les nourrissons.

Le président de l’UDCCAS (Union départementale des centres communaux d’action sociale), Saïd Salim, a rappelé qu’il était important de travailler en synergie, avec une réelle coordination et « dès lors qu’on est là pour un objectif commun, on peut trouver des solutions ». Au total, ce jeudi matin, une vingtaine d’agents de la commune et du CCAS de Dembéni étaient mobilisés pour l’action. A leurs côtés, le détachement de la Légion étrangère de Mayotte (DLEM) et le régiment du service militaire adapté de Mayotte (RSMA) étaient également présents pour l’appui logistique, notamment pour décharger le conteneur.

Un recensement

Les stocks d’eau non-distribués ce jour resteront au niveau de la commune et la collectivité aura alors la charge de la ventiler aux bénéficiaires. « On invite la population à venir se recenser au CCAS d’Iloni, afin de connaitre les bénéficiaires que nous n’aurions pas dans nos bases de données », réaffirme la directrice du CCAS de Dembéni, Zainaba Malidi. Une action de distribution réalisée grâce à un travail partenarial privé-public, avec un seul objectif : distribuer de l’eau aux plus vulnérables.

« On ne peut pas distribuer des milliers de litres d’eau par jour n’importe comment, ça demande beaucoup de préparation », note le délégué du gouvernement. En effet, l’organisation mise en place à Dembéni ce jeudi, devra être reproduite à minima dans 23 points sur l’île, « et il faut que ça dure trois ou quatre mois, donc ça nécessite de la robustesse ». Chaque jour, une action de distribution aura lieu par commune, qui se reproduira chaque semaine.

Le Département rend hommage au manutentionnaire décédé

Faisant partie des compétences du Département de Mayotte, le port de Longoni a été le théâtre d’un drame, ce mercredi. Un manutentionnaire de 58 ans a trouvé la mort en déchargeant le navire Kiara, qui amenait un important approvisionnement d’eau potable pour une distribution aux plus vulnérables. Le conseil départemental a souhaité communiquer suite à ce décès : « C’est le cœur serré que Mayotte apprend ce mercredi 20 septembre la disparition de M. Attoumani Daouda, survenue dans la zone portuaire de Longoni, à la suite d’un accident regrettable. Salarié de la CMAT (Ex-Smart), il était né à Dzaoudzi, de parents originaires de Sohoa, et vivait à Labattoir avec son épouse et ses enfants. Âgé de 58 ans, il laisse derrière lui une famille et des collègues endeuillés. Que ces derniers reçoivent, ici, les condoléances attristées et le soutien inconditionnel de l’ensemble des élus départementaux de Mayotte. »

 « L’entreprenariat doit être accessible à tous »

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Les différents intervenants ont insisté sur la nécessité d’accompagner les chefs d’entreprise mahorais.

La quatrième édition de « Mayotte acteur de son développement » a commencé le jeudi 21 septembre, place de la République, à Mamoudzou. Cet événement, organisé par l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), soutenue par le conseil départemental et en partenariat avec la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), a pour but de valoriser l’entreprenariat sur l’île.

Nawal fait son grand retour, mais cette fois en duo

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Absente de Mayotte un moment, Nawal Mlanao retrouve la scène mahoraise en se produisant, ce samedi, à 20h, au CUFR de Dembéni. Elle ne sera pas seule lors de ce concert organisé par l’association Hippocampus puisqu’elle sera accompagnée par Catherine Braslavsky.

Nawal, « The voice of Comoros », grande voix de l’océan Indien, est de retour à Mayotte ce jeudi, après plusieurs années d’absence. Elle ne revient pas seule, elle forme désormais un duo avec Catherine Braslavsky, un duo inspiré et inspirant, « la Rose des vents ». Les deux femmes qui chantent et composent mêlent deux univers : Nawal est revenue aux sons de l’archipel des Comores et de l’océan Indien, populaires, classiques et soufis, quand Catherine est imprégnée des chants de la Méditerranée, de l’Antiquité au Moyen-Âge. Elles se produiront, ce samedi soir, à l’auditorium du Centre universitaire de Mayotte (CUFR) de Dembéni, à partir de 20h. Le duo propose des créations nouvelles, un chant original où les voix des deux artistes se font l’écho l’une de l’autre en un jeu de miroirs où tout peut s’enrichir à l’infini. Ce faisant, elles interrogent notre mode de vie d’aujourd’hui en célébrant le partage, la tolérance, la liberté, l’équilibre du masculin et du féminin, la nature. Un concert-événement d’une grande qualité, à ne manquer sous aucun prétexte.

Des chants traditionnels revisités

Au programme, il y aura principalement des compositions de Nawal Mlanao et Catherine Braslavsky créées par le duo, ou arrangées pour l’occasion. Certains chants empruntent des textes à des poètes inspirants comme Harzat Inayat Khan ou Shlomo Ibn Gabriol, sans oublier quelques chants traditionnels revisités. Concert Hippocampus, en partenariat avec le pôle culturel du CUFR, soutenu par la DAC de Mayotte, et le théâtre des Bambous de Saint-Benoît à La Réunion, sont à l’initiative de ce grand concert-événement de samedi soir.

« La Rose des vents » sera produite ensuite à l’Alliance française de Moroni le 30 septembre, avant de revenir sur Mayotte pour une représentation le 7 octobre au Mystic Bar à Pamandzi.

Samedi 23 septembre, à 20h, au CUFR de Dembéni, concert « la Rose des vents » par Nawal Mlanao et Catherine Braslavsky. Tarifs : 10 euros, 5 euros pour les adhérents à l’association Hippocampus et gratuit pour les moins de dix ans.

Des avancées et des projets pour le Crous à Mayotte

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De gauche à droite : Ketty Grondier (vice-présidente étudiante élue au conseil d’administration du Crous), Pierre-Olivier Sampère (directeur général du Crous), Dominique Marchand (présidente du Cnous), Aline Ferrère (gestionnaire du Dossier social étudiant), Mcolo Bacar Mcolo (responsable sur site du Crous à Mayotte) et Naila Madi (assistante sociale du Crous).

Ce jeudi, une opération petit-déjeuner gratuit était organisée à destination des étudiants du centre universitaire de formation et de recherche. Ce sont plus de 1.500 élèves qui ont pu en profiter. Cette première opération s’est déroulée en présence de Dominique Marchand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), et de Pierre-Olivier Sampère, directeur général du Crous de La Réunion et de Mayotte. L’occasion de faire un point d’étape sur les actions déployées depuis la création de l’antenne locale.

Le Crous de La Réunion et de Mayotte a vu le jour en janvier 2023 et une antenne locale a ouvert dans les locaux du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni. Avec l’objectif d’échanger avec les acteurs locaux afin d’envisager un point de situation et d’aborder les évolutions à conduire dans l’avenir, la présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), Dominique Marchand est actuellement en visite à Mayotte. Accompagnée par Pierre-Olivier Sampère, directeur général du Crous de La Réunion et de Mayotte, la présidente a tenu à rappeler que sur l’île, « on a des personnels sur place, qui sont investis et qui connaissent les spécificités mahoraises ». Depuis sa création, le Crous a d’ores et déjà déployer des actions et mesures.

Des petits-déjeuners gratuits

Premier projet et apport menés aux étudiants du Cufr, celui de la salle de restauration. « Parce que la restauration, c’est important en termes d’alimentation, mais aussi en termes d’espaces de sociabilisation, d’échanges et de rencontres », concède la présidente. C’est d’ailleurs dans cette salle, ouverte en avril dernier, que la première opération de petit-déjeuner gratuit s’est déroulée ce jeudi matin. Durant deux heures, ce sont plus de 1.500 étudiants qui ont pu profiter d’un petit-déjeuner – croissant, brique de lait et orange – gratuit, servi par les services du Crous. Outre l’apport pour les étudiants, cette opération permet de renforcer les échanges entre les élèves. Cette action pourrait être amenée à être renouvelée au cours de l’année. A court terme, la salle elle-même devrait être quelque peu aménagée, avec l’installation d’un rideau, « pour que les étudiants puissent continuer à occuper la salle, après la fin du service », complète Mcolo Bacar Mcolo, responsable du site du Crous à Mayotte.

Une assistante sociale à temps plein

En parallèle, grâce à l’instruction des dossiers de bourse sur critères sociaux, reprise par le Crous, 413 étudiants ont pu percevoir un paiement anticipé dès le mois d’août de leur bourse. Pour Dominique Marchand, « ce qui est majeur pour que les étudiants puissent bénéficier de leur bourse tout de suite ». En réalité, ce paiement anticipé consiste à effectuer la mise en paiement de la mensualité de septembre, dès le mois d’août. De plus, des tours de paiement ont eu lieu, pour un montant de 270.000 euros. « A date, on a instruit plus de 20 % de dossiers que l’année dernière », reconnait-elle. Les équipes instruisant les demandes de bourse – formulée par l’intermédiaire du Dossier social étudiant ont d’ores et déjà traitées 2.116 dossiers, sur les 2.652 déposés.

Afin de soutenir les étudiants en difficulté, le Crous déploie un service social. Depuis mai dernier, une assistante sociale a été nommée à temps plein sur le site du centre universitaire, « pour les étudiants du Cufr, mais aussi pour tous les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur », précise la présidente. Cette présence locale permet une augmentation de l’accompagnement des étudiants de Mayotte. Afin de mieux les accueillir, un réaménagement des locaux est envisagé afin de réunir l’assistante sociale à un pôle santé. Ce nouveau local permettrait également de recevoir plus facilement les étudiants, en toute confidentialité. En compléments de ces actions d’ores et déjà mises en place sur le territoire, le Crous se penche sur la question des logements étudiant. Certes, sur le site actuel du centre universitaire, le foncier ne permet pas l’implantation de logements.

Avec le projet de nouvelle implantation du CUFR, dont le foncier est situé à Ouangani, Dominique Marchand explique qu’actuellement, « nous travaillons de manière conjointe à travailler sur les projections d’effectifs pour déterminer les besoins de vie étudiante, en logement et en restauration ». Ce travail transversal permettra ainsi de mieux répondre aux attentes et besoins des étudiants de l’île hippocampe.

Jeux des Iles 2027 : La mise au point du Comité sportif mahorais

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Les prochains Jeux des Iles de l’océan Indien doivent avoir lieu aux Comores en 2027. D’ici là, les sportifs mahorais espèrent que la diplomatie leur permettra d’afficher leurs couleurs françaises.

Critiqué pour sa volonté de participer aux prochains Jeux des Iles de l’océan Indien « où qu’ils soient et dans le respect de la charte des Jeux », le Comité régional olympique et sportif (Cros) réitère sa position dans un communiqué daté de ce jeudi. Il s’oppose à une délégation France Océan Indien qui a pu exister auparavant, exclut toute co-organisation avec les Comores et rappelle que des changements dans la charte des Jeux (l’utilisation du drapeau français et l’hymne national) dépend davantage des élus.

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Madi Vita, le président du Cros Mayotte.

« Depuis l’attribution des Jeux des Îles de l’Océan Indien 2027 à l’Union des Comores, de nombreuses sorties ont agité les médias locaux (presse écrite, télé et radio confondues), les réseaux sociaux, mais également la sphère politique locale. Le Comité régional olympique et sportif (Cros) Mayotte, représentant le mouvement sportif mahorais qui est le principal concerné au milieu de cette agitation, tient à rappeler sa position sur certains points, ainsi à éclairer qui bon le souhaite.

En premier lieu, le Cros Mayotte rejette catégoriquement toute idée de co-organisation des Jeux des Iles avec les Comores, que ce soit en 2027 ou une autre année, car cela entrerait en contradiction avec le projet de candidature de Mayotte pour l’organisation de cet événement, qui doit permettre une restructuration globale du territoire (développement des infrastructures sportives, du réseau routier, des capacités d’hébergement, renforcement du système de santé, des dispositifs de sécurité, etc.) ; le combat que nous, Mahorais, menons depuis 1841 pour affirmer notre statut d’île française et notre identité en tant que tel.

De la même manière, le Cros Mayotte s’oppose fermement à la création d’une délégation La Réunion-Mayotte, dite « France Océan Indien ». Nous gardons en effet un souvenir amer des Jeux des îles 2003 à Maurice, où ce choix avait été imposé à Mayotte et mal vécu par nos dirigeants et athlètes. Si bien que la proposition de la Jeunesse et des Sports de recréer une délégation France Océan Indien pour les Jeux de la CJSOI 2018 à Djibouti avait été rejetée par le mouvement sportif mahorais, à l’unanimité. Nous n’en avons jamais voulu et n’en voudrons jamais, les Réunionnais non plus d’ailleurs !

« Le Cros attend des engagements fermes »

La question du drapeau et de l’hymne de la France aux Jeux des îles pour Mayotte ne dépend pas du mouvement sportif mahorais, mais bien de la diplomatie française. Seuls nos élus ont la légitimité de travailler sur ce dossier, tout particulièrement nos parlementaires qui ont pour mission le contrôle de l’action gouvernementale à travers les différents ministères dont les affaires étrangères et européennes. Aussi, ils ont le pouvoir d’agir et d’influencer sur cette décision. Ainsi, le Cros Mayotte attend des engagements fermes de la part de nos élus afin de faire évoluer la charte des Jeux.

En attendant, le mouvement sportif mahorais réaffirme la volonté des ligues et comités sportifs de participer aux prochains Jeux des îles de l’océan Indien, où qu’ils soient et dans le respect de la charte des Jeux. Capituler en renonçant d’y participer si la charte n’évolue pas, comme on peut l’entendre ici et là, c’est faire le jeu des Comores, qui souhaitent bloquer la participation de Mayotte à cet événement, comme ils ne se sont pas privés de le faire entre 1979 et 2003. »

Comores : Une fillette qui serait victime de viol cachée à Mayotte depuis des mois

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Les parents auraient envoyé leur fille à Mayotte afin d'étouffer une affaire de viol. (image d'illustration)

Une petite fille, âgée seulement de 11 ans, reste introuvable au point qu’un avis de recherche a été lancé il y a quelques jours, par une de ses tantes résidant à la Grande Comore. Un acte qui lui a valu une convocation. Le père de la victime, qui serait l’auteur du viol, l’aurait envoyée à Mayotte afin de faire taire le scandale. Sur l’île aux parfums, le Parquet n’a pas eu de remontées d’information concernant cette histoire.

L’affaire fait beaucoup parler aux Comores en ce moment, même si aucun média n’a traité l’information. L’histoire est celle d’une petite fille qui aurait été abusée par son propre père biologique, selon les dires de certains membres de la famille dépités par ce qui se serait passé. Ces derniers ont d’ailleurs commencé à s’exprimer sur internet. L’une des tantes a lancé un appel à l’aide sur sa page Facebook, lundi, à toutes les personnes vivant à Mayotte et qui apercevraient sa nièce. Une photo à l’appui, elle écrit ces mots : « Cet enfant est soupçonné d’avoir subi des agressions sexuelles commises par son père. La fille E est portée disparue depuis à Mayotte. Toute personne ayant des nouvelles d’elle, peut contacter la ville de Chouani », publie -t-elle. Ce post lui a valu une convocation des siens qui visiblement voudraient étouffer l’affaire.

D’après nos informations, tout remonterait à la fin de l’année dernière. « Bizarrement, nous avons appris que l’enfant a été envoyé à Mayotte. Vers juillet 2023, des rumeurs ont émergé comme quoi c’était une façon de dissimuler un acte plus grave. Mais lorsque nous avons demandé à ses parents, ils ont nié. Ils répondaient seulement que Mayotte était juste un lieu de transit avant que l’enfant regagne la France. Le problème est que personne ne sait où elle se trouve », a souligné un proche de la petite, qui se demande dans quel état vit la petite arrachée de son environnement.

Fausse identité

Selon un courrier adressé, le 17 septembre 2023, à une association de protection des enfants, la présumée victime aurait embarqué via Maria Galanta, sous une fausse identité, le 25 décembre 2022. On l’aurait confiée à une tante paternelle, qui vit à Koungou. Notons qu’en raison de son absence, aucune enquête n’a pu être ouverte à Moroni. Alors que le responsable du service d’écoute au niveau de la Grande Comore, Mradabi Mziarani a confirmé qu’effectivement, après avoir été saisis par un oncle, ils ont présenté le dossier au Parquet de Moroni. Dans la lettre citée un peu plus haut, la famille demande aujourd’hui l’aide à l’association Fainat. « Nous venons solliciter votre soutien pour le dénouement de cette situation et afin de protéger cette petite fille qui est en danger et probablement victime désormais d’un enlèvement et d’une séquestration », plaident les proches. La question qui revient sur toutes les lèvres est la suivante : est-ce qu’étant donné l’ampleur prise par l’affaire, les autorités judiciaires ne prendront-elles pas les choses en main en facilitant le retour de l’enfant ?

Du côté du tribunal judiciaire de Mamoudzou, le Parquet indique ne pas eu avoir connaissance d’une fillette recherchée localement au sujet d’un viol aux Comores.

Rugby : c’est la reprise pour le championnat à dix

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Après la médaille de bronze aux Jeux des Iles de l’océan Indien de l’équipe féminine mahoraise, les affaires reprennent dans le championnat local. Dimanche dernier, les premières rencontres du championnat à dix ont eu lieu sur les terrains de l’île. Dans la poule 1, le RC Mamoudzou et le RC Combani prennent les devants, laissant les Desperados et les Éclairs noirs de M’tsangamouji aux deux dernières places. En Poule 2, l’AS Ampountra club de Chiconi et le RC Koungou ont gagné leurs premiers matchs, laissant le RC Secteur sud de Mayotte et le Racing club de Petite-Terre derrière.

La prochaine journée est prévue ce dimanche, à Kangani, dans la commune de Koungou. A la fin de la saison régulière, les deux meilleures équipes de chaque poule se rencontrent lors des demi-finales prévues le dimanche 26 novembre.

Assemblée générale du Gepomay à Combani

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Ce samedi, a lieu l’assemblée générale du Gepomay, rendez-vous incontournable pour les adhérents et pour tout savoir de leurs activités. Le rendez-vous est fixé à 9h30, dans les locaux de l’association. A 14h, une sortie à la retenue collinaire de Combani est organisée. Cette sortie est réservée aux adhérents, avec un prix à cinq euros. Le départ sera donné devant les locaux de l’association, il faudra compter trois heures de sortie avec les observations. Les participants sont invités à prévoir de l’eau, des chaussures et vêtements solides, de la protection contre les moustiques avec des manches et pantalons fortement conseillés.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Une conjoncture économique mahoraise qui résiste

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Au deuxième trimestre 2023, la conjoncture économique de Mayotte résiste malgré les prévisions d’activités pessimistes des chefs d’entreprise au trimestre dernier et les incertitudes liées notamment à la crise de l’eau. « L’indicateur du climat des affaires (ICA) se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période », explique l’Iedom (Institut d’émission des départements d’Outre-mer). Dans le département, l’inflation enregistre un léger ralentissement, mais demeure tout de même élevée, « ce qui semble affecter la consommation des ménages », note l’Iedom. Les perspectives d’activité pour le troisième trimestre seraient plus optimistes que le trimestre dernier. Néanmoins, la crise de l’eau ainsi que le contexte social continuent d’inquiéter les chefs d’entreprises. Les prévisions d’investissement, quant à elles, demeurent toujours favorables. Il faut noter qu’au u deuxième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A augmente légèrement par rapport au trimestre précédent (+0,4 %). Également, contrairement au trimestre précédent, les importations se replient, avec une baisse de 1,6 %. A l’inverse, l’activité dans le secteur de la construction demeure « robuste avec des carnets de commande qui continuent de s’étoffer », note l’Institut.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes