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Une longue coupure d’électricité en Petite-Terre

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Ce lundi, les villages de Pamandzi et de Labattoir ont eu une très longue coupure dans la journée. « Un poste privé a cessé de fonctionner et a endommagé le réseau. Il a donc fallu plusieurs heures pour intervenir », explique Électricité de Mayotte (Edm). L’installation électrique du collège de Labattoir étant endommagée, l’établissement était fermé ce mardi.

L’Epfam lance le forum « Ville mahoraise durable » les 2,3 et 4 octobre

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L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et ses partenaires organisent le forum « Ville mahoraise durable » les 2, 3 et 4 octobre 2023 au conseil départemental de Mayotte à Mamoudzou, au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana. « Ce forum est à destination des acteurs de l’aménagement : élus, professionnels et experts », prévient l’organisateur. Ce forum vise à réunir des parties prenantes de l’aménagement, de la ville et du territoire en vue de coconstruire des réponses. Ces moments de rencontre non ouvert au grand public donneront la parole à des acteurs de Mayotte et d’ailleurs (élus, experts, professionnels) à travers des interventions et des débats, une exposition et des ateliers. Il s’agit de (re)découvrir ensemble des concepts (aménagement urbain, culture, économie, environnement, social) au cœur de la ville durable, de sensibiliser aux défis qui y sont associés et d’échanger dans la perspective de la « Ville mahoraise durable ». « Une attention particulière sera portée sur la densité, la chaleur en ville ou encore la gestion alternative des eaux pluviales », précise l’Epfam. Le lundi 2 octobre, le forum sera introduit par des allocutions d’ouverture, puis suivra différentes thématiques : aménagement urbain durable, culture dans la ville (mahoraise) durable, économie dans la ville (mahoraise) durable, le social dans la ville, le quartier et l’alimentation dans la ville durable et enfin, des réalisations et la densité à Mayotte. Le jour suivant, seront abordés l’environnement, les matériaux pour construire un toit pour tous, la chaleur, les eaux pluviales et la mer. Un atelier clôturera la journée. Le dernier jour sera rythmé par des interventions portant sur la restitution des ateliers de la veille et les conclusions.

Stabilité en août des prix à la consommation à Mayotte

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En août 2023, d’après l’Insee, les prix à la consommation sont stables à Mayotte. Les prix des produits manufacturés et de l’alimentation reculent. À l’inverse, les prix des services augmentent à nouveau. Quant aux prix de l’énergie et du tabac, ils sont stables. Sur un an, les prix augmentent de 4,4 % à Mayotte, soit un peu moins qu’au niveau national.

En août, les prix des services augmentent de 0,5 %, après la forte hausse de 1,5 % en juillet. En revanche, les prix des services de transports reculent de 1 %, après la forte hausse saisonnière des prix du transport aérien en juillet. Aussi, les prix de l’énergie et du tabac sont stables. L’alimentation et les produits manufacturés voient leurs prix baisser (0,2 % et 0,4 %).

Sur un an, à Mayotte, les prix augmentent de 4,4 %, soit un peu moins qu’au niveau national (+4,9 %). L’inflation sur un an est moins forte à Mayotte pour l’énergie, les produits manufacturés, l’alimentation et le tabac. À l’inverse, les prix des services y augmentent davantage qu’au niveau national.

« Quand ce n’est pas l’eau, c’est la violence »

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Le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, a fermé ses portes en fin de matinée, ce mardi. Le personnel n’a pas voulu continuer le travail en raison d’une nouvelle rixe violente aux abords.

Depuis la rentrée, les jours sans heurts aux abords du lycée Younoussa-Bamana se comptent sur les doigts de la main. C’était encore le cas, ce mardi matin, vers 7h, ce qui a entrainé la fermeture de l’établissement de Mamoudzou (ce sera le cas ce mercredi et possiblement vendredi). Remontés, des élèves ont rencontré les représentants du rectorat, les parents d’élèves, les directeurs des polices nationale et municipale, à la mairie de Mamoudzou. Cependant, ils en ressortent sans la sensation d’avoir été écoutés.

Une cinquantaine de jeunes qui s’affrontent en se lançant des pierres ou en se baladant machettes ou barres de fer à la main, c’est devenu le quotidien des élèves qui se rendent au lycée Younoussa-Bamana, au centre de Mamoudzou. C’était encore le cas, ce mardi matin, avant 7h, au rond-point Baobab. Effrayés, les lycéens qui passaient par là (originaires de Cavani, M’tsapéré et Doujani) sont vite montés jusqu’à leur établissement,… qu’ils ont trouvé fermé en raison d’un confinement. Dans la confusion et alors que les élèves ont pu commencer à rentrer, l’alerte anti-intrusion a retenti et les policiers sont intervenus rapidement pour disperser ceux qui étaient devant l’établissement à l’aide de grenades de désencerclement.

Même s’il s’agit d’un événement déjà connu, la tension et parfois la peur dans l’établissement ont atteint un niveau important, ce mardi. « On a récupéré des collègues en larmes, des élèves traumatisés », raconte un professeur, qui a suggéré l’ouverture d’une cellule d’écoute psychologique. Les élèves ne disent pas autre chose. « On vit ça et on doit aller en cours comme si de rien n’était », disent-ils d’une même voix. Celle-ci d’ailleurs, ils ont voulu la faire entendre en demandant une réunion avec les autorités concernées. A 15h30, ils ont pu obtenir un rendez-vous avec les parents d’élèves, des professeurs, des représentants du rectorat de Mayotte, Laurent Simonin, le directeur territorial de la police nationale, ainsi que le directeur de la police municipale de Mamoudzou, Chaharoumani Chamassi. L’échange, qui a eu lieu à la mairie de Mamoudzou, a duré deux heures.

« On nous a dit ce qu’on sait déjà »

Si tout le monde a eu le droit à la parole, le dialogue constructif n’était apparemment au rendez-vous. « On nous a dit pendant deux heures ce qu’on sait déjà », regrette Salami. Le jeune de terminale craint, comme ses camarades, le retour au lycée sans solutions à présenter aux autres élèves. « A chaque fois qu’on proposait quelque chose on nous a dit : « On ne peut pas », « on n’a pas de solutions » », poursuit-il. Résultat des courses, une autre réunion est déjà prévue, le mercredi 4 octobre, au lycée. « C’est dommage qu’ils disent cela. Les élèves ont été écoutés », analyse de son côté le directeur de la police municipal, qui annonce un renforcement des effectifs sur ce secteur.

Pour davantage de vidéosurveillance, par contre, le cadre législatif empêche pour l’instant toute évolution. L’initiateur des parents-relais sur la commune de Mamoudzou plaide pour élargir son dispositif devant le lycée. « Lorsque les parents s’impliquent, ça change la donne », défend Chaharoumani Chamassi. Il admet que la difficulté demeure au vu de la situation du lycée qui rassemble des élèves sur une plus grande zone géographique où il est moins aisé de mobiliser les parents, contrairement aux écoles et collèges.

Des départs en « bateau »

De son côté, le commissaire Laurent Simonin, le directeur de la police nationale à Mayotte, a promis également de renforcer les effectifs et a révélé que le lycée fait l’objet d’une étroite surveillance, notamment par drone. Il a aussi proposé l’idée de faire sortir les lycéens par vagues en fonction des quartiers afin d’éviter que les groupes ne se rencontrent. Celle-ci a été retenue et devrait être appliquée lundi à la reprise des cours (voir encadré), même si les élèves sont circonspects parce qu’ils l’appliquent déjà. En effet, ne voulant pas être isolés en cas d’attaque par des bandes, ils s’attroupent et forment ce qu’ils appellent des « bateaux ». Partant à heure fixe depuis le quartier où ils résident ou du lycée, ces groupes peuvent ainsi circuler plus sereinement grâce à la force du nombre. « Le dernier « bateau » du mercredi pour les élèves de Doujani part à midi. Il y en a qui préfère sécher les cours l’après-midi que de le louper », fait remarquer Dahalami, élève en BTS.

Quelles sanctions ?

Les élèves aimeraient revenir au lycée sans craindre pour leur intégrité physique ou suivre une scolarité normale. « Quand ce n’est pas l’eau, c’est la violence », s’attriste Narma, en référence à la fermeture récente due à un problème sur le réseau d’eau. Mais ces affrontements impliquent des jeunes qu’ils fréquentent parfois dans les couloirs, en quoi est-ce si dur de les identifier ? Les élèves interrogés admettent en connaître une partie. Cependant, la peur rend difficile de les dénoncer sans craindre pour leur propre sécurité. Pour cela, ils ont notamment demandé qu’une « ligne d’écoute anonyme » soit mise en place pour aider à identifier les participants aux rixes. Ils ont aussi souhaité que des exclusions soient plus rapides pour les auteurs de faits de violence. L’établissement et le rectorat ont répondu que les procédures ne peuvent se faire sur une simple dénonciation.

Au cours de la réunion, Soula Saïd-Souffou, le conseiller départemental, a fait un discours remarqué sur « terroristes », « les enfants du juge » pour qualifier les participants aux rixes et surtout en insistant sur la responsabilité des parents. Un discours qui n’a pas plu ni auprès des élèves, encore moins aux parents, furieux d’être ainsi pointés du doigt. Car les bandes ne sont pas seulement constituées de lycéens. Selon les élèves rencontrés, certains gravitent à l’intérieur, mais « le noyau est déscolarisé ». L’élu a aussi promis de se renseigner pour qu’un bus achemine les élèves de Doujani, une mesure que le Département de Mayotte n’a jamais fait appliquer malgré les nombreuses demandes.

« De toute façon, Ils attendent qu’il y ait un mort pour réagir », lâche une lycéenne, désabusée.

Vers une fin de semaine banalisée ?

Avant la réunion à la mairie, une autre a eu lieu entre le rectorat de Mayotte, la direction du lycée, les professeurs et le personnel de l’établissement. Ces derniers n’ont pas souhaité reprendre le travail, ce mercredi, et veulent exercer un droit de retrait. « Je comprends leur émotion. Ils ont besoin de souffler », reconnaît Benjamin Lazare-Peillon, le directeur de cabinet du recteur. Le personnel lui a demandé un doublement des EMS (équipes mobiles de sécurité) et des AED (assistants d’éducation). Ce jeudi étant férié, ils ne devraient pas non plus revenir le vendredi. En effet, des élèves sont prêts à bloquer le lycée et au vu de tensions actuelles, cela peut faire craindre des menaces sur la sécurité aux abords de l’institution. Le samedi, où des réunions de parents d’élèves sont prévues, pourrait se dérouler normalement. C’est donc dès lundi que les autorités sont particulièrement attendues pour « casser la spirale de la violence », selon l’expression du collaborateur du recteur.

« La e-santé c’est bien, mais avec un médecin, c’est mieux »

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Martine Eutrope présente le sac a dos de téléconsultation, muni d’un ordinateur qui permet d’avoir un médecin en ligne.

Le manque de médecins à Mayotte a peut-être trouvé son remède. C’est ce à quoi aspire lassociation Ensemble pour votre santé, en proposant un nouveau dispositif de téléconsultation accompagnée, qui tient dans un sac à dos.

Et si la télémédecine venait à bout du problème de pénurie de praticiens sur l’île ? C’est en tout cas une partie de solution qui est proposée par l’association Ensemble pour votre santé (EVPS), qui s’est donné pour but de développer la téléconsultation sur le territoire mahorais. Alors que depuis la pandémie de Covid-19, cette pratique est devenue courante, elle s’est aussi montrée efficace pour pallier au manque de médecin et aux longues périodes d’attente avant d’obtenir un rendez-vous. Mais comme le souligne le docteur Martine Eutrope, qui a créé l’association en 2019 : « La e-santé c’est bien, mais avec un médecin, c’est mieux ».

C’est pour assurer une meilleure prise en charge des patients que l’association vient de présenter le prototype d’un sac à dos qu’elle a conçu spécialement pour les téléconsultations. Sûrement une première en France. D’un poids de huit kilogrammes, le sac contient, entre autres, de quoi faire des électrocardiogrammes, un otoscope (ce qui permet de voir l’intérieur de l’oreille) et de quoi ausculter. Mais surtout, un ordinateur connecté qui permet d’avoir un médecin en direct. L’infirmière en visite à domicile, aidée d’un assistant de téléconsultation, peut donc être les mains du médecin, qui grâce à une bonne résolution d’écran et à un casque peut examiner le patient a distance. « De nombreux médecins de métropole de notre réseau sont disponibles pour assurer ces consultations, y compris des spécialistes », ajoute le docteur Eutrope.

« Ce sont les infirmières qui nous ont suggéré l’idée »

Ce projet, financé par l’Agence régionale de santé (ARS), a connu de multiples rebondissements. L’EVPS avait d’abord présenté ce dispositif sous forme de malle rigide à roulette, qui se trainait comme une valise. « Seulement, les infirmières nous ont fait remarqué que ce n’était pas pratique pour aller dans les bangas », souligne la médecin. Puis, l’année dernière, il a pris la forme d’une mallette, dont le modèle était basé sur les anciennes mallettes de médecin. Seulement, le personnel soignant avait peur de passer pour des transporteurs de fonds avec. « C’est pour cela qu’on avait émis des réserves, on a jugé que ça pouvait être dangereux », explique El Habib Ismael, vice-président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmiers Océan Indien.

« Cela va casser l’isolement »

« Ce sont les IDE (infirmiers diplômés d’État) qui nous ont suggéré l’idée du sac à dos », précise le docteur Martine Eutrope lors de sa présentation. Avec ce nouveau modèle, El Habib Ismael estime que les IDE sont prêts à se lancer dans les téléconsultations. « On s’occupe de personnes grabataires, qui n’ont pas vu de médecin depuis dix ans, cela va casser cet isolement et nous aider à être le relais entre le patient et le médecin », estime-t-il.

Ce dispositif s’ajoute aux stations fixes de téléconsultation avec examen clinique de l’association. Douze de ces sacs à dos ont été financés par l’ARS et sont en cours de fabrication. Ils devraient arriver d’ici novembre. D’une valeur de 10.000 à 15.000 euros, cet outil sera prêté gratuitement au personnel médical le désirant. « C’est un projet particulièrement innovant, cela va nous apporter et à nous, et au patient », conclut El Habib Ismael.

Trois ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur sa belle-fille

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A plusieurs reprises, une adolescente de 17 ans a été agressée sexuellement par son beau-père, à Kani-Keli, à partir de 2008. L’homme de 55 ans aujourd’hui, qui reconnaît les faits, met le compte de ses actes sur sa consommation excessive d’alcool, voire qu’il l’a confondue avec son épouse. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou l’a condamné à une peine de quatre ans de prison, dont une année de sursis, ce mardi.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Crise de l’eau : Ange Dusom au secours des agriculteurs mahorais

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Ange Dusom reçu à l'Élysée le 18 septembre par François de Kerever, conseiller du président de la République pour l'Outre-mer.

Président Outre-mer du syndicat des Jeunes agriculteurs, Ange Dusom (ancien vétérinaire installé comme éleveur à Mayotte) annonce avoir négocié avec le ministère de l’Agriculture à Paris un paquet de mesures en faveur des agriculteurs locaux. 

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Le représentant syndical aux côtés du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, le 8 juin, au début des discussions autour des problématiques de Mayotte.

Comme indiqué il y a quelques jours par le référent mahorais des JA (Jeunes agriculteurs), Soumaïla « Anwar » Moeva, Ange Dusom multiplie les rencontres à Paris avec les hautes autorités de l’État pour les sensibiliser les différents ministères sur les conséquences désastreuses de la sécheresse actuelle sur l’activité agricole à Mayotte. Ainsi, après un premier déplacement au ministère de l’Agriculture en mai de cette année, celui qui est président Outre-mer du syndicat a de nouveau été reçu le 5 septembre par Simon Laporte, responsable Outre-mer au sein du cabinet dudit ministère, avec lequel il a eu deux réunions de travail aux fins du classement de notre île en « zone de calamité agricole ». La procédure permettrait de faire débloquer des aides rapides au profit des agriculteurs mahorais pour leur permettre de faire face à la crise actuelle de l’eau. Celle-ci touche tous les secteurs d’activités sur le territoire et inquiète au plus haut point les agriculteurs et les éleveurs dont en dépend la survie de leurs exploitations. La rencontre du jeudi 21 septembre, à Dzaoudzi, entre le préfet Thierry Suquet, les services de la Daaf (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), la Capam (la chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte), les syndicats agricoles et autres organisations de producteurs (voir encadré), s’inscrirait dans le cadre de ces rencontres d’Ange Dusom avec les cabinets ministériels.

Selon l’éleveur de Combani, il a eu un entretien le 18 septembre avec François de Kerever, le conseiller Outre-mer du chef de l’État, Emmanuel Macron, avant d’être reçu à nouveau, le lendemain, au cabinet du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, pour faire le point sur les différentes propositions formulées au profit de nos agriculteurs (et d’autres régions ultramarines). Leurs discussions auraient en particulier porté sur les investissements et la mise en place de l’hydraulique agricole à Mayotte à l’instar de ce qui se fait partout ailleurs sur le reste du territoire national. Des investissements qui n’existent pas encore sur le territoire et que le syndicat des Jeunes agriculteurs souhaite voir porter par l’État. Le principe acté par les parties en présence a porté sur la réalisation de forages à différents endroits de l’île pour alimenter les agriculteurs mahorais en eau. Le modèle de base, à dupliquer, est un dispositif expérimental situé dans la région de Kahani, au centre de l’île, au lieu-dit « Haboué ». Sa réalisation aura coûté 2,8 millions d’euros. Ange Dusom note cependant l’existence de problèmes juridiques liés au fait que cet équipement a été réalisé sur un terrain privé alors qu’il a vocation à servir de nombreuses exploitations aux alentours. L’absence d’une personne morale chargée de l’entretien du réseau demeure un autre handicap pour ce dispositif. D’autant plus qu’il serait également à coupler avec des réservoirs de stockage d’eaux (de pluies ou de forage) utilisables en période d’étiage.

Des agriculteurs mahorais exclus des dispositifs

Lorsqu’on parle de l’hydraulique agricole, il s’agit d’un réseau de distribution d’eau identique à celui actuellement géré par la Sogea pour la consommation des ménages mahorais. L’exception étant que les agriculteurs qui demande à en bénéficier ne sont pas soumis au même niveau de facturation que pour l’eau courante. Selon le représentant syndical, la mise en place d’un réseau hydrographique agricole à Mayotte ne devrait pas coûter plus de 40 millions d’euros, un chiffre qui peut paraître énorme pour un non initié, « mais ailleurs, l’État (et d’autres pouvoirs publics) est habitué à financer des problématiques agricoles pour le triple de cette somme ». Pour lui, ces mesures d’urgence acceptées par le gouvernement en faveur des agriculteurs locaux sont une victoire syndicale, « une très bonne chose pour ceux qui vont pouvoir en bénéficier ».

Il déplore cependant la complexité des fonds de secours Outre-mer qui seraient trop difficiles à conjuguer, de sorte qu’un nombre très important d’agriculteurs mahorais n’y auront pas droit parce qu’ils ne pourront pas remplir les conditions exigées, notamment l’obligation d’être à jour de ses impôts, et des cotisations sociales MSA (mutualité sociale agricole), « ce qui loin d’être le cas pour tous ». Pour pallier cette situation, le syndicat plaide pour une aide forfaitaire individuelle (comme celui accordé aux secteurs des fruits et légumes depuis plusieurs années) qui tiendrait compte des coûts de production particulièrement importants dans le secteur animal.

Ce dernier point n’a pas été validé par les interlocuteurs élyséens de d’Ange Dusom. Il lui aurait été répondu qu’un dispositif d’aide existe déjà à Mayotte, que l’État préfère tester d’abord son efficacité avant d’imaginer son évolution.

Un fonds de secours et une mission d’enquête

Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a demandé la mise en œuvre du fonds de secours et une mission d’enquête pour évaluer les dégâts sur la production agricole. Face à la situation exceptionnelle de sécheresse à laquelle est confrontée Mayotte, des actions de court terme seront déployées rapidement : un dispositif exceptionnel d’aide pour le secteur des fruits et légumes qui sera très prochainement ouvert jusqu’au 27 octobre : il s’agit d’un forfait de 240 € par hectare déclaré à la PAC en 2022 et pourrait bénéficier à environ 1 300 producteurs ; le versement de l’aide de minimis pour les bovins d’ici décembre ; l’ouverture au secteur agricole du dispositif d’aide aux coûts fixes annoncé par le ministre délégué aux Outre-mer ; l’étude de solutions pragmatiques pour aider à l’accès un minimum d’eau dans les situations les plus sensibles, notamment pour les petits élevages non branchés au réseau et qui n’ont plus de ressources sur leur exploitation ; l’activation de la procédure du Fonds de secours pour l’outre-mer (FSOM) avec la désignation d’une mission d’enquête d’ici fin septembre 2023. Le rôle de la mission d’enquête est d’objectiver les dégâts sur la production agricole et de constituer le dossier nécessaire à l’arbitrage gouvernemental d’activation du Fonds de secours pour l’outre-mer ou d’un dispositif équivalent pour les producteurs éligibles. La mission d’enquête se rendra sur le terrain pour déterminer notamment quels sont les agriculteurs touchés et pour quelles productions végétales ou animales, dans quelles parties du territoire et avec quelle intensité.

Des actions de moyen et long terme sont par ailleurs engagées entre les services de l’État, le Conseil départemental et les professionnels : l’engagement des agriculteurs à la régularisation de leur situation vis-à-vis du droit au prélèvement de l’eau pour l’irrigation ; le développement de systèmes d’économie d’eau (goutte-à-goutte…) et la recherche de solutions visant tant à diversifier les sources d’eau à finalité agricole et à assurer un partage équilibré de la ressource disponible (ex : récupération d’eau de pluie, plantation de haies ou de reboisement, développement de l’hydraulique individuelle ou collective). Le FEADER pourra venir au soutien à l’investissement de ces projets dès lors que les porteurs de projets se mobilisent. « De prochains rendez-vous seront organisés dans les semaines à venir pour réaliser la mission d’enquête et affiner le plan d’actions », conclut la préfecture par communiqué.

Et ainsi l’agence Sud Mayotte Développement est née

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Le séminaire final portant sur la préfiguration de l’agence intercommunale de développement économique du sud de Mayotte s’est déroulé, ce mardi matin, au Jardin Maoré, avec en ouverture le discours de Ali Moussa Moussa Ben, président de la communauté de communes du Sud.

Après presque un an de travail sur la préfiguration de l’agence intercommunale de développement économique du sud, portée par la communauté de communes du sud de Mayotte, un dernier séminaire a eu lieu pour présenter le nom et les locaux de cette agence spécialisée. C’est dans ce cadre que se sont réunis élus, partenaires et parties prenantes du projet, ce mardi matin, au Jardin Maoré.

Monter une équipe dédiée à développer le tissu économique du sud de Mayotte, c’est la démarche de création de la nouvelle agence intercommunale. Celle-ci permettra l’accompagnement des entrepreneurs et porteurs de projets souhaitant s’implanter dans le sud ou ceux qui sont déjà implantés dans le territoire. Ce travail est porté par l’intercommunalité, en appui avec le CNER (Fédération des agences d’attractivité, de développement et d’innovation) Un premier séminaire de présentation du dispositif avait eu lieu en mars dernier à Bouéni. Ce mardi matin, au Jardin Maoré, les élus de la communauté de communes du sud de Mayotte (CCSud), partenaires et entrepreneurs se sont réunis afin d’assister au séminaire final de la préfiguration de ce projet, qui présentait la gouvernance, les locaux et son nom. « Ce séminaire est une étape fondamentale avant la création officielle de cette agence, qui ne peut exister sans les acteurs du territoire », annonce Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud et maire de Bandrélé.

Fonctionner avec une pluralité d’acteurs

Une agence de développement économique a pour rôle d’être un interlocuteur flexible et réactif du monde économique, d’associer une pluralité d’acteurs via sa gouvernance et d’assurer la promotion économique et le marketing territorial du territoire. « L’idée c’est qu’avec cet outil, le territoire puisse avoir plus de proximité avec ses acteurs économiques, qu’ils soient porteurs de projets ou déjà en activité. Cela va aider le territoire », explique Gérard Lombardi, expert du CNER. Le président de l’intercommunalité a tenu à souligner que « l’agence de développement économique du sud ne va pas se soustraire aux organismes existants. Au contraire, notre agence se veut être un guichet territorial unique ».

Les missions de l’agence de développement économique du sud seront d’apporter du conseil en entreprise, de l’employabilité, mais aussi de l’attractivité et de la promotion économique au sein du territoire. A cela, s’ajoute un volet observatoire qui permettra « la recherche et la collecte de données pour donner les informations nécessaires à la collectivité pour faciliter sa prise de décisions en matière de stratégie économique », complète Kaouthara Abdou Soilihi, chargée de mission à la CCSud. Dernier point essentiel pour la finalisation du projet, le choix du statut juridique. Celui-ci s’est porté sur le statut associatif. Ce choix permet de créer une structure légère et réactive, à la fois entre le secteur public et le secteur privé, dont la collectivité assure le contrôle et qui est capable de vendre des prestations. D’après l’expert du CNER, « 90 % des agences françaises sont des associations ».

Un sondage pour le nom

Afin de répondre à l’objectif de trouver un nom fonctionnel, des critères et des premiers noms ont été définis par l’intercommunalité. Après une première sélection, trois propositions ont été soumises à un sondage, auquel 91 personnes ont répondu. Les sondés pouvaient ainsi contribuer à doter l’agence d’une identité marketing. A 47 %, les répondants ont voté pour « Sud Mayotte Développement ». Virginie Palomares, consultante en marketing territoriale au CNER, « nous préconisons de suivre les résultats du sondage ». Il a donc été décidé de suivre cette recommandation et cette proposition d’intitulé a été retenue. L’agence de développement économique du sud portera donc le nom « Sud Mayotte Développement », avec comme signature « Entreprendre et réussir au sud ». Le local provisoire de cette agence sera installé à M’zouazia, dans la commune de Bouéni. L’intercommunalité souhaitant implanter les locaux dans la commune de Chirongui, les bureaux déménageront « au sein même de la ZAC de Malamani, où une opportunité de position de l’agence s’est dessinée », ajoute la chargée de mission.

Pour la gouvernance de ce projet, le choix a été fait d’associer des élus et le monde de l’entreprise. Ainsi, neuf titulaires de la CCSud, quatre élus du conseil départemental de Mayotte et quatre membres actifs (CCI de Mayotte, Cress, Mayotte in Tech et Medef) représenteront la gouvernance. Pour valider ce partenariat entre public et privé, une signature de conventions entre les différents partenaires a eu lieu en fin de séance.

Qui souhaite devenir juré d’assises ?

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Jusqu’à la fin du mois d’octobre, il est possible de candidater pour devenir juré de la Cour d’assises de Mamoudzou. Plusieurs conditions s’imposent : être âgée d’au moins 23 ans, être de nationalité française, savoir lire et écrire en français, jouir de ses droits civiques et ne pas avoir été condamné. Les jurés d’assises reçoivent une indemnité et sont défrayés pour le transport. Il y a huit sessions d’assises par an de dix jours chacune, les affaires peuvent donc retenir les jurés d’assises plusieurs jours, dans le cas où ils sont retenus. Pour candidater, il faut adresser une lettre de candidature et de motivation avant le 1er novembre, en précisant adresse, profession, coordonnées, à l’adresse suivante : Tribunal Judiciaire, M. Le Procureur de la République, Route Nationale 1, Kaweni, BP106, 97600 Mamoudzou.

Crise de l’eau : une nouvelle manifestation ce mercredi

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Une deuxième manifestation est organisée ce mercredi 27 septembre, dès 8h sur la place de la République à Mamoudzou. « Nous invitons toute la population à manifester contre l’absence d’eau potable sur le département de Mayotte et à dénoncer les critères discriminatoires relatifs à la distribution des 600.000 litres d’eau livrés par l’État », annonce les organisateurs de la manifestation. Cette manifestation est organisée en collaboration avec le Collectif Loi 2018 ainsi que les syndicats.

L’objectif de cet appel à manifester est d’organiser une mobilisation générale en vue d’interpeller les pouvoirs publics afin de leur signaler que tous les responsables de cette crise seront traduits en justice quoi qu’il arrive. La manifestation pendra son départ sur la place de la République, puis les participants se rendront devant la Mahoraise des Eaux. Le retour en direction de la barge se fera par la Route nationale via le rond-point C’tam, puis celui de SFR.

« Nous profiterons de la manifestation pour recueillir les mandats signés pour l’avocat, ainsi qu’une copie des pièces d’identité et des factures d’eau des manifestants présents », averti le collectif dans un communiqué de presse. Ce dernier rappelle que la mission principale de l’avocat est « d’exiger le gel des factures auprès de la SMAE, ainsi que la fourniture gratuite de packs d’eau, en quantité suffisante, pour tous, sans discrimination, tant que toute la population n’aura pas accès à l’eau potable ». Aussi, un appel aux dons sera lancé afin de financer les actions en justice. Chacun sera invité à y contribuer selon ses moyens.

Des travaux de rénovation rue de la Mairie et avenue M’chindra Saïd à Mamoudzou

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Les travaux de la rue de la Mairie et de l’avenue M’chindra Saïd (anciennement rue Mamawé) vont prochainement reprendre, informe la ville de Mamoudzou par communiqué. Ces travaux ont lieu « en vue d’améliorer le cadre de vie dans le quartier ». Pour garantir la sécurité de tous durant ces travaux, certaines routes seront fermées temporairement.

Phase 1 : Fermeture de la rue de la Mairie du 25 septembre au 25 octobre. Pendant cette période, la rue de la Mairie sera fermée à la circulation des véhicules et des piétons. Aucun stationnement ne sera autorisé dans cette zone.

Phase 2 : Fermeture de la partie basse de l’avenue M’chindra Said du 25 octobre au 20 novembre. Pendant cette phase, la partie basse de l’avenue M’chindra Said sera fermée à la circulation des véhicules, mais restera accessible aux piétons.

Phase 3 : Fermeture de la partie haute de l’avenue M’chindra Said du 20 novembre au 10 février. Au cours de cette période, la partie haute de l’avenue M’chindra Said sera fermée à la circulation des véhicules, mais restera accessible aux piétons. Des itinéraires de déviation seront mis en place pour faciliter la circulation pendant ces périodes de fermeture.

Deux spectacles au pôle culturel de Chirongui en octobre

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Après une ouverture de saison festive, le pôle culturel de Chirongui organise de nouveaux rendez-vous spectacle pour ce mois d’octobre, en partenariat avec le festival TamTam, organisé par le théâtre des Alberts de La Reunion. Le mercredi 4 octobre, aura lieu la représentation de « Fenwar » (photo) de la Compagnie Aberash, un théâtre d’ombres et marionnette bunraku. Ce spectacle est ouvert dès 13 ans. Fénwar est une immersion dans les nuits d’Ève et Leïla, deux adolescentes réunionnaises qui sot’ baro tous les soirs pour caler avek. Tahaa Lopez et Mathilde Bigan, comédiennes et marionnettistes de la compagnie Aberash, ont mené un travail de création en territoire scolaire. Le projet Fénwar est un projet de recherche et de création en théâtre d’ombres, autour du monde absurde et merveilleux des rêves et des cauchemars. Fénwar est une immersion dans un voyage nocturne, dans ses sensations troublantes, floues, dérangeantes. Les spectateurs pénètrent le cauchemar dans lequel les comédiennes, les rêveuses sont piégées. Un spectacle authentique et fort, porté par deux comédiennes engagées.

Le samedi 14 octobre, se tiendra à 18h30, le spectacle « Jeu » de la compagnie A Kan La Dérive. Ce théâtre – spectacle de marionnettes est ouvert à partir de 3 ans. « C’est le premier jour d’école de Basile, une étape importante de sa vie. Au petit déjeuner, sur le chemin, dans la cour de récréation et même en classe, chaque petit rien capte son attention, les objets prennent vie et tout devient jeu. Mais cette imagination débordante peut être encombrante, et le mettre en difficulté dans sa vie de tous les jours… Ce spectacle plein d’humour et d’inventions scéniques aborde avec tendresse les obstacles que peuvent rencontrer certains enfants « dys » (dyslexiques, qui présentent des troubles de l’attention…). L’histoire, racontée presque sans parole par deux comédiens marionnettistes, s’inspire de faits réels. Elle valorise le pouvoir de l’imaginaire, possible passerelle permettant à chacun de faire un pas vers le monde de l’autre.

La réservation des places est obligatoire. Pour le mercredi 4 octobre : https://yurplan.com/events/FENWAR-Cie-Aberash/109872 et pour le samedi 14 octobre : https://yurplan.com/events/JEU-cie-A-kan-la-derive/109873 

Nouvelle campagne de rattrapage vaccinal à l’école

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Début 2023, l’Agence régionale de santé et le Rectorat de Mayotte lançaient, en collaboration avec la réserve sanitaire de Santé publique France, l’association Mlezi Maore et la caisse de sécurité sociale de Mayotte, une opération de rattrapage vaccinal en milieu scolaire. Ce lundi 25 septembre, marque la seconde phase de cette campagne. Les équipes de rattrapage vaccinal proposeront à l’ensemble des élèves de l’île un rattrapage des doses manquantes en vaccins contre la diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche (DTPc), contre la rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et, pour les élèves de plus de 11 ans, contre l’infection à papillomavirus (HPV). « Cette opération d’envergure s’inscrit – dans l’esprit du conseil national de la refondation en santé – dans un travail collaboratif avec l’ensemble des partenaires acteurs de la vaccination sur le territoire », informe l’Agence au travers d’un communiqué. L’objectif est de proposer, par un projet conjoint, une solution concrète permettant de garantir, à terme, le maintien de ces taux à des chiffres suffisants. Une consultation médicale d’évaluation du statut vaccinal sera proposée à tous les enfants. La signature de l’autorisation parentale sera nécessaire, de même que la présentation des carnets de santé : les établissements le rappelleront régulièrement aux parents et enfants.

En début d’année, pendant huit semaines, l’opération « collège » aura permis de relever la couverture vaccinale de l’ensemble des collégiens de Mayotte, mais également de proposer à ceux de plus de 11 ans la vaccination contre le papillomavirus, très peu réalisée à Mayotte jusque-là, malgré le poids très important des cancers induits par une infection à HPV sur le territoire. Cette première phase aura permis de vacciner 17.193 enfants sur les 23 collèges de l’île, et ainsi d’augmenter la couverture vaccinale de l’ensemble des collégiens. Celle-ci est finalement passée de 27,1% à 66,3% pour le DTPc et de 83,3% à 91,7% pour le ROR. La couverture vaccinale en 1ère dose de vaccin contre HPV parmi l’ensemble des collégiens inscrits à Mayotte est quant à elle montée à 46% en 8 semaines de campagne, là où elle était quasi-nulle auparavant. Au total, ce sont 28.942 doses vaccinales qui ont été injectées : 11.713 doses DTPc, soit 67,5% des enfants vus ; 3.478 doses ROR, soit 20,1% des enfants vus ; 13.751 doses HPV (1ère dose), soit 79,3% des enfants vus.

Coupe régionale de France : l’AS Rosador sort les Jumeaux de M’zouazia

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Le finaliste de la dernière Coupe régionale de France, l’AS Rosador de Passamaïnty (photo, lors de la finale 2022), continue d’être aussi coriace en coupe. Le club du sud de Mamoudzou a éliminé, ce samedi après-midi, les Jumeaux de M’zouazia, aux tirs au but (0-0, 3-2), en quart de finale.

Pas de miracles pour le FC Sohoa et les Étincelles d’Hamjago, les deux clubs de Régionale 3 n’ont pas réussi à battre leurs adversaires de R1. Le premier a été sorti par le Bandrélé FC (0-2), tandis qu’Hamjago a été éliminé dans le derby contre les Abeilles de M’tsamboro (0-1). Le tombeur du FC M’tsapéré au tour précédent, l’ACSJ Mliha, est le dernier représentant de R3. Le club de M’tsangamouji a battu les Enfants de Mayotte (0-1) et recevra Bandrélé en demi-finale. Le Rosador retrouve donc l’autre de club de R1, les Abeilles.

Crise de l’eau : Mansour Kamardine souhaite un plan Orsec

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Jugeant les mesures insuffisantes pour faire face à la crise de l’eau qui sévit sur le territoire, le député Mansour Kamardine veut le déclenchement d’un plan Orsec (pour Organisation de la réponse de sécurité civile). « Nous sommes à l’orée d’une grave humanitaire, sanitaire et économique, à un horizon de quelques jours, comme en atteste l’émergence de maladies hydriques, la multiplication des hospitalisations pour déshydratation et les fermetures multiples d’écoles en raison de la non-potabilité de l’eau distribuée. La rupture de la continuité des services publics guette ! », alerte le parlementaire mahorais. Il demande qu’un plan Orsec soit donc déclenché. Celui-ci permet une mobilisation commune des moyens (préfecture, ministères, sécurité civile,…) pour faire face à l’urgence. S’il a déjà été utilisé plutôt après une tempête ou des inondations, un Orsec eau potable existe dans chaque département.

« L’approvisionnement des populations et des autres usagers en eau destinée à la consommation humaine (EDCH) issue du réseau d’adduction publique peut être affecté par des ruptures qualitatives ou quantitatives, de plus ou moins longue durée selon l’évènement qui en est la cause. Ces ruptures entraînant l’impossibilité d’une consommation de l’eau potable, il est alors nécessaire de trouver des solutions d’alimentation de substitution adaptées à la situation », indique une instruction interministérielle datant de 2017, issue du ministère de l’Intérieur et celui des Solidarités et de la Santé. C’est ce recours aux grands moyens que souhaite ainsi le député pour le département. « Seule une mobilisation de crise tous azimuts de l’État au niveau central sera à même protéger la population de l’assoiffement. Le préfet ne pourra rien sans la participation, au niveau national, de la sécurité civile, de l’armée, de la marine à minima », considère-t-il.

Circulation alternée : pas de contrôle ce mercredi 27 septembre

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Exceptionnellement, ce mercredi 27 septembre, les contrôles liés à la circulation alternée n’auront pas lieu. « Cette décision fait suite à une demande des organisateurs du rassemblement lié à la crise de l’eau », informe le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, lors de son discours à l’inauguration du parking relais de Passamaïnty. Ce rassemblement se tiendra place de la République, à Mamoudzou, à 8h.

Caribus : Avec le pôle d’échange multimodal, une nouvelle étape de franchie

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La plaque inaugurale du site a été dévoilée en présence de Madi Madi Souf, Moudjibou Saidi, Rachadi Saindou, Ambdilwahedou Soumaila et Thierry Suquet.

Ce lundi matin, se déroulait l’inauguration du pôle d’échange multimodal de Passamaïnty. Après une pose de première pierre en février 2022, la finalisation de ce parking relais marque une étape importante dans la réalisation du projet Caribus, porté par la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou. « Un moment historique », comme l’a souligné le président de la Cadema, Rachadi Saindou.

 

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Loi Mayotte : 120 propositions mises sur la table par le Département

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Promise « dans les six mois », une loi spécifique à Mayotte est en préparation à la fois dans les ministères et à Mayotte où les élus ont penché sur un document intitulé « Un territoire, une vision, une programmation ». Ce lundi matin, presque tous les conseillers départementaux ont validé le texte qui sera présenté au ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier. Seule Hélène Pollozec a préféré s’abstenir.

A la fin du comité interministériel des Outre-mer, à la mi-juillet, Élisabeth Borne a promis une loi « dans les six mois ». Un temps relativement en cours, mais qui se base aussi sur le travail effectué en amont. Pour rappel, la loi Mayotte avait été mise au placard en janvier 2022 quand le conseil départemental avait émis « un avis défavorable ». Depuis les relations sont revenues à la normale et le Département souhaite donc participer pleinement au travail législatif avec ce nouveau texte présenté à Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outre-mer, lors de sa visite cette semaine.

Quel statut faut-il à Mayotte ?

C’est l’une des questions à trancher dans la rédaction de la future loi Mayotte. La première proposition, sur les 120 que comporte le texte, est la transformation du conseil départemental en « conseil départemental et régional ». Outre le passage de 26 à 52 conseillers, la nouvelle assemblée serait élue par scrutin de liste avec toujours en tête treize binômes représentant toujours les cantons actuels. Seule élue à ne pas avoir exprimé d’avis favorable, Hélène Pollozec a choisi l’abstention, à la différence des autres élus de l’opposition qui ont apprécié la possibilité de contribuer au texte. Selon Daniel Martial Henry, le chef du Modem à Mayotte (dont fait partie Hélène Pollozec), cette abstention ne met pas fin aux négociations. Au contraire, « elle ouvre le débat » et loue une décision « courageuse » de la benjamine du conseil. Car ce Département-Région par exemple, le Modem n’en veut pas. Il préfère conserver la dénomination « conseil départemental », « les Mahorais ont fait un choix en 2009. On ne peut pas changer à chaque mandature », explique-t-il, arguant qu’un nouveau statut n’influerait pas sur l’ajout de nouvelles compétences. Pour rappel, le conseil départemental combine déjà des compétences départementales et régionales.

La lutte contre l’immigration illégale renforcée ?

Gérald Darmanin avait été clair, en janvier 2023, sa future loi Immigration ne devrait pas s’appliquer à Mayotte. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer disait préféré des mesures inscrites dans un texte spécifique aux enjeux du territoire. C’était déjà ce qui était prévu en 2022, ça reste l’idée, cette année, selon le CIOM. Sur ce sujet, le CD présente une trentaine de propositions au sujet de l’immigration et la sécurité. Outre davantage de moyens alloués, les mesures vont bien au-delà de ce que l’État a proposé pour l’instant. Il y a, par exemple, la suppression du droit du sol à Mayotte, alors que le Gouvernement est prêt à ajuster la disposition déjà propre au territoire (en passant de trois mois de résidence d’un des parents à un an de résidence pour l’un des parents, voire les deux). Les propositions mahoraises incluent la création d’une base de la Marine nationale, la présence d’un patrouilleur à l’année, des demandes de titres de séjour ou d’asile faisables uniquement depuis des postes consulaires.

Plus inattendue, la proposition numéro 7 conditionne un visa ou un titre de séjour à la reconnaissance de Mayotte française. D’autres paraissent très compliquées à obtenir. C’est le cas de la fin des séjours territorialisés au seul territoire de Mayotte. Le Gouvernement s’est déjà prononcé contre, tout comme le principe de la solidarité nationale pour les mineurs non accompagnés.

Une convergence sociale plus rapide ?

Parmi les points sensibles du texte proposé en janvier 2022, la question de la convergence des droits avait été source de tensions. Les élus mahorais avaient souhaité accélérer le processus et étaient restés sur leur faim à propos du manque de calendrier. Là, le texte doit « répondre à l’urgence sociale des Mahorais par un alignement immédiat sur le niveau national, de l’ensemble des prestations sociales déjà étendues sur le territoire et l’application pleine et conforme du code de la sécurité sociale, du code de la santé publique et du code du travail », est-il réclamé en premier dans le chapitre intitulé : « Rétablir l’égalité républicaine ». Dans celui-ci, il est préconisé aussi d’étendre le dispositif d’aide médicale d’État (AME) à Mayotte, « pour faire face à la prise en charge des non affiliés sociaux, qui représentent 85% des consultations en PMI ».

L’État est-il prêt à s’engager davantage ?

En plus d’une zone économique fiscale et douanière, le conseil départemental attend que le développement de Mayotte soit facilité par l’arrivée d’infrastructures. La collectivité aimerait qu’à travers la loi Mayotte, l’État et l’Europe garantissent le financement d’une vingtaine de projets sur le territoire, dont « la piste longue convergente à l’aéroport Marcel-Henry » (le choix entre Bouyouni et Petite-Terre n’est cependant pas encore fait), le troisième quai du port de Longoni et son extension, le réseau haut débit numérique, la future usine de désalinisation de l’eau de mer d’Ironi Bé ou encore la retenue collinaire d’Ourovéni.

Le texte est-il coconstruit ?

C’est en tout cas ce que suggèrent les deux rapporteurs du texte, Soihirat El Hadad et Maymounati Moussa Ahamadi, élues respectivement de la majorité et l’opposition. Elle évoque des rencontres avec les élus locaux, des parlementaires, des représentants des collectifs ou encore le concours des services du Département. Là aussi, Hélène Pollozec remet en cause ce postulat et fait remarquer que la société civile a été peu associée. « Le monde économique a été peu consulté. Le Medef n’a pas participé aux réunions », fait-elle observer. A sa droite dans l’hémicycle, Maymounati Moussa Ahamadi indique au contraire que Carla Baltus (la présidente du syndicat patronal) a participé à des entretiens.

Cette divergence de point de vue de la part de la benjamine du CD provoque l’agacement du président du conseil départemental de Mayotte. Ben Issa Ousseni espérait un front commun sur la question pour peser davantage face au Gouvernement et est peu enclin à nouveau au dialogue sur le texte au vu de l’échéance qui approche. « Proposer ce texte maintenant permettra qu’il fasse des allers-retours. Mais on est déjà à la moitié du temps », rappelle-t-il, excédé également que le conseil cadial ne donne son avis sur le texte que ce lundi. « Ça montre une désorganisation au sein du Département. Les cadis n’ont jamais transmis leurs remarques à la directrice générale des services », peste-il.

Un avis réservé pour l’Institut national universitaire

Avant de faire du CUFR (centre universitaire de formation et de recherche) de Dembéni une université de plein exercice, un décret va faire du lieu un institut national universitaire au 1er janvier. Une déception pour les conseillers départementaux qui étaient amenés, ce lundi, à se prononcer sur cette phase transitoire. Hélène Pollozec rappelle que ce n’est pas ce qui était prévu au départ. Pareil pour Elyassir Manroufou, qui rappelle que la proposition dans le texte qui sera donné au ministre évoque « une université de plein exercice immédiatement sans statut transitoire ». Ben Issa Ousseni reconnaît que ce n’est pas l’idéal et propose « un avis réservé », qui ne bloque pas le projet (l’INU aura des moyens supérieurs au CUFR) et « permet de porter nos revendications ». Quatre élus choisissent d’aller contre cet avis et deux autres préfèrent s’abstenir.

Pas de changement sur l’octroi de mer sur les bouteilles

L’octroi de mer appliqué sur les bouteilles d’eau d’1,5 litre d’eau est de 0% depuis plusieurs mois. Alors que la disposition est en vigueur jusqu’en janvier 2024, le conseil départemental de Mayotte a validé la prolongation de la mesure jusqu’en juin 2024.

Ce n’est pas la dernière fois que la question du prix des bouteilles a été abordée au conseil. Une motion a été votée en fin de séance. Celle-ci demande au Gouvernement de « décréter l’état d’urgence sanitaire à Mayotte, l’état de catastrophe naturelle et la calamité agricole ». Parmi les différentes mesures, il a été demandé à l’État « d’intervenir sur les prix des bouteilles d’eau afin de permettre à toute la population d’accéder à ce produit de première nécessité sans restriction ».

« On doit s’organiser pour assurer nous-mêmes la potabilité de l’eau »

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Face à la crise de l’eau qui frappe l’île, le rectorat de Mayotte s’organise pour tenter d’avoir assez d’eau potable dans chaque établissement scolaire. Et avec l’eau jugée non conforme par l’Agence régionale de santé dans certains secteurs il y a quelques jours (la dernière vigilance est levée depuis ce dimanche), la mission s’avère d’autant plus compliquée.

Si la plupart des établissements du second degré sont sur le chemin de l’eau, et donc approvisionnés, les contrôles de l’Agence régionale de santé (ARS) ayant révélé plusieurs fois des non-conformités sèment le trouble sur la question de la potabilité de l’eau. Ainsi, des gourdes ont été données à 115.000 élèves, qui ont à charge de les remplir avec de l’eau potable chez eux ou à l’aide des rampes répartis sur le territoire. Pour ce faire, ils doivent la faire bouillir cinq minutes (sans toutefois mettre l’eau trop vite dans le récipient qui supporte mal la chaleur). Une méthode pénible à organiser et qui s’appuie sur l’aide des familles. Toutefois, le rectorat réfléchit à aller plus loin, surtout si la crise s’aggrave. « Au niveau de l’Éducation nationale, il faudrait six containers d’eau par jour. La logistique portuaire ne permet pas ce mouvement. On doit donc s’organiser pour assurer nous-mêmes la potabilité de l’eau », peut-on lire dans un compte rendu de réunion de la cellule de crise de l’eau la semaine dernière, à laquelle était présent le recteur, Jacques Mikulovic.

En attendant, des bouteilles d’eau ont été commandées et la question de réorganiser les cours à l’aide du télétravail ou d’un système d’alternance a été évoquée lors de cette réunion, pour assurer coûte que coûte la continuité éducative. Si la ligne de conduite consiste à suivre scrupuleusement les préconisations de l’ARS, les établissements devraient recevoir des percolateurs (qui portent l’eau à ébullition) pour potabiliser l’eau et deux personnes par établissement scolaire devraient être déployées afin de mettre l’eau dans les tuyaux.

« Tout cela génère du stress »

Dans ce contexte, le recteur de la région académique de Mayotte, Jacques Mikulovic, a souhaité s’adresser à l’ensemble du personnel de l’académie par une vidéo : « Tout cela génère du stress, de l’inquiétude, et je le comprends parfaitement. Mais en face, nous avons un territoire qui a besoin de notre présence, qui a besoin d’accueillir les élèves, et nous avons des élèves qui sont en forte attente vis-à-vis de l’école. »

Le recteur a rappelé la nécessité de tenir, malgré ces conditions de travail difficiles pour les enseignants. « Je sais que c’est difficile, que nous ne pourrons pas, nous, fournir de l’eau potable en bouteille à tous les agents et personnels immédiatement. Nous nous organisons pour pouvoir produire la potabilité de l’eau partout », ajoute-t-il, après avoir précisé avoir créé un comité de suivi pour surveiller la situation.

Trois nouvelles chevalières de l’ordre national du mérite

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Une cérémonie de remise de décorations a eu lieu à la case Rocher, à Dzaoudzi, ce lundi après-midi. Le préfet de Mayotte Thierry Suquet (ici au centre) a remis l’ordre national du mérite à trois femmes très actives sur le territoire mahorais. Madeleine Delaperrière (déléguée régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), Salha Es Sassi (travailleuse sociale à l’association Mlezi Maoré) et Farda Miradji (infirmière libérale) ont été récompensées pour leur parcours admirable et inspirant, ainsi que pour la qualité des services rendus à leurs concitoyens. Elles ont été élevées toutes les trois au rang de chevalier de l’ordre, en présence de nombreux collègues et amis.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes