Accueil Blog Page 208

Les blouses blanches de Mayotte continuent de crier leur colère

-
les-blouses-blanches-de-mayotte-continuent-de-crier-leur-colere
Au lendemain de l’attaque d’un bus à Doujani, le personnel hospitalier est allé à la préfecture de Mayotte, à Dzaoudzi, pour rencontrer le préfet Thierry Suquet, le vendredi 16 septembre.

Le ton est monté entre l’intersyndicale et la hiérarchie hospitalière à Mamoudzou, ce mardi, sur fond de tensions liées à l’insécurité. Conséquence, une réunion de médiation est prévue ce mercredi matin entre des représentants de l’intersyndicale des agents du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) et le directeur adjoint, Christophe Blanchard, pour tenter d’éteindre les braises d’un feu qui couve depuis longtemps.

Mayotte a encore en mémoire les images d’une marée de blouses blanches (roses et bleues aussi), déferlant devant les locaux de la préfecture à Mamoudzou et Dzaoudzi, le mois dernier, pour crier leur ras-le-bol face à la violence gratuite et aux caillassages dont sont victimes certains de leurs collègues. Un agent du centre hospitalier de Mayotte (CHM), membre du syndicat Force Ouvrière (FO), dénonce un statu quo malgré tous les efforts déployés par le préfet de Mayotte pour ramener la situation à la normale. « Absolument, rien n’a changé. A présent, c’est tous les jours que les bus transportant nos collègues de travail sont caillassés entre 17h et 20h. Cela s’opère quasi quotidiennement aux mêmes endroits, Majicavo et Tsoundzou. La présence des escortes de gendarmerie semble attirer les petits voyous, nullement inquiets, et qui attendent impatiemment l’arrivée des bus. Il y en marre ! Une poignée de gamins imberbes n’a pas à dicter sa loi à une majorité de travailleurs et travailleuses. » À la suite d’un énième caillassage, lundi soir, les esprits se seraient échauffés au sein des agents hospitaliers qui sont depuis passés du droit de retrait à la grève. Il faut dire que face à la persistance de ces agressions physiques et morales contre les agents du CHM, les avis sont de plus en plus partagés parmi les grévistes. Il y a d’abord les partisans d’une montée en puissance du mouvement et ceux qui estiment qu’il faut, à un moment donné, savoir lever une grève. Mais par les temps qui courent à Mayotte, la montée des tensions forme encore la tendance dominante. Se rajoute à cela l’immission du mouvement des Femmes leaders et des collectifs très en vue depuis le début de l’opération Wuambushu.

Un mélange des genres

« Aussi précieux que fut leur soutien au commencement de cette affaire, force est de constater aujourd’hui qu’elles se mêlent de tout, poussent tout à l’extrême, avec la fermeture la semaine dernière du dispensaire Jacaranda. Conséquence, des pathologies que nous croyons aux oubliettes réapparaissent, des maladies gastriques et intestinales complexes se multiplient en ce moment et provoque un engagement des services d’urgences. » Une complexité qui pourrait être conjuguée par la réouverture du dispensaire Jacaranda, mais que les collectifs continuent de bloquer. Une situation qui serait, selon certaines sources internes convergentes, encouragée par des agents hospitaliers partie prenante aussi bien dans les syndicats intramuros que les mouvements d’activistes. « Ce mélange des genres dessert notre cause. Nos collègues en cause le savent bien, mais ils n’en ont cure », remarque notre source syndicale anonyme. Ce qui aurait mis le feu aux poudres, mardi matin, ce sont des propos jugés déplacés de la part de Aynoudine Salimé, le directeur de soins, qui aurait lancé à l’adresse de ses collègues grévistes : « on en a marre de vos bêtises ». Le personnel hospitalier en colère en veut au préfet Thierry Suquet de ne pas avoir tenu sa promesse à son égard, celui de réunir rapidement l’ensemble des protagonistes de cette crise après leur descente dans la rue au début du mois dernier. « C’est le silence radio depuis le passage du ministre (N.D.L.R. Philippe Vigier, ministre délégué aux Outremer) à Mayotte il y a quelques jours », soutient notre interlocuteur.

Une réunion de la dernière chance doit se tenir ce matin avec le directeur adjoint du CHM, Christophe Blanchard, pour tenter de ramener la situation au calme, alors même que nombre de cadres syndicaux se trouvent actuellement hors territoire, pris dans des rencontres nationales du syndicat FO.

Un nouveau président pour la commission médicale

C’est dans cette ambiance particulière que nous apprenons un changement intervenu à la tête de la commission médicale d’établissement (CME) au CHM il y a quelques jours seulement. Le docteur Pierre Millot (médecin gastrologue, chef du service médicine), parti à la retraite, a été remplacé, temporairement jusqu’en février 2024, par un jeune confrère, le docteur Soumeth Abasse, (pédiatre), lequel aurait été préféré par ses pairs chefs de pôles et services, au docteur Abdourahim Chamouine (chef du pôle néo-natalité), autre médecin pédiatre au CHM.

Crise de l’eau : « Nous sommes face à une crise majeure sur un territoire français »

-
crise-de-leau-nous-sommes-face-a-une-crise-majeure-sur-un-territoire-francais
Le sénateur Thani Mohamed Soilihi (au centre), lors de sa réélection, le soir du 24 septembre.

A peine élus sénateurs, le dimanche 24 septembre, Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi savent que la pénurie d’eau qui touche actuellement le territoire est le dossier prioritaire du moment. Ils nous ont transmis une déclaration commune sur le sujet, ce mardi.

crise-de-leau-nous-sommes-face-a-une-crise-majeure-sur-un-territoire-francais

« Une crise majeure touche actuellement un territoire français de 350.000 à 400.000 habitants dans l’océan Indien à Mayotte. Ce territoire qui est le plus pauvre et le plus démuni de la République est en déficit de sa ressource en eau de près de 50% (43.000 m3 de besoin pour seulement 27.000 m3 produits à ce jour).

Une crise liée au réchauffement climatique

Les études des scientifiques sur le réchauffement climatique ont mis en évidence l’augmentation des périodes de déficit en eau. Mayotte est le premier territoire de la République à subir une crise majeure liée aux ressources en eau dans une ile où l’augmentation de la population est la plus forte de la République.

Les répercussions de ce déficit en eau sur Mayotte sont très graves. Les « tours d’eau » et une eau au robinet nécessitant le plus souvent d’être bouillie avant d’être consommée sont aujourd’hui le quotidien de ses habitants. Ce sont aussi deux secteurs majeurs qui en souffrent : le système éducatif déjà fragile sur cet archipel et le risque d’une crise sanitaire dans le désert médical le plus important de notre pays.

Selon le ministre de l’Écologie (N.D.L.R. Christophe Béchu), 189 communes en métropole étaient privées d’eau début septembre. Mais les conséquences sur une île située à 8.000 kilomètres de l’hexagone ne sont pas les mêmes. Elles sont dramatiques pour les populations.

Le rendez-vous avec les services de la Première ministre

Face à cette grave crise, nous avons obtenu un rendez-vous en urgence avec les services de la Première ministre (N.D.L.R. Élisabeth Borne) à Matignon pour faire le point sur la réponse du Gouvernement. Nous avons insisté sur la méthode, et l’importance de distinguer trois phases : La gestion actuelle de la crise, qui justifie les moyens nationaux déployés en urgence pour faire face aux prochaines semaines, dans l’attente de la saison des pluies en fin d’année ; Le moyen terme, notamment l’année prochaine, où la situation risque de se reproduire, avec des aménagements pour augmenter la production d’eau (ex : installation d’un osmoseur, usine de dessalement) et améliorer sa distribution ; le long-terme, avec des solutions structurelles : retenue collinaire, augmentation de la production des usines de dessalement… afin de mettre à l’abri Mayotte des effets des changements climatiques.

Les engagements que nous avons obtenus

Concernant la première phase de la gestion de cette crise majeure, nous avons pu faire le point sur les moyens déployés et leur utilisation concrète, à savoir le déploiement de citernes et de deux unités de potabilisation de l’eau de la sécurité civile, la livraison par navire affrété de plusieurs millions de litres d’eau en bouteille et sa distribution à 51.000 personnes prioritaires avec le concours de la Légion étrangère et du service militaire adapté. Les entreprises victimes des pénuries d’eau recevront une aide financière de l’État. Concernant la suite de la gestion de cette crise majeure, à savoir le moyen et le long-terme, nous avons obtenu l’engagement de points d’étape réguliers avec les services des ministres concernés. »

L’eau et la chaleur dans une ville durable

-
leau-et-la-chaleur-dans-une-ville-durable
Ce mardi, les élus, professionnels et experts se sont réunis pour échanger autour de la chaleur, des eaux pluviales et de la mer dans la cadre du forum « Ville mahoraise durable » de l’Epfam.

Ce mardi, la deuxième journée du forum « Ville mahoraise durable » organisé par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) battait son plein à l’hémicycle Younoussa-Bamana, au conseil départemental de Mayotte. Élus, professionnels et experts se sont réunis pour coconstruire des réponses à la ville de demain.

Le territoire de Mayotte, comme le reste du globe, fait face au changement climatique qui peut conduire à des modifications des enjeux. La prise en compte de la chaleur, des eaux pluviales et de la mer devient alors primordiale dans la ville mahoraise durable. Cette ville doit être envisagée en préservant les éléments naturels. Parmi eux, l’eau. Cet élément fort, qui façonne et délimite les espaces, représente un enjeu environnemental. C’est cette thématique qui a été abordée ce mardi matin, lors d’une conférence au forum « Ville mahoraise durable », organisé par l’Epfam. Pour Laurent Marin, directeur général de LD Austral, l’idée est d’avoir un changement dans l’approche de l’aménagement. « C’est là qu’entre en jeu la gestion alternative des eaux pluviales et de se dire que les techniques dites traditionnelles arrivent à saturation ».

L’eau pluviale et les îlots de chaleur

Les principaux problèmes causés par la gestion traditionnelle des eaux pluviales sont le gâchis de l’eau, un appauvrissement des ressources, un impact négatif sur les milieux récepteurs des inondations, mais aussi des dégâts matériels importants. « Je pense qu’à un moment, il faut aussi se dire qu’on n’arrivera pas à se prémunir de tous les risques », complète le directeur. De son point de vue, il convient d’être résilient face à ces risques et réfléchir à l’action face à eux, pour préserver au maximum les constructions. L’idée de la gestion alternative des eaux pluviales est d’essayer de tendre vers une gestion des eaux pluviales « qui nous permettrait d’aller au plus près du milieu naturel, en termes de fonctionnement, par des ouvrages le plus perméable possible », admet-il. Divers moyens d’actions pourraient être mis en place comme la végétalisation des toitures, aménagement des habitations pour stocker et réutiliser l’eau de pluie et privilégier la porosité des revêtements de sols.

En complément de cette intervention sur la gestion des eaux pluviales et afin d’illustrer la lutte contre les îlots de chaleur urbains, a été présenté la construction du collège de Bouéni. Dans ce projet, ont été traités les abords du bâtiment, avec l’implantation des espaces verts et ombragés, mais aussi l’intérieur pour éviter l’accumulation de chaleur. « Le collège de Bouéni est un exemple concret de combinaisons de solutions à l’échelle d’une parcelle », note Maareva Payet, responsable qualité environnementale du bâtiment à LEU Réunion. La stratégie environnementale appliquée à ce collège est la mise en place de ventilation naturelle, de végétalisation du site et la frugalité des matériaux.

Terre et mer sont liées

Après les eaux pluviales et la chaleur, la place était faite à la mer. « Le Parc naturel marin de Mayotte n’a aucune prérogative à terre, mais tout ce qui se passe à terre, fini chez nous, dans le lagon », constate Guillaume Amirault, directeur délégué par intérim du Parc naturel. Cette entité est donc concernée par tous les projets imaginés, conçus et mis en œuvre sur le territoire. Dans ses missions, le Parc émet des avis sur les projets d’aménagement de l’île, « il faut donc qu’on travaille main dans la main sur cet aménagement ». Pour le directeur, « la ville mahoraise durable doit être tournée un minimum vers la mer ».

A Mayotte, sur les dix-sept communes, seize possèdent un littoral, il apparait donc opportun de travailler les aménagements urbains en tenant compte de la mer.

Le lycée Bamana de nouveau ouvert ce mercredi

-
le-lycee-bamana-de-nouveau-ouvert-ce-mercredi
Les cours reprennent, ce mercredi matin, au lycée Younoussa-Bamana.

Une assemblée générale a eu lieu, ce mardi matin, au lycée Younoussa-Bamana. L’établissement de Mamoudzou est à l’arrêt depuis le mardi 26 septembre et une énième rixe à ses abords. Le personnel avait exercé un droit de retrait en raison de l’insécurité récurrente due aux bandes de Cavani, Doujani et M’tsapéré. Celui-ci prendra fin ce mercredi matin, car seule une dizaine de professeurs était favorable à la poursuite du mouvement sous forme de grève. Les autres, dont les élèves qui ont rencontré le recteur Jacques Mikulovic, lundi soir, ont estimé que les renforts annoncés, à savoir entre trois et cinq assistants d’éducation (AED), pourront convenir dans un premier temps. « L’équipe d’AED a fait le choix d’une reprise d’activité à compter du 4 octobre. Néanmoins, à la moindre insécurité et sans réponse du rectorat, les AED se mobiliseront pour faire valoir leur droit de retrait. L’ensemble de l’équipe pédagogique sera régulièrement informé, si un danger se manifeste et votre mobilisation et soutien sera une nécessité pour reprendre le mouvement collectif », préviennent-ils. Ils affirment « qu’ils se concentreront dès le 4 octobre à l’exécution de leur mission d’AED et au sein du lycée. En aucun cas, ils ne s’exposeront face à un danger qui viendrait mettre leur sécurité en péril ».

Une autre réunion est prévue, ce mercredi après-midi, avec des professeurs, des membres du rectorat, des polices municipale et nationale, et une délégation d’élèves.

Dix-huit habitations insalubres détruites à côté du stade de Bamana

-
dix-huit-habitations-insalubres-detruites-a-cote-du-stade-de-bamana

Ce mardi 3 octobre, la deuxième opération de décasage de l’année dans Mamoudzou a eu lieu aux abords du futur stade de Bamana, suite à l’arrêté préfectoral du 23 juin dernier. Les services de la préfecture de Mayotte ont procédé à la destruction de 18 habitations insalubres en tôles, qui abritaient 14 familles françaises ou étrangères en situation régulière. Cinq d’entre elles, soit une vingtaine de personnes, ont accepté la solution d’hébergement proposée par la préfecture. Ce mardi, les neuf autres avaient soit déjà quitté leur logement, soit étaient présentes lorsque les agents et les associations sont arrivés, vers 6 h. « Une femme va peut-être accepter une solution d’hébergement avec ses enfants », a indiqué Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal à la préfecture.

Des solutions d’hébergements notamment à Tsoundzou, sont assurées par les associations Coallia et Mlezi Maoré. Ces familles seront logées pour une durée de six mois renouvelables, et auront un accompagnement social. « Depuis le début de l’année, 610 habitations illégales et insalubres ont été détruites, sur les 1.550 bangas que nous avons numérotés », déclare Psylvia Dewas. Ce décasage, qui s’opère dans le cadre de la loi Elan, doit permettre la continuité des travaux du stade.

Levée des mesures de vigilance renforcée sur le village de Bambo-Ouest

-

Suite à une non-conformité de l’eau constatée ces derniers jours sur le village de Bambo-Ouest, l’Agence régionale de santé a procédé ces derniers jours à de nouveaux contrôles sanitaires. « Ceux-ci se sont tous avérés conformes. L’eau est donc potable sur le réseau », informe l’ARS par communiqué de presse. Aussi, les mesures de vigilance renforcée sur Bambo-Ouest sont levées. Il n’est plus nécessaire de faire systématiquement bouillir l’eau pour les usages en eau potable (boire, faire à manger et se brosser les dents). Il est néanmoins recommandé, comme pour les autres secteurs de l’île et depuis le début de la crise, de faire bouillir l’eau pour les usages d’eau potable à consommation humaine : dans les 6 heures suivant une coupure nocturne ; dans les 12 heures suivant une coupure d’une journée ou plus. « Ces périodes de précaution après la remise en eau garantissent que l’eau consommée soit bien potable, malgré les coupures », ajoute l’Agence.

Création de la 21e École nationale supérieure d’architecture à La Réunion

-

La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a annoncé ce mercredi 27 septembre la création de l’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) de La Réunion. Créé il y a 35 ans, cet établissement d’enseignement supérieur s’autonomisera à l’horizon 2025 devant ainsi la 21e ENSA. Il s’agira de la première école d’architecture implantée dans un département ultra-marin. En parallèle de cette évolution statutaire, l’école emménagera en 2026 dans de nouveaux locaux, bénéficiant d’un partenariat entre l’Etat, le conseil régional de La Réunion, la commune du Port et l’intercommunalité Territoire de la Côte Ouest.

Fête du sel à Bandrélé ce week-end !

-

Du 6 au 8 octobre, la ville de Bandrélé organise la quatrième édition de la fête du sel intitulée « Sel’à fête à Bandrélé ». Le vendredi aura lieu la cérémonie d’ouverture avec l’hymne au seul en l’honneur des Mamans Shingo. Le samedi, des stands seront ouverts avec différents temps forts et tables rondes sur la transmission, avec des chants et danses traditionnelles et des jeux. Le dimanche, chacun pourra participer à une chasse aux trésors autour de la fabrication du sel, avec des chants et danses traditionnelles.

Le Modef interpelle Emmanuel Macron sur la crise de l’eau

-

La Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux interpelle Emmanuel Macron, le président de la République au travers d’une lettre ouverte sur la situation catastrophique des habitants de Mayotte qui font face à une pénurie d’eau. « Les paysans mahorais sont très inquiets pour leur culture à cause du manque d’eau », alerte le Modef. D’après la confédération, la plupart des producteurs ne cultivent pas pour vendre mais pour se nourrir. Dans sa lettre, le Modef informe que « tout le monde devrait commencer à cultiver le manioc mais personne n’ose planter ». Face à cette situation, le Modef Mayotte craint une mauvaise récolte de mangues cette année. A Mayotte, le manioc et la banane constituent, après le riz, la base du régime alimentaire local, « s’ils viennent à manquer, le Modef Mayotte redoute une crise alimentaire ». Dans sa lettre, le Modef demande l’activation du régime des calamités agricoles dans ce département et une prise en charge à 100 % des pertes par le biais de la solidarité nationale pour sauver l’Agriculture mahoraise. Le Modef exige l’envoi de « dix containers d’eau par jour de la métropole par l’armée française pour couvrir les besoins des écoliers et de l’hôpital et des cuves de stockage d’eau de 1.000 litres pour les paysans. Nous demandons aussi la gratuité des mètres cubes d’eau vitaux pour les 50 premiers litres à Mayotte ». Le Modef se dit conscient que l’eau est une ressource naturelle vitale et qu’à ce titre, elle ne peut être assimilée à une marchandise et doit être considérée comme patrimoine de l’humanité. De ce fait, le mouvement demande que « la gestion de l’eau doit être publique, démocratique et collective, afin de préserver sa quantité tant que sa qualité. Nous voulons garantir l’accès à cette ressource pour toutes et tous ».

Lancement du webdocumentaire « Les Routes de la Transe » en kibushi le 13 octobre

-

Le Centre Universitaire de Formation et de Recherche (CUFR) de Mayotte et Sisygambis – Les 7 Portes présentent un webdocumentaire inédit en kibushi et une borne tactile vendredi 13 octobre à 12h (Mayotte) au CUFR. Dévoilé en juin dernier en français, la présentation de cette nouvelle version permettra la mise en lumière du travail engagé par Christine Coulange, artiste, réalisatrice, compositrice et photographe de Sisygambis avec le traducteur et doctorant en sciences du langage Ahamada Kassime. Conçu sous forme de cartes interactives, ce webdocumentaire permet à l’utilisateur de devenir navigateur en voyageant à sa guise. Depuis Mayotte, Madagascar, les Comores, 31 villes et 9 pays sont à découvrir, Tanzanie, Zanzibar, Kenya, Egypte, Maroc mais aussi la Guyane.

Ce webdocumentaire impliquant les étudiants de Mayotte, s’inscrit dans une démarche de transmission des savoirs, des techniques audiovisuelles et numériques. Ainsi, le projet porté à l’origine par l’artiste-chercheure, Christine Coulange, a été associé au dispositif pédagogique innovant des masterclass locales et itinérantes développées par Jean-Louis Rose, vice-directeur du CUFR à travers un programme culturel et de coopération voulu par Abal-Kassim Cheik Ahamed, directeur du CUFR de Mayotte.

Crise de l’eau : arrivée du Marion Dufresne avec 500.000 litres d’eau

-
/crise-de-leau-arrivee-du-marion-dufresne-avec-500000-litres-deau

Le bateau Marion Dufresne est arrivé, ce lundi matin, au port de Longoni avec à son bord, 500.000 litres d’eau embouteillée. Affrété spécialement par l’État depuis La Réunion, sa cargaison permet d’assurer la continuité des approvisionnements d’eau en bouteille aux personnes vulnérables dans la situation d’urgence que traverse l’île.

Habituellement mobilisé pour assurer des missions logistiques et océanographiques dans les mers australes, le Marion Dufresne, bâtiment propriété de la préfecture des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et armé par la société Louis Dreyfus Armateurs, a été spécialement affrété par le Gouvernement.

Avec le Marion Dufresne, ce sont 1,8 millions de litres d’eau en bouteille qui auront été acheminées depuis La Réunion depuis le 20 septembre. « Ces livraisons soutiennent les Mahorais et les personnes les plus fragiles, confrontés cette année à une sécheresse sans précédent », explique la préfecture par communiqué de presse. D’autres acheminements sont programmés jusqu’à la fin de l’année, en lien avec le préfet de la zone de défense et de sécurité du sud de l’océan Indien. Le Marion Dufresne quittera aujourd’hui Longoni, pour reprendre ses missions scientifiques pour le compte de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER).

La deuxième saison de Colocs présentée en avant-première

-
a-deuxieme-saison-de-colocs-presentee-en-avant-premiere

La série réalisée par Jacqueline Guez promet de belles surprises aux téléspectateurs qui la suivent depuis le début. Cette deuxième saison est pleine de rebondissements. Après le visionnage des premiers épisodes à l’avant-première, au cinéma Alpajoe, ce lundi soir, le public était conquis. Tout le gratin mahorais et les partenaires ont fait le déplacement pour soutenir la réalisatrice mais également les acteurs, ainsi que l’équipe de tournage. Le premier épisode de la deuxième saison sera diffusé le 9 octobre prochain, sur Mayotte la 1ère.

Le lycée Bamana toujours fermé faute de solutions

-
le-lycee-bamana-toujours-ferme-faute-de-solutions

Cela fait une semaine maintenant que le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, est fermé à cause de l’insécurité. Le personnel de l’établissement a refusé de reprendre le travail tant que des solutions ne seront pas apportées. Lors de l’assemblée générale, ce lundi matin, il a voté à l’unanimité le maintien du droit de retrait en raison des rixes régulières depuis la rentrée entre les bandes de Doujani, Cavani et Mandzarsoa aux abords du lycée.

Ce lundi soir, le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, a rencontré une délégation de dix personnes, dont des professeurs, des parents d’élèves et des représentants des élèves. Il leur a annoncé que trois à cinq assistants d’éducation (AED) et une équipe mobile de sécurité (EMS) renforcée seront postés devant le lycée à partir de mercredi, répondant ainsi aux revendications. Alors que le droit de retrait est prolongé ce mardi, une nouvelle assemblée générale du personnel est prévue dans la matinée pour connaître la suite du mouvement. S’il perdure mercredi, le rectorat pourrait le considérer comme une grève et non un droit de retrait.

« Nicolas n’a rien vu venir, il a pris un coup derrière le crâne »

-
nicolas-na-rien-vu-venir-il-a-pris-un-coup-derriere-le-crane
Les amis de Nicolas et Xavier ont assuré les premiers soins, sur le parvis de la maison, en attendant les secours.

Alors qu’ils rentraient de soirée, à Tsararano, deux professeurs de 26 ans ont été agressés dans leur chemin, dans la nuit de samedi et dimanche. Cinq hommes encagoulés leur ont volé leurs téléphones et les ont assommé avec des barres de fer. Un de leurs amis nous raconte.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Gecko, le nouveau magazine de la biodiversité de l’océan Indien est lancé

-
gecko-le-nouveau-magazine-de-la-biodiversite-de-locean-indien-est-lance
Solène Peillard, secrétaire de rédaction du magazine et salariée des Naturalistes de Mayotte, Michel Charpentier, le président des Naturalistes, et Anne-Gaëlle Chapuis, directrice adjointe de l’AFD à Mayotte, ont annoncé officiellement la sortie du premier numéro, ce vendredi.

Portée par l’association Les Naturalistes de Mayotte, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), la nouvelle revue Gecko est à la fois un outil de vulgarisation scientifique et d’échanges. Elle servira surtout à mettre en évidence la richesse de la biodiversité de l’océan Indien et ses enjeux face au réchauffement climatique.

Ce n’est pas la première fois que les Naturalistes de Mayotte se lance dans la publication. Il y a quelques années, l’association environnementale avait édité pendant sept ans Univers Maoré. L’aventure avait pris fin après seize numéros, faute de financement. Cette fois-ci, le semestriel à l’esthétique soignée et qui a pris le nom de Gecko espère connaître meilleur sort.

Qu’est-ce qu’on y trouve ?

Une soixantaine de pages où se mêlent un dossier en lien avec la quinzième conférence des Nations-Unies sur la biodiversité, des portraits de scientifiques et d’activistes, des interviews ou des reportages. Le magazine, qui sortira deux fois par an, « permet de faire un état des lieux de la biodiversité de la région, ses menaces et se enjeux », précise Michel Charpentier, le président des Naturalistes, lors d’un point-presse, vendredi matin. On y trouve aussi des pistes pour la restauration et la conservation de la biodiversité. « Il y a un objectif de transmission de connaissances par l’intermédiaire des experts, de scientifiques ou de gestionnaires d’espaces naturelles », poursuit le président d’association.

Et Mayotte, on en parle ?

Forcément, le territoire mahorais figure sur une partie des pages, au milieu des pays voisins. Il y a par exemple le travail de l’association Gepomay (Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte) pour protéger le crabier blanc, l’une des espèces endémiques de l’île, ou la tentative de lutte contre la prolifération des rats sur l’îlot Mbouzi.

Où le trouver ?

Les 2.000 exemplaires du premier numéro ont été envoyés aux acteurs de l’environnement de la région concernée par la publication, à savoir, Mayotte, les Comores, les Seychelles, Maurice, Madagascar et La Réunion. Cette première publication servira ainsi à faire connaître l’outil dans la région et provoquer ainsi des premiers abonnements (possible via l’adresse mail abonnement@revue-gecko.com). Dès le deuxième numéro, dont le dossier sera sur l’érosion côtière, devrait se retrouver en kiosques.

Pourquoi l’ouvrir à tout le sud de l’océan Indien ?

C’est une condition imposée par le financeur, l’Agence française de développement, qui est présente dans toute la région. Il s’agit, en effet, de l’un des sept sous-projets de son programme Varuna Biodiversité. « Toute cette zone fait partie de l’un des 36 points chauds de la planète. C’est-à-dire qu’elle est reconnue pour sa biodiversité exceptionnelle, mais également menacée », rappelle Michel Charpentier, qui espère influer sur les politiques publiques pas toujours soucieuses de l’environnement.

Qui écrit les articles ?

Pour le premier numéro, les Naturalistes assurent une partie des textes, tandis que d’autres ont été confiés à des acteurs de l’environnement pour qu’ils puissent parler de leur travail. A terme, ce sont eux qui alimenteront le magazine, tandis que Solène Peillard, salariée de l’association mahoraise, assurera le secrétariat de rédaction pour que le langage des scientifiques soit adapté au plus grand nombre. Un site internet, www.revue-gecko.com, est déjà sorti et se veut le prolongement à la fois réactif et interactif du magazine.

Comment il se finance ?

L’AFD en assure le financement pour au moins six numéros et un hors-série. Mais pour Michel Charpentier, c’est clair, il faudra que d’autres organismes pour prendre le relais, car l’abonnement ou la vente aux numéros ne pourront suffire. Le Département de Mayotte, l’État ou l’Europe pourraient ainsi être mis à contribution pour ce magazine déjà unique à l’échelle régionale.

Une partie du contenu est déjà visible sur le site revue-gecko.com, tout comme le formulaire pour les demandes d’abonnement.

Gendarmerie : Emmanuel Macron confirme la création de brigades à Bandraboua et Tsingoni

-
gendarmerie-emmanuel-macron-confirme-la-creation-de-brigades-a-bandraboua-et-tsingoni
Emmanuel Macron, le président de la République, a dévoilé la carte des nouvelles brigades de gendarmerie, lors d’un déplacement dans le Lot-et-Garonne, ce lundi. Bandraboua et Tsingoni en font partie. (image d’archives)

Alors que quatre brigades de gendarmerie ont été promises pour Mayotte, le président de la République a dévoilé une nouvelle carte, ce lundi, avec deux nouvelles prévues dans les communes de Bandraboua et Tsingoni. Celles-ci vont permettre de réduire le temps d’intervention puisque les villages de Dzoumogné ou Bouyouni, par exemple, dépendent de la petite brigade de M’tsamboro. C’est la même chose pour Combani et Tsingoni qui sont dans le secteur de celle de Sada.

La carte des 200 nouvelles brigades de gendarmerie a été dévoilée en marge d’un déplacement du président de la République, à Tonneins (Lot-et-Garonne), ce lundi après-midi. Emmanuel Macron y inaugurait une nouvelle brigade justement. Il s’est engagé à renforcer la présence de l’autorité dans les zones rurales du pays avec 2.144 postes de gendarmes supplémentaires sur les 8.500 créations d’effectifs de forces de l’ordre prévues d’ici la fin du quinquennat. Cela passe par Mayotte, puisque Gérald Darmanin avait promis quatre nouvelles brigades « dès l’été [2023] », il y a un an. Selon les dernières annonces, il y aura deux créations, dans les communes de Tsingoni et Bandraboua. Tout comme la préfecture de Mayotte, le général Lucien Barth confirme ces créations, ce lundi. Toutefois, le commandant de la gendarmerie mahoraise ne connaît pas encore les modalités de ces nouvelles implantations, notamment les villages où elles se feront et les effectifs qui leur seront allouées.

Pourquoi Bandraboua et Tsingoni ont été choisies ?

La commune de Bandraboua dépend de la brigade de M’tsamboro, soit la plus petite du département mahorais. L’éloignement – il y a vingt minutes de voiture entre Dzoumogné et M’tsamboro par exemple – rend difficile les interventions rapides. Il y a un véritable enjeu sur la sécurité pour ce village de la commune de Bandraboua qui a été marqué par des affrontements récurrents autour de la cité scolaire et même des attaques au centre médical de référence. Tsingoni se trouve dans la même situation puisque la commune reste loin de la brigade de Sada.

Est-ce que d’autres suivront ?

La gendarmerie mahoraise a fait remonter quatre propositions à sa hiérarchie. La commune de Bandrélé par exemple, qui dépend de la brigade d’Hajangoua, postulait également à la création d’une nouvelle brigade. Cela permettrait de couvrir le sud de l’île, notamment les environs de Mutsamudu, où les arrivées de kwassas sont fréquentes. Lors des réunions techniques, il a été aussi évoqué des « unités » et pas forcément des nouvelles brigades, comme un psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Ce groupe, davantage présent sur le terrain, soulage les brigades départementales au cours des missions d’ordre public. 

A contrario, des brigades vont-elles disparaître ?

En pleines négociations sur la loi Mayotte, une des 120 propositions des élus mahorais est le passage de Koungou et de Petite-Terre en zone de police. Ce changement remettrait en question ainsi la présence des brigades de Pamandzi et Koungou. Interrogé avant son départ, le général Olivier Capelle, avait défendu le bilan de la gendarmerie en Petite-Terre. « Je pense qu’on a fait la démonstration que la gendarmerie peut pleinement répondre à leurs attentes », avait-il indiqué, avant de rappeler que le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, qui était initialement favorable à un remplacement de la zone gendarmerie par la zone police, avait changé d’avis. Il reconnaissait plus de difficultés à Koungou, la commune ayant mis du temps à établir un plan de prévention de la délinquance.

L’économie dans la ville de demain

-
leconomie-dans-la-ville-de-demain
Durant trois jours, l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte organise son premier forum « Ville mahoraise durable » au conseil départemental.

L’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam) organise durant trois jours un forum à l’hémicycle Bamana, au conseil départemental. Intitulé « Ville mahoraise durable », cet événement est à destination des acteurs de l’aménagement et permet d’aborder des concepts au cœur de la ville durable et de sensibiliser aux défis qui y sont associés. Ce lundi matin, la troisième conférence portait sur l’économie dans la ville mahoraise durable et ainsi, s’interroger sur la place des entreprises en matière de sobriété foncière.

leconomie-dans-la-ville-de-demain
L’économie dans la ville mahoraise durable a été abordé par Jonathan Priester, directeur de projet au Cerema.

Le premier forum « Ville mahoraise durable », organisé par l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte durant trois jours a pour but de définir et partager les objectifs et ambitions d’aménagement du territoire. Dans une optique de durabilité, la ville mahoraise de demain doit être pensée afin de répondre aux besoins de ses habitants, entreprises et écosystèmes. Ce lundi matin, les participants ont pu assister à une conférence animée par Jonathan Priester, directeur de projet au Cerema, et axée sur l’économie dans la ville durable, qui a permis de s’interroger sur la conciliation entre la sobriété foncière et l’accueil d’activités sur le territoire, mais aussi sur la place des entreprises en matière de sobriété foncière.

Une redynamisation des zones d’activités

De manière générale, les sols sont une ressource importante d’un point de vue de l’alimentation, du confort thermique et ce sont également des hauts lieux de biodiversité. Des ressources essentielles « car on ne peut pas vivre que dans des endroits clos, on a besoin de ce contact avec l’extérieur et la nature », admet Jonathan Priester. Ce dernier fait le constat que la consommation foncière n’est plus le premier levier pour accueillir des activités économiques. « Le diagnostic montre que les zones d’activités existantes peuvent être redynamisées », constate-t-il. Dans cet optique, plusieurs moyens d’actions pourraient être utilisés comme la réutilisation des espaces publics, l’optimisation du foncier ou la requalification du sol ou du bâti. L’un des enjeux porte sur le choix du modèle de financement et économique pour ces opérations.

La mutualisation comme solution

Les documents d’urbanisme ont leur rôle à jouer dans ce projet. L’un des moyens d’action serait de « réserver les zones d’activités économiques à des structures qui ont impérativement besoin d’espace pour se développer », concède le directeur de projet. Ce choix induirait indirectement à inciter les activités commerciales à se positionner dans les centres urbains. En parallèle, la densification est également possible dans le secteur économique, comme l’explique Jonathan Priester : « on voit de plus en plus de zones d’activités où on commence à faire du R+1, voire du R+3 pour des activités tertiaires ». Ces constructions à plusieurs niveaux permettraient de laisser une place à la nature.

Une grande majorité des leviers dans la sobriété foncière sont à la main des acteurs publics et des collectivités. Mais les entreprises ont leur place également, principalement pour le dialogue. « Un grand groupe et une PME ne vont pas avoir les mêmes besoins, il faut pouvoir travailler avec les entreprises sur leurs besoins », affirme le directeur de projet. Avant de recourir à des futures constructions, les zones d’activités peuvent, dans un premier temps, mutualiser leurs espaces et usages. Ce partage peut commencer « assez facilement en mettant en commun des espaces de réunions, de coworking ou des ateliers », note le représentant du Cerema.

Encore deux jours de séminaire

Le forum « Ville mahoraise durable », à destination des acteurs de l’aménagement se déroulera encore ces mardi et mercredi, à l’hémicycle YounoussaBamana, au conseil départemental de Mayotte à Mamoudzou. Le programme du mardi 3 octobre est comme suit : 8h45 : L’environnement dans la ville (mahoraise) durable ; 9h30 : Des matériaux pour construire un toit pour tous ; 11h45 : La chaleur, les eaux pluviales et la mer ; 14h : atelier « Ville durable ». Le lendemain, mercredi 4 octobre les invités pourront participer aux rendez-vous suivants : 8h30 : restitutions des ateliers ; 9h15 : des élus et des habitants ; 10h30 : parole libre aux participants du forum ; 11h30 : conclusion.

1.400 sachets d’eau distribués au collège de M’gombani

-
1400-sachets-deau-distribues-au-college-de-mgombani

Ce lundi matin, une opération de distribution d’eau potable en sachet a eu lieu au collège de M’gombani, à Mamoudzou. « C’est de l’eau, soyez vigilants, il ne s’agit pas d’en faire une balle ou un ballon de football », lance le préfet de l’eau, Gilles Cantal, aux élèves attentifs aux explications. Cette distribution a eu lieu à la suite de difficultés concernant la qualité de l’eau, induite potentiellement par les travaux de raccordement de l’établissement scolaire au chemin de l’eau. Pour faire face à cette non-conformité détectée en milieu de semaine dernière, une « expérimentation a été lancée pour faire en sorte que l’on puisse distribuer de l’eau potable », explique le préfet.

Le raccordement du collège au chemin de l’eau serait effectif depuis plusieurs jours, mais « un avis de non-conformité a été communiqué par l’Agence régionale de santé vendredi dernier », complète Benjamin Lazard-Peillon, directeur de cabinet du rectorat. D’après ce dernier, en fin de matinée, la situation devrait redevenir à la normale. La mise en place de cette distribution d’eau en sachet « a permis de maintenir l’établissement ouvert », conclut-il. Au total dans la matinée, 1.400 sachets d’eau potable produite par l’unité de potabilisation de l’unité des Formations civiles de la Sécurité civile. Chaque jour, les sapeurs-sauveteurs peuvent produire 12 à 14.000 sachets.

Une réunion publique pour la nouvelle zone Tsararano-Dembéni

-

Ce vendredi 6 octobre, la ville de Dembéni, la Cadema et l’Epfam convient la population à une réunion publique, place de la Mosquée de vendredi à Tsararano, autour du projet de zone d’aménagement concerté (ZAC) de Tsararano-Dembéni. Le projet d’aménagement vise à faire le lien entre Tsararano et Dembéni. Tout autour de la plaine agricole du mro wa Dembéni, un nouveau quartier verra le jour, offrant de nouvelles infrastructures aux habitants.

Le projet prévoit des équipements publics, un gymnase, trois groupes scolaires, un collège, une mosquée, 2.500 logements dont 2.000 logements sociaux et des activités économiques comme un centre commercial, des commerces de proximité, des bureaux et services. Il y aura aussi des activités agricoles comprenant une ferme urbaine, un parc de près de douze hectares le long du mro wa Dembéni, ainsi que la préservation de près de quatre hectares de zones humides. La première phase de travaux démarrera en 2024 sur le secteur de Tsararano et cette réunion est l’occasion d’échanger avec les habitants et commerçants concernés par la création de cette ZAC. Elle se tiendra en présence du maire, Moudjibou Saidi, à 16h, sur la place de la Mosquée du vendredi de Tsararano. Pour en savoir plus sur le projet : www.epfam.fr/projet/zac-tsararano-dembeni

Économie sociale et solidaire : un mois dédié en novembre

-

Depuis seize ans, le mois de l’économie sociale et solidaire (ESS) est devenu le rendez-vous incontournable des citoyens, des entrepreneurs, des étudiants, des salariés, des acteurs publics intéressés par les pratiques et les valeurs de l’économie sociale et solidaire. A travers la mobilisation des acteurs locaux, régionaux et nationaux, il a pour vocation de faire découvrir l’ESS au travers de manifestations les plus diverses : conférences, forums, portes ouvertes, visites de structure, projections de films, formations, etc.

Le mois de l’ESS se déroule tous les ans au mois de novembre, à Mayotte comme partout en France, et constitue une vitrine des initiatives des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour la sixième édition dans notre département, la Cress de Mayotte coordonne l’événement sur l’ensemble du territoire. « Vous êtes une association employeuse, une mutuelle, une coopérative, une fondation ou une entreprise commerciale d’utilité sociale ? Vous partagez les valeurs défendues par les entreprises de l’économie sociale et solidaire ? En tant qu’acteur engagé du territoire, saisissez-vous du Mois de l’ESS 2023 en inscrivant les événements que vous organisez pendant le mois de novembre, et bénéficiez ainsi d’une campagne de communication d’envergure nationale », défend la Cress. Elle invite les acteurs du secteur à organiser un événement et à l’inscrire sur le site Internet national du mois de l’ESS. « Relayez l’information auprès de la Cress de Mayotte, nous nous engageons à faire la promotion de votre évènement sur les outils digitaux de la Cress et à vous fournir un appui dans le cadre de vos relations presse et médias. Affichez votre appartenance à l’ESS en intégrant le logo du « mois de l’ESS » sur l’ensemble de vos communications en amont et pendant toute la durée du mois de novembre », poursuit l’instance, qui recommande de faire des évènements en numérique en raison de la crise de l’eau.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes