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Des ateliers et concerts variés au festival Mtsanga U’Zina

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L’année dernière, un maki géant avait été construit au festival Mtsanga U’Zina.

Après le succès de sa première édition l’année dernière, le festival Mtsanga U’Zina revient à Mtsanga beach, ce samedi 7 octobre. L’année dernière, 550 personnes s’étaient rendues à l’événement. Un programme diversifié, grâce auquel petits et grands devraient trouver leur compte.

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Samedi 7 octobre, à partir de midi, deuxième édition du festival Mtsanga U’Zina à Mtsanga beach, dans la commune de Sada. Entrée gratuite l’après-midi. Début des concerts à 19h30, entrée payante en ligne ou sur place à 25 euros. Restauration et camping sur place.

Un homme retrouvé blessé à la tête à Moinatrindri

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Un agent de sécurité a rencontré un homme avec une large entaille au front, pendant qu’il faisait sa ronde à Moinatrindri, mercredi soir.

Lors de sa ronde à Moinatrindri, dans la commune de Bouéni, un agent de sécurité a découvert un homme inconscient blessé au crâne, mercredi soir. Il a été retrouvé allongé au milieu de la route.

Un homme a été retrouvé inconscient avec une blessure importante au front, ce mercredi, vers 22h, à Moinatrindri, vers le magasin Hodi. Un agent de sécurité qui effectuait une ronde dans cette zone un peu plus tôt avait aperçu la victime sur le bord de la route, en train de marcher normalement.

Lorsque l’agent rondier est repassé dans cette zone, il l’a aperçu à nouveau, mais cette fois, assis au milieu de la route. Le témoin n’a pas osé sortir de son véhicule, mais a fait des appels de phares et a klaxonné. N’obtenant pas de réaction, il a demandé à un de ses collègues de le rejoindre. « Je l’ai appelé à 22h11, je suis allé le chercher, on est revenu ensemble à peine quelques minutes après, et c’est là qu’on l’a trouvé allongé sur le sol », relate l’agent de sécurité.

Une enquête en cours

En s’approchant, le témoin a remarqué une entaille importante au niveau du front de la victime, inconsciente, comme le confirme une vidéo. « Il respirait, on a immédiatement appelé les secours et la gendarmerie », affirme-t-il. Son collègue a reconnu l’homme blessé. Ce serait une personne habitant le village.

Elle souffrirait d’un traumatisme crânien et aurait été transféré à l’hôpital de Saint-Joseph à La Réunion. Contactés, la gendarmerie et le parquet n’ont pas pu donner d’éléments supplémentaires, l’enquête étant en cours.

« Le territoire mahorais est durable et mérite qu’on s’y attache »

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Pendant trois jours, différents experts ont imaginé la ville mahoraise durable. Une reconstitution des ateliers a eu lieu, mercredi matin, au conseil départemental de Mayotte.

Au terme de trois jours de discussions et d’échanges intenses sur ce que sera la ville mahoraise de demain, l’Epfam (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte) a clos le forum « Ville mahoraise durable », ce mercredi à midi. Beaucoup a été dit, beaucoup reste à faire, tous les participants ont salué l’organisation de cette manifestation qui a facilité les échanges entre différents acteurs locaux, régionaux et nationaux autour des notions, de villages anciens, intermédiaires et futurs.

A peine ce premier forum « Ville mahoraise durable » terminé, l‘Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), organisateur de cet événement, promet de faire mieux pour la deuxième édition programmée dans dix-huit mois en début 2025. Cette journée du mercredi 4 octobre a été consacrée à la restitution des différents ateliers organisés durant les deux jours précédents. Ce sont donc exprimés des architectes, des chercheurs, des paysagistes, des urbanistes, des élus locaux, des hauts fonctionnaires d’administrations centrales parisiennes, des entrepreneurs, mais également des représentants de la société civile. Certains des participants ont insisté sur le fait que ce forum n’avait pas pour objet de donner des réponses immédiates aux différents problèmes soulevés mais qu’en revanche, « il offrait une méthodologie de travail sur le terrain, faire émerger des dynamiques de transformation auxquels Mayotte est soumise en ce moment ». Ainsi, Pascal Handschumacher préconise lui d’aller sur le terrain pour s’imprégner des réalités afin de pouvoir prendre le recul nécessaire à l’élaboration des actions à mener dans le futur pour relever les défis, gérer les risques et bâtir des trajectoires. Il met en exergue le fait qu’on ne cible pas assez les réactions en chaîne pouvant découler de l’érosion des sols dans notre département. Comme d’autres intervenants, il constate que Mayotte est un territoire pionnier dans la résilience et le développement durable. Il pose la question de savoir quelle forme donner à cette « ville mahoraise durable », doit-elle être une ville nouvelle entièrement conçue sur la base de paramètres modernes extérieurs à l’île ? Ou doit-elle être constituée de villes et villages à construire dans la prolongation de l’existant en faisant de l’habitat un enjeu mahorais ? « Cela revêt ici énormément de valeurs et ne s’arrête pas à la seule notion de logement. Comment faire de l’espace terre/mer un projet de réflexion, des champs d’exploration en se basant sur quatre notions : ressources, culture, cadre de vie et compétences ? » Il conclut son intervention sur un constat, la nécessité de faire de Mayotte un territoire pionnier, un lieu d’apprentissage et de formation permanente dans le secteur de l’habitat.

Retrouver la solidarité, le partage et le mutualisme

Autre intervention remarquée et applaudie, celle de l’urbaniste Hawa Timera (Urbanea). Elle lance le concept visant à parler davantage de territoires durables que de villes ou villages car il y a une interdépendance entre eux. « Il faut essayer de trouver des spécificités et des complémentarités entre eux pour éviter de tout concentrer sur Mamoudzou. » A cela, l’alternative selon elle consiste à favoriser les échanges en commun, un travail d’ensemble en vue de regrouper toutes les compétences existantes sur le territoire mais qui sont dispersées. En matière de culture, elle estime qu’il est urgent de retrouver dans les réflexes quotidiens des Mahorais les notions de solidarité, de partage et de mutualisation des moyens qui caractérise la société mahoraise traditionnelle. À l’adresse des élus du territoire, elle insiste sur l’importance de mutualiser les équipements sportifs et autres car selon elle, « l’acte de bâtir a forcément des impacts sur pas mal de choses ». En parallèle, Hawa Timera estime que Mayotte n’a pas le temps d’attendre la résultante des SAAR et autres PLU car elle doit avancer de front sur l’enseignement des problématiques qui se présentent quitte à se tromper parfois et à devoir corriger cette situation par la suite. Elle a insisté sur le besoin d’intégrer les populations locales dans la modernisation de l’espace et des mentalités qui l’accompagne. « Le territoire mahorais est durable et mérite qu’on s’y attache, s’en imprégner pour mieux le comprendre. Il ne tient qu’à nous tous ici présents de mettre chacun la main à la pâte pour avancer ensemble, dans une cohabitation visant à obtenir quelque chose de démonstrateur qui serait la part de Mayotte dans la France. » Dans ce besoin d’avancer frontalement sur tous les besoins et les défis qui se posent à Mayotte, Hawa Timera insiste sur le fait que ces urgences à relever ne signifient pas pour autant « construire du laid et du moche parce que nous nous inscrivons ici dans la durabilité ».  

La tradition et l’avant-gardisme

L’une des conclusions de ce forum est que l’urbanisme tout court doit être inclusif avec les Mahoraises et les Mahorais pour construire le Mayotte de demain. « Nous, les techniciens et experts, sommes là pour travailler à leurs côtés et grâce à une enquête comme notre Mayotte à moi, les populations se sont exprimées notamment les jeunes. L’échantillon utilisé dans cette enquête lancée l’année dernière compte un chiffre supérieur à la moitié des habitants interrogés, de jeunes âgés de moins de 17 ans. Les contributions les plus riches viendraient des établissements scolaires avec des enfants qui ont rêvé de leur île idéale, ont dit ce qu’ils désiraient, et je pense qu’il faut respecter leur désire et les faire participer à toutes les échelles au développement de ce territoire », rajoute l’architecte Ning Liu, qui accompagne le territoire depuis plusieurs années. Des conclusions des différents ateliers organisés à l’occasion de ce forum initié par l’Epfam, il ressort une information importante : les Mahorais aiment leur île. « Dans la presse nationale et internationale, on a souvent une image négative de Mayotte à cause de la violence et du manque d’eau notamment, ce qui est une réalité du territoire qui fait face à beaucoup de défis. Cette enquête nous a permis de découvrir et redécouvrir les qualités de l’île, notamment à travers le jardin mahorais qui est pratiqué depuis de nombreuses générations pour assurer l’autosuffisance alimentaire. On souhaite que Mayotte se dote de nouveaux équipements pour le sport et la modernité. Et là, on se heurte à une notion importante qui est sortie, à savoir, quelle est la modernité mahoraise désirée par les Mahorais eux-mêmes ? Dans cette définition de la modernité les Mahorais ont dit qu’il y a la tradition et aussi l’avant-gardisme. Cela veut dire que dans une philosophie visant à s’orienter vers le futur, ils considèrent que ces deux notions sont ensemble. »

Dans cette affirmation, Ning Liu se base sur la volonté exprimée des jeunes Mahorais pour que l’espace public soit plus accueillant, à la fois pour les grandes fêtes traditionnelles et les voulés qui occupent le haut de la page, mais également les activités scolaires, sports et loisirs, ainsi que l’accession au commerces modernes qui constituent Mayotte de demain. Pour elle, il n’y a pas de dichotomie entre tradition et modernité, au contraire, ces deux notions doivent se marier entre elles. « Je pense que dans le futur, au niveau de la conception de l’espace, les aménageurs, les urbanistes et les architectes en prennent note », a conclu l’architecte-urbaniste. Forte de sa connaissance du tissu social mahorais, elle plaide pour l’inclusion d’étudiants mahorais dans les écoles d’architecture et d’urbanisme, notamment à La Réunion où elle enseigne désormais.

Elle défend l’émergence de projets pilotes visibles d’ici deux ans avec la participation de la jeunesse mahoraise.

Crise de l’eau : la Première ministre annonce que les Mahorais seront exemptés de factures

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Le gel complet ou partiel des factures d’eau était une demande régulière des Mahorais privés d’eau deux jours sur trois.

C’est l’un des points demandés fréquemment par les manifestants contre la pénurie d’eau, un gel complet ou partiel des factures d’eau pour les foyers mahorais qui sont privés de cette ressource deux jours sur trois. Après une réunion à ce sujet, ce jeudi après-midi, Élisabeth Borne a confirmé que les factures de septembre à décembre 2023 seront prises en charge « compte tenu de la dégradation très importante du service rendu au public ».

Lors de la dernière visite de Philippe Vigier, il y a une semaine, le ministre délégué chargé de l’Outremer avait laissé entendre qu’un geste du gouvernement serait fait au sujet des factures d’eau. Il admettait que leur paiement à la Société mahoraise des Eaux (SMAE), alors que l’eau n’était pas distribuée deux jours sur trois, était « un peu incompréhensible ». Du fait des montants, la décision a finalement été prise en réunion interministérielle, ce jeudi après-midi en présence de la Première ministre Élisabeth Borne, Gérald Darmanin (intérieur et Outremer), Philippe Vigier (délégué Outremer), Sébastien Lecornu (Armées), Aurélien Rousseau (Santé), Gabriel Attal (Éducation), Aurore Bergé (Solidarités et Familles), Olivia Grégoire (déléguée PME, Commerce, Artisanat et Tourisme) et Sarah El Haïry (déléguée Biodiversité). « La Première ministre a décidé que les abonnés au service de l’eau n’auraient pas à payer les factures des mois de septembre à décembre 2023, compte tenu de la dégradation très importante du service rendu au public », nous a transmis le service presse d’Élisabeth Borne. Plus localement, si les élus du syndicat des Eaux de Mayotte semblaient d’accord pour, les représentants de la SMAE (le délégataire du syndicat) n’ont jamais voulu répondre à nos questions.

« Un devoir de solidarité nationale »

La sécheresse étant toujours là et les retenues collinaires bientôt à sec, les coupures d’eau pourraient s’intensifier dans les prochaines semaines. Alors que le communiqué rappelle les dernières mesures prises pour Mayotte (« blocage des prix de l’eau vendue en magasin, installation de rampes à eau et de citernes d’eau sanitaire, distribution d’eau en bouteille aux personnes vulnérable »), il fait remarquer que « l’approvisionnement de la population en eau potable était la priorité du Gouvernement pour Mayotte dans les semaines à venir, et qu’il y avait un devoir de solidarité nationale au profit de la population mahoraise ».

D’autres mesures devraient donc suivre, comme l’extension du public vulnérable pouvant disposer des bouteilles d’eau gratuites (environ 51.000 personnes aujourd’hui). Celle-ci devrait intervenir à la mi-novembre pour assurer un stock suffisant. Un acheminement depuis La Réunion et depuis l’Hexagone des bouteilles d’eau « en plus grande quantité » est aussi annoncé, tout comme les « 300 militaires et civils déployés à Mayotte pour assurer la logistique de cette distribution ».

Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outre-mer, avait convenu que le paiement des factures d’eau en cette période de crise était « un peu incompréhensible ». De septembre à décembre, les Mahorais en seront exemptés.

Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, souhaitait du matériel pour que les établissements scolaires puissent potabiliser l’eau qu’ils reçoivent. Ce n’est pas le cas pour le moment, on lui promet plutôt « cinquante assistants d’éducation supplémentaires seront recrutés pour assurer la distribution de l’eau aux élèves ». Même chose pour le centre hospitalier de Mayotte (CHM) avec « trente personnels soignants qui renforceront les effectifs dans les prochains jours ». « Enfin, un dispositif d’aides aux entreprises de tous secteurs en difficulté en raison des pénuries d’eau sera mis en place courant novembre », indique le gouvernement.

Interrogé à plusieurs reprises sur les prix toujours aussi hauts des bouteilles d’eau, Philippe Vigier avait promis une rencontre avec les distributeurs, puis avait botté en touche. Selon nos informations, l’option serait toutefois sur la table.

Une assemblée constitutive du mouvement « Mayotte a soif » ce dimanche

Le mouvement « Mayotte a soif » s’organise. Le dimanche 8 octobre, à 10h, son assemblée générale constitutive aura lieu place de la République, à Mamoudzou. Les membres du bureau devraient ainsi être désignés, et différents points devraient être abordés, notamment les conséquences de la pénurie d’eau sur l’éducation, la santé ou encore l’environnement. Le mercredi 27 septembre, le mouvement avait participé à l’organisation d’une manifestation visant à interpeller les pouvoirs publics au sujet de la crise de l’eau.

A la chasse aux économies d’eau dans les collectivités, entreprises et associations

Le Comité Maîtrise de l’Énergie, composé du Conseil départemental, de la Préfecture de Mayotte, de l’Agence de la transition écologique et d’Électricité de Mayotte, lance un appel à manifestation d’intérêt pour le financement d’études ayant pour objectif de conduire à des économies sur l’usage de l’énergie et de l’eau. Le présent appel à manifestation d’intérêt propose, pour les collectivités locales, entreprises ou associations entrant dans la catégorie des grands consommateurs d’eau potable du réseau (industrie, agroalimentaire, nettoyage de voitures, collectivités…), de financer un audit sur leurs consommations d’énergie et d’eau et sur les solutions à mettre en place pour les diminuer ; souhaitant développer des actions de sensibilisation et/ou la pose de matériel visant à réduire la consommation d’eau potable ou d’énergie (par exemple, mise en place d’ambassadeurs de l’eau et de l’énergie, pose de kits hydroéconomes…) ; étudiant la mise en place d’infrastructures et la logistique associée permettant d’effacer la consommation d’eau sur le réseau d’eau potable (par exemple la récupération des eaux grises des stations d’assainissement, l’utilisation d’eau de qualité industrielle dans le BTP et l’industrie…).

L’étude sera réalisée par un bureau d’études sélectionné et mandaté par le Comité MDE après une procédure de mise en concurrence. Cette étude est entièrement financée, à 49 % par l’État à travers les charges de service public de l’énergie, et à 51 % par l’Agence de la transition écologique. En fonction des économies d’eau et d’énergies anticipées par les résultats des études, les travaux en découlant pourront également être financés.

Le dépôt des dossiers se fait de façon numérique. Une première relève aura lieu d’ici le 31 octobre (https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/audit-eau-energie-mayotte).

Appel à la grève dès le 9 octobre par l’intersyndicale

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Les syndicats CFE-CGC, CFTC, Sgen-CFDT, UNSA, FSU-Mayotte, SUD Solidaires, UD-FO et UI-CFDT appellent les agents publics à la grève illimitée à partir du lundi 9 octobre. « En effet, compte tenu des conditions de vie extrêmement difficile à Mayotte dues notamment au phénomène d’insécurité qui s’est malheureusement durablement installé, à la dégradation des services publics (éducation, santé, logement, transport, …), à la cherté de la vie », les syndicats CFE-CGC, CFTC, Sgen-CFDT, UNSA, FSU-Mayotte, SUD Solidaires, UD-FO et UI-CFDT revendiquent l’augmentation du taux d’indexation des salaires pour compenser la cherté de la vie, et ce, afin de favoriser l’attractivité du territoire et la stabilisation des agents du public sur le département. De plus, les syndicats exigent « une meilleure protection des agents sur leurs lieux de travail et la sécurisation des trajets pour s’y rendre ainsi que de l’eau potable et gratuite pour tout le monde (domicile et lieux de travail) ». Un rassemblement est fixé sur la place de la République à partir de 7h30.

La modernisation des flottes de pêche facilitée par l’Europe

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Après six années de travail en continu avec la Commission européenne sur le dossier de la modernisation des flottes, la proposition de Younous Omarjee, député européenne et président de la Commission du Développement Régional, pour autoriser le financement de la modernisation des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques (RUP) par des aides d’État a été adoptée ce mercredi 4 octobre, par la Commission européenne.

Younous Omarjee, Député européen, Président de la Commission du Développement Régional, a déclaré : « Je suis heureux que cette promesse de la Commission européenne ait été concrétisée par la Commissaire Elisa Ferreira. C’est une nouvelle victoire pour tous les pêcheurs ultramarins. J’appelle aujourd’hui le gouvernement à saisir la balle au bond et à décliner immédiatement ce règlement européen en nouvelles mesures d’aides concrètes pour la modernisation des navires de moins de 12 mètres dans les RUP ».

En 2017, la Commission parlementaire du Développement Régional (REGI) adoptait à l’unanimité le rapport de Younous Omarjee sur la gestion des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques. Après de longues discussions et de nombreuses sollicitations, la Commission européenne a adopté ce 4 octobre une modification du règlement « de minimis » concernant le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Par cette révision, certaines opérations exclues du champ d’application du règlement de minimis sur la pêche seront exceptionnellement autorisées pour les régions ultrapériphériques de l’UE, afin de faciliter la modernisation des petits navires et de répondre, entre autres, aux problèmes de sécurité dans les RUP.

Report de la dix-neuvième édition du Beach-foot entreprises

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L’agence Angalia, organisateur du Beach-foot entreprises informe dans un communiqué de presse, que « suite à la grave crise de l’eau que subit Mayotte et dans les conditions actuelles dont est soumis chaque citoyen pour sa consommation d’eau », le Beach-Foot Entreprises est reporté. Cet événement devait initialement avoir lieu en octobre 2023. Les organisateurs sont en recherche d’une nouvelle date entre avril et mai 2024, « pour faire revivre cette manifestation qui a pris ses repères depuis maintenant 19 ans ». Toutes les équipes déjà positionnées sur l’édition 2023 restent en lice pour ce report.

Un élève blessé suite au caillassage d’un bus au niveau de Doujani 2

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Mardi 3 octobre, vers 17h30, un bus raccompagnant des élèves chez eux a été ciblé par des jets de caillou une fois arrivé à son terminus, au niveau de l’école élémentaire Doujani 2. Une de ses vitres a été cassée, causant de légères blessures à la main d’un élève. La victime est rentrée chez elle suite à l’incident tandis que l’auteur du caillassage a été interpellé. Il s’agit d’un homme de 17 ans habitant ce quartier de M’tsapéré.

Coupe régionale de France : Laïthidine Ben Saïd remercie ses « Abeilles »

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Éliminés en demi-finale de la Coupe régionale de France (0-2), les Abeilles de M’tsamboro ont laissé l’AS Rosador de Passamaïnty rejoindre la finale prévue le 14 octobre, où le club de Mamoudzou défiera l’ASCJ Mliha (Régionale 3). Il s’agira de la troisième finale consécutive pour le Rosador. De son côté, le maire de M’tsamboro, Laïthidine Ben Saïd, a tenu à adresser un message de félicitations aux Abeilles. « Le maire et le conseil municipal de M’tsamboro félicitent l’équipe de football « Les Abeilles » de M’tsamboro pour leur brillant parcours en Coupe de France. Après avoir remporté le très disputé derby communal contre Les Étincelles d’Hamjago, le week-end dernier, et malgré une prestation XXL, Les Abeilles se sont inclinées face à l’AS Rosador de Passamaïnty en demi-finale. Félicitations aux vainqueurs.

Nos remerciements vont aux supporters des « Abeilles » et des « Étincelles » pour leur fair-play et l’ambiance convivial qu’ils ont su créer autour de la précédente rencontre au stade de foot de Hamjago, et qui a fait de ce match de football un événement festif.

C’est aussi l’occasion de saluer et de rendre hommage aux différents clubs sportifs de notre commune pour le formidable travail d’inclusion, d’intégration et d’accompagnement qu’ils accomplissent, au quotidien, auprès de notre jeunesse et vis-à-vis de la population », remercie le maire de la commune.

Crise de l’eau 2 : Anchya Bamana opposée aux sachets d’eau

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La récente candidate aux élections sénatoriales, Anchya Bamana, « demande d’arrêt de la distribution de l’eau en sachets plastiques au profit d’une distribution d’eau en bouteilles pour tout le public scolaire dans un contexte de coupure d’eau à Mayotte ». Dans un courrier adressé au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, elle indique que ces sachets distribués par la sécurité civile, comme c’était le cas au collège M’gombani ce lundi, n’affichent « ni de date limite de consommation, ni de date limite d’utilisation », « aucune référence sur la technique utilisée pour la fabrication de cette eau », « aucun numéro de série de fabrication du produit en cas de problème, ni de mention de la constitution minéralogique de l’eau en fonction du volume constitué », « aucune adresse des auteurs ayant fabriqué cette eau : une information nécessaire en cas de besoin de contact des auteurs de ce produit de consommation humaine, notamment pour toutes questions pouvant venir des consommateurs (adresse, numéro de téléphone ou mail…) », ni « aucune indication du mode de recyclage du sachet plastique utilisé. Or, le territoire souffre d’une difficulté liée à la collecte et au traitement des déchets plus globalement, et en particulier du plastic qui est par ailleurs interdit par la règlementation de l’Union Européenne ».

Selon l’ancienne maire de Sada, qui est aussi maman d’une collégienne, cette eau a un goût « bizarre ». « Parmi les paramètres organoleptiques de l’eau figurent le goût (l’eau doit être sans saveur), l’odeur (l’eau doit être inodore), la couleur (l’eau doit être claire) et la transparence (l’eau doit être transparente). Le goût de cette eau est pour le moins « suspect » pour ne pas dire « impropre à la consommation » ! », fait valoir celle qui est employée de l’Agence régionale de santé (ARS). Elle ajoute « être extrêmement choquée de constater que la septième puissance du monde gère la crise de l’eau à Mayotte par une démarche « d’expérimentation tiers-mondiste », à travers ce produit distribué à nos enfants ». Elle réitère donc l’arrêt de la distribution de l’eau en sachet aux élèves du territoire, demande celle de « deux litres d’eau embouteillées par jour et par élève », ainsi que « les 1,5 milliards déployés à Mayotte suite à la crise sociale de 2018 soient mobilisés au profit de cette noble cause ».

Crise de l’eau : Sandrine Rousseau et Gérald Darmanin s’écharpent au sujet de Mayotte

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La séance des questions au gouvernement, ce mardi, a été l’occasion d’une passe d’armes entre Sandrine Rousseau et Gérald Darmanin (photo, lors de sa dernière venue à Mayotte en juin 2023), le ministre de l’Intérieur et des Outremer. Faisant un parallèle entre Mayotte et la ville de Strasbourg (270.000 habitants), la députée écologiste a dressé le portrait de la situation de l’eau sur l’île, avec des coupures d’eau deux jours sur trois, des problèmes de potabilité et des établissements scolaires fermés faute de ressource suffisante. « Ma question étant, pour le gouvernement, les Mahorais sont-ils des Français comme les autres ? », a-t-elle posé.

« Imaginez une députée qui pose une question à Mayotte sans jamais y être rendue », a répondu avec peu de classe le ministre de l’Intérieur et des Outremer. Alors que Sandrine Rousseau rappelle que la sécheresse sévère du territoire est une des conséquences du réchauffement climatique, Gérald Darmanin préfère rétorquer en évoquant le problème de la surpopulation à Mayotte et en fustigeant les critiques récurrentes de la gauche sur les actions menées par le gouvernement à Mayotte. « Sortez de Paris et allez à Mamoudzou ! », lance en guise de conclusion le ministre à la députée de la neuvième circonscription de Paris.

Le centre commercial Ylang Ylang à Combani ouvre ses portes

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L’enseigne Carrefour Market, au cœur du projet de centre commercial, ouvre dans une cellule d’environ 2.000 m2.

Le projet de création du centre commercial Ylang Ylang de Combani avait débuté en fin d’année 2021, avec le lancement des travaux. En mai 2022, la pose de la première pierre avait eu lieu, marquant le lancement officiel du projet. L’inauguration de ce centre commercial de 7.000 m3 s’est déroulée, ce mercredi. L’ouverture des premières enseignes, dont Carrefour Market, C’Tam et Mr Bricolage, est prévue ce jeudi matin.

Imaginé et porté par l’opérateur immobilier CBo Territoria, le centre commercial Ylang Ylang à Combani ouvre ses portes, ce jeudi matin. Installé dans la commune de Tsingoni, ce pôle d’activité tertiaire est placé au cœur du territoire, au croisement des axes routiers reliant le sud au nord et l’est à l’ouest. Son implantation stratégique permettra de désengorger Mamoudzou et de proposer une offre de services aux habitants du centre. Ce mercredi matin, parties-prenantes, élus et entrepreneurs s’étaient réunis pour célébrer l’inauguration en grande pompe de ce nouveau centre commercial.

17 boutiques

Ce centre commercial tant attendu accueillera in fine 17 enseignes. L’ouverture de ces magasins permettra de mettre à disposition des habitants un ensemble de services et de commerces variés. « Je suis convaincu que l’avenir du développement de Mayotte se joue aujourd’hui au centre de l’île », lance fièrement le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni. Ainsi, aux côtés de Carrefour Market, les enseignes C’Tam, Mr Bricolage, SFR, Bébé 9 et Canal+ lèveront leurs rideaux dès ce jeudi matin. Par la suite, des ouvertures successives de boutiques interviendront dans les semaines à venir : Sketchers, Okaïdi, OVS, Orange, Océan’Or, Beauty Succes, The Body Shop et Burger Yatrou.

24 mois de travaux

Le chantier, réalisé par le groupe Colas, avait démarré en fin d’année 2021. En mai 2022, s’était tenue la pose de la première pierre, marquant symboliquement le lancement de la construction. « Deux ans, ça peut paraitre long, mais en réalité, c’est très court pour les travaux que nous avons menés », explique Géraldine Neyret, directrice générale de CBo Territoria. C’est ce mercredi que les travaux du centre commercial ont officiellement pris fin. « La réalisation de ce projet marque la détermination de la municipalité à doter cette commune des infrastructures de développement », note le maire de Tsingoni, Hamada Issilamou. Cette première phase de travaux, comprenant le centre commercial, le local de stockage et le parking de 165 places représente un budget de plus de 24 millions d’euros.

130 emplois

Avec son ouverture, le centre commercial a un effet direct sur l’emploi local. En effet, ce projet a permis la création de 130 emplois directs et « alimente le cercle vertueux du développement économique », affirme la directrice générale. Environ une quinzaine de salariés proviennent de la commune de Tsingoni. Une force pour la zone et la jeunesse du secteur. Pour le maire de la commune, « ces emplois sont autant de familles qui retrouveront avec une activité professionnelle, l’équilibre de vie indispensable ».

Cinq hectares

Au global, le projet de pôle économique pensé par l’opérateur réunionnais s’étend sur cinq hectares. A la suite de cette première tranche, d’autres bâtiments verront le jour dont la construction d’un bâtiment de 1.130 m² pour Pôle emploi et d’un immeuble de bureaux de 2.100 m². Le premier bâtiment de cette deuxième phase devrait être livré d’ici quelques mois.

Une certification

Le développement économique généré au travers de ce projet ne s’est pas fait au détriment des enjeux environnementaux. Un travail collaboratif avec l’entreprise Colas a été mené par CBo Territoria pour viser une certification environnementale internationale, qui « salue les procédés constructifs », précise Géraldine Neyret. Ce centre commercial répond à « une ambition environnementale », lance Sabry Hani, secrétaire général de la Préfecture de Mayotte, qui a souligné les choix réalisés lors de la conception des bâtiments, des équipements et sur la gestion des déchets.

Handicap : Un débrayage à la MDPH976 pour soutenir la directrice de la structure

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La Maison départementale des personnes handicapées sert de guichet unique pour que les personnes fassent reconnaître leur handicap. Si la structure a pu connaître des dysfonctionnements, son travail a été louée avec l’arrivée de la directrice en 2020. (image d’illustration)

Les agents de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH976) font un débrayage, ces jeudi et vendredi. Ils protestent contre la décision de Madi Velou, le président délégué (voir encadré), de ne pas renouveler le contrat de la directrice, Chantal Ballager. Étant actuellement en congés, le vice-président du Département n’a pas souhaité réagir pour l’instant.

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« Une série de négligences » au CHM qui a conduit au décès d’un bébé

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Le centre hospitalier de Mayotte a reconnu sa faute dans la mort d’un bébé de neuf mois en 2012, dont sa maladie, la drépanocytose, n’avait jamais été révélée aux parents.

L’affaire date de mars 2012. Un bébé de neuf mois, atteint de drépanocytose, avait trouvé la mort causée par une anémie. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM), le seul poursuivi et condamné ce mardi, a admis sa faute.

« Je voudrais, au nom du Parquet, présenter mes excuses. Le temps a sans doute ajouté de la douleur à la peine. J’espère que vous les transmettrez à votre épouse », s’excuse le procureur Yann Le Bris en s’adressant au père de la fille décédée le 14 mars 2012, à l’hôpital de Mamoudzou. Le bébé de neuf mois souffrait de drépanocytose, une maladie des globules rouges qui entrave le transport de l’oxygène. Mais ça, les parents ne le savaient pas. Ils avaient prévenu pourtant, à la fois lors de la grossesse et à la naissance, qu’ils portaient tous les deux le gêne de manière récessive (la combinaison de leurs gènes induisait un risque). La petite était le troisième enfant du couple, et à chaque fois, le test de Guthrie a été réalisé. « On nous a dit que si dans trois mois, on n’avait pas de nouvelles, c’était bon », se souvient le père, qui est le seul membre de la famille présent, dans la salle du tribunal correctionnel, ce mardi. Ils ne sauront jamais les résultats. Ils n’apprendront que le jour du décès de leur fille qu’elle faisait partie d’une liste d’enfants sur le territoire atteints de cette maladie. Dans le fichier, ni l’adresse ni le numéro de téléphone n’ont été bien renseignés pour les contacter.

Des suspicions de pathologie

Tout est arrivé en quelques jours et dû à « une série de négligences », l’état de santé du bébé s’est dégradé rapidement, le 7 mars 2012. L’un de ses doigts a gonflé. « Elle n’arrêtait pas de pleurer. Elle criait de douleur », se souvient son père. Une première hospitalisation a lieu. L’interne en médecine suspecte rapidement une drépanocytose. Une infirmière, qui a été auditionnée, a pensé la même chose, mais ne l’a jamais dit, estimant que « ce n’est pas son rôle ». Le médecin informe les deux pédiatres du CHM de son avis et prescrit des antibiotiques. On lui répond qu’il n’y a pas de place en pédiatrie et que si rendez-vous il y a, ce ne sera pas avant le 12 avril 2012. Des analyses sont effectuées, mais le diagnostic n’est pas établi et la famille rentre chez elle, à Mamoudzou.

Sept jours plus tard, le 14 mars, une même crise surgit. Là, c’est le médecin traitant qui n’arrive à établir la cause et invite la famille à se rendre le jour-même aux urgences. Le bébé y décédera d’une anémie. En même temps, les parents découvriront étonnés sa maladie.

« Le contexte mahorais »

Pour maître Nadjim Ahamada, l’avocat de la famille, et Yann Le Bris, il y a une raison invoquée à l’époque par les médecins qui provoque leur colère. C’est l’excuse du « contexte mahorais ». « Il y a une absence de prise de responsabilités. Ils se renvoient tous la balle », constate le procureur. « On dit à propos de la famille que : « Bah, le CHM est en face. Ils n’ont qu’à prendre leur voiture. » Il liste tous les manquements, le défaut d’information, l’accompagnement par la PMI qui n’a pas été fait, l’absence de soins adéquats, la transfusion sanguine qui n’a pas été faire. Parlant « d’un concours de négligences », l’avocat regrette que seul l’hôpital soit poursuivi et doit à répondre à des questions, onze après les faits, qui ne concernent finalement pas les équipes actuelles. « On aurait aimer entendre les explications des médecins. »

Car les deux expertises médicales, qui ont suivies, ont pointé la responsabilité des soignants du CHM aujourd’hui hors du territoire. Car pour les spécialistes, il y avait bien des moyens de sauver la petite. La première, c’est en assurant sa prise en charge rapide par le Smur, qui aurait pu venir la chercher directement au cabinet médical, le 14 mars. Et surtout, une transfusion sanguine réalisée aurait pu empêcher l’anémie. « Le CHM ne comptait pas contester sa faute. La prise en charge n’était pas adaptée », reconnaît l’avocat du centre hospitalier, maître Jean-Jacques Morel, ce mardi. Comme le procureur, il souligne les difficultés du CHM, mais contrairement au magistrat (qui requiert 50.000 euros), il demande une peine « adaptée ».

« A chaque anniversaire, c’est très compliqué »

Si les années ont passé, la famille garde un souvenir très douloureux du décès. « Pour ma femme, à chaque fois que la date de sa naissance arrive, c’est très compliqué », admet le père de famille. La colère est d’autant plus grande qu’il reste persuadé qu’il aurait pu faire quelque chose s’il avait été mis au courant pour la drépanocytose. « J’ai une mutuelle. Si j’avais su, je l’aurais emmené avec moi en métropole », ressasse-t-il. Ce qu’il espère, c’est que la mort de sa fille ait fait bouger les choses à l’hôpital. Car s’il n’a jamais été prévenu de la maladie de sa fille, il a « peur » que d’autres parents à Mayotte ont été ou soient dans le même cas.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a reconnu coupable le CHM d’homicide involontaire et l’a condamné à verser 40.000 euros d’amende, dont 20.000 assortis d’un sursis. Une nouvelle audience aura lieu en avril 2024 pour déterminer les dommages et intérêts, la partie civile demandant la somme de 200.000 euros.

Précisions : un seul candidat à la présidence de la CME

Dans un article publié ce mercredi, nous indiquions que la présidence de la commission médicale de l’établissement (CME) est assurée dorénavant par un pédiatre du CHM, le docteur Soumeth Abasse. Celui-ci remplace le docteur Pierre Millot, parti à la retraite. L’article évoquait aussi le cas d’une deuxième candidature pour diriger l’instance, celle du docteur Abdourahim Chamouine. Il n’en est rien, le centre hospitalier de Mayotte indique qu’il n’y avait bien qu’un seul candidat, le docteur Soumeth Abasse.

Un écoquartier pour faire lien entre Tsararano et Dembéni

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Les travaux de le futur écoquartier de Tsararano – Dembéni débuteront dès 2024.

Autour de la plaine agricole du Mro wa Dembéni, un nouveau quartier reliant les villages de Dembéni et Tsararano, va voir le jour. Au total, ce sont 2.500 logements qui sortiront de terre, ainsi qu’une nouvelle offre de développement économique et de nouveaux équipements publics, scolaires et sportifs. La première phase de travaux débutera dès 2024. Afin d’informer les habitants sur ce projet d’écoquartier, une réunion publique est organisée ce vendredi à Tsararano. L’occasion pour Hugo Halimi, chargé d’opérations à l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), de nous expliquer ce projet.

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Au total, 2.500 logements verront le jour dans la zone.

Flash Infos : Quel est ce projet d’écoquartier de Tsararano – Dembéni ?

Hugo Halimi : L’objectif du projet d’écoquartier Tsararano – Dembéni, qui a été initié en 2016-2017, c’est de faire le lien entre les villages de Tsararano et de Dembéni. L’enjeu, c’est d’aménager cet espace en conjuguant à la fois un maintien des activités agricoles et de zones naturelles, avec un objectif de programmation de près de 2.500 logements sur ce secteur, avec également une offre de développement économique, conjugué à un certain nombre d’équipements.

F.I. : Qu’allons-nous retrouver dans cet écoquartier ?

H.H. : On aura 2.500 logements, dont 2.000 sociaux, qui vont être construits progressivement dans les cinq à dix prochaines années. Pour ce qui est des équipements, ce sont trois groupes scolaires, un collège qui est porté par le Rectorat, qui seront construits. Une mosquée, une maison du numérique et un gymnase, portés par la commune, mais aussi un nouveau terrain de sport, verront également le jour. Pour ce qui est des commerces, il y aura la construction d’un centre commercial qui est qui est prévu sur le secteur de Tsararano.

On va aménager à la fois la plaine le long de la rivière Mro wa Dembeni et il y aura des aménagements également sur les coteaux et flancs de collines. Ce dernier point est un élément important, car on préserve une trentaine d’hectares agricoles, avec notamment une réflexion autour de la création d’une ferme urbaine. Il y a également une réflexion sur la création d’un parc le long de la rivière, avec des actions de renaturation qui représente une douzaine d’hectares environ. Enfin, il y aura quatre hectares de zones humides qui seront préservés, étant à la lisière de la mangrove.

F.I. : Quand les travaux débuteront-ils ?

H.H. : Pour ce qui est du calendrier général, c’est une opération qui va se dérouler par phases. On va démarrer par le secteur de Tsararano, ce qui est l’objet de la réunion publique de ce vendredi. Sur cette première tranche de travaux, qui débutera dès 2024, il y aura la construction d’à peu près 80 logements sociaux, des bureaux et services, qui auront vocation à accueillir un centre commercial. Le cœur de la programmation de logement sera surtout déployé sur les phases suivantes, donc à partir de 2025.

F.I. : Pourquoi organiser une réunion publique ce vendredi ?

H.H. : La tenue de la réunion publique a trois objectifs. Le premier est de rappeler les objectifs du projet aux habitants et administrés. Le deuxième, c’est d’informer sur le démarrage des travaux en 2024. Nous sommes aujourd’hui en mesure de le faire car les études sont suffisamment avancées, toutes les procédures sont en train de d’être menées à leur terme. Et enfin, nous allons expliquer comment le projet va se passer, avec les prochaines étapes. Les intervenants seront la ville de Dembéni et nous même, l’Epfam. Nous savons qu’il y aura nécessairement des questions sur la temporalité de démarrage des travaux, les impacts sur la vie quotidienne de la part des habitants. L’idée c’est aussi de pouvoir apporter des réponses et surtout donner un horizon à ce projet-là, le rendre concret. Le but est de faire comprendre que, ce qui était les cinq dernières années un projet sur plan ou sur table, va petit à petit se concrétiser et que cette première étape se déroulera sur Tsararano.

Ce vendredi 6 octobre, à 16h, réunion publique organisé par l’Epfam, la Cadema et la ville de Dembéni sur la place de la mosquée du Vendredi à Tsararano.

Les pêcheurs de poulpes en situation irrégulière ciblés

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Le mardi 3 octobre, la police aux frontières a mené montait une nouvelle opération de contrôle des pêcheurs de poulpes soupçonnés, pour la plupart, d’être en situation irrégulière. C’était sa deuxième opération de ce genre sur les cinq derniers jours et le secteur ciblé était la plage de Papani en Petite-Terre.

Ce site présentait des difficultés de surveillance et d’intervention multiples : espace vaste d’une dizaine de kilomètres, large platier à faible tirant d’eau, échappatoires nombreuses (plage, mer, falaise). Pour ces raisons, le STPAF engageait sa seule embarcation de type kwassa capable de naviguer en eau peu profonde. Le déclenchement des contrôles provoquait la fuite de tous les pêcheurs de poulpes vers la mer, les sentiers menant à la plage ou encore les chemins abrupts de la falaise.

Le Groupe d’action opérationnel (GAO) était contraint de se mettre à l’eau avec son équipement pour procéder à certaines interpellations. Cette opération, qui se déroulait de 12h30 à 15h30, conduisait à l’arrestation de huit étrangers en situation irrégulière. Réalisée dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, elle constituait également un moyen d’action contre le phénomène de l’économie parallèle.

La foire agricole du Nord se poursuit à Bandraboua

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Cette foire agricole a vu le jour le 12 février 2022 sur le terre-plein de Bandraboua. Elle regroupe des professionnels de l’agriculture, de la pêche, de l’artisanat et de la gastronomie locale. Elle s’est tenue deux fois par mois dans plusieurs localités du nord, Bandraoua, M’tsamboro, Koungou et Avoua) jusqu’à en juillet 2023. Elle avait alors bénéficié du soutien technique, matériel et humain de l’intercommunalité du Grand Nord. Cette foire regroupe une vingtaine de participants, agriculteurs, artisans et gastronomes qui ambitionnent de donner plus de stabiliser l’économie locale malmenée depuis la crise du Covid-19 et jeter les bases progressives d’une souveraineté alimentaire locale dans le département. Cette foire est portée par le Mouvement des Exploitants Familiaux du Nord de Mayotte (Mopet) présidé par Ali Fouad, un agriculteur originaire de Bandraboua.

Un événement qui vogue désormais de ses propres ailes, l’intercommunalité du Grand Nord s’étant désisté, selon Ali Fouad, dès que le tour des communes réalisé. Désormais, la foire se tient chaque dimanche à Bandraboua.

Une manifestation des professeurs devant le rectorat ce mardi

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« On en arrive à un point où on n’accepte tout et n’importe quoi ! » Ce mardi 3 octobre, la CGT Éduc’ Action a appelé le personnel des établissements scolaires à la grève et a organisé un rassemblement devant le rectorat de Mayotte afin de réclamer, entre autres, une revalorisation des salaires de tout le personnel, y compris des AED et des AESH (assistants d’éducation et accompagnants d’élève en situation de handicap), des infrastructures adaptées, de l’eau potable et des solutions concrètes contre l’insécurité.

« Ajoutez à cela que certains ne sont même pas payés », dénonce Bruno Dezile, secrétaire général du syndicat. Des difficultés, Harmine, professeur d’anglais au collège de Doujani, en a. « Je n’ai pas reçu d’indemnités depuis janvier. Heureusement que j’ai la chance de pouvoir emprunter de l’argent à ma famille et qu’il y a mon conjoint, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde », déclare celle qui est venue manifester devant le rectorat. Elle précise qu’elle n’a pas eu de salaires en juillet et septembre, mais simplement un acompte.

Depuis le mois de janvier 2024, la gestion des paies se fait à La Réunion via un nouveau système, mais celui-ci comporte encore des lacunes. La CGT Éduc’ Action a été reçue à 11h par le recteur. Le syndicat a présenté ses revendications et le recteur a indiqué qu’il allait les faire remonter au ministère de l’Éducation nationale.

Vers une diminution du nombre de naissances à Mayotte ?

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Les années 2021 et 2022 avaient établi des records à Mayotte avec 10.613 et 10.732 naissances enregistrées.

Un nouveau rapport de l’Insee fait état d’une baisse de 2,5 % du nombre de naissances à Mayotte entre les sept premiers mois de 2022 et ceux de 2023. Alors que la démographie représente un réel enjeu pour l’île, il convient de comprendre et d’analyser ce chiffre avant de conclure à une baisse de la natalité à Mayotte.

Le nombre de naissances est en baisse de 2,5 % sur la période de janvier à juillet cette année par rapport à cette même période l’an dernier à Mayotte : c’est ce que conclut un rapport de l’Insee paru le 7 septembre. En effet, si l’on compare ces périodes, on constate qu’il y a eu 6.771 naissances sur l’île en 2022 contre 6.602 en 2023. Sur ce même laps de temps, la moyenne du nombre de naissances par jour est ainsi passée de 32 à 31,2.

Des chiffres à relativiser selon Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte. « On a battu le record des naissances en 2022, en dépassant les 10.700 », rappelle-t-il, en émettant l’hypothèse que cette tendance à la baisse en 2023 soit simplement un léger creux après le pic de 2022.

« La pandémie de Covid-19 a tout perturbé »

« L’Insee a constaté une baisse en 2020, puis en 2021, on a rattrapé cette diminution, et cela a continué d’augmenter en 2022. La pandémie de Covid-19 a tout perturbé », analyse-t-il. En effet, le nombre de naissances était passé de 9.768 à 9.184 entre 2019 et 2020. En 2021, ce nombre est monté à 10.613, soit une hausse de 15,6 % par rapport à l’année précédente. Une hausse qui a continué en 2022, dans une moindre mesure, avec une augmentation de 1,1 %.

Une dynamique qui a pu être constatée sur la France entière, avec une hausse de 0,9 % des naissances entre 2020 et 2021. C’était une première depuis 2015, année depuis laquelle le nombre de naissances ne faisait que diminuer sur l’ensemble du territoire français. Seulement, contrairement à la dynamique de Mayotte, ce nombre a chuté en 2022, année enregistrant 723.000 naissances en France, chiffre le plus bas depuis 1946.

Si on peut évoquer une tendance à la baisse cette année, il convient de rester prudent. « Les résultats de 2022 et de 2023 sont provisoires. De plus, l’année 2023 n’est pas terminée », avertit Bertrand Aumand. Il faudra donc attendre la fin de l’année pour tirer des conclusions sur le nombre de naissances à Mayotte et voir si la baisse se confirme réellement.

Le procès du « carré réunionnais » au tribunal de Mamoudzou

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Le centre de gestion du département mahorais avait été éclaboussée, en 2019, par une affaire de triche organisée lors de concours de la fonction publique.

Quatre hommes étaient jugés, ce mardi matin, dans une histoire de fraude au concours de la fonction publique. Les trois Réunionnais et un employé mahorais sont soupçonnés d’avoir participé à un système mis en place au centre de gestion mahorais. Celui-ci aurait permis aux candidats réunionnais d’obtenir les corrigés pendant l’examen, voire des notes carrément modifiées.

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes