Déclarée en état de mort cérébrale depuis plusieurs semaines, la Chambre des métiers et de l’artisanat régional de Mayotte pourrait être rattachée prochainement à celle de La Réunion. Selon l’équipe à sa tête, la maladie chronique qui la frappe ne serait en réalité qu’une opération savamment organisée en vue de priver Mayotte de cette instance. Sollicitant l’aide du Département, elle suscite jusqu’alors peu d’intérêts au regard du manque de visibilité.
Un déficit qui plombe la Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte

Comores : Un agent de la PAF mahoraise inculpé pour détention illégale de munitions

Pendant l’audition à la brigade de la gendarmerie d’Anjouan, un fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) exerçant à Mayotte a reconnu que les munitions retrouvées dans ses bagages lui appartenaient, mais qu’il a dû se tromper de carton lorsqu’il voyageait. Pour le moment, la justice dit ignorer si cet agent franco-comorien du centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi projetait de mener une quelconque action sur le territoire comorien.
C’est la première fois depuis l’éclatement de cette affaire que la justice comorienne se prononce. Silencieux jusque-là, le parquet de Mutsamudu, à Anjouan a finalement accepté de livrer quelques détails sur l’enquête ouverte après la saisie de munitions la semaine dernière sur l’île d’Anjouan. Les faits se seraient déroulés au port. Jeudi dernier, les douaniers ont fait une découverte assez surprenante dans la soute du bateau Citadelle, lequel fait la navette Anjouan-Mayotte. Au lendemain de son accostage, les agents sont tombés sur des bagages qui contenaient une quantité importante de munitions d’armes à feu. Après enquête auprès des passagers, il s’est avéré que le carton appartenait à un homme. Son identité n’a pas été révélée. Toutefois, l’on sait que le propriétaire est un policier français originaire de la ville de Wani à Anjouan, qui travaille au centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte. Cet ex-légionnaire était en fait venu récupérer ses colis le 5 octobre. C’est à ce moment-là que les munitions ont été retrouvées. Arrêté et conduit à la gendarmerie le même jour, il a très vite reconnu que les cartouches sont bien les siennes. « Il a expliqué qu’il s’agit d’une erreur, qu’il se serait « trompé de carton ». Une version qui n’a pas convaincu les autorités judiciaires. Nous l’avons présenté devant un juge d’instruction et ouvert une enquête afin de tout clarifier », a indiqué, le procureur de Mutsamudu, Mohamed Abdallah Amane, contacté ce mercredi, par Flash Infos.
Des fusils
Le chef du parquet a ajouté que les charges retenues contre ce policier fonctionnaire français sont « détention et importation illégales de munitions » d’armes à feu. Les balles découvertes sont destinées à des armes de type fusil en pompe. L’inculpé est incarcéré après sa garde à vue à la maison d’arrêt de Koki, la seule prison de l’île d’Anjouan. Nous avons voulu avoir la version de l’avocat de la défense, mais ce dernier n’était pas disponible pour répondre à nos questions. Du côté de l’ambassade de France aux Comores, on se refuse de commenter une procédure en cours. « L’ambassade assure une protection consulaire au policier de Mayotte comme à tout ressortissant français », a répondu, hier, la chancellerie sans un mot de plus. Le parquet de Mutsamudu dit attendre la fin de l’instruction avant de se prononcer sur le fond. De ce fait, il dit ignorer si cet agent du centre de rétention de Mayotte projetait ou pas de mener une quelconque action hostile sur le territoire comorien. Au niveau de la classe politique comorienne, aucune déclaration n’a été faite par les deux bords. Pour rappel, les Comoriens vont être appelés aux urnes, le 14 janvier prochain, pour élire le président de la République et les trois gouverneurs.
A moins d’un mois de l’ouverture de la liste des candidatures, la tension reste toujours palpable au sein de l’Union des Comores, l’opposition promettant d’investir le terrain pour boycotter les scrutins.
Toufaïli Andjilani prend les rênes de Mayotte La 1ère

Succédant à Hakim Ali Saïd, Toufaïli Andjilani est maintenant aux commandes de la télévision publique Mayotte La 1ère. L’installation officielle du ré s’est déroulée, mardi après-midi, en présence de Sylvie Gengoul, la directrice du pôle outre-mer à France Télévision. C’est un personnel déterminé et très renforcé par cette nomination d’un enfant du pays qui s’apprête à relever les nouveaux défis qui se posent à la station locale. Une place encore plus grande sera accordée à l’actualité mahoraise sous tous les angles à travers la nouvelle ligne éditoriale.

Flash Infos : Quel est votre sentiment après votre nomination ?
Toufaïli Andjilani : Je dirai d’abord que je ne m’attendais pas à prendre une telle responsabilité tout de suite. Je me destinais à un autre projet au niveau de l’information, où il s’agissait de chapeauter une réforme en cours au niveau du réseau. Et donc je me projetais à prendre la direction du contenu de l’info pour poursuivre le travail que j’ai mis en place à la rédaction. C’était donc inattendu pour moi ! Effectivement, ça m’inspire, je pense que c’est beaucoup de responsabilités qui élargissent mon périmètre d’action. Aujourd’hui, je ne suis plus que le chef des journalistes, je suis le chef de tout le personnel et je représente une institution au niveau local. La population attend beaucoup de Mayotte La 1ère, je mesure la responsabilité de cette tâche et la charge de la fonction. Mais je trouve que c’est un bon challenge avec tout ce qu’on vit ici sur le territoire, tous les défis qui nous attendent, je pense que c’est ma manière à moi d’être utile pour mon île.
F.I. : Quelles sont les missions qui vous animent désormais ?
T.A. : Jusqu’à présent, je m’occupais de l’information, désormais, je m’occupe de l’ensemble des services, autrement dit, beaucoup de métiers différents. Il me faut donc prendre la mesure de tout ce champ d’action, il y a les ressources humaines (RH), les programmes, la technique, le personnel. Par conséquent, je dirai que c’est un nouveau métier pour moi. Je vais apprendre à m’imprégner de toutes ces responsabilités, à comprendre le fonctionnement des autres services, mais je ne suis pas là pour faire le travail des chefs de service. Mon rôle est plutôt managérial pour créer un collectif de travail, parce que je le dis et le répète, c’est seulement en jouant collectif que nous réussirons à atteindre les objectifs que nous nous fixons.
F.I : À quels défis Mayotte La 1ère doit faire face dans les années à venir ?
T.A. : Bien avant même d’être nommé à ce poste, j’ai annoncé à ma directrice que le projet en matière d’information est de faire participer Mayotte La 1ère à l’attractivité du territoire. Il faut reconnaître que la réalité locale est actuellement très dure, la situation est très compliquée, la vie est difficile, mais on a également besoin de montrer qu’il y a positif à côté de cela, des talents, des jeunes qui portent des initiatives, un magnifique lagon et beaucoup d’autres choses formidables. Il n’y a qu’une seule facette de Mayotte, il nous faut donc montrer les autres facettes de notre île. Je pense en réalité que nous avons un peu échoué en n’exposant pas suffisamment la facette positive d’une Mayotte qui gagne.
Estelle Youssouffa « indignée par l’inertie » du Quai-d’Orsay

En commission à l’Assemblée nationale, la députée Estelle Youssouffa a pris à partie Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ce mardi. Elle lui reproche un manque de fermeté face aux revendications comoriennes concernant Mayotte.
« Que faites–vous pour faire plier les Comores ? Que faites–vous pour faire reconnaître Mayotte française à la communauté internationale ? Je vous pose la question parce que votre inertie nous indigne », a demandé Estelle Youssouffa, en commission des Affaires étrangères, le mardi 10 octobre, en s’adressant à Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. La députée de la première circonscription de Mayotte s’appuie sur plusieurs faits récents. Il y a d’abord le discours d’Azali Assoumani à l’Assemblée générale qui a évoqué une nouvelle fois le sujet de Mayotte que les Comoriens réclament, l’opposition du président comorien à l’opération Wuambushu (les expulsions vers les Comores avaient été bloquées pendant un mois) ou encore les Jeux des Iles de l’océan Indien, il y a un mois. Conformément à la charte des JIOI, les athlètes mahorais n’avaient pu ni arborer le drapeau français ni chanter l’hymne national.
Elle est également revenue sur le travail de l’Agence française pour le développement (AFD) aux Comores. « Ces centaines de millions d’euros qui financent les Comores, ces millions en partie payés par les contribuables Mahorais, sont une obscénité. C’est de l’argent français qui auraient dû financer le territoire français de Mayotte, pour notre production en eau potable ou la piste longue par exemple. Nous avons vu avec les positions publiques d’Azali lors de Wuambushu que cet argent n’a rien changé aux revendications comoriennes. Votre stratégie du carnet de chèque ne mène à rien », a fait valoir la parlementaire mahoraise.
« Je ne peux pas vous laisser dire certaines paroles »
« Je sais que Madame la députée Estelle Youssouffa a l’habitude de critiquer sévèrement la diplomatie française en se montrant oublieuse de ce qu’elle fait pour Mayotte et pour assurer la place de Mayotte dans la République française. Je ne peux pas vous laisser dire certaines paroles que vous prononcez », lui a répondu la ministre, avec un certain agacement. Elle a assuré que le Quai-d’Orsay joue toute sa part aux Nations-Unies en empêchant qu’une nouvelle résolution « remettant en cause la place de Mayotte dans la République française » soit prise. Ce qui est vrai, mais n’empêche pas Azali Assoumani de réclamer, à la tribune et à chaque assemblée générale, le territoire mahorais. Il y a trois semaines encore, le président de l’Union des Comores avait évoqué « la « comorianité » de l’île de Mayotte » et « ce contentieux désagréable » qu’il entretient avec la France.
Catherine Colonna est également revenue sur la politique migratoire de la France à Mayotte et a rappelé que c’est son ministère en 2019 qui a obtenu l’accord avec les Comores pour faciliter les expulsions depuis Mayotte. « Je crois qu’on a parlé tout récemment de ce sujet lors d’une opération, il y a quelques mois », fait-elle remarquer, citant sans la nommer l’opération Wuambushu.
Elle ajoute que la diplomatie française a obtenu « l’accord des Comores » et des autres pays de la région pour que Mayotte puisse participer à des projets de la Commission de l’océan Indien. Pour rappel, l’instance compte La Réunion comme membre, alors cette place reste refusée à Mayotte.
Une conférence pour libérer la parole des aidants familiaux

Ce mercredi, l’hémicycle Younoussa–Bamana du conseil départemental accueillait la conférence des aidants familiaux, intitulée « Libérez la parole ». Organisée par la fédération Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés), via la Plateforme d’entraide pour l’autonomie, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS), cette conférence permettait aux aidants familiaux de libérer leur parole, pour ainsi mieux comprendre leurs besoins et partager leurs expériences.

« A Mayotte, les besoins sont considérables ». C’est avec ces mots que Jean-Louis Garcia, président de la Fédération Apajh, a introduit la conférence des aidants familiaux, ce mercredi matin. Cette matinée d’échanges s’inscrit dans le cadre du plan anti-chutes des personnes âgées, du plan Agir aidants 2022-2024, ainsi que de la Journée nationale des aidants familiaux. L’île compte, depuis février dernier, une plateforme d’entraide pour l’autonomie, proposée notamment aux aidants familiaux, qui, « souvent n’ont pas de solution de répit », admet Faïza Saïd Omar, coordinatrice de la plateforme. Partant de ce constat, l’Apajh a décidé de mettre en place cette conférence, « pour leur permettre de se livrer et de comprendre quels sont leurs besoins pour travailler sur des solutions concrètes et améliorer leur quotidien », complète-t-elle.
Un combat permanent
Cette conférence a donc permis de donner la parole aux aidants familiaux pour un partage d’expérience avec leurs pairs sur leur quotidien, leurs difficultés et leurs succès. « En libérant la parole des aidants, nous pouvons contribuer à construire un avenir meilleur pour eux et aussi pour notre société », reconnait Djamila Mikidadi, secrétaire générale de l’association départementale des aidants familiaux de Mayotte (Adafm). Ainsi, des débats étaient orientés autour de trois thématiques : aidant d’un proche en situation de handicap ; aidant d’un proche dépendant du fait de l’âge ; santé, épuisement, comment concilier ma vie d’aidant et ma vie professionnelle ? Pour le président de la Fondation, être aidant et avoir la possibilité du répit, « c’est un combat permanent, qu’il faut réussir à gagner dignement ». Cet événement permettait également d’échanger sur la question fondamentale qui touche de près de nombreuses familles, celle « du rôle crucial des aidants familiaux dans notre société », explique la représentante de l’Adafm.
Pouvoir « s’occuper de soi »
Différents témoignages ont émergé dans le public, dont celui de la mère d’un enfant non-voyant, revenu à Mayotte il y a quelques années. Elle, qui témoigne que l’accompagnement d’une personne en situation de handicap est « difficile », ajoute que « c’est une souffrance pour nous, les mamans et parents, mais aussi pour les enfants qui restent enfermés », faisant référence aux manques d’infrastructures adaptés aux personnes aveugles. D’autres témoignages ont eu lieu en visioconférence, comme celui d’une mère ayant dû quitter le territoire pour les soins de son enfant en situation de handicap dépendant de tous les actes de la vie quotidienne. Pour elle, pouvoir profiter d’un dispositif de répit permet de « s’occuper de soi, se poser et se dire que notre enfant est en sécurité avec des professionnels ». Cependant, cette mère de famille regrette d’avoir le sentiment qu’« entre les administrations et la réalité des parents, il y a un écart », en évoquant les dossiers à réaliser auprès des instances publiques.
« Les aidants sont épuisés »
D’après la déléguée générale de l’association « Je t’aide », Morgane Hiron, intervenue en visioconférence, 60 % des aidants français sont des femmes. Parmi ces aidants, 70 % sont en activité professionnelle et « ont des enjeux pour se maintenir dans l’emploi ». Les conséquences pour les aidants peuvent être très variés et intervenir sur la santé physique, mentale ou l’isolement, « puisque moins on a de temps, moins on a de temps aussi pour son cercle social et on s’isole », ajoute la déléguée générale. Toujours d’après cette dernière, 75 % des aidants déclarent du stress et de la fatigue dus à leur rôle d’aidant. « Les aidants sont épuisés », concède-t-elle, en précisant que la fatigue varie selon l’aidant
L’un des freins au répit serait « d’accepter d’avoir besoin d’aide et de répit », mais aussi de pouvoir mettre en place l’organisation des solutions proposées.
Crise de l’eau : une non-conformité détectée dans le sud de Mayotte
Des villages des communes de Bouéni, Kani-Kéli, Chirongui et Bandrélé font l’objet de mesures, suite à une non-conformité détectée dans l’eau. Celle-ci a été signalée, ce mercredi soir, par l’Agence régionale de santé (ARS).
L’Agence régionale de santé indique, ce mercredi soir, qu’une non-conformité de la qualité de l’eau a été détecté à Choungui. « Des mesures de précaution en urgence doivent garantir la potabilité de l’eau consommée par la population. Elles doivent pallier tout risque sanitaire », ajoute l’ARS. Plusieurs villages des communes du sud de Mayotte sont concernés, à savoir ceux de Bouéni (Bouéni, Bambo-ouest, M’bouantsa, M’zouazia, Moinatrindri, Hagnoundrou, Majimeouni village), Kani-Kéli (Choungui, Kani Be, N’gouja), Chiroungi (Chirongui, Tsimkoura) et Bandrélé (Bambo-est, M’tsamoudou).
Sans indiquer pourquoi l’eau n’est pas conforme, le communiqué envoyé rappelle les gestes à adopter en cas de non-conformité. « Il est demandé à l’ensemble de la population de ce secteur de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures », préconise l’agence, avant de préciser qu’il y aura un suivi renforcé dans les prochains jours.
Un dispositif de distribution de bouteilles d’eau bientôt élargi
Dès 8h du matin, ce mercredi 11 octobre, une distribution de bouteilles d’eau a commencé au niveau de la MJC de Kawéni, à Mamoudzou. Si actuellement, environ 50.000 personnes vulnérables, notamment les personnes de plus de 65 ans ou les femmes enceintes, ont accès à ces bouteilles gratuites, ce dispositif devrait être élargi au mois de novembre, pour profiter à 110.000 personnes. « Nous souhaitons augmenter la liste des bénéficiaires. Nous voulons notamment pouvoir y intégrer les enfants de 0 à 11 ans », déclare Gilles Cantal, préfet chargé de mission sur le dossier de l’eau, précisant que les modalités de cet élargissement doivent encore être discutées.
Concernant l’annonce faite la semaine dernière par le gouvernement sur le remboursement des factures d’eau de septembre à décembre, Gilles Cantal a assuré qu’une réunion allait se tenir le jeudi 12 octobre, avec notamment la Société mahoraise des Eaux (SMAE). Une rencontre qui a pour but de discuter des modalités de remboursement et de mettre en place une stratégie le plus vite possible.
Likoli Dago célèbre les journées nationales de l’architecture ce samedi
Au cours des journées nationales de l’architecture 2023, ce samedi 14 octobre, quatre temps forts sont proposés par l’association Likoli Dago. Dans un premier temps, la voute en BTC – réalisée dans le cadre du chantier-école du mois de septembre – sera inaugurée à 11h en présence de l’agence Harappa et de l’entreprise ECR. Par la suite, les contenus d’apprentissage Soma seront présentés au travers de tutoriels et fiche-pratiques de construction. Un débat aura lieu dès 12h, sur les chantiers d’apprentissage comme levier de développement des filières de la construction à Mayotte, avec les association BAM!, Kaja Kaona et l’association nationale Chantier-école. Enfin, à 14h, un atelier de réalisation d’une maquette d’une tour de récupération d’eau aura lieu. Cette journée de l’architecture aura lieu chez le Fundi Chazouli Halidi, à l’angle de rue après le cimetière de Tsingoni.
Chafika Mohamed élue présidente de l’office de tourisme du Grand Nord
Ce dimanche, lors des élections de l’office de tourisme du Grand Nord de Mayotte, Chafika Mohamed, vice-présidente en charge du tourisme, a été élue présidente de l’Office de Tourisme. Elle sera secondée dans ses fonctions par Soumaila Daoudou, vice-président en charge de la communication et des relations publiques, élu premier vice-président ainsi que par Fouad Ali — deuxième vice-président représentant des professionnels du Tourisme du Grand Nord de Mayotte. La priorité de l’office est désormais de définir une nouvelle stratégie de développement plus durable et soucieuse de la préservation et la valorisation des territoires à travers la Culture, le Patrimoine, les activités économiques et de loisirs, tout cela en étant accessible à tous, y compris les habitants du Grand Nord de Mayotte.
Le Voulé accueille un concert exceptionnel de Nawal
Alors que s’achève sa tournée dans l’océan Indien, avec son spectacle « La rose des vents », en duo avec Catherine Braslavsky, Nawal offre un concert exceptionnel, au restaurant le Voulé (à Cavani), le vendredi 13 octobre à 20h. Nawal est une auteure-compositrice-interprète, d’abord connu dans le monde entier pour être une chanteuse multi instrumentiste, jouant du gambusi, de la guitare, du daf (membranophone persan), des flûtes, et du piano à pouce, le mbira zimbabwéen… Cette artiste chante en comorien, en arabe, en français et en anglais. Elle est aussi connue pour jouer une musique acoustique d’une spiritualité métisse, créant un lien profond entre la culture de ses ancêtres et l’imaginaire intemporel des grandes voix de la liberté, puisant dans ses racines afro-soufie un souffle unique. Cette artiste est en définitive, cette fille de la terre et du ciel, qui dans son spectacle invite au calme et à la sérénité, avec des chansons se fondant en un hymne à la paix et la dignité humaine, dans un souffle puissant de liberté, l’altérité du monde.
« Université de plein exercice » : Estelle Youssouffa contre « l’Inu »
C’est un débat qui a déjà eu lieu, en session plénière du conseil départemental. Le CUFR (centre universitaire de formation et de recherche) de Dembéni va devenir un institut national universitaire, au 1er janvier 2024. Ce statut, s’il permet à l’établissement mahorais d’obtenir plus de moyens, n’en fait pas une université de plein exercice pour autant. Le 25 septembre, des conseillers départementaux de la majorité et de l’opposition avaient d’ailleurs préféré voter contre cette solution qui ne devrait être que transitoire (il y a eu quatre votes contre et deux abstentions). Ben Issa Ousseni, le président du Département, avait reconnu que ce n’était pas ce qui était attendu, tout en faisant valoir le risque que le refus d’un passage à l’Inu pouvait présenter. « Un avis réservé » a donc été voté. La députée de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa, s’offusque aussi de la décision du gouvernement. « La transformation du centre universitaire de Dembéni en un établissement public « à caractère scientifique, culturel et professionnel », soumis aux dispositions des articles L715-1 à L715-3, est un choix gouvernemental surprenant car il poursuit la logique d’exception qui place Mayotte à la marge de la République », regrette-elle dans un courrier envoyé le lundi 9 octobre à Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Nous ne comprenons pas pourquoi l’État semble choisir d’hypothéquer l’avenir de nos enfants avec un centre universitaire mineur alors que notre territoire fait face à des défis majeurs », argue-t-elle.
Elle prend aussi la défense de Thomas M’saïdié, maître de conférences au CUFR, qui avait très critique sur le sujet lors d’une interview donnée à Flash Infos.« Je vous témoigne de mon incompréhension totale face à la sanction que le maître de conférences a subie suite à ses dénonciations autour de ce projet de décret », fait remarquer la députée.
Une douzaine de policiers déployés pour des barrages à Doujani
Vers 6h du matin, ce mardi 10 octobre, il y a eu des barrages et des tentatives de barrage sur la chaussée à Doujani, Mamoudzou. Des policiers ont été déployés à chaque rond-point. Une douzaine de membres des forces de l’ordre était encore sur place vers 9h. Sur ce même laps de temps, quelques tirs de pierres entre des jeunes de M’tsapéré et de Cavani ont eu lieu à Baobab, mais ont rapidement pris fin.
Deux hommes condamnés pour un braquage à Kawéni en 2020
Un groupe de « cinq à neuf hommes » avait pénétré dans le Doukabé de Kawéni, le soir du 21 avril 2020. Ils avaient volé une caisse, des téléphones, mais surtout de l’alcool et des cigarettes en menaçant les employés avec leurs machettes. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou en a condamné respectivement deux à cinq et six ans de prison ferme, ce mardi. Un autre a été relaxé faute de preuves suffisantes.
Crise de l’eau : Des captages d’eau illégaux détruits à Bouyouni

Une opération de destruction de six captages d’eau illégaux s’est déroulée, ce mardi matin, dans la forêt en hauteur du village de Bouyouni. Ces démolitions, menées dans le cadre de la mission inter services de l’eau et de la nature (Misen), permettront de rétablir l’écoulement de l’eau.
Six captages d’eau illégaux, installés à l’abri des regards, ont été détruits ce mardi matin aux abords de la rivière Bouyouni. Découverts par des agents de l’unité de la police de l’eau et de l’environnement de la Dealm (Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte), ces captages permettaient l’alimentation et l’irrigation de cultures agricoles. Ces derniers étaient installés sur des affluents de la rivière, propriété du domaine public fluvial du conseil départemental de Mayotte. Un ciblage des cours d’eau où des captages d’eau potable sont présents a été mené pour « trouver tous les prélèvements non autorisés », explique Jean-François Le Roux, chef de service environnement, préventions des risques à la Dealm.
Préserver la ressource
La rivière Bouyouni est une ressource non négligeable en termes d’apport en eau potable. « Nous intervenons sur les cours d’eau importants en priorité », admet le chef de service. Afin de mener cette opération, des équipes de la Dealm, du conseil départemental de Mayotte, et de l’Office français de la biodiversité étaient réunies, représentant une quarantaine de personnes, dont les gendarmes présents pour assurer la sécurité de l’intervention. Dans cette « situation extrême où on recherche la moindre goutte d’eau », ces destructions permettent de préserver les captages d’eau et ainsi, gérer la ressource en eau.
Rendre l’eau à la rivière
Ces captages installés dans l’illégalité avaient pour vocation d’arroser les cultures installées plus loin. Le premier micro-barrage démoli retenait de l’eau qui allait en irrigation et n’alimentait donc plus la rivière Bouyouni. L’objectif de ces destructions est donc « de récupérer l’eau qui était détournée pour la rendre à la rivière », complète Jean-François Le Roux. En plus des ouvrages, les tuyauteries sont-elles aussi démolies. Pour cela, les équipes utilisaient masses, perforateurs, disqueuses ou tronçonneuses. Organisées dans le cadre de la mission inter services de l’eau et de la nature (Misen) de Mayotte, visant à détruire des captages illégaux en rivière et lutter contre les pollutions de l’eau, ces actions de destructions continueront dans les semaines à venir, car « la moindre goutte d’eau compte », concède le chef de service.
« Notre application pourrait aider à repérer les bouteilles vides »

L’association mahoraise Wenka Culture a pour projet de lancer une application destinée à signaler les décharges sauvages. En quelques clics, chacun pourra avertir les services dédiés de la présence de déchets, qui seront ensuite transportés dans l’endroit adéquat.
Lutter contre les décharges sauvages : c’est la mission que s’est donnée l’association Wenka Culture. Depuis 2020, cette structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) travaille sur la création d’une application mobile qui permettrait à n’importe quel citoyen de signaler les dépôts illégaux de déchets. « Les agents de notre chantier propreté urbaine, qui nettoient Kawéni cinq fois par semaine, ont remarqué que certaines entreprises et personnes jetais des déchets dans des endroits non prévus à cet effet. Ils ont aussi noté que certains espaces étaient mal aménagés et rendaient difficile le passage des véhicules chargés de récupérés les détritus », raconte Omar Saïd, directeur général de Wenka Culture.
Une géolocalisation précise
C’est ce constat qui a motivé la conceptualisation de Wezo. Sur cette application, il est prévu que les utilisateurs puissent prendre une photo de la décharge sauvage et ajouter un commentaire. Ces informations seraient ensuite envoyées instantanément, avec une géolocalisation très précise, à l’association, à la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et au service technique de la ville de Mamoudzou. « La géolocalisation permettrait de savoir exactement où sont les déchets. Puis, le plus proche d’entre nous trois irait les récupérer pour les emmener au quai de transfert d’Hamaha », explique Omar Saïd. Si l’application a été pensée pour Kawéni, le directeur de l’association assure qu’elle pourra également servir aux habitants du reste de Mamoudzou puis de l’île entière.
En marge de sa fonction principale, l’application proposera des informations sur l’environnement, le tri, les déchets, les horaires et lieux de passage des collectes d’ordures ménagères et autres déchets.
Un coût restant de 27.000 euros
Ansoim Ahamadi, apprenti et chargé de projet innovation sociale pour l’association, a eu pour mission de faire le cahier des charges de Wezo. « Il ne reste plus qu’à développer l’application. Cela devrait prendre environ quatre mois », précise Ansoim Ahamadi. « Nous avons déjà trouvé les développeurs, il ne manque plus que le financement », complète le directeur de l’association.
Wenka Culture a financé la conceptualisation du projet. Elle espère maintenant pouvoir obtenir des subventions pour payer les développeurs, qui pourront concrétiser l’application. Un coût estimé à 27.000 euros. Omar Said pense qu’une fois réelle, cette application pourrait réellement se présenter comme une solution contre les décharges sauvages : « Avec le nombre de bouteilles d’eau en plastique qui arrivent pour pallier la pénurie d’eau, la situation va être catastrophique pour l’environnement. Notre projet pourrait permettre de repérer ces bouteilles vides. De plus, une application, cela parle à la jeune génération. »
Un cluster agroalimentaire pour développer la filière

Le cluster agroalimentaire de Mayotte a été constitué, jeudi matin, lors d’une assemblée constitutive, à la mairie de Ouangani, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie. Huitième cluster à voir le jour dans le territoire, dans le cadre d’une convention avec le conseil départemental, il a pour objectif de fédérer les acteurs de la filière.

Tenant compte de son enjeu pour le territoire, le secteur agroalimentaire est l’une des principales filières à structurer, afin de tendre vers une souveraineté alimentaire de l’île, « mais l’exportation sera toujours là. L’idée c’est de ne pas importer plus, mais mieux », note Denis Brichon, responsable du service compétitivité et développement durable à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte. En réponse à cet enjeu fort, le cluster agroalimentaire s’est constitué, jeudi matin, au cours d’une assemblée générale à la mairie de Ouangani. Ce huitième cluster repose sur « l’idée de fédérer tous les acteurs de la filière agroalimentaire au sens large ».
Un point de départ avant le plan d’action
Cette démarche a été initiée il y a plus d’un an. Ce nouveau cluster réunit des professionnels et porteurs de projets issus du domaine de l’agroalimentaire « dans sa définition la plus large englobant aussi l’agriculture, l’agro transformation et la distribution », précise le responsable. Au départ, un travail a été mené lors d’ateliers pour faire un état des lieux du secteur, pour, par la suite, travailler sur des enjeux communs. Pour la CCI, le but est « de les aider pour concrètement travailler sur un plan d’action commun ». L’institution a pour vocation d’amener la démarche à se lancer et à se cristalliser. Pour cela, un accompagnement de plusieurs mois aura lieu.
Neuf membres au conseil d’administration
Le cluster s’est constitué sous forme d’association loi 1901, afin de soutenir une vision de progrès pour cette filière. Avec l’objectif de favoriser le développement de l’agroalimentaire et des adhérents promouvant les activités et métiers de ce secteur, un plan d’action en faveur de la valorisation économiques des acteurs et structures sera mis en place. « Il y a encore du travail derrière », prévient Denis Brichon. Après une présentation globale du projet, un rappel des ateliers déjà menés et une étude des statuts associatif, le conseil d’administration a été élu. Ce sont donc neuf membres qui le constituent. Parmi eux, un président (Mouslim Payet du Verger de Mayotte), un secrétaire (Ambody Ali, président du syndicat des éleveurs mahorais) et une trésorière (Sophie Dupille, secrétaire générale de l’association interprofessionnelle de Mayotte) ont été nommés pour le bureau.
Le footballeur El Fardou Ben Nabouhane foule les pelouses européennes

On ne présente plus El Fardou Ben Nabouhane, le joueur de foot qui fait rayonner Mayotte à l’étranger. Première Ligue des Champions avec l’Olympiakos, attaquant vedette de l’Étoile Rouge de Belgrade, Capitaine de l’équipe des Comores lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021… Le footballeur mahorais a su se faire une place au-delà nos frontières.
Du haut de ses trois ans, El Fardou Ben Nabouhane avait déjà commencé à dompter le ballon rond à Barakani, commune qui l’a vu naître. Puis c’est à Passamainty, dans son village maternel, qu’il a grandi. Une enfance durant laquelle le football a parfois pris la place de l’école coranique, admet El Fardou Ben Nabouhane, qui se souvient être arrivé plusieurs fois en retard en cours, le temps de finir un match avec ses amis. « C’était l’insouciance de l’enfance », se rappelle le joueur, qui rêvait déjà, alors, de jouer la Ligue des Champions. Et il voyait juste.
À dix ans, il s’envole pour La Réunion et rejoint la JS Saint-Pierroise. Là, il joue dans toutes les catégories, jusqu’à rejoindre l’équipe première du club à l’âge de 15 ans. Un an plus tard, un autre départ attend l’adolescent : à 16 ans, il est recruté par le Havre Athletic Club, avec lequel il signe son premier contrat en tant que joueur professionnel. L’aspirant champion évolue ensuite dans différents clubs de métropole.
« À ce moment-là de ma carrière, je voulais mieux »
Mais les opportunités qui l’intéressent ne sont pas sur les pelouses françaises. « Mon objectif était de rester professionnel, et on ne me proposait pas de meilleure opportunité que ce que j’avais déjà eu. À ce moment-là de ma carrière, je voulais mieux, et on m’a proposé un club en Grèce », explique le joueur de 34 ans, qui a alors un objectif en tête : intégrer le plus grand club grec, l’Olympiakos. Mais pour cela, il doit d’abord faire ses classes. C’est ainsi qu’il rejoint le club grec PAE Veria.
La vie du jeune homme change alors du tout au tout : nouveau pays, nouvelle langue. C’est d’ailleurs là-bas qu’il apprend l’essentiel de l’anglais qu’il connaît aujourd’hui. « Maintenant, je vois l’importance que cela a eu dans ma carrière », souligne rétrospectivement celui qui a depuis fouler les terrains de plusieurs pays.
Après deux bonnes saisons, El Fardou Ben Nabouhane se fait remarquer et signe enfin avec l’Olympiakos pour une durée de trois ans. Mais alors qu’il touche son rêve du bout des crampons, une grave blessure vient ternir le tableau. « Au moment où je signe, je me blesse et doit rester six mois sans jouer. » Un souvenir amer. À son retour de convalescence, il est prêté à l’APO Levadiakos pendant six mois, puis au Paniónios GSS pendant un an, ce qui lui permet de reprendre confiance en son jeu. « Là-bas, j’ai rencontré un coach qui a changé ma vie et ma carrière, Vladan Milojevic. » El Fardou Ben Nabouhane recroisera la route de Vladan Milojevic, mais en attendant, il effectue une très bonne saison avec Paniónios. Cette performance lui vaut de jouer enfin avec l’Olympiakos, qui ne sera pas déçu. Et pour cause : « Début de saison, je joue, je marque et on se qualifie pour la Ligue des Champions ! »
L’enfant en rêvait, l’adulte l’a fait. El Fardou Ben Nabouhane se souvient qu’il y a toujours cru, et que c’est cette confiance en lui qui l’a amené à ce moment précis. « Tout ce dont je rêvais était enfin là. C’est ce qui m’est venu à l’esprit en foulant la pelouse et en entendant la fameuse musique. Se dire qu’on est face aux joueurs qu’on regarde depuis toujours à la télévision, c’est incroyable. » Il en profite pour affirmer qu’avec travail, confiance en soi et persévérance, tout est possible, que ce soit dans le foot ou ailleurs.
S’adapter au froid pour poursuivre son but
Après cet accomplissement, son chemin a bifurqué vers la Serbie pendant cinq ans. C’est le coach Vladan Milojevic, devenu entre-temps entraîneur là-bas, qui lui propose de rejoindre l’Étoile rouge de Belgrade. « J’ai accepté sans hésiter car c’est quelqu’un que j’admire. » Si l’adaptation au climat froid est compliquée lorsqu’il arrive en plein hiver, le rêve du mahorais va jouer les prolongations : cette fois, la Ligue des Champions, il va la jouer comme titulaire à tous les matchs. Une qualification historique pour le club, qui n’avait pas participé à ce championnat depuis 20 ans. « On joue contre Paris, Liverpool, Naples, donc des gros clubs. Liverpool gagne cette année-là. Se dire qu’on a joué contre les vainqueurs, c’est juste énorme. En plus je suis un grand supporter de Liverpool, donc c’était incroyable de jouer ces matchs », décrit El Fardou Ben Nabouhane.
D’autres matchs d’envergure attendent le joueur. En 2021, il est capitaine de l’équipe des Comores lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) : « Le fait d’y être, c’était quelque chose d’extraordinaire. Sachant que c’était la première CAN du pays. »
En janvier dernier, le footballeur est parti rejoindre un climat plus clément, à Chypre, après avoir signé avec l’Apoel Nicosie. Malheureusement, il s’est gravement blessé en fin de saison et est actuellement en convalescence. Ce nouveau pays lui rappelle Mayotte, avec ses plages et son beau temps. Quand on lui demande s’il envisage un jour de revenir vivre sur son île natale, le joueur est partagé. D’un côté sa mère, toujours à Mayotte, ses proches, le ciel bleu, ses souvenirs d’enfance et la nourriture mahoraise, de l’autre, la Serbie, pays dans lequel il envisage de retourner à l’avenir, où il a fondé sa famille et dont il a obtenu la nationalité.
2.185 cartouches de cigarettes saisies
Ce dimanche, la brigade nautique de Pamandzi a intercepté un kwassa-kwassa au large de M’tsangamouji. Ce dernier transportait 2.185 cartouches de cigarettes de contrebande. D’après la gendarmerie, depuis le 1er janvier 2023, 15.291 cartouches ont été saisies. À cela, s’ajoutent 88 kg de bangué, animaux et autres marchandises.
« Trésor caché » : signature de convention dans le Grand nord
Dans le cadre de l’appel à projet « Trésor caché » de 2023, 22 projets ont été reçus et 13 ont été sélectionnés par la commission de l’environnement, de la biodiversité et de la prévention des risques de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte. L’enveloppe totale de l’appel à projet est de 80.000 euros et s’adresse aux associations, aux communes et aux entreprises qui souhaitent s’engager dans la lutte contre la prolifération des déchets, la préservation des ressources naturelles et l’amélioration du cadre de vie et la résilience des territoires. C’est dans cette optique que la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a signé ce samedi 7 octobre, les conventions avec les 13 associations du Grand Nord retenues (ADSEK, Maman de Trevani, Mavadzani Environnement, Ourahafou wa Bandrajou, EUMA, Nya Moja, Le Regard du Cœur, AMFT Grand Nord, ATM, FMAE, Hilary c’est Haido, Association Marsha Loisir & Culture (MLC) et Maorecycle). « Chaque projet ici présent est une nouvelle étape dans la construction d’un avenir plus vert et plus résilient pour notre communauté d’agglomération et reflètent notre détermination politique pour agir en faveur de l’environnement et du développement durable », a déclaré Marib Hanaffi, vice-président de la communauté d’agglomération. Chaque association sélectionnée sera accompagnée techniquement et financièrement à hauteur de 6.000 euros pour la mise en œuvre de son projet. Les projets ont été retenus pour leur pertinence et leur potentiel d’impact positif sur le territoire à long terme.
Proposez des thèmes de contrôle à la Cour des comptes
Jusqu’au dimanche 15 octobre, tout citoyen peut proposer des thèmes de contrôle à la Cour des comptes et aux Chambres régionales et territoriales des comptes, via le lien https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/ La semaine du lundi 16 au dimanche 22 octobre sera consacrée à la collecte de soutiens et de commentaires pour les citoyens ayant déposé une proposition de contrôle. Pour participer, il suffit de s’inscrire sur la plateforme et de proposer un sujet ou de soutenir d’autres contributions.
La deuxième édition porte deux évolutions importantes comme l’élargissement des propositions aux chambres régionales et territoriales des comptes (CRTC) pour faire émerger des sujets de contrôle locaux et la participation des 15-18 ans permise par la loi instaurant la majorité numérique à 15 ans (loi du 7 juillet 2023). Dans ce cadre, un Twitch lycéen a été organisé avec plus de 10 lycées présents en direct vendredi 22 septembre avec le journaliste Hugo Couturier.
Jeudi 14 septembre, le troisième rapport d’initiative citoyenne issu de la campagne 2022 a été publié. Il porte sur la politique en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes conduite par l’État. Il succède au rapport sur le recours par l’État aux cabinets de conseil et à celui sur les soutiens publics aux fédérations de chasseurs. Trois autres rapports suivront au cours des prochaines semaines : la fraude fiscale des particuliers, l’école inclusive et l’intérim médical.
À la clôture de la plateforme, le 23 octobre, débutera la phase de sélection par la Cour et les CRTC qui examineront chacune des propositions déposées au prisme de différents critères : popularité, nouveauté, auditabilité, plus-value apportée au programme de contrôle, adéquation à leurs moyens… La liste des thèmes retenus sera rendue publique mercredi 3 janvier 2024.