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Crise de l’eau : le calendrier des distributions à Bandrélé

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Face à la situation d’urgence sociale et sanitaire que traverse le territoire, en collaboration avec les services de l’État, et de l’UDCCAS, le CCAS de Bandrélé procède actuellement à une distribution de bouteilles d’eau aux personnes âgées (minimum 65 ans), femmes enceintes (fournir une attestation d’un professionnel médical (PMI, CHM, médecins de ville)), enfants de 0 à 3 ans/non scolarisés (pièce d’identité /livret de famille /extrait d’acte de naissance/carnet de santé), personnes immunodéprimées (sur attestation d’un professionnel médical (CHM, médecins de ville)) et personnes en situation de handicap à partir de 80 % (notification MDPH). Les personnes qui pourraient être concernées, mais pas encore inscrites, doivent se faire connaître auprès du CCAS avec un justificatif de domicile (facture/attestation d’hébergement) et une pièce d’identité (CNI/passeport/titre de séjour).

Concernant la distribution, pour les personnes ne pouvant pas se déplacer, un proche ou un aidant pourra faire les démarches, muni obligatoirement de sa pièce d’identité, celle de la personne concernée ainsi que les justificatifs demandés. Pour plus de précisions, vous pouvez joindre nos services du lundi au jeudi de 7h 30 à midi et de 13h à 15h30 et le vendredi de 7h à 11h30. Contacts : 0269 64 00 68 /0639 28 47 03/0639 21 06 84 ou e-mail : ccas@bandrele.yt

Le calendrier de la distribution jusqu’au 22 octobre est à retrouver ci-dessous.

Crise de l’eau 2 : le calendrier des distributions à Mamoudzou

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Afin de faire face aux risques sanitaires engendrés par la crise de l’eau, l’État a décidé de distribuer gratuitement des bouteilles d’eau aux personnes les plus fragiles. Le Gouvernement a défini les ayants droits. La Ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale poursuit sa mobilisation pour appuyer l’État dans sa distribution de bouteilles d’eau aux administrés de Mamoudzou. Les personnes vulnérables répondant aux critères définis par l’État sont invités à se présenter sur le site de distribution correspondant à leur village de résidence selon le planning de distribution suivant. Les ayants droit non recensés à ce jour par le CCAS peuvent se faire recenser sur site le jour de la distribution. Ils peuvent également déléguer un mandataire adulte pour récupérer leurs bouteilles d’eau. Pour rappel, des bacs de récupération des bouteilles vides seront mis à disposition sur les sites de distribution. Les distributions ne seront effectuées qu’aux personnes ayant ramené les précédentes bouteilles distribuées vides. 

Le calendrier de la distribution jusqu’au 31 octobre est à retrouver ci-dessous.

« Pacte Enseignants » : plus de la moitié des agents de l’enseignement technique agricole engagés

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Depuis l’entrée en vigueur du « Pacte Enseignants » en septembre 2023, l’ensemble des échelons du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et notamment les personnels des établissements, s’est fortement mobilisé pour concevoir et déployer ce pacte dans l’enseignement agricole. Des missions adaptées aux besoins des élèves et aux priorités des établissements d’enseignement agricole ont ainsi été identifiées. Dans l’ensemble de l’enseignement public et privé agricole, 58 % des agents ont souscrit au moins à une des missions (briques) du Pacte, au total 65 % des missions disponibles ont été attribuées. Le remplacement de courte durée a été largement privilégié avec 28% des missions attribuées permettant de réduire significativement les heures non assurées face aux apprenants de l’enseignement agricole. Des milliers d’enseignants et conseillers principaux d’éducation se sont engagés sur les autres missions prioritaires de l’enseignement agricole, en particulier l’accompagnement de la mise en œuvre de dispositifs et d’initiatives pédagogiques, éducatifs et techniques, le suivi des élèves en difficulté, la participation à l’orientation et à la découverte des formations de l’enseignement agricole et des métiers du vivant, l’accompagnement des transitions agro-écologiques et climatiques. Ces missions permettront d’améliorer le service en faveur des élèves et des établissements, à travers des actions concrètes. La mise en œuvre de ces actions par les personnels, qui se sont portés volontaires, sera accompagnée par l’administration, au niveau national comme régional. Des ressources et des exemples seront fournis afin de guider la conception et la réalisation de ces actions.

Le CHM en droit de retrait depuis un mois maintenant

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« Le droit de retrait illimité décrété par F3SCT depuis le 15 septembre 2023 est toujours en vigueur », réaffirme l’intersyndicale du centre hospitalier de Mayotte par communiqué, qui ajoute que « les agressions contre le personnel hospitalier sont quotidiennes ». Pour rappel, ce droit de retrait a été enclenché, le lendemain d’un caillassage d’un bus entre Doujani et Passamaïnty. Une élève infirmière avait été grièvement blessée par une boule de pétanque. Plusieurs réunions ont eu lieu avec la préfecture de Mayotte pour améliorer la sécurité des agents, mais aucune n’a donné satisfaction.

Pire, pour les syndicats, le soutien moral et les expressions empathiques ne font plus effet comme auparavant. « Les traumatismes physiques et psychologiques sont omniprésents d’autant plus qu’aucune solution fiable et viable ne semble être en vue », expliquent-ils. Les syndicats se disent « résolument déterminés, à ne rien lâcher ». Pour eux, la « réalité est toujours là ». D’après leur communiqué, les accords qui ont fait l’unanimité sur le service minimum ne sont plus respectés. « Les agents subissent des pressions et intimidations, comme si les agressions ne suffisaient plus », se désole l’intersyndicale qui reconnait que la réalité est « triste » et qu’ils travaillent « dans l’angoisse sans cesse ». Face au « manque de solutions » des décideurs, l’intersyndicale maintient sa position et travaille à des solutions alternatives.

La résidence jeunes actifs à Kawéni, un nouveau concept pour l’habitat

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Ce mardi matin, la pose de la première pierre de la résidence de jeunes actifs d’Al’Ma a eu lieu à Kawéni.

Le comité territorial d’Action Logement à Mayotte a tenu sa convention annuelle, ce mardi matin, au lycée des Lumières de Kawéni. Ce temps fort était également l’occasion pour l’opérateur de logements abordables Al’Ma de poser la première pierre de sa résidence de jeunes actifs construite à Kawéni.

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Accident mortel à Bandrélé : « On ne lui a laissé aucune chance »

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Le chauffeur de la voiture qui a provoqué la mort de Soizic Pengam, en mai 2022 entre Nyambadao et Bandrélé, a été condamné à trois ans de prison, ce mardi. Roulant vite et effectuant un dépassement dans un virage, le véhicule avait percuté le scooter de la sage-femme de 25 ans.

« Elle ne verrait jamais le lever de soleil sur le mont Choungui », regrette maître Aurore Baudry, l’avocate des parties civiles. Le matin du 24 mai 2022, avant 4h, Soizic Pengam avait quitté son logement de Tsoundzou 2 en scooter en direction du sud de Mayotte. A quelques jours de son départ de l’île, la jeune femme de 25 ans souhaitait voir le soleil se lever depuis le mont Choungui, en compagnie de ses amies. Après avoir traversé le village de Nyambadao, elle s’est retrouvée dans un virage face au véhicule du prévenu lancé à vive allure et empiétant largement sur la voie de gauche. Le choc a été brutal et la sage-femme n’a pas survécu, l’autopsie expliquant le décès par le traumatisme crânien important. Selon les témoignages des amies, qui la suivaient en voiture depuis Tsoundzou 2, elles sont arrivées quelques minutes après sur le lieu de l’accident. Elles y ont vu le chauffeur du SUV au téléphone et les deux passagères prostrées. Si elles ont bien aperçu un corps sur la route, l’une d’elles est allée constater qu’il n’y avait pas de pouls, avant de se rendre compte qu’il s’agissait de leur amie. Sous le choc, elles ont quand même essayé de faire des massages cardiaques pendant une quinzaine de minutes, en attendant les pompiers et le Smur. Un médecin et une infirmière ont pris le relais, en vain.

« Très fiers de ce qu’elle était devenue »

Ce mardi matin, à l’audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou, la mère de Soizic, accompagnée du frère et la sœur de la victime, décrit une jeune femme toujours « très investie dans tout ce qu’elle entreprenait », qui avait commencé à apprendre le shimaoré et s’était engagée dans la sauvegarde des tortues. Arrivée à Mayotte en septembre 2021, elle avait marqué tous ceux qu’elle a rencontré, eux qui se souviennent de « son énergie positive et communicative ». « Mon défunt mari et moi étions très fiers de ce qu’elle était devenue », fait remarquer sa mère, alors que les sanglots commencent à monter. Une vingtaine d’amis sont là également pour soutenir la famille.

Le portrait de l’automobiliste de 55 ans est moins flatteur. Décrit comme « un conducteur agressif », sa vitesse est souvent excessive et « ses freinages d’urgence » donnaient des sueurs froides à ses passagers. Ce jour-là, il emmenait deux femmes habitant dans le sud de Mayotte sur le lieu de travail à Kawéni. Selon maître Baudry, son absence lors du procès montre qu’il n’est « pas en capacité d’assumer ses responsabilités ». Il s’avère que dans ses premières déclarations, le père de cinq enfants avait même affirmé que le scooter « faisait des zigzags » et que la victime lui aurait indiqué qu’elle sortait d’une fête à Nyambadao. Des propos fantaisistes qui ne convainquent pas grand monde. « Ce n’est pas une simple faute d’inattention, c’est une accumulation de fautes. On n’a laissé à la victime aucune chance », relève plutôt Louisa Aït Hamou. La procureure adjointe rappelle pourtant qu’il est chauffeur de profession et connaît très bien cette route pour être originaire lui-même de Bandrélé. « Il connaît la route et le code de la route. » Elle requiert trois ans de prison dont dix-huit mois fermes et un mandat d’arrêt à son encontre. En outre, elle demande l’annulation de son permis de conduire et une interdiction qu’il puisse passer l’examen du permis pendant cinq ans.

Le tribunal correctionnel a suivi les demandes du Parquet et condamné l’homme de 55 ans à payer les frais d’avocat. Les juges reçoivent également les demandes des parties civiles. Une nouvelle audience en avril 2024 déterminera les montants dus aux membres de la famille de Soizic Pengam, qui « était venue à Mayotte pour donner la vie et y a trouvé la mort », rappelle la procureure adjointe.

« L’argent public, c’est l’argent de tout le monde »

Un artisan-métallier de Dembéni a été condamné à six mois de prison avec sursis, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Le jeune homme de 26 ans avait perçu 35.800 euros d’aides Covid en faisant des fausses déclarations de chiffres d’affaires en 2020. Il avait sollicité jusqu’à 50.000 euros auprès de l’État pour aider son entreprise à passer la crise sanitaire. Problème, sa société date de janvier 2020 et il n’a donc aucun chiffre d’affaires enregistré sur l’année précédente pour confirmer ses dires. A ses yeux, ce n’est pas si grave. « Si on me donne de l’argent, c’est que j’y ai le droit », avait-il affirmé au cours de son audition. En septembre 2020 par exemple, il avait réussi à obtenir 3.000 euros en arguant que son chiffre d’affaires de septembre 2019 était de 10.000 euros. L’administration fiscale a découvert le pot aux roses et lui réclame depuis l’argent qu’il a perçu, d’où le jugement pour escroquerie devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi. Domicilié à La Réunion, l’artisan n’était pas présent à l’audience. Seule l’administratrice de la société (bientôt en liquidation) était là. Celle-ci a reconnu que de nombreuses dépenses ne lui ont jamais été justifiées. Il y a par exemple ce voyage à Dubaï où l’argent de l’entreprise a servi à l’achat de matériel professionnel, c’est vrai, mais également à un scooter. D’autres acquisitions posent question comme un autre véhicule qu’il dit avoir acheté pour la société ou « les 18.000 euros virés vers des comptes-tiers ». Rappelant que « l’argent public, c’est l’argent de tout le monde », le Parquet a requis six mois de prison avec sursis, une amende de 1.500 euros également assortie d’un sursis, une interdiction d’exercer une activité commerciale et une autre de répondre à des marchés publics pendant cinq ans. Le tribunal a suivi en confirmant qu’il devra aussi rembourser les 35.800 euros à l’administration fiscale.

Un policier relaxé au sujet d’une reconnaissance de paternité

Un fonctionnaire de police de Mamoudzou de 21 ans s’est retrouvé au cœur d’un imbroglio familial, qui a débuté avec la perquisition du domicile de sa mère dans le cadre d’une autre affaire. Celle-ci a tenté de cacher aux policiers des déclarations de reconnaissance de paternité concernant ses deux petits-fils nés respectivement en 2021 et en 2023. Le cadet est bien reconnu par le frère du prévenu, qui est de nationalité comorienne. Un doute subsiste toutefois sur l’aîné que le policier a déclaré étant le sien et celui… de sa belle-sœur. A la barre, comme lors des auditions, il a expliqué avoir couché avec elle avant qu’elle ne se mette en couple avec son frère. Il se dit même prêt à faire un test de paternité si besoin.

Quelques éléments mettent en doute cette version comme l’audition où il dit avoir couché pour la dernière fois avec la jeune femme en « juin 2020 », soit seize mois avant la naissance de l’enfant. Il s’était ensuite repris et avait dit qu’il ne savait plus quand était cette fameuse dernière fois. Autre élément troublant, la mère du petit garçon explique que la déclaration de reconnaissance de paternité faite par le policier de nationalité française (son père est Français, contrairement à celui de son frère) est un stratagème mis en place par la famille pour « régulariser sa situation et pour que son fils ait une vie meilleure ». « Même la mère de l’enfant dit que ce n’est pas celui-là le père », rappelle laprocureure adjointe, Louisa Aït Hamou, qui demande quatre mois de prison avec sursis et s’oppose à l’exclusion de la mention d’une condamnation sur le casier judiciaire du jeune homme. Celle-ci n’apparaîtra jamais. Le policier a été relaxé, les juges estimant qu’il manquait « la matérialité des faits ».

Loi Mayotte : « Nous sommes tenus de programmer l’île d’ici les trente prochaines années »

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Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir, fait partie des élus en charge de la rédaction des propositions et de leur suivi. Pour rappel, la Première ministre Élisabeth Borne avait promis, mi-juillet, « une loi dans les six mois ».

Conseillère départementale du canton de Dzaoudzi-Labattoir, Maymounati Moussa Ahamadi a activement participé à l’élaboration des 120 propositions qui ont été remises au gouvernement. Elle les défend dans une interview accordée à Flash Infos, à quelques jours du retour très attendu de la part du gouvernement.

Flash Infos : Comment avez-vous établi ces propositions ?

Maymounati Moussa Ahamadi : Le comité interministériel de l’outremer (Ciom), en juillet, a donné l’occasion pour Mayotte de parler de la contribution du territoire. Elle servira à l’élaboration de la loi qui est faite par le gouvernement et pas par le Département de Mayotte, je le rappelle. Dans ce qui a été fait, l’idée était de reprendre ce qui a été mis en place avec le préfet Jean-François Colombet au mois de mai 2021 avec la concertation publique. On a repris les thématiques et ce que voulaient déjà à cette époque les Mahorais. Ce qu’on a mis en plus, c’est par rapport à l’actualité. On a eu depuis l’opération Wuambushu, une crise de l’eau plus qu’excessive et une insécurité monstrueuse. On a également un territoire où le développement est ralenti avec plein de projets structurants qui n’y sont pas.

F.I. : On a vu qu’un travail de concertation a eu lieu.

M.M.A. : Nous sommes tenus de programmer Mayotte d’ici les trente prochaines années. Et les idées viennent du cœur de la population. J’ai entendu des vertes et des pas mûres pour dire que ce qui est fait n’est pas forcément bien. Je rappelle que toutes les institutions y ont participé. Il y a tous les élus locaux, tous les parlementaires, les collectivités, les collectifs et l’association des anciens élus. Tout le monde a été invité à participer.

F.I. : En 2021, les Mahorais avaient participé à la concertation, mais l’année d’après, les élus du conseil départemental avaient émis un avis défavorable, estimant ne pas avoir été assez écoutés. Comment éviter le même schéma ?

M.M.A. : Il y a la temporalité qui va être définie. A Mayotte, on a déjà une cellule technique composée d’élus départementaux, de techniciens du Département et d’un cabinet d’avocats. Il est important aussi d’intégrer les questions d’actualité. Par exemple, Mayotte n’organisera pas les Jeux des Iles de l’océan Indien en 2027. Très bien, on demande maintenant à intégrer la Commission de l’océan Indien en tant que département français. C’est un travail d’équipe à faire avec les parlementaires. J’espère que cela va engager Mayotte dans une phase de développement accéléré.

F.I. : En quoi est-ce important de défendre ce travail préparatoire ?

M.M.A. : Il faut se rappeler que la dernière loi programme pour Mayotte date de 1987. Ensuite, on a eu des contrats de convergence, pas mal de choses, puis les fonds européens. Mais il n’y a pas eu une programmation territoriale. Notre génération a de la chance d’avoir un document entre nos mains pour engager Mayotte dans les trente prochaines années. On programme l’avenir des hommes et des femmes de ce territoire, les futures infrastructures, l’emploi, l’économie, la formation, l’agriculture. Si nous ne nous engageons pas dans cette voie alors que nous sommes asphyxiés par tant de problématiques, cela veut dire qu’on n’a pas compris notre rôle d’élu. Je salue d’ailleurs Ben Issa Ousseni (N.D.L.R. le président du conseil départemental) d’avoir fait l’effort de dire qu’il n’y a ni opposition ni majorité pour ce projet de territoire. Le président de notre groupe d’opposition, Elyassir Manroufou, m’a donc désigné pour défendre ce projet.

F.I. : On parle de programmation, mais ce qui ressort du texte, c’est davantage du rattrapage.

M.M.A. : Si on regarde la thématique sur la compensation des transferts de compétences, oui. On parle ainsi de la dotation globale de fonctionnement. Ce n’est pas une politique de rattrapage, mais je dirais de clarification. Ce sont des montants qui sont dus et doivent augmenter en fonction de la population. Il y a des points, certes, où l’on demande des remises à niveau. Il y a d’autres points où il faut qu’on arrête de se dire qu’il faut agir dans un, deux ou trois ans. A un moment, il faut des actions immédiates, à moyen et à long terme permettant de faire évoluer Mayotte dans un développement accéléré.

F.I. : Qu’est-ce qui vous gêne dans les premières critiques ?

M.M.A. : On a fait du tapage, on a parlé de toilettage institutionnel pour faire peur à la population, alors que ça n’a rien à voir avec un toilettage. C’est plutôt vers une équité sociale et économique vers quoi on devrait aller en tant que département.

F.I. : Il y a beaucoup de choses proposées et certaines ne seront jamais dans une loi Mayotte. On peut penser au conditionnement de la scolarité des élèves de nationalité étrangère qui va à l’encontre du droit à l’éducation.

M.M.A. : Vous avez raison, mais comme les maires sont asphyxiés, on le demande. Peut-être qu’en mettant cela, ça va permettre à l’État de réfléchir à une option annexe. J’avais proposé à Sébastien Lecornu (N.D.L.R. ex-ministre de l’Outre-mer) de créer un réseau associatif annexé à l’Éducation nationale avec des personnes qui ont le Bafa (N.D.L.R. brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) qui peuvent s’occuper les enfants non scolarisés, notamment les plus petits. Au lieu de rester chez eux et perdre un an, ils pourront rentrer l’année suivante avec des acquis.

On a aussi la suppression du droit du sol. On sait très bien que c’est anticonstitutionnel, mais on le dit. Ils verront ce qu’ils veulent le faire. On ne se met pas de barrières sur ce que l’on veut.

F.I. : En janvier 2022, il y avait des reproches sur le manque de calendrier ou de chiffres pour les propositions gouvernementales. On n’en voit pas plus dans ce texte, pourquoi ?

M.M.A. : C’est à l’État de nous dire. Il y a 120 mesures, vous pensez réellement qu’on peut toutes les chiffrer ? Comme l’Evasan, vous pensez qu’on peut connaître le coût pour ceux qui font un diagnostic hors Mayotte (N.D.L.R. proposition numéro 54). La Première ministre va nous dire en termes de budget : « nous pouvons vous donner autant ». On verra en fonction de cela.

Mais là, c’est se griller dès la phase de démarrage. Si on demande 400 millions d’euros et qu’ils voulaient nous donner un milliard. On se doit de ne pas être dans l’affront, mais la discussion.

MayExperInfo lauréat du « Coup de Coeur du Jury National » à Paris

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Le lundi 2 octobre, MayExperInfo a mis Mayotte à l’honneur en remportant le prix du Coup de cœur du Jury National lors de la remise des prix des Challenges National de Commerce et des Services 2023, qui ont eu lieu au siège de la Macif à Paris. Elle est non seulement la première entreprise mahoraise à participer à ce concours national, mais est également la première des Outre-mer à y prendre part et y être primée.

L’entreprise a présenté une idée innovante qui a séduit l’ensemble du jury national. « Sa promesse de vente est une expertise informatique novatrice sur le territoire qui vise à accompagner les commerçants de l’île pour faciliter au quotidien la gestion de leur entreprise », explique la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte via un communiqué de presse. Cet accompagnement s’effectue notamment par le biais du déploiement d’un logiciel de caisse personnalisé, où les informations peuvent être imputer en shimaoré, au travers d’image et l’utilisation des lettres arabes, tandis que leur écriture comptable est automatiquement retranscrite en français. En perpétuelle progression le projet n’a de cesse d’être développé depuis la naissance de la société en 2013. Le lauréat espère que cette reconnaissance nationale inspirera d’autres entrepreneurs à prendre part à ce type de challenge afin de faire reconnaitre encore plus le travail et le talent des entrepreneurs mahorais.

Résultats du championnat de rugby à dix à Mayotte

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Après la quatrième journée ce dimanche 16 octobre, de la saison 2023/2024 en rugby à dix, les Desperados rugby club et le RC Mamoudzou dominent toujours la poule 1. Dans la poule 2, le Rugby club de Koungou est encore en tête, avec quatre victoires sur quatre matchs. La prochaine journée aura lieu le dimanche 5 novembre, à Mamoudzou.

Le réfectoire de Tsimkoura enfin inauguré

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Ce samedi, s’est tenue l’inauguration officielle du réfectoire de Tsimkoura. « Le moment que nous vivons était attendu de longue date, oui le chemin fut long et parfois semé d’embuches mais l’essentiel est qu’aujourd’hui nous y sommes parvenus et le résultat est là, devant nous », a lancé en préambule le maire de Chirongui, Bihaki Daouda. Cette opération aura duré quatre ans avant d’arriver à cette étape de l’inauguration et aura traversée toutes les crises, sanitaire, politique et financière. Ce réfectoire de 459 m² offrira aux enfants des deux écoles de Tsimkoura, élémentaire et maternelle, un cadre privilégié qui contribuera à l’amélioration de leur bien-être et ainsi, de meilleures conditions d’études. « Le réfectoire scolaire n’est pas uniquement un lieu pour se nourrir, c’est aussi un lieu de socialisation, d’apprentissage d’hygiène alimentaire, d’équilibre alimentaire et des saveurs », a ajouté le maire. La commune travaille sur un chantier de réfectoire à l’école Chirongui 2. Pour celle de Chirongui 1, une phase d’acquisition de foncier est en cours pour la réalisation d’un réfectoire.

Indemnisation exceptionnelle pour les productions de fruits et légumes

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La situation de guerre en Ukraine entraîne des perturbations fortes dans l’approvisionnement de notre économie, tant en termes de flux qu’en termes de prix. Les matières premières agricoles, et notamment les engrais et amendements, ont vu leur prix fortement augmenter. Cette situation est particulièrement marquée dans les départements et régions d’outre-mer et à Saint-Martin, qui ont subi par ailleurs une très forte hausse des coûts du fret en 2021 et 2022. Ainsi, vu l’urgence de la situation économique pour les exploitations concernées, le Gouvernement français a décidé de mettre en place une aide exceptionnelle aux producteurs de fruits et légumes fortement touchés par l’augmentation du coût des engrais et amendements. Dans ce cadre, un dispositif d’indemnisation exceptionnelle pour les productions locales de fruits et légumes (hors banane dessert destinée à l’export) dans les départements et régions d’outre-mer et à Saint-Martin touchées par la hausse de leurs charges en engrais et amendements engendrée par les conséquences de l’agression de la Russie contre l’Ukraine est ouvert à compter du mardi 10 octobre 2023, jusqu’au vendredi 27 octobre 2023.

Mayotte bénéficie de dispositions spécifiques : soit indemnisation forfaitaire à l’hectare (ouverte aux déclarants PAC 2022 ; pour les surfaces en codes culture : ACA, AGR, ANA, AVO, BCA, BCF, BCP, CSA, CSS, FLA, FLP, LSA, TBT, VGD, VRG ; avec une surface cumulée déclarée en 2022 avec ces codes cultures d’au moins 0,625 ha), soit une indemnisation « de droit commun » basée sur les surcoûts constatés d’engrais. La clôture des dépôts est fixée au vendredi 27 octobre 2023. La circulaire et le formulaire de demande d’aide qui précisent ces dispositions sont accessibles depuis le lien : https://daaf.mayotte.agriculture.rie.gouv.fr/dispositifs-ukraine-r224.html La DAAF ayant prérempli l’ensemble des formulaires pour l’indemnisation forfaitaire avec la surface éligible, il suffit de se rendre au guichet physique ci-dessous avec n°PACAGE, pièce d’identité, RIB et n°INSEE (MSA ou CSSM).

« Mohamed Bacar ne négligeait personne et avait une oreille attentive pour tous »

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Maire de Tsingoni de 2014 à mai 2023, Mohamed Bacar, ici en novembre 2022, est mort, ce lundi matin, des suites d’un accident vasculaire-cérébral (AVC).

Rassembleur, l’ancien maire de Tsingoni Mohamed Bacar l’a été jusqu’à sa dernière demeure. Élus locaux, anciens et nouveaux, responsables divers et variés, mais également une foule compacte d’anonymes sont venus à son enterrement, ce lundi après-midi, à M’roalé. Celui qui a été maire de 2014 jusqu’à sa condamnation en première instance par le tribunal correctionnel en mai 2023 est décédé, ce lundi matin, des suites d’un accident vasculaire-cérébral (AVC).

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Cancer du sein : L’importance de la prévention

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Maria Chevolleau apprend aux femmes à s’auto-palper.

Mieux vaut prévenir que guérir dit-on. Cet adage ne peut pas être plus vrai que pour le cancer du sein et du col de l’utérus. Ce sont des maladies curables, si elles sont détectées assez tôt. Il est même possible de les éviter en ayant une bonne hygiène de vie. Depuis quelques années à Mayotte, les acteurs de la santé ont compris l’importance de la prévention et de la sensibilisation. Dans ce domaine, le Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) est très actif. Sa sage-femme, Maria Chevolleau nous prodigue tous les conseils qui peuvent sauver une vie.

Mayotte Hebdo : Quelles sont les missions du Centre régional de coordination des dépistages des cancers ?

Maria Chevolleau : Il y a des CRCDC dans toute la France. Ils sont missionnés par le ministère de la santé pour assurer l’organisation, l’information et la mise en œuvre des programmes de dépistage des cancers du col de l’utérus, du sein et du colorectal. Il doit aussi informer et sensibiliser la population.

MH : Combien de dépistages faites-vous par an ?

M.C : On fait environ 8000 frottis par an, avec des résultats en majorité normaux. On a tout de même 20% qui sont pathologiques. Dans ces cas-là, on les envoie à l’hôpital pour des examens complémentaires.

Par rapport au cancer du sein, nous n’avons pas encore de statistiques car c’est tout récent, c’est depuis l’année dernière.

MH : Quelle est votre méthode de sensibilisation ?

M.C : A notre niveau au CRCDC, on va dans les centres de formations pour les adultes, mais également dans les collèges et lycées afin de faire de la sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus. Et puis les patients peuvent venir consulter dans nos locaux situés à Boboca à Mamoudzou, mais nous avons également un camion itinérant et on sillonne toute l’île avec.

Pour le cancer du sein, on a une population cible, ce sont les femmes âgées entre 50 et 74 ans. On a des médiatrices de santé qui vont sur le terrain pour sensibiliser la population et elles font venir les femmes chez nous. Nous faisons de la prévention avec elles en leur apprenant la palpation à partir de 25 ans. C’est fait par un médecin ou une sage-femme. Mais on peut aussi se palper soi-même. Cela peut se faire tous les ans, plusieurs fois dans l’année. On cherche soit des anomalies dans les seins. Il peut s’agir de boules ou une dépigmentation de la peau. On vérifie s’il n’y a pas de problème autour du mamelon. Parfois la peau à ce niveau peut être verte ou avoir l’apparence d’une peau d’orange alors que c’est normalement lisse. On regarde aussi sous les aisselles pour voir s’il n’y a pas de ganglions. Mais également au niveau des clavicules.

Pour le cancer du col de l’utérus, la prévention se fait beaucoup plus tôt. Normalement on devrait vacciner tous les adolescents filles et garçons entre 11 et 14 ans, deux doses, puis faire un rappel entre 15 et 19 ans. Cela doit se faire avant le premier rapport sexuel. Ce vaccin est très efficace puisque dans certains pays comme l’Australie, il est généralisé à tous les enfants et ils ont quasiment zéro pourcent de cas de cancer de l’utérus. En France cette année, il y a une politique du gouvernement qui consiste à généraliser ce vaccin. Il ne sera pas obligatoire mais fortement conseillé. 

MH : Concernant le cancer du sein, la population cible est âgée entre 50 et 74 ans, pourtant il y a des témoignages de femmes qui ont eu cette maladie plus tôt…

M.C : Oui parce qu’il y a plusieurs facteurs qui peuvent causer un cancer. Les facteurs héréditaires, les perturbateurs endocriniens, l’alimentation, le manque d’exercice. Ce sont des cas exceptionnels mais ça existe.

On dit souvent qu’il faut faire l’auto-palpation entre 50 à 74 ans car dans les statistiques mondiales le cancer du sein apparaît généralement à partir de 50 ans. Cependant, on s’est aperçu que dans l’Océan indien et surtout à Mayotte, il apparaît à partir de 40 ans. C’est pour cela qu’on sensibilise beaucoup toute la population.

MH : Quelle est la période la plus propice pour s’auto-palper ?

M.C : Il faut le faire chez une femme qui n’est pas enceinte, qui n’allaite pas et une semaine après les règles. Parce qu’avec une grossesse, l’allaitement ou quand on a ses règles, on a une augmentation de la glande mammaire et ça risque d’affoler tout le monde alors qu’il n’y a rien. Il est important de le faire régulièrement car on peut en guérir s’il est pris en charge à temps. 9 femmes sur 10 guérissent du cancer du sein, si c’est pris en charge très tôt. Et puis il ne faut pas oublier aussi qu’il y a 0,5% des hommes qui ont le cancer du sein.

MH : Êtes-vous confrontés à des difficultés propres à Mayotte ?

M.C : Parfois c’est compliqué de faire un frottis parce que les patientes ne veulent pas, puisque ça concerne la partie intime. Pendant le ramadan, elles disent que ça va casser leur jeûne. Alors nous travaillons avec les cadis, on fait des émissions avec un représentant religieux. Mais c’est vrai qu’on se heurte beaucoup à des croyances, et c‘est compliqué. Cependant grâce à la sensibilisation, les plus jeunes sont plus réceptifs.

Je rappelle que la seule manière de savoir si on a le cancer du col de l’utérus c’est de faire des frottis. De plus, le virus HPV peut mettre 30 ans avant de se développer. Il n’y aucun signe avant, contrairement au cancer du sein où on peut sentir une anomalie. D’où l’importance de faire des frottis à partir de 25 ans jusqu’à 65 ans.

Handicapable revient avec son tour de l’île en fauteuil roulant

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Ce lundi matin, une conférence de presse a eu lieu à Chiconi, où l’association Handicapable a présenté la troisième édition du Tour de Mayotte en fauteuil roulant et kayak. De gauche à droite : Mikdar M’dallah-Mari (président d’honneur), Asmine Inssa (présidente) et Saïd Hassani (trésorier).

Ce samedi 21 octobre, le top départ de la troisième édition du tour de Mayotte en fauteuil roulant sera donné place Sicotram, à Chiconi. Outre l’objectif de réaliser le tour de l’île en fauteuil roulant et en kayak durant deux semaines, cette opération permet de sensibiliser la population sur les différents aspects du handicap et de lutter contre l’inaccessibilité.

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Ce 21 octobre, le top départ sera donné à la troisième édition du Tour de l’île en fauteuil roulant, après 2017 et 2019. (Image d’archives).

La troisième édition du tour de Mayotte en fauteuil roulant et en kayak, nouveauté de cette édition 2023, est organisé par l’association Handicapable de Mayotte (HDM). Cette année, ce tour aura lieu pendant 17 jours, du samedi 21 octobre au dimanche 5 novembre. Initiée en mars 2017, puis avec une deuxième édition en 2019, cette année, une quinzaine de personnes en situation de handicap participeront cette année. Lors de la conférence de presse de lancement, tenue ce lundi matin à Chiconi, le président d’honneur Mikdar M’dallah-Mari a tenu à remercier les personnes mobilisées, « grâce à vous, tout Mayotte va être informé du lancement de notre projet ».

Pourquoi organiser ce tour de Mayotte ?

L’objectif principal est d’effectuer le tour de l’île de Mayotte en fauteuil roulant et en kayak, afin de sensibiliser la population sur les différents aspects du handicap et de lutter contre l’inaccessibilité. « L’idée de faire le tour de Mayotte, c’est pour interpeller la population et les institutions sur le handicap et les droits des personnes en situation de handicap », explique Asmina Inssa, présidente d’Handicapable. Cette action a également pour motivation de renforcer les liens sociaux entre les valides et les personnes en situation d’handicap et aussi, permettre à ces personnes de pratiquer des activités physiques, afin d’être en bonne santé. « Les précédents tours de l’île ont fait sortir les personnes en situation de handicap de l’isolement », remarque la présidente.

Handicapable de Mayotte est « une association qui ne fait qu’une action dans une commune, mais qui mène des actions territoriales couvrant l’île entière. Donc on a besoin de tout le monde », rappelle Saïd Hassani, trésorier de l’association. Évoquant les besoins financiers pour réaliser ce projet, il admet qu’actuellement « nous n’avons même pas un quart de ce qu’on a demandé », pour un budget prévisionnel s’élevant à 71.000 euros.

Comment est mis en place un tel événement ?

Décalée pendant deux ans à la suite de la crise sanitaire, la troisième édition sera bien lancée en 2023, avec comme nouveauté, la possibilité de réaliser des étapes en kayak. « C’est un tour que l’on a repoussé, mais même avec le contexte des tours d’eau, on va s’adapter », confirme la présidente de l’association. Une organisation avec les communes est mise en place, pour mettre à disposition des structures, afin d’accueillir les participants pour la soirée et nuit. Cette année, la différence portera sur les communes où le soir d’arrivée, l’eau est coupée, « on repartira chez nous et on reviendra le matin pour continuer l’étape suivante », précise-t-elle.

Chaque jour, lors d’une arrivée dans un village ou point d’étape, « l’idée est d’échanger avec la municipalité et la population sur les difficultés des personnes en situation de handicap », complète Asmina Inssa. Les échanges avec les institutions permettent de connaitre leur engagement et leur projet de développement autour de l’accessibilité des bâtiments. « On espère voir des évolutions ! », lance cette dernière.

Quel est le parcours ?

Pour participer, « il n’y a pas de condition pour réaliser le tour », note la présidente. Toutefois, pour les personnes en situation de handicap souhaitant parcourir les étapes, des renseignements sont demandés. Le parcours de cette troisième édition prendra le départ de la place Sicotram de Chiconi le samedi 21 octobre, pour se rendre à Poroani (Chirongui). Ainsi, les participants parcourront près de 16 kms. Après, les participants descendront dans le sud, jusqu’à Kani-Keli, pour remonter par Bandrélé et ainsi rejoindre Mamoudzou par Tsararano. Un tour de Petite-Terre est également prévu le 29 octobre.

Ensuite, le trajet traversera Koungou pour se rendre jusqu’à Hamjago et redescendra par M’tsangamouji et Combani pour terminer sa boucle à Chiconi le 5 novembre, là où tout a commencé deux semaines plus tôt.

MDPH976 : Le pôle médical annonce son départ en raison des conditions de travail

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Madi Velou, vice-président en charge du social au Département et le président de la MDPH, connaît un retour de congés mouvementé avec le conflit au sein de la structure qui accompagne les personnes handicapées.

Le droit de retrait à la MDPH976 (Maison départementale des personnes handicapées de Mayotte) a pris fin, mais le conflit demeure avec une série de démissions annoncées, ce lundi. Parmi les griefs reprochés, la fin du contrat de la directrice de la structure qui serait « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Selon Madi Velou, le président délégué de la MDPH976, il y a bien un manque d’effectif, mais celui-ci s’oppose au reste des revendications.

Par un communiqué de presse, le collectif des agents de la MDPH976 (revendiquant 80% du personnel) annonce une série de départs qui va mettre à mal la structure qui accompagne les personnes en situation du handicap. Il y parle carrément de « mort annoncée de la MDPH976 ». Un infirmier et un couple de médecins ont, en effet, présenté leurs démissions, tandis qu’au minium deux agents mis à disposition par le Département de Mayotte (le collectif en évoque quatre) ont demandé à retourner au sein de la collectivité. En droit de retrait depuis le 5 octobre, ils dénoncent leurs conditions de travail et un malaise à l’intérieur de la MDPH976, disant « travailler à flux tendu sans reconnaissance ». La non-reconduction du contrat de la directrice serait « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Chantal Ballager est pourtant largement appréciée par les salariés, notamment pour son dévouement. Son contrat se terminant en janvier, elle en a demandé son renouvellement et n’a pas reçu de réponse positive sans en connaître la raison.

Pour Madi Velou, le président délégué de la MDPH976, la fin du contrat de la directrice (qui partira deux mois plus tôt en raison de ses congés) n’empêche pas la candidature de celle-ci… sur son propre poste. Une situation ubuesque que l’élu justifie par « une question de confiance ». Il cite l’exemple d’un salarié dont les émoluments ont été réduits à la fin d’un contrat de trois ans puisqu’il n’avait finalement pas le niveau de diplômes requis. Le vice-président du Département, qui a rencontré les employés grévistes et non-grévistes ces derniers jours, estime que « ce n’est pas un sujet à polémiques ». Il dit vouloir « vouloir une direction avec le même niveau d’information et la même ambition », insistant sur les quatre projets de la MDPH976, la multiplication des permanences sur le territoire, l’accompagnement des salariés, la modernisation des outils pour le traitement des dossiers et l’achat de deux minibus pour aller au plus près des personnes nécessitant un accompagnement. Un travail que la directrice a pourtant bien fait jusque-là en répondant aux besoins de la MDPH976, la Chambre régionale des Comptes La Réunion-Mayotte saluant même son travail.

Et il n’y a pas que Chantal Ballager que Madi Velou ne porte pas forcément dans son cœur. Il reproche à l’infirmier démissionnaire de mener la fronde alors qu’il serait là depuis moins d’un an. Pareil pour les médecins qui partent à la fin de l’année, il rappelle que les deux praticiens sont là deux semaines sur le territoire à raison d’une fréquence de deux mois. Il est ainsi optimiste pour en trouver deux autres afin « qu’il n’y ait pas de rupture dans le suivi des dossiers ». Enfin, pour les salariés du Département qui préfèrent quitter le GIP, il rétorque que d’autres employés de la collectivité les remplaceront.

40.000 euros de matériel

Sur les autres revendications du collectif, il y en a une que le président reconnaît, c’est le manque d’effectif. Pratiquement une dizaine de personnes manque dans cette structure qui en fait travailler une trentaine. Pire, alors que la directrice part bientôt, il n’y a pas de directeur adjoint qui pourrait assurer l’intérim à la tête. Madi Velou indique que des candidats ont bien été reçus pour des entretiens, mais que ce n’est pas allé plus loin sans en dévoiler la raison. Il indique cependant qu’une personne du Département pourrait remplir les conditions requises au moins au poste d’adjoint ou d’adjointe.

L’élu bat également en brèche les autres revendications du collectif, notamment sur le respect des droits des agents en situation de handicap, rappelant que 16% des effectifs sont concernés par un handicap. Sur les conditions de travail, « on a acheté pour 40.000 euros de matériel pour garantir la sécurité des agents ». Regrettant qu’on le fasse « passer pour le méchant », il indique qu’il n’a pas encore reçu de préavis de grève, comme le laisse entendre le collectif.

Un hommage rendu à Dominique Bernard, tué le 13 octobre à Arras

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Joël Christian Mabiala, professeur, a rendu hommage à Dominique Bernard, victime d’un attentat terroriste le 13 octobre à Arras.

« Adieu Monsieur le Professeur » : c’est en reprenant et adaptant les paroles de la célèbre chanson d’Hugues Aufray que Joël Christian Mabiala, professeur, a souhaité rendre hommage à Dominique Bernard. Une cérémonie s’est tenue au lycée des Lumières à Kawéni, ce lundi, pour honorer la mémoire de ce professeur tué le 13 octobre lors d’un attentat terroriste à Arras, dans le Pas-de-Calais. « Le rôle de l’école est de lutter contre l’obscurantisme. Rendre hommage à Dominique Bernard, c’est rendre hommage à l’école », déclare Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, soulignant qu’à travers ce professeur, ce sont les valeurs de l’école et de la République qui ont été attaquées. Le préfet Thierry Suquet était également présent et a remercié le personnel du lycée d’être là pendant les vacances. « Nous sommes tous concernés par un acte comme celui-ci », insiste-t-il.

Une minute de silence a été observée à 15h, suivie d’une minute d’applaudissements. Le nom du lycée résonne symboliquement aux oreilles du recteur et du préfet. « Les Lumières, ce sont justement ce à quoi s’attaque le terrorisme », souligne Thierry Suquet. La sidération était présente chez les professeurs en apprenant la mort de Dominique Bernard, comme en témoigne Joël Christian Mabiala : « Je ne comprends pas comment un jeune d’une vingtaine d’années peut tuer un professeur. »

« Le dernier joueur a reçu un coup sur la tête »

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Le match entre l’entente des clubs de Koungou et le FC Majicavo Koropa s’est déroulé sans encombre.

La demi-finale de la coupe de Mayotte de football U15 s’est soldée par la victoire de l’entente des clubs de Koungou, ce dimanche, mais aussi par l’agression de ses joueurs, venus concourir à Majicavo. Djamil Abdallah, dirigeant du FC Ylang de Koungou, et les joueurs redoutaient cette situation. 

Dimanche 15 octobre, l’entente des clubs de Koungou disputait la demi-finale de la coupe de Mayotte de football U15 contre le FC Majicavo-Koropa, chez ces derniers. Trois semaines auparavant, alerté par ses joueurs, Djamil Abdallah, dirigeant du FC Ylang de Koungou, avait fait part de ses inquiétudes à la Ligue mahoraise de football concernant cette rencontre et la sécurité de son équipe. « On avait peur que nos jeunes de Koungou se fassent agresser à Majicavo. On a demandé si le match ne pouvait pas se disputer ailleurs », précise l’éducateur. 

Mais la demande ne semble pas avoir été prise en compte. Le FC Majicavo-Koropa s’engage, de son côté, à assurer la sécurité des joueurs. « On leur fait confiance, on n’était pas inquiets pour la sécurité sur le terrain, mais autour », affirme Djamil Abdallah. Le match s’est donc bien déroulé, l’entente USCJ Koungou/FC Ylang a remporté la demi-finale 4 à 3. Mais quelques minutes avant de rejoindre les voitures, vers 12h30, Djamil Abdallah et ses joueurs âgés d’une quinzaine d’années sentent que l’ambiance commence à chauffer à l’extérieur du terrain. 

Un joueur blessé à la tête 

« On a réussi à rejoindre nos véhicules grâce aux dirigeants du club de Majicavo, mais le dernier joueur a reçu un coup sur la tête avant de réussir à entrer dans la voiture », détaille l’éducateur, qui aurait redouté une issue bien pire sans la présence du FC Majicavo-Koropa. Les agresseurs, sans rapport avec le match, auraient ensuite attaqué le véhicule, avant que ce dernier n’arrive à fuir à Koungou. Là, les gendarmes et les pompiers sont alertés. Le jeune homme blessé est pris en charge et transporté au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Il serait rentré chez lui le soir-même.  

« Plusieurs jeunes n’ont pas voulu venir au match pour éviter cela. En tant qu’éducateur, cela fait qu’on s’interroge, car normalement le foot, le sport, est une réponse à apporter à la violence », déplore Djamil Abdallah, qui prône depuis dix-neuf ans la réinsertion par le sport, et qui rassemble justement les clubs de Koungou depuis deux ans afin de lutter contre la violence entre les jeunes. 

Des gendarmes interviennent en marge du match 

De son côté, la gendarmerie confirme avoir dû intervenir dans l’après-midi pour des mouvements de foule entre supporters dans un premier temps, puis pour des jeunes qui jetaient des pierres sur les usagers de la route. Une vingtaine de personnes auraient été impliquées dans les caillassages. Deux auteurs ont été interpellés. Du gaz lacrymogène a été utilisé pour faire revenir le calme dans le secteur. 

Un match de basket sous haute tension et affrontements à Tsararano

Il y a eu du mouvement en Petite-Terre en marge d’un match de basket, ce dimanche 15 octobre, vers 14h. Il s’agissait d’une rencontre entre Pamandzi et Labattoir. Le match a dû se jouer à huis-clos, au vu de l’agitation qu’il y avait autour du gymnase avant l’ouverture. Si la plupart des spectateurs sont rentrés chez eux en toute quiétude, d’autres ont commencé à s’invectiver. La gendarmerie a dû intervenir. Un individu particulièrement virulent, qui s’en est pris aux forces de l’ordre, a été interpelé.  

Plus tôt dans le week-end, à Tsararano, vendredi soir, une quarantaine de gendarmes mobiles ont dû être déployés à cause de barrages et d’affrontements entre bandes rivales. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés. S’il n’y a pas eu d’affrontements pendant quatre heures, mais les gendarmes ont néanmoins été déployés de 20h à minuit.  

Le secteur de Cavani privé d’électricité ce mardi matin

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Une coupure de courant programmée interviendra, ce mardi matin, de 8h à 13h, à Cavani. Le village, qui fait partie de la commune de Mamoudzou, nécessite « des travaux d’entretien sur le réseau », informe Électricité de Mayotte, via un communiqué. « Toutefois les clients devront considérer leurs installations comme étant sous tension, le courant pouvant être rétabli à tout moment », ajoute le fournisseur d’électricité.

L’ex-maire Mohamed Bacar est décédé ce lundi

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Ancien maire de Tsingoni, Mohamed Bacar, ici en photo à droite de l’ex-ministre de la Santé, François Braun en novembre 2022, est mort, ce lundi matin.

L’ancien maire de Tsingoni, Mohamed Bacar a été victime d’un accident vasculo-cérébral (AVC), samedi matin, alors qu’il était chez lui, à M’roalé, avait relaté nos confrères de Mayotte La 1ère. Celui qui a été maire de 2014 jusqu’à sa condamnation en première instance par le tribunal correctionnel en mai 2023 est décédé, ce lundi matin. Son enterrement est prévu, ce même lundi, vers 12h30, dans son village de M’roalé. Figure du parti politique Les Républicains, il en était le président départemental.

De nombreux hommages lui sont rendus, ce matin. Le maire de Mamoudzou par exemple, par ailleurs membre du même parti Ambdilwahedou Soumaïla, et l’ensemble du conseil municipal « présentent leurs condoléances attristées à la famille et aux proches de Mohamed Bacar, ancien maire de Tsingoni, ainsi qu’aux habitants de Tsingoni. Ses collègues élus garderont le souvenir d’un maire engagé pour le développement de Mayotte et de sa commune ». La mairie annonce que les services ont fermé exceptionnellement à 10h, pour que les agents rendent hommage à Mohamed Bacar.

Thierry Suquet, préfet de Mayotte, « a appris avec tristesse la disparition de Mohamed Bacar, ancien maire de Tsingoni et président des Républicains à Mayotte. Au nom de tous les services de l’État à Mayotte et en son nom propre, il adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Mohamed Bacar. Le préfet de Mayotte rend hommage à l’ancien maire de Tsingoni, à ses qualités de maire et à son engagement au service de sa commune et de son île, qu’il a pu apprécier depuis plusieurs années ».

Pour sa commune de Tsingoni, « c’est avec une immense tristesse que tout le conseil municipal ainsi que les personnels de la municipalité de Tsingoni adressent leurs condoléances à la famille de notre ancien et bien-aimé maire Mohamed Bacar. Nos pensées sont tournées vers eux. Nous partageons leur peine dans cette douloureuse épreuve et nous joignons à leurs prières. Éternellement dans nos cœurs et nos mémoires ».

« Le Mouvement démocrate Mayotte (Modem976) présenté ses condoléances attristées à la famille et aux proches de Mohamed Bacar, ancien maire de Tsingoni, qui vient de nous quitter ce matin. Très impliqué dans la vie locale, Mohamed Bacar était aussi président en exercice du LR Mayotte. Sa disparition porte un coup du r à la démocratie sur le territoire. Nous nous inclinons devant la mémoire d’un patriote et d’un grand battant contre l’insécurité et pour le développement de sa commun », rappelle le parti centriste. »

Président de l’association des maires, Madi Madi Souf a également adressé un message à la famille : « je viens d’apprendre avec tristesse le décès de Monsieur Mohamed Bacar survenu ce matin à la suite d’un AVC. Monsieur Mohamed Bacar, ancien maire de Tsingoni de 2014 à mai 2023, était ancien vice-président de l’association des maires de Mayotte et président actuel du parti LR de Mayotte. En cette triste circonstance et en ces moments difficiles, j’adresse en mon nom propre et au nom de l’association et de l’ensemble des maires de Mayotte, mes sincères condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à toute la population de la commune de Tsingoni. Avec la disparition soudaine de Mohamed Bacar, la commune de Tsingoni et Mayotte en général perd en effet un de ses valeureux enfants et un défenseur infatigable de ses intérêts ».

Le troisième forum Jeunesse Mobile et Engagée (JEME) à Dembéni

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La délégation régionale académique à la jeunesse à l’engagement et aux sports (Drajes) de Mayotte organise la troisième édition du forum JEunesse Mobile et Engagée – Forum JEME, ce mardi, de 8h à 16h, au CUFR de Dembéni. Initié en 2021, ce forum a pour objectif d’informer les jeunes sur les dispositifs de mobilité et d’engagement. Service civique, service national universel, bénévolat, junior associations, conseils de jeunes, mais aussi Erasmus+ seront mis à l’honneur autour d’ateliers, stands et rencontres avec différentes structures et jeunes engagés.

Toujours dans l’objectif de valoriser l’engagement et la mobilité des jeunes, la Drajes a lancé le concours Coup de Coeur JEME #3. Les jeunes engagés et mobiles ont pu participer en réalisant un film représentant et valorisant leur expérience d’engagement et de mobilité : un film court, documentaire, fiction, humoristique, montage vidéo, etc. Six récompenses seront attribuées aux lauréats du concours Coup de Cœur JEME #3, lors du forum de ce mardi.

Pour faciliter la participation des jeunes au forum JEME, des transports leur seront mis à disposition.
Pour s’inscrire, les jeunes peuvent scanner le QR code sur l’affiche et le flyer ou cliquer sur le lien suivant : https://forms.gle/498Aohhaa5iWAEJn7
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter la Drajes par mail : drajes976-servicecivique@ac-mayotte.fr et par téléphone 0639 73 38 46 / 0269 63 33 75.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes