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Crise de l’eau : Les Mahorais exonérés de la redevance jusqu’à la fin 2027

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Des manifestants du futur collectif Mayotte à soif (il n’était pas encore formé à ce moment-là) se rejoignent devant les locaux de la Société mahoraise de eaux, à Kawéni, le samedi 9 septembre.

Alors que les modalités de remboursement des factures d’eau n’ont pas été encore données, une nouvelle annonce en rapport avec la crise de l’eau à Mayotte est intervenue, ce jeudi. Le gouvernement a décidé d’intégrer à sa future loi de finances, adoptée en partie mercredi, une mesure exonérant les Mahorais de la redevance sur la consommation d’eau potable jusqu’à la fin 2027.

La mesure figure dans la première partie du projet de loi de finances 2024 porté actuellement par le gouvernement devant l’Assemblée nationale et le Sénat. Et en préférant passer en force via l’article 49.3, la Première ministre, Élisabeth Borne, a validé, mercredi, l’exonération de la redevance sur la consommation d’eau potable à Mayotte jusqu’à la fin 2027. C’est le groupe du Sénat, Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI), qui en a fait l’annonce par communiqué de presse. Et pour cause, celui comprend les deux sénateurs mahorais, Thani Mohamed Soilihi et Saïd Omar Oili. Le texte précise que la nouvelle mesure intervient « dans le cadre de négociations menées entre la Première ministre et les sénateurs ». Dans le même cas, les deux élus auraient obtenu auparavant « le déploiement de citernes et deux unités de potabilisation de la sécurité civile », la livraison des millions de bouteilles d’eau pour la distribution aux personnes le plus vénérables (51.000 pour l’instant, mais ce chiffre pourrait doubler) et « une aide financière apportée aux entreprises mahoraises victimes de pénurie d’eau ».

Au sujet de l’exonération, le groupe RDPI estime que « cette mesure de justice était une nécessité pour la population mahoraise trop souvent privée d’eau potable et ce fait exposée à une inégalité fondamentale intolérable ».

Une enveloppe de « douze millions d’euros »

Le jeudi 5 octobre, la Première ministre Élisabeth Borne avait déjà annoncé que les factures d’eau, de septembre à décembre, des abonnés de la SMAE (Société mahoraise des eaux) seront prises en charge par l’État. Elle avait justifié sa décision « compte tenu de la dégradation très importante du service rendu au public ». Le ministre délégué à l’Outremer, Philippe Vigier, a chiffré depuis la mesure à « douze millions d’euros ». Concernant les modalités, nous avons posé la question lors du dernier comité du suivi de la ressource en eau, le vendredi 13 octobre. Le préfet en charge de l’eau, Gilles Cantal, a expliqué que cette solution se traduira par une exonération de facturation de l’ensemble des Mahorais sur ces quatre mois. « Ce ne sera pas un remboursement de factures, on va privilégier un système beaucoup plus simple », avait-il annoncé, sans donner plus détails.

Un communiqué de presse devait suivre pour expliquer le mode de fonctionnement retenu, mais celui-ci n’est toujours pas connu.

Thani Mohamed Soilihi intègre la Cour de Justice de la République

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Le sénateur Thani Mohamed Soilihi prend place à la Cour de justice de la
République. Cette dernière juge les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.

Les élections sénatoriales passées, des postes sont donc en train d’être pourvues dans plusieurs instances. C’était le cas de la Cour de Justice de la République, où siègent habituellement trois magistrats du siège de la Cour de cassation, six députés et surtout six sénateurs, dont un Mahorais. En effet, le sénateur Thani Mohamed Soilihi a été élu juge par ses pairs, ce mardi. Chaque groupe du Sénat présentant des candidats, celui du Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (dont fait partie la formation d’Emmanuel Macron et du sénateur Thani, Renaissance) a jeté son dévolu sur le parlementaire mahorais, par ailleurs avocat de formation.

Parmi les gros dossiers à venir, celui qui est également vice-président de la commission des lois du Sénat sera amené à juger dans trois semaines le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, pour prise illégale d’intérêts. L’ancien avocat est soupçonné d’avoir profité de sa position pour lancer des enquêtes administratives contre des magistrats avec qui il a eu maille à partir.

Crise de l’eau : Un œil d’autant plus attentif sur la qualité

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Un contrôle de la qualité de l’eau est effectué via un prélèvement sanitaire d’eau du robinet a été effectué à Kangani, le jeudi 7 septembre.

La pénurie d’eau que vit actuellement Mayotte amène aussi à se poser la question de sa potabilité. A quoi est souscrit l’Agence régionale de Santé alors que des cas de non-conformité ont été ou sont en cours sur l’île (le dernier dans le sud de l’île) ? Olivier Brahic, le directeur de l’ARS Mayotte, et Anil Akbaraly, le chef du service santé-environnement de l’ARS Mayotte, ont répondu aux questions de Mayotte Hebdo. Le dossier sur les obligations liées à la crise de l’eau est à retrouver dans le numéro 1062, disponible en ligne et gratuitement.

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Anil Akbaraly, le chef du service santé-environnement de l’ARS Mayotte, et Olivier Brahic, le directeur général de l’ARS Mayotte, lors du contrôle à Kangani.

Mayotte Hebdo : Comment vous assurez-vous de la qualité de l’eau en cette période de crise ?

Olivier Brahic : Tout d’abord, la question des contrôles de la qualité de l’eau ne se pose pas uniquement pendant une crise comme celle-ci. Ils se font à deux niveaux, d’abord chez le producteur (la Société mahoraise des eaux, SMAE), et également du côté de l’Agence régionale de Santé. Tout est très encadré du point de vue de la réglementation. On regarde deux éléments en particulier, la bactériologie et la physico-chimie. Trois laboratoires font des analyses, celui du Département de Mayotte qui regarde la bactériologie, un autre à La Réunion pour la physico-chimie. Le troisième, dans la Drôme, fait des analyses plus complètes.

M.H. : C’est donc pour aller dans ce dernier qu’on vous a aperçu à l’aéroport avec des glacières.

O.B. : Oui, d’ailleurs, je voudrais contredire une fakenews. Il ne s’agissait pas d’une eau non-conforme, mais celle produite par la Sécurité civile (N.D.L.R. dans l’unité installée à Chiconi). J’avais prévenu dès le départ que l’ARS ne donnera pas de blanc-seing, tant que les analyses complètes n’étaient pas faites. Tous les paramètres montrent qu’elle est de bonne qualité. Si jai emmené moi-même les prélèvements, c’est aussi parce que j’allais justement à Paris, c’était du pratico-pratique.

M.H. : Est-ce que des contrôles sont faits dans les maisons ?

Anil Akbaraly : Il y en a plusieurs. Il y en a dans un certain nombre de bassins d’alimentation, dans les réservoirs de tête, mais également dans le réseau de distribution. Ça peut être chez les abonnés, les établissements publics ou privés.

M.H. : A quel type de risques nous sommes confrontés ? A Mayotte, on parle souvent d’entérocoques, de bactéries coliformes, Escherichia coli, voire de manganèse.

O.B. : Sur le plan physico-chimique, il n’y pas de problèmes. Aujourd’hui, par exemple, le manganèse reste en-dessous des seuils fixés. Les non-conformités relevées l’ont été pour des bactéries.

A.A. : Il y a eu six cas de non-conformité avérés. Depuis septembre, on a doublé le nombre de prélèvements et sur les 203 effectués, 3% n’étaient pas conformes. A titre de comparaison, nous sommes plutôt parmi les bons élèves des départements français, notamment parce qu’on n’a pas de problèmes de nitrates ou de pesticides.

M.H. : Quelles démarches faites-vous en cas de non-conformité de l’eau ?

O.B. : On alerte tout de suite la préfecture de Mayotte en délimitant le périmètre concerné. On prend des mesures de gestion, notamment demander à la population de faire bouillir l’eau. La SMAE purge le réseau et nous refaisons ensuite des contrôles.

M.H. : Quelles sont aussi vos responsabilités aussi en termes de communication ? On a, par exemple, reçu des alertes de non-conformité, puis de fin de non-conformité. Mais on ne sait ni pourquoi l’eau n’était pas conforme ni dans quelle mesure elle ne l’était pas.

O.B. : On ne cache rien. Les résultats sont envoyés aux maires pour être affichés. Pourquoi on n’indique pas plus d’éléments dans nos communiqués (voir encadré) ? C’est une remontée intéressante. En tout cas, ce n’est pas pour cacher quelque chose.

M.H. : A qui d’ailleurs vous devez remonter l’information ? Au collège de Chiconi, lors de la non-conformité relevée début septembre, les cours avaient commencé normalement dans la journée alors que de l’alerte avait été donnée la veille.

O.B. : C’est vrai, il y a eu des petits couacs au début, il faut être transparents. Mais dès qu’il y a une alerte, on prévient le rectorat directement et nous envoyons un message au(x) maire(s) concerné(s).

M.H. : La SMAE a l’autorisation de mettre trois fois plus de chlore qu’en métropole. Est-ce

O.B. : Pour être clair, la limite est de 0,1 gramme de chlore par litre. Dans les départements qui connaissent un climat tropical, elle est souvent à 0,2 g. On a fait le choix, en lien avec la direction générale de la santé, de demander à passer à 0,3 g. Cette quantité permet de faire disparaître les matières organiques.

M.H. : Nous avons eu quelques cas de non-conformité, dont le dernier dans le sud de l’île. Est-ce que vous vous attendez à une multiplication à mesure de la crise ?

O.B. : Honnêtement, c’est assez difficile à dire. Cette crise est inédite. Évidemment, c’est un scénario qu’on doit avoir en tête.

« Pas de maladies hydriques à l’heure actuelle »

Outre la potabilité, les conséquences sur le système de santé sont aussi étroitement surveillées. Olivier Brahic indique « qu’il n’y a pas de maladies hydriques à l’heure actuelle ». Il n’y a pas non plus « d’alerte pour des déshydratations faute d’eau ». Le directeur de l’ARS mahoraise confirme cependant que la gastro-entérite reste très présente à Mayotte en raison de « la concomitance avec la pénurie d’eau ». En effet, un lavage moins fréquent des mains entraîne donc une plus grande portabilité du virus. L’épidémie touche durement les enfants, dont certains ont eu des troubles gastriques relevés très tardivement, nécessitant des placements en pédiatrie, voire en réanimation.

Il assure qu« aucun cas de choléra » n’a été relevé sur l’île, tandis que, présente l’an dernier, la fièvre typhoïde se limite à quatre cas depuis le mois d’août.

Fin de la non-conformité dans le sud de l’île

Le mercredi 11 octobre, l’ARS Mayotte a annoncé qu’une non-conformité avait été détectée sur réseau dans le village de Choungui, au sud de Mayotte. Les villages Bouéni, Chirongui, Mtsamoudou, Bambo-Ouest, BamboEst, Mbouanatsa, Mzouazia, Moinatrindri, Hagnoundrou village, Majiméouni village, Tsimkoura, Kani Bé, KaniKéli, Ngouja et Choungui étaient ainsi concernés. Depuis, les habitants étaient donc invités à bouillir leur eau pour éviter le développement des bactéries, même à la fin des douze heures requises après la remise en eau. Des nouveaux contrôles n’avaient pas permis de lever la vigilance, au contraire. La non-conformité était « à des niveaux élevés ».

D’autres ont eu lieu, ce mardi, et les résultats ont pu être donnés quarante-huit heures plus tard. « Ceux-ci se sont tous avérés conformes », déclare désormais l’ARS Mayotte, ce jeudi soir, avant d’ajouter qu’il faut de même bouillir l’eau douze heures après la remise en eau.

Un salon étudiant pour guider les jeunes dans leur avenir

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Ce jeudi matin, la troisième édition du salon de l’étudiant et de l’apprentie organisée par l’AEJM s’est tenue à la MJC de M’gombani, pour la quatrième journée d’itinérance.

La troisième édition du salon de l’étudiant et de l’apprentie s’est installée à la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, ce jeudi matin. Ce salon itinérant, rassemblant une soixantaine de stands, permet aux jeunes Mahorais en quête d’informations sur les opportunités de formation et de carrière, d’obtenir des réponses à leurs questions et de rencontrer des professionnels.

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« Quoi de mieux que proposer un salon de l’étudiant et de l’apprentie pour accompagner les
étudiants ? », demande en souriant Saïd Mohamadi, directeur de l’association des étudiants et jeunes de Mayotte.

Pendant cinq jours, le salon de l’étudiant et l’apprentie sillonne le territoire de Mayotte. Chaque jour, les jeunes de 15 à 25 ans, mais aussi leurs parents, peuvent découvrir une soixantaine de stands afin de s’informer sur les possibilités d’emploi et de formations disponible sur l’île, voire à l’extérieur. Ce jeudi matin, la troisième édition de ce salon organisé par l’Association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM), Akto, Orange, le Département de Mayotte et le Rectorat a posé ses valises à la MJC de M’gombani, à Mamoudzou.

« Aller au plus près des jeunes »

Lors de la première édition en 2020, l’AEJM avait lancé le premier salon « fixe », organisé au centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni. Face aux difficultés de transport rencontrées par les étudiants pour se rendre au salon, l’idée de créer un salon itinérant a émergé, « afin de pouvoir aller au plus près des jeunes », indique Saïd Mohamadi, directeur de l’AEJM. C’est donc en 2022 que la version itinérante voit le jour, lors de la deuxième édition du salon.

Post-bac et apprentissage

Cette année, le salon ajoute une nouveauté à son arc, celle de l’apprentissage. « Une question s’est posée, c’était au-delà de l’enseignement supérieur, qu’est-ce qu’on peut avoir sur le territoire ? Il peut y avoir les formations professionnelles ou l’apprentissage », complète le directeur. C’est ainsi que cette édition propose un éventail d’acteur allant de l’organisme de formation, aux professionnels de l’orientation et de l’insertion socioprofessionnelle, en passant par les représentants du monde économique. Les formations d’excellence, ainsi que les métiers en forte demande sur le territoire ont été mises en avant, tout comme les formations réalisées localement.

S’adapter au contexte actuel

Avec la crise de l’eau que connait actuellement l’île, « il faut gérer cela, en plus de la logistique », reconnait Saïd Mohamadi. Malgré cela, pour lui, « le jeu en vaut la chandelle, quand on voit tous ces jeunes présents, ça nous encourage à accentuer nos efforts ». Des efforts continus fournis par l’équipe de l’association, à l’origine de l’initiative. En effet, l’association des étudiants et des jeunes de Mayotte a, pour première vocation, l’accompagnement des étudiants et « quoi de mieux que proposer un salon de l’étudiant et de l’apprentie pour accompagner les étudiants ? », sourit le directeur.

Crise de l’eau : Fin de la non-conformité pour le sud de Mayotte

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Le sud de Mayotte a vu la fin de la non-conformité de son eau tombée, ce jeudi soir. Le mercredi 11 octobre, l’Agence régionale de Santé de Mayotte avait annoncé qu’une non-conformité avait été détectée sur réseau dans le village de Choungui, au sud de Mayotte.

Les villages de Bouéni, Chirongui, M’tsamoudou, Bambo-Ouest, Bambo-Est, M’bouanatsa, M’zouazia, Moinatrindri, Hagnoundrou village, Majiméouni village, Tsimkoura, Kani Bé, Kani-Kéli, N’gouja et Choungui étaient ainsi concernés. Depuis, les habitants étaient donc invités à bouillir leur eau pour éviter le développement des bactéries, même à la fin des douze heures requises après la remise en eau. Des nouveaux contrôles n’avaient pas permis de lever la vigilance. Au contraire, la non-conformité de l’eau (due à des entérocoques) était « à des niveaux élevés ».

D’autres ont eu lieu, ce mardi, et les résultats ont pu être donnés quarante-huit heures plus tard. « Ceux-ci se sont tous avérés conformes », déclare désormais l’ARS Mayotte, ce jeudi soir, avant d’ajouter qu’il faut de même bouillir l’eau douze heures après la remise en eau.

Deux personnes sérieusement blessées dans les affrontements à Combani

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90 gendarmes ont été déployés ainsi que des véhicules blindés et un hélicoptère à Combani, dans la nuit de mercredi à jeudi. (image d’illustration)

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des affrontements particulièrement violents ont eu lieu à Combani, faisant deux blessés. Quatre-vingt-dix gendarmes ont été mobilisés pour ramener le calme dans le village du centre de Mayotte.

La nuit de mercredi à jeudi a été particulièrement tendue à Combani. Des affrontements entre des jeunes de la commune et d’autres de Miréréni ont commencé sous les coups de 20h30. Si au début, la police municipale a signalé à la gendarmerie une trentaine de jeunes, ils étaient une centaine au plus fort des affrontements, qui ont été très violents. Il y a eu des jets de pierres, barrages, feux de poubelles, deux véhicules civils incendiés, mais surtout, deux personnes blessées sérieusement, sans pronostic vital engagé. Les deux individus ont reçu des coups de machette. L’un a été blessé au bras, l’autre a eu l’annulaire sectionné. Ils ont été transportés au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour recevoir des soins.

90 gendarmes déployés

Pas moins de 90 gendarmes ont été déployés avec des véhicules blindés et un appui aérien. De nombreuses grenades lacrymogènes ont été utilisées pour maîtriser les affrontements, qui se sont déplacés dans toute la commune tout au long de la soirée, en passant notamment par le centre du village et la station essence Total. La gendarmerie n’a pas eu de blessés dans ses rangs et constate seulement quelques dégâts mineurs sur ses véhicules.

Le calme est revenu vers minuit. Les gendarmes engagés sont restés jusqu’à 3h du matin afin d’effectuer un contrôle de zone et de s’assurer qu’il n’y ait pas un retour des affrontements, comme cela a été le cas tout au long de la soirée. L’enquête étant en cours, la gendarmerie n’a pas pu communiquer sur le nombre d’individus interpelés.

Ce type de conflit entre les villages de Combani et Miréréni n’est pas nouveau, mais cela faisait un moment qu’il n’avait plus connu une telle intensité. En mai 2022, par l’intermédiaire d’un décasage, l’implication d’associations locales, de la municipalité de Tsingoni, des forces de l’ordre et de la justice, la situation avait réussi à s’apaiser.

Alerte à la bombe à l’aéroport de Dzaoudzi en fin d’après-midi

Vers 16h50, ce jeudi, la préfecture de Mayotte a informé d’une alerte à la bombe en cours à l’aéroport international MarcelHenry, à Pamandzi. Les personnes sur place ont été évacuées et les forces de l’ordre ont vérifié la zone, que la préfecture a vivement conseillé d’éviter. Moins d’une heure après la diffusion de cette information sur la page Facebook de la préfecture, cette dernière a annoncé la fin de l’alerte et la possibilité pour le public de se rendre à nouveau dans l’aérogare.

Cette alerte advient après plusieurs autres dans des aéroports de l’hexagone, des menaces qui se sont multipliées depuis la mort du professeur Dominique Bernard dans un attentat à Arras. Ainsi, les aéroports de Bordeaux, de Beauvais, de Nice ou encore de Nantes ont également subi des évacuations ces derniers jours. Des fausses alertes que plusieurs ministres ont condamnées sur la plateforme X (anciennement Twitter), à l’image du ministre des Transports, Clément Beaune, qui a publié, ce mercredi, sur son compte : « Ces fausses alertes ne sont pas des mauvaises blagues. Elles sont des délits. Elles seront sanctionnées. »

Les travaux sur le quai Ballou ont bien débuté

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Après plus de deux décennies sans travaux significatifs, le Service des transports maritimes du Département de Mayotte (STM) s’engage résolument dans une étape décisive pour Mayotte. En effet, les quais Ballou et Issoufali vont être considérablement agrandis, avec « une augmentation de 26 mètres en largeur et 120 mètres en longueur pour le quai Ballou, permettant le stationnement de deux barges », s’est exprimé Omar Ali, vice-président du conseil départemental en charge des transports, ce mercredi matin en visite sur le chantier. Ces travaux offriront une meilleure fluidité de la circulation pour les véhicules et les passagers. De même, le quai Issoufali subira une métamorphose, avec des zones spécialement dédiées aux taxis, « garantissant une meilleure circulation à l’entrée et à la sortie des barges, et réduisant ainsi les embouteillages », selon le vice-président. Les travaux devraient durer pendant une année – six mois pour le quai Ballou et six mois pour le quai Issoufali. Trois mois de travaux sont prévus pour le parking. Le coût total du projet est estimé à 9,5 millions d’euros, avec une contribution de l’Union européenne et trois millions d’euros de l’État. Cela démontre l’engagement des acteurs institutionnels indéfectible envers l’amélioration de la sécurité des usagers et des barges.

Crise de l’eau : Younous Omarjee resollicite l’aide de l’Europe

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Député européen, Younous Omarjee (La France insoumise) est intervenu, ce mardi, lors d’une séance la Commission européenne, à propos de la crise de l’eau à Mayotte. Il y demande notamment si la France fait bien tout son possible pour que les fonds européens puissent servir à l’achat de bouteilles d’eau. « Qui accepterait, ici en Europe, de se voir privé d’eau deux jours sur trois ? Et dans les maigres heures où l’eau coule du robinet, une eau marron, impropre à la consommation. Qui accepterait cela ? Cette réalité incroyable est celle de Mayotte, région ultrapériphérique la plus pauvre de l’Union européenne mais aussi territoire d’un pays, la France, deuxième puissance économique la plus riche de toute de toute l’Union européenne. Cette réalité mes chers collègues résulte certes des conditions climatiques nées d’une sécheresse historique, c’est indéniable, mais elle dit aussi l’imprévoyance et la mauvaise gestion des fonds européens par l’État. Car des investissements sur le long terme auraient dû être réalisés et terminés… Ils le ne sont pas », déplore-t-il.

La Commission européenne s’était dite « favorable » à l’utilisation des fonds européens pour la distribution gratuite d’eau potable à Mayotte, en septembre, selon le parlementaire originaire de La Réunion. Ce dernier a rappelé l’idée, devant ses collègues européens, demandant si l’État français avait entrepris quelques démarches pour la mettre en œuvre. « A présent, pour répondre à l’urgence et à la souffrance des Mahorais, notre Commission Regi a mis sur la table une proposition : l’utilisation des reliquats du FEAD pour l’acquisition et la distribution gratuite de bouteilles d’eau à la population. La Commission peut-elle nous dire si la France a retenu cette piste ? Partout en Europe, et il en va de même pour les populations roms, les citoyens européens doivent avoir un accès à l’eau potable sauf à continuer à être traiter comme des populations marginalisées », fait-il valoir.

Air Austral : des saveurs locales proposés en classe loisirs sur les vols Mayotte-Paris

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Depuis ce mardi 17 octobre, les passagers voyageant en classe Loisirs sur les vols Air Austral entre Mayotte et Paris pourront désormais déguster des plats aux saveurs locales, « faits maison » comme du poulet pilao ou du poulet coco, selon les cycles. « L’attachement d’Air Austral à Mayotte est profondément enraciné dans l’ADN de la compagnie », rappelle la compagnie aérienne dans un communiqué de presse. C’est pourquoi, Air Austral a pris la décision de proposer des plats préparés avec soin, localement, mettant en avant les délices de la cuisine mahoraise. Dans ce cadre, la compagnie s’est rapprochée de Panima Servair pour proposer des recettes mahoraises, réalisées localement.

Les passagers de la classe Loisirs pourront ainsi découvrir ou redécouvrir les saveurs singulières de l’île aux parfums. Des parfums de cannelle, de cumin, de curcuma et de clous de girofle pour le traditionnel « pilao », ou de curry et lait de coco pour le « poulet coco » viendront au fil des cycles (tous les 2 mois) ravir les papilles des passagers Loisirs d’Air Austral. « Cette initiative d’Air Austral vise à mettre en avant la richesse culturelle de Mayotte au travers de sa gastronomie », note la compagnie. « Je tiens à souligner l’important travail mené par le service « Produit en vol » d’Air Austral, en collaboration étroite avec Panima Servair qui s’est équipé en conséquence pour pouvoir répondre à nos attentes. Ensemble, nous avons travaillé main dans la main, partageant un objectif commun : proposer à nos passagers des recettes mahoraises », reconnaît Joseph Bréma, président du directoire d’Air Austral.

La déchetterie mobile ce samedi à M’tsamboro

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Ce samedi 21 octobre, la déchetterie mobile de la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte sera déployée de 8h à 12h, à M’tsamboro sur la place de la Mairie.

A cet effet, quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants (déchets volumineux : meubles, matelas, sommiers, gazinières), ferrailles, déchets électroménagers et électronique (téléphone, aspirateur, lave-linge, imprimante) ainsi que les ampoules. L’apport des déchets est gratuit.

Un forum consacré à la formation professionnelle à Koungou

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Le Centre régional information jeunesse (CRIJ) organise, le jeudi 26 octobre, un forum dédié à la formation professionnelle. Tous les jeunes demandeurs d’emploi à la recherche d’une qualification professionnelle sont invités à venir à partir de 8h30 à l’école Maraichers, à côté de la Place du marché de Koungou. Là, ils pourront rencontrer dix-huit organismes de formation. Six partenaires de l’événement seront également présents : la commune de Koungou, la Direction de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’insertion (DAFPI), le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Koungou, le Centre parental et éducatif de la commune de Koungou (CPECK), la Cité des métiers et la Maison relais Longoni. Ce forum a pour but de faciliter l’identification des organismes de formation, de promouvoir l’offre de formation disponible, de rapprocher les jeunes des acteurs de la formation et de favoriser les échanges pour aider le public à opérer les bons choix professionnels.

L’art au service de la sensibilisation ce jeudi soir au Mermoz

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L’association Asca et le centre hospitalier de Mayotte organisent un moment d’échanges, dans le cadre de la campagne Octobre Rose, intitulé « l’art au service de la sensibilisation », le jeudi 19 octobre de 17h à 20h, au Mermoz. Cet événement sera l’occasion de mettre en place un espace d’échangé et d’information afin de favoriser la communication entre patients, proches, professionnels de santé et association. Cela permettra une rencontre avec les acteurs impliqués dans le parcours de soin à Mayotte. Différents intervenants vont présenter leur fonction ou leur rôle dans la prise en charge du cancer du sein et ainsi, profiter d’un temps hors du temps médical pour aborder les différents aspects de la maladie et expériences avec les patients.

Cet évènement mélange l’art à la sensibilisation au cancer du sein. Il souligne également ce thème utilisé pendant la campagne d’octobre rose. Des tableaux peints par des participants de l’atelier de peinture Paint and Sip, centrés sur l’expression et l’accompagnement face à la maladie, seront exposés lors cet événement. Ces artistes, pour certains amateurs, s’expriment au travers de leurs œuvres en totale liberté sur le rapport au corps et la maladie, l’espoir, l’image de soi, la féminité, ou la fragilité. Une vente aux enchères du tableau de Marcel Séjour, intitulé « La palpation » sera réalisée, afin de récolter des fonds au profit des malades. Cet évènement, ouvert à tous, est accessible sur inscription par mail (asca.mayotte@gmail.com) ou au 0639 21 92 91.

Crise de l’eau : une manifestation du collectif « Mayotte à soif » le 6 novembre

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Le collectif « Mayotte à soif » lance un nouvel appel à manifester, le lundi 6 novembre à Dzaoudzi. Après deux manifestations à Mamoudzou, les 9 et 27 septembre dernier, un cortège est prévu en Petite-Terre. Le rendez-vous est fixé à 6h, à l’entrée de la barge à Dzaoudzi. « Depuis 2016, nous subissons à Mayotte des coupures d’eau régulières et certaines zones géographiques sont complètement privées d’eau », rappelle le collectif dans un communiqué. Pour le collectif, « tant que l’État ne reconnaîtra pas que nous subissons actuellement une crise sanitaire sans précédent, il ne prendra pas les mesures juridiques et financières qui s’imposent, comme il l’aurait fait à Paris dans la même situation ». Au travers de cette manifestation, les membres du collectif exigent que « l’État installe des générateurs d’eau atmosphérique dans les établissements scolaires, à l’université, dans les hôpitaux, y compris les hôpitaux périphériques, dans les PMI, et dans les services publics ainsi que dans nos 17 communes », mais aussi que « des aides à la hauteur de cette crise sanitaire soient proposées à nos entreprises afin de préserver nos emplois ». Afin d’assurer « la continuité pédagogique pour nos enfants », le collectif demande des moyens humains et matériels, mais aussi « des aides pour permettre à nos foyers d’économiser l’eau potable pour nos besoins vitaux, non pas pour tirer nos chasses d’eau et faire notre ménage ».

Gérald Darmanin interrogé sur la violence grandissante à Mayotte

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Lors du mois de juin 2023, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, était venu défendre l’opération Wuambushu à Mayotte, notamment à Dzaoudzi-Labattoir où un décasage avait lieu

Au cours de son audition devant la commission des lois, mardi, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer a été interpellé par Mansour Kamardine. Le député mahorais lui a demandé un nouveau « Wuambushu », estimant que le premier n’était pas complet. De son côté, Gérald Darmanin a reconnu que l’opération a été « en partie une réussite ».

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

La 17e édition du festival Milatsika, c’est ce week-end !

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Le festival Milatsika revient ce week-end pour une 17e édition au plateau de Chiconi. Chaque année, de nombreux festivaliers assistent aux concerts de musiques actuelles (archives – crédit photo : Eight Studio).

Connu et reconnu sur l’île de Mayotte, le festival Milatsika fait son retour, ce vendredi 20 et samedi 21 octobre, sur le plateau de Chiconi. Cette 17e édition propose à nouveau de voyager dans la diversité musicale au travers d’une programmation d’artistes de divers horizons.

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Dix concerts sont prévus ce vendredi 20 et samedi 21 octobre à Chiconi.

Pour le plus grand plaisir de tous les amoureux et amateurs de musique d’ici et d’ailleurs, le festival Milatsika (« besoin de nous » en kibushi ou « notre culture » en mahoro-malgache) revient pour une 17e édition, ces vendredi 20 et samedi 21 octobre, au plateau de Chiconi. A nouveau pour cette édition 2023, les musiques actuelles seront mises à l’honneur. « Le festival a pour but de donner la possibilité aux artistes qui sont moins expérimentés de se confronter à des artistes qui le sont plus », explique Del Zid, organisateur du festival. Ce rendez-vous d’octobre propose un pêlemêle d’artistes locaux, de la région de la scène internationale. Plus qu’un simple festival, Milatsika est une célébration de la musique qui met les sens en éveil et représente une véritable tradition qui a su traverser les années avec brio.

L’objectif recherché pour les cinq membres permanents de l’organisation est « d’avoir cette émulation et échanges artistiques sur une scène ou tout le monde se côtoie de manière conviviale » et ainsi, promouvoir des artistes qui n’ont pas forcément l’habitude d’embrasser de grandes scènes musicales. Ce festival permet également à des artistes locaux d’exprimer leur art. L’idée de proposer différents styles musicaux c’est pour obtenir un subtil mélange de découverte et de partage d’expériences. « Le maître-mot de ce festival, c’est la découverte », revendique Del Zid. Au fil des années, Milatsika a réussi à inculquer une culture de la curiosité, de la découverte et de l’apprentissage de ce qu’on n’a pas l’habitude de voir et d’entendre. « Si on veut faire plaisir à nos yeux et oreilles, le festival est là ! ».

Une programmation diversifiée

Pour cette 17e édition, c’est une dizaine d’artistes qui se succèderont sur les planches du festival. Ainsi, deux soirs durant, les amateurs de musique pourront profiter du programme concocté pour l’occasion. Le vendredi 20 octobre, c’est l’artiste Yoni S qui ouvrira le festival. Ensuite, Baba Mayanga prendra le relais sur scène. Originaire de Mayotte, il opère aujourd’hui en solo dont le répertoire se caractérise par le son du gabusa. En troisième temps, Lupo performera. Sémillant et complice, le triangle fraternel formé par René Bergier au chant, Nicolas Hild aux percussions et Fabien Tabuteau aux machines, déchaîne dans cet exercice profondément collectif. Puis, la chanteuse Eusébia chantera Madagascar tel qu’elle le voit, authentique et riche de valeurs fortes. Pour clore la première soirée, Bedja montera sur scène. Cet artiste incontournable de la scène musicale de Mayotte, allie tradition et modernité.

Le lendemain, samedi 21 octobre, H-Prod ouvrira le grand bal des concerts. Ce jeune artiste originaire de Sohoa fait de sa priorité le mgodro musique traditionnelle de Mayotte. Puis, directement venu de l’Hexagone, Suzanne Belaubre se présentera aux festivaliers. Beatmakeuse, pianiste, bassiste et chanteuse, elle écrit des textes à la poésie à la fois féérique et profondément actuelle. Par la suite, le musique Bob Mursala, originaire de Kani-Kéli qui mélange le shimaoré, le kibushi, l’espagnol, le créole, le français et l’anglais dans ses paroles, fera vibrer les festivaliers. Le groupe Joli Falzar, réunissant quatre cousins et amis, ambiancera la soirée. Enfin, la 17e édition du festival se clôturera par le concert de Dah-Mama.

Vendredi 20 et samedi 21 octobre, Festival Milatsika au plateau de Chiconi. Vous pouvez acheter votre billet sur place ou en ligne sur 

De nouveaux marchands de sommeil condamnés, ce mercredi

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Les quinze logements situés à Sada étaient loués entre 50 et 150 euros par mois hors charges « pour l’essentiel à des personnes en situation irrégulière ».

Les renforts accordés pour lutter contre les marchands de sommeil à Mayotte permettent de faire avancer rapidement les enquêtes, ces dernières semaines. Un père et son fils, propriétaires à Sada, ont été condamnés à six mois de prison ferme, ce mercredi.

Annoncé par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, la deuxième phase de l’opération Wuambushu s’attache davantage à l’économie informelle. Des enquêteurs ont débarqué sur l’île pour mener à bien ce type d’affaires et aider leurs collègues de la section de recherches de Mamoudzou. Après un marchand de sommeil de Dzaoudzi-Labattoir et son complice, vendredi dernier, deux autres ont été traduits en justice, ce mercredi. De nationalité française, un homme de 74 ans et son fils âgé de 44 ans ont interpellés, lundi, par la section de recherche de Mamoudzou, pour aide à l’entrée et au séjour en France de personnes en situation de vulnérabilité et/ou en situation irrégulière dans des conditions d’hébergement incompatible avec la dignité de la personne humaine. « Ces derniers louaient quinze logements regroupant 54 couchages sur la commune de Sada depuis le mois de janvier 2022, pour l’essentiel à des personnes en situation irrégulière. Les loyers étaient compris entre 50 et 150 euros par mois hors charges », précise un communiqué du procureur de la République, Yann Le Bris. 46 militaires ont été engagés dans l’opération, dont quinze personnels de la « task force » dont trois permanents du GIR, une vingtaine de gendarmes mobiles, huit personnels et le maître de chien du Psig de Koungou, ainsi que trois militaires de la brigade de Sada.

Six mois de prison ferme

Il n’y avait ni sanitaire ni de point d’eau individuel. Les toilettes « insalubres » étaient les parties communes des logements. « L’Agence régionale de Santé a relevé de nombreux manquements aux règles de sécurité, d’hygiène et de confort permettant de qualifier les logements d’insalubres et comme présentant des risques manifestes pour la santé des occupants », est-il ajouté. Les deux propriétaires ont reconnu les faits et ont été déférés au tribunal de Mamoudzou, ce mercredi. Ils ont été condamnés à la peine de dix-huit mois d’emprisonnement dont douze mois d’emprisonnement avec sursis probatoire.

Ils ont ainsi « l’obligation de payer les sommes dues au trésor public et 10.000 euros d’amende », tandis que 5.937 euros ont été saisis sur leurs comptes bancaires.

Sous bracelet électronique, il tentait de cambrioler

Lors d’une comparution immédiate, ce mercredi également, un jeune homme de 27 ans a été condamné à un an et demi d’emprisonnement ferme, avec maintien en détention. Samedi dernier, il avait été surpris par des habitants de Pamandzi alors qu’il tentait de s’introduire dans les habitations pour voler. Il est alors porteur d’un bracelet électronique et armé d’un couteau. « Sur place, les gendarmes constataient que ce dernier était entouré de villageois. En cherchant à l’extirper du groupe pour éviter toute violence à son égard, ce dernier résistait à son arrestation et violentait un gendarme en lui donnant un coup de poing au visage », indique le Parquet. Avant l’audience de mercredi et sa condamnation, il n’avait pas reconnu les tentatives de vol, simplement « s’être montré violent au moment de son interpellation ».

L’Epfam compte sur la SIM pour développer Doujani

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L'Epfam et la SIM ont signé, mardi, le coup d'envoi de leurs projets communs sur la future ZAC de Doujani, qui se fera en trois étapes progressives. De gauche à droite, Raynald Vallée, président de l’Epfam, Yves-Michel Daunar, directeur de l’Epfam, et Ahmed Ali Mondroha, directeur de la SIM.

Le projet de la nouvelle ZAC de Doujani comprend des logements SIM (Société immobilière de Mayotte) sur du foncier géré par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Les deux parties ont paraphé, ce mardi après-midi, à Mamoudzou, un avenant d’une convention partenariale qui les lie pour la vente préférentielle de terrains aménagés à destination de logements.

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Une vue modélisée de la future ZAC Doujani Ya Messo « en 2030 ». (site de l’Epfam) 

Alors que le projet à Doujani avance, la SIM (Société immobilière de Mayotte) et l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) sont liés par une convention qui engage intimement le premier à céder du foncier aménagé au second. L’établissement public étant un outil nouvellement implanté sur le territoire, il a fallu attendre qu’il ait une visibilité sur ses opérations avant que la SIM ne puisse se positionner sur les opérations les plus avancées sur lesquels les deux parties entrevoient de signer des cessions foncières dès cette année 2023, ainsi que sur les trois années à venir. C’est donc essentiellement sur la base des opérations les plus matures de l’Epfam que porte ce premier avenant. Il est ici question d’une opération appelée à prendre forme dans le quartier de M’tsapéré sous l’appellation de « Canopée Doujani ». C’est une opération qui se veut phare, un mixte de logements de tous types, de commerces et tertiaires. Selon Moussa Attoumane, directeur du développement et construction à la SIM, « l’idée est d’apporter une centralité à ce quartier et cette opération est la pierre angulaire de cette future ZAC parce que c’est là où on va voir la mixité sociale et fonctionnelle, autrement dit le point chaud en matière de mixité dans ce quartier ». Pour la SIM, il est clair que la visibilité globale de cette ZAC dépend avant tout des évolutions que va enregistrer l’Epfam dans son projet. « Pour vous donner un chiffre précis, pour nous à la SIM, il faut compter 150 millions d’euros pour 500 logements qui seront construits à Doujani, ce qui représente un investissement conséquent dans l’économie locale », rajoute le directeur du développement.

1.522 logements à Mayotte

« Nos deux structures partagent l’ambition du territoire, chacun ayant besoin de l’autre dans un esprit collectif, y compris avec l’Al’ma, un autre bailleur social, dans le but unique de proposer aux Mahorais un panel de produits couvrant tous les spectres sociaux et publics le plus large possible », fait remarquer Raynald Vallée, le président de l’Epfam. Vincent Duponchel, directeur de la stratégie et des opérations à l’Epfam, insiste sur le fait que le LATS (logement d’accession très sociale) est un produit nouveau qui n’existe nulle part ailleurs en France. Il explique que 80% des familles mahoraises sont éligibles à un logement social, mais une part très significative d’entre eux aurait des conditions de revenus qui ne leur permet même pas de rentrer dans des logements sociaux. Cette vraie difficulté aurait débouché sur une réflexion visant à la création d’un nouveau produit permettant un reste à charge au profit des locataires aux revenus très très limités, ce qui constituerait un vrai progrès pour le territoire.

Et ça ne s’arrête pas à Doujani. La dynamique engendrée par cet avenant porte globalement sur un ensemble de quatre projets portant sur 1.522 logements pour un investissement total de 350 millions d’euros. Outre la ZAC de Doujani, il s’agit également d’une opération à Tsararano-Dembéni, M’jini dans la commune de Bandrélé, et Bazama, une petite opération d’aménagement à Mamoudzou. Le document paraphé ce mardi (suite à un autre signé quelques heures plus tôt entre l’Epfam et Action logement, l’autre grand bailleur social local) va permettre la superposition des plans stratégiques et de développement des deux entités concernées dans le but de co-réaliser des aménagements de qualité, anticiper et réaliser le développement de Mayotte.

Des barrages et un feu de poubelles à Kawéni, ce mercredi

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À 15h20, ce mercredi, des poubelles étaient encore en train de brûler à Kawéni, Mamoudzou.

Ce mercredi 18 octobre, vers 14h, une trentaine de jeunes ont érigé des barrages dans le village de Kawéni. Vers 15h20, des poubelles brûlaient encore dans une rue perpendiculaire à la RN1, en face de la caserne des sapeurs-pompiers. Ces jeunes, qui seraient des habitants du quartier, auraient commencé à mettre en place ces barrages en réaction à la présence de la police aux frontières (PAF).

Une quinzaine de policiers ont été déployés pour maîtriser la situation. Toujours vers 15h20, les individus avaient quitté les lieux pour aller dans les hauteurs du village.

Une quinzaine de policiers ont été déployés.
Les auteurs des barrages étaient partis se réfugier dans les hauteurs vers 15h20.

Orange propose la 5G à Mayotte pour les professionnels et entreprises

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L’opérateur Orange déploie son réseau mobile 5G sur le territoire. Dans un premier temps ouvert aux abonnés professionnels et aux entreprises, ce réseau est disponible sur une grande partie de l’île. Grâce à ce déploiement, la technologie mobile d’Orange fait ainsi ses premiers pas sur le territoire mahorais au service du développement économique de l’île.

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Avec une volonté de s’inscrire dans l’innovation et le soutien aux entreprises, Orange lance la 5G à Mayotte, à destination de ses clients professionnels et entreprises. Ainsi, la technologie mobile de cinquième génération fait ses premiers pas sur le territoire mahorais. Dans un premier temps, l’opérateur déploie la 5G dans la bande 2.100 MHz, « pour donner aux clients professionnels la possibilité de faire un grand pas vers les usages 5G ». Il s’agit de la première étape de la construction d’un réseau 5G complet, qui pourrait intégrer à terme la bande 3,5 GHz, « lorsque ces fréquences seront disponibles à Mayotte », précise l’opérateur. A Mayotte, la fréquence utilisée normalement par la 5G l’est également par le centre d’écoutes de Petite-Terre. C’est donc pour éviter de polluer « Les grandes oreilles » que la bande de fréquence 2.100 MHz est privilégiée. « Elle représente un très bon compromis entre débits, couverture et pénétration à l’intérieur des bâtiments », fait valoir Orange.

Une offre disponible « dès aujourd’hui »

Avec ce déploiement, dès aujourd’hui, les clients mobiles Pro et Entreprises d’Orange ayant souscrit une offre 5G, avec un terminal 5G pourront bénéficier d’une meilleure expérience mobile à Mayotte. « Cette 5G leur est exclusivement dédiée, soit un meilleur confort de navigation pour une expérience internet mobile optimisée, exempte de saturation, même en zone dense et en heure de pointe ». Pour André Martin, directeur général Orange Réunion-Mayotte : « Aujourd’hui, nous ouvrons le prochain chapitre pour Orange à Mayotte. Depuis plusieurs mois, nous préparons le lancement d’offres mobiles 5G dédiées aux Pros ; actuellement aucun autre opérateur n’offre ce type de service ».

En 2023, Orange Mayotte a déployé huit nouveaux sites et a continué de moderniser ses antennes mobiles en les remplaçant par du matériel de dernière génération tout en déployant la bande 700 MHz permettant d’améliorer la couverture 4G et de connecter plus de clients sur chaque site mobile. La 5G, en bande 2.100 MHz, est déjà déployée sur plus d’un tiers des sites mobiles de l’opérateur et sera progressivement élargie à l’ensemble des sites pour couvrir à terme l’ensemble de la population.

La carte des zones concernées est d’ores et déjà consultable sur le portail Orange Business : https://pro.orange.re/univers-mobile/couverture-mayotte-4g-5g.

Le Département de Mayotte entérine la création d’un office de l’eau

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Outre la minute d’applaudissements en mémoire de Mohamed Bacar, la commission permanente du conseil départemental de Mayotte a permis l’examen de 41 rapports et cinq rapports complémentaires, ce lundi 16 octobre 2023. Parmi eux, il y avait celui relatif à la création d’un office de l’eau, notamment afin de faciliter la création d’infrastructures et ouvrages en lien avec le cycle de l’eau potable. « Déclinaisons en outre-mer des agences de l’eau en métropole, les offices de l’eau, dont se sont déjà dotés les autres départements ultramarins, sont des établissements publics locaux qui centralisent toutes les problématiques en lien avec la question vitale de l’eau. Ce sont des acteurs clés dans la gouvernance et la bonne gestion de la rareté de la ressource en eau », communique le Département. Au cours de la même séance, il y a eu l’adoption du schéma d’entretien et de restauration des rivières de Mayotte, afin de protéger durablement la ressource en eau. Enfin, il a été voté l’attribution de subventions à diverses structures intervenant dans le domaine de la culture et du patrimoine, au titre de l’exercice de l’année 2023. « Le partement apporte son soutien aux acteurs culturels du territoire par le subventionnement de leurs projets. L’objectif est d’aider au développement, à la promotion et la diffusion de ces projets. Attribuées à 51 structures, le total de ces subventions s’élève à 250.000 euros », détaille le Département.

Marine Le Pen condamnée pour avoir dénigré la Cimade

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La candidate à la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen (en photo, lors d’un déplacement à Mayotte en novembre 2016), avait apporté son soutien aux collectifs mahorais qui avaient bloqué pendant plusieurs mois les locaux de la Cimade à Cavani. En janvier 2022, elle avait même déclaré sur BFM-TV que l’association qui vient en aide aux étrangers dans leurs démarches administratives était « « parfois » « complices des passeurs », l’accusant « d’organiser en réalité la filière d’immigration clandestine en provenant des Comores ». L’association avait décidé de porter plainte pour diffamation. La justice lui a donné raison, a rapporté l’AFP ce vendredi, considérant que les propos de la députée du Rassemblement national « ont dépassé la dose d’exagération possible dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés » et que « les limites de la liberté d’expression [ont] été franchies ». Elle devra verser 500 euros d’amende avec sursis, s’acquitter des 2.000 euros de frais de justice de la partie adverse et d’un euro symbolique à titre de dommages et intérêts.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes