Accueil Blog Page 2

Un mineur placé en détention après avoir agressé un gendarme et un automobiliste à Mayotte

Un mineur placé en détention après avoir agressé un gendarme et un automobiliste à Mayotte

Le 10 avril, en soirée, un barrage sauvage était érigé aux abords du village de Ongoujou sur la commune de Dembéni. Alors qu’il rentrait à son cantonnement, un gendarme affecté au sein d’un escadron de la métropole et en mission sur l’île a été « violemment agressé par un groupe composé de six à huit individus, visages dissimulés et porteurs de machettes, couteaux, pierres et bâtons », indique Guillaume Dupont, procureur de la République de Mamoudzou. « La violence des coups portés était telle que ce militaire se voyait délivré une incapacité totale de travail de 30 jours », poursuit le magistrat.

Peu de temps après, un automobiliste a aussi été victime « d’une agression sauvage, au même endroit et par les mêmes individus ». Ces derniers ont jeté des pierres sur son véhicule, l’obligeant à le stopper et permettant aux agresseurs de s’en prendre à lui pour y dérober son portefeuille, téléphone et ordinateur portable, des vêtements et du parfum. Le médecin lui a délivré une incapacité totale de travail de 2 jours.

Rapidement, sous la direction du procureur, la section de recherches de la gendarmerie nationale a mené les investigations afin d’identifier les auteurs. Le 22 avril, un mineur résidant sur la commune de Dembéni a été interpellé. Né en 2008, déscolarisé depuis une année et inconnu de la justice, il a été placé en garde à vue où il a nié les faits, « en dépit des éléments d’identification qui étaient retenus à son encontre ». Ce 24 avril, il a été présenté devant un juge d’instruction qui le mettait en examen notamment du chef de tentative de meurtre et placé en détention provisoire sur réquisitionsconformes du parquet.

Une commémoration pour les victimes de la déportation et l’abolition de l’esclavage à Mayotte

Une commémoration pour les victimes de la déportation et l’abolition de l’esclavage à Mayotte

Ce dimanche, place de France, à Dzaoudzi, la préfecture de Mayotte a organisé la cérémonie de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Cette cérémonie a pour but de préserver la mémoire de ces événements tragiques. Dans ce même esprit de mémoire et de transmission, Mayotte a également commémoré l’abolition de l’esclavage. “Une date essentielle dans le département, pour rappeler les combats menés pour la liberté, honorer la dignité, et affirmer notre attachement indéfectible aux valeurs républicaines”, précise la préfecture.

“Nous n’avons pas de trésorerie” les petites entreprises de Mayotte craignent de ne jamais se relever après Chido

“Nous n’avons pas de trésorerie” les petites entreprises de Mayotte craignent de ne jamais se relever après Chido

Des entreprises qui ont perdu leur outil de travail ignorent quand elles pourront reprendre leur activité, elles ont peur de devoir mettre la clé sous la porte. Le Medef Mayotte demande la reconduction des aides de l’Etat.

Quatre mois après la catastrophe, Nadine Matokwong n’arrive toujours pas à s’habituer au spectacle désolant de son restaurant en ruine. Depuis 12 ans, elle est la gérante du Paris 13, un restaurant à Kawéni (Mamoudzou). Le cyclone Chido a ravagé son établissement, la salle principale est dévastée. “La salle est partie dans les 5 dernières secondes”, raconte-t-elle la voix encore brisée.

La reconstruction de l’établissement n’a toujours pas commencé, la restauratrice attend l’indemnisation des assurances, elle n’a aucune perspective pour relancer son activité. Une aide a été versée par l’Etat en début d’année pour les entreprises touchées par les conséquences du cyclone, elle correspond à 20 % du chiffre d’affaires et peut atteindre 20.000 euros au maximum. Le restaurant a obtenu 5.000 €. “Nous avons eu des aides qui ont couvert les charges fixes jusqu’au 20 janvier, et l’activité partielle pour les salariés. Mais ce n’est pas suffisant du tout”, déplore-t-elle .

Bien que l’établissement soit fermé, il faut continuer de payer le loyer, l’eau, l’électricité, les assurances et la sécurité du lieu. La gérante demande donc pour un renouvellement de l’aide, sinon “beaucoup de petites et moyennes entreprises qui ont perdu leur outil de travail, ne vont pas pouvoir rouvrir, car elles n’ont pas de fonds”, estime-t-elle. Les activités recevant du public comme les restaurants, les hôtels, les prestataires nautiques sont les plus en difficultés.

Déjà fragilisées par les multiples crises

Déjà fragilisées avant Chido par les multiples crises qui traversent le territoire, ces entreprises ont encore davantage besoin d’un accompagnement de l’Etat. “Nous n’avons pas de trésorerie, l’année dernière nous avons subi les barrages, pendant six semaines nous n’avons pas pu travailler, notre restaurant ne s’est pas relevé depuis cette période”, illustre Nadine Matokwong. Quelques mois plus tôt, en septembre  2023, Mayotte a connu la crise de l’eau au cours duquel le restaurant a dû fermer.

Fahardine Mohamed, le président du Medef Mayotte plaide également pour reconduire cette aide. “ Beaucoup d’activités sont complètement fermées, s’il n’y a pas d’aides aussi minimes qu’elles soient, ce sera la désolation et les petites entreprises du territoire vont faire faillite”.Au -delà même de la renouveler, il croit que seule une minorité de sociétés ont pu en bénéficier. “La Direction régionale des finances publiques nous a indiqué que seules 3.600 en ont bénéficié, alors qu’il y en a environ 18.000 sur le territoire ”. Un travail de régularisation est  donc mené entre le Medef et la Direction régionale des finances publiques pour résoudre ce problème.

Football : Feu du Centre de Mroalé, vainqueur de la Coupe de Mayotte

football : Feu du Centre de Mroalé, vainqueur de la Coupe de Mayotte
La Supercoupe de Mayotte Entreprise a été arbitrée par Ismaël Oussoufi en tant qu’arbitre central, avec Nailidine Houmadi et Raslane Boura comme arbitres assistants.

Ce week-end, la saison de football a repris ses droits avec la Supercoupe de Mayotte, organisée par la Ligue Mahoraise de Football. Si Feu du Centre de Mroalé a remporté la Coupe de Mayotte, la finale Entreprise s’est soldée par la victoire de Cuisibains. Chez les féminines, c’est le club Unicornis de Passamainty qui l’a emporté 4-0. Chez les seniors, ce sont les champions de la Coupe de Mayotte, récemment promus en Régionale 4, qui se sont imposés face à Kawéni.

FATMA 2025 : une mise à l’honneur des traditions et de la mémoire de l’esclavage à Mayotte

FATMA 2025 : une mise à l’honneur des traditions et de la mémoire de l’esclavage à Mayotte
Fatima Souffou, présidente de l’association de poterie traditionnelle de Sohoa

Le Festival des Arts Traditionnels de Mayotte s’est tenu ce week-end sur le parking du cinéma Alpa Joe à Mamoudzou. Cette 17ème édition a mis à l’honneur 4 pratiques immatérielles mahoraises tout en commémorant l’abolition de l’esclavage.

Malgré une année fortement perturbée par les conséquences du passage du cyclone Chido, le conseil départemental a tenu à ce que la 17ème édition du Festival des Arts Traditionnels de Mayotte (FATMA) se tienne malgré tout. Réduite à 2 jours au lieu des 4 habituels et se déroulant au moment de la date anniversaire de l’abolition de l’esclavage à Mayotte (le 27 avril), il avait donc cette année pour thème « Mémoire, résilience et identité ».

Fruit d’un travail commun entre l’Office Culturel Départemental, le Muma (musée de Mayotte) et la DCP (Direction de la Culture et du Patrimoine), cette édition s’est construite autour de 3 axes principaux : l’abolition de l’esclavage, l’identité de Mayotte et la célébration des pratiques mahoraises inscrites en 2024 et 2025 au Patrimoine Culturel Immatériel National (PCIN). Des spectacles de debaa, de mbiwi, des ateliers d’initiation à la poterie traditionnelle et des échanges avec les « mamas shingo » (les femmes fabriquant le sel de Bandrélé) ont ainsi été organisés ces samedi et dimanche pour le public.

Court-métrage et théâtre pour conserver la mémoire de l’esclavage

Lors de la matinée du dimanche 27 avril, Inssa de Nguizijou, chargé de communication des Archives Départementales de Mayotte et historien spécialiste de l’île et de sa région, a présenté une capsule vidéo de 8 minutes sur le mrenge. Ce court-métrage documentaire a rappelé les perspectives artistiques, culturelles et historiques de cet art martial traditionnel mahorais mêlant chant, danse et combat. Diffusé à travers les îles de l’océan Indien par la traite négrière, le mrenge rappelle la capoeira brésilienne par son dynamisme et sa dimension culturelle. Cet art est encore largement pratiqué sur l’île, même si ses codes traditionnels ont tendance à se perdre.

Dans une perspective plus « universelle » de l’esclavage, la troupe bordelaise « Le dernier strapontin » a joué un spectacle conçu à partir des textes des Archives Départementales de la Gironde. Les deux comédiens de la troupe, Rahim Nourmamode et Julien Rivera, ont joué tour à tour divers acteurs de la traite négrière (commerçants, colons ou agents de l’Etat) en utilisant leur correspondance épistolaire historique. « Nous ne voulions aborder ce thème ni à travers la figure de l’abolitionniste, ni à travers celle de l’esclave », ont-ils précisé. La troupe s’est par ailleurs également rendue dans les collèges et lycées de l’île au cours de la semaine dernière pour y jouer leur spectacle.

Debba, mbiwi, poterie traditionnelle et sel de Bandrélé mis à l’honneur

Cette 17ème édition du FATMA était également l’occasion de mettre à l’honneur les pratiques mahoraises récemment inscrites au Patrimoine Culturel Immatériel National, « une avancée historique » pour les acteurs culturels institutionnels. Divers spectacles de debaa et de mbiwi (danses traditionnelles mahoraises exclusivement féminines) ont ainsi été organisés les samedi et dimanche après-midi tandis que des ateliers d’initiation à la poterie et des échanges avec les « mama shingo » se tenaient en parallèle.

Une table ronde pour réfléchir à la manière dont les institutions pourraient soutenir plus efficacement les détenteurs de ces savoir-faire traditionnels a permis de lancer quelques idées prometteuses. « L’association Wenka culture contribue beaucoup à la préservation de l’art de la poterie traditionnelle en tentant notamment de professionnaliser les artisans », explique Abdoul Karim Ben Saïd, le directeur du Muma. « Pour la fabrication du sel de Bandrélé, c’est plus délicat. Les mamas shingo vieillissent et ne trouvent pas de relève au sein des jeunes générations. Je ne sais pas si d’ici 5-10 ans cette pratique existera encore sur l’île », a-t-il déploré.

Autre sujet de déception de la part des organisateurs du festival : le peu de public présent. « Nous nous posons des questions : est-ce du fait d’une communication trop tardive ? Du fait que ce soit à Mamoudzou ? Des conséquences de Chido ou tout simplement des vacances scolaires ? », s’est interrogé Abdoul Karim Ben Saïd. « Nous allons en tout cas mener une réflexion poussée avec les Archives Départementales afin de trouver la manière de faire venir un plus large public à ce type d’événement mettant les pratiques ancestrales en lumière », a-t-il conclu.

Comores : la gestion des fonds pour le Covid épinglée par la Cour des comptes

Comores : la gestion des fonds pour le Covid épinglée par la Cour des comptes
Les dépenses du Covid seraient seulement d’environ 3 millions d’euros sur 11,1 millions d’aides du FMI.

C’est à la suite d’une demande du Fonds monétaire international, qui a octroyé aux autorités comoriennes près de 5 milliards de francs comoriens, qu’un contrôle a été effectué, par des auditeurs de la section des comptes, lesquels ont découvert que ces fonds ont majoritairement financé d’autres objectif que le coronavirus.

Les Comores comme les autres pays du monde ont été touchées par le coronavirus, apparu pour la première fois en Chine, fin 2019. L’archipel, qui a enregistré à la fin de la pandémie 161 victimes, a déclaré son premier cas le 30 avril 2020. Depuis, les partenaires extérieurs se sont mobilisés pour aider le pays à organiser sa riposte sanitaire. C’est dans ce cadre, que le Fonds monétaire international a débloqué 5,4 milliards de francs comoriens (11,1 millions d’euros), versés en deux tranches dans des comptes de la Banque centrale des Comores. Mais, d’après un rapport produit par la section des comptes, le 23 juin 2023, rendu public le mois dernier, ces fonds du FMI auraient été utilisés en violation à de nombreuses dispositions institutionnelles, mais pas seulement.

D’abord la répartition des montants n’a pas respecté l’objet de l’aide, selon le rapport.  » La cour a constaté que 58.66%, plus de 3 milliards de la contribution du FMI ont été utilisés dans le secteur social et le budget de l’État« , a noté le rapport qui s’étalait sur la période de 2019 à 2021 et dont Flash Infos a obtenu une copie. A lire les conclusions des auditeurs, ces 5 milliards ont financé entre autres les secteurs de la santé avec 982 202 794 de francs, les frais d’hébergement et de rapatriement de Comoriens, à hauteur de 335,9 millions de francs, la sécurité et mesure barrières, avec 190,5 millions. L’argent a aussi payé des intérêts auprès d’Exim Bank Comores, ainsi que des arriérés de salaires à l’Assemblée nationale.

Code de passation de marchés publics non respecté

Les dépenses du Covid, seraient seulement d’environ plus de 3 019 665 d’euros. Toutefois, pointent les enquêteurs, beaucoup de marchés ont été attribués à des sociétés sans le respect du code de passation de marchés publics, ni la note signée à l’époque par le ministère des Finances pour alléger les procédures en raison de l’urgence sanitaire du moment. Au niveau de la santé, une entreprise a hérité d’un marché de plus de 1 334 070 d’euros pour la construction d’un centre d’imagerie et la réhabilitation d’un laboratoire d’analyse médicales au sein de l’hôpital El-maarouf, sans oublier les équipements du centre.

Le bémol, pendant cette enquête, le rapport d’exécution des travaux n’était pas disponible, officiellement, du mois selon la version de l’entreprise parce qu’une partie du contrat n’avait pas encore été exécutée.  Ce contrôle, sollicité par le FMI a relevé le cas de l’achat d’un amplificateur de brillance à hauteur de 60 990 d’euros et dont la facture est signée bizarrement par un médecin qui n’est même pas gérant d’une société. Les mêmes pratiques concernent les travaux de réhabilitation d’une route qui menait au centre d’isolement de Samba Kuni, situé au nord de la capitale Moroni, où étaient transférés les malades graves atteints du coronavirus. Excepté un reliquat de 50% du montant, soit 188 150 69 d’euros, la cour n’a pas pu consulter le contrat de marché, mais seulement un état de bordereau des prix unitaires et devis estimatif. De nombreux manquements sont à déplorer toujours dans le volet lié à l’utilisation des financements d’urgence du FMI alloués au Covid.

Paiements sans signatures

Parmi eux, les paiements en espèces sans signature des bénéficiaires, des virements sans numéro de compte, ou encore des dépenses engagées sans pièces justificatives, qui se chiffrent à 480 382 25 d’euros, dont une partie a financé des nouvelles installations pour la réouverture des aéroports.  Sur le plan institutionnel, les auditeurs ont constaté une carence documentaire chez la plupart des autorités concernées et une indisponibilité de certaines personnes responsables acteurs du processus. « Le ministère des finances, n’a pas établi ni publié en liaison avec le comité nationale de coordination du Covid un rapport trimestriel et annuel sur la gestion, l’utilisation des financements extérieurs « , lit-on dans le rapport qui a révélé que l’État comorien a reçu de la part des partenaires, en tout, 37 408 847 d’euros dont des prêts pour faire face à la crise sanitaire. La section des comptes n’a pas non plus pu mettre la main sur les conventions signées entre le ministère des finances et le FMI. Ce n’est pas tout. « La cour a relevé que les financements du Fonds monétaire ont été déposés dans un compte du trésor au lieu du compte spécifié, destiné à recevoir les fonds du covid venant des partenaires« , note le rapport.

Un mineur placé en détention après avoir agressé un gendarme et un automobiliste

Né en 2008, le mineur est déscolarisé depuis une année et inconnu de la justice.

Un mineur qui aurait participé à l’agression d’un gendarme et d’un automobiliste à Ongoujou dans un barrage sauvage le 10 avril a été placé en détention.

Le 10 avril, en soirée, un barrage sauvage était érigé aux abords du village de Ongoujou sur la commune de Dembéni. Alors qu’il rentrait à son cantonnement, un gendarme affecté au sein d’un escadron de la métropole et en mission sur l’île a été « violemment agressé par un groupe composé de six à huit individus, visages dissimulés et porteurs de machettes, couteaux, pierres et bâtons », indique Guillaume Dupont, procureur de la République de Mamoudzou. « La violence des coups portés était telle que ce militaire se voyait délivré une incapacité totale de travail de 30 jours », poursuit le magistrat.

Peu de temps après, un automobiliste a aussi été victime « d’une agression sauvage, au même endroit et par les mêmes individus ». Ces derniers ont jeté des pierres sur son véhicule, l’obligeant à le stopper et permettant aux agresseurs de s’en prendre à lui pour y dérober son portefeuille, téléphone et ordinateur portable, des vêtements et du parfum. Le médecin lui a délivré une incapacité totale de travail de 2 jours.

Rapidement, sous la direction du procureur, la section de recherches de la gendarmerie nationale a mené les investigations afin d’identifier les auteurs. Le 22 avril, un mineur résidant sur la commune de Dembéni a été interpellé. Né en 2008, déscolarisé depuis une année et inconnu de la justice, il a été placé en garde à vue où il a nié les faits, « en dépit des éléments d’identification qui étaient retenus à son encontre ». Ce 24 avril, il a été présenté devant un juge d’instruction qui le mettait en examen notamment du chef de tentative de meurtre et placé en détention provisoire sur réquisitions conformes du parquet.

Les acteurs du tourisme à Paris pour présenter l’état du secteur après Chido

Les acteurs du tourisme à Paris pour présenter l’état du secteur après Chido

L’agence d’Attractivité de Mayotte (AaDTM) – accompagnée des représentants de l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie et des Offices de Tourisme de l’île – a tenu ce jeudi 17 avril une conférence de presse à la Direction Générale des Outre-mer à Paris afin de présenter l’état du secteur touristique après le passage du cyclone Chido. Alors que 68 % des infrastructures touristiques ont été endommagées ou détruites et que les préjudices financiers sont estimés à 21 millions d’euros, les représentants des acteurs du tourisme ont présenté leurs ambitions pour relancer le secteur. Des mesures de court terme d’abord, dès ce mois d’avril avec des chèques tourisme pour les salariés, séjours seniors, aménagements provisoires de pontons, campagnes de communication et soutien à l’offre touristique locale. Mais aussi un appui renforcé à l’investissement et à la transformation durable du secteur avec des aides à la modernisation des structures, facilitation d’accès au foncier, digitalisation et certification au tourisme durable. Enfin, une vision de long terme, avec la création de pôles touristiques structurants, un campus du Tourisme régional, une offre valorisant le patrimoine naturel et culturel, et le développement d’un écotourisme tourné vers le lagon.

Le coût de la reconstruction de Mayotte ne représentera que 0,05 % de la dépense publique

Le coût de la reconstruction de Mayotte ne représentera que 0,05 % de la dépense publique

Le Président de La République a annoncé, lundi, qu’une enveloppe de 3,2 milliards d’euros était allouée sur six ans pour la reconstruction de Mayotte. Dans cette perspective, le Haut Conseil des finances publiques a été saisi par le Gouvernement des dispositions du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte ayant une incidence sur les finances publiques. En effet, il est prévu que le Haut Conseil évalue la compatibilité de ces dispositions avec les objectifs de dépenses prévus par la loi de programmation des finances publiques (LPFP). “Le Haut Conseil note que les dispositions de nature financière communiquées correspondent pour l’essentiel au coût estimé de onze projets d’investissement, représentant au total 3,2 Md€ à l’horizon 2031. Elles ne permettent cependant pas d’identifier la temporalité des dépenses envisagées, ni d’isoler la part des financements publics. Par ailleurs, certaines dispositions inscrites à ce projet de loi de programmation, dont celles relevant du volet économique et social, sont susceptibles d’engendrer des dépenses publiques qui ne sont pas chiffrées à ce stade”, indique le Haut Conseil.

Le Haut Conseil observe néanmoins que les montants en jeu ne sont pas d’un ordre de grandeur de nature à modifier substantiellement la trajectoire pluriannuelle des dépenses publiques inscrite dans la LPFP. Ils représenteraient en effet 500 à 600 M€ en moyenne par an sur la période, soit moins de 0,05 % du montant de dépense publique inscrit chaque année dans la LPFP 2023-2027.

7 millions d’euros pour renforcer la collecte des déchets à Mayotte

7 millions d’euros pour renforcer la collecte des déchets à Mayotte

Le 23 avril, l’Agence française de développement (AFD) et le SIDEVAM 976 ont signé plusieurs conventions de financement pour un montant total de 7 millions d’euros. Ces accords visent à renforcer le dispositif de collecte des déchets à Mayotte, perturbé depuis le passage du cyclone Chido. Le SIDEVAM, en charge de la collecte sur la majorité des communes de l’île (à l’exception de Mamoudzou et Dembéni), poursuit un programme de modernisation de ses infrastructures. Celui-ci prévoit notamment la création d’un pôle logistique à Dzoumogné, l’installation de 500 nouveaux points de collecte, ainsi que le développement de nouvelles déchèteries à Tsararano et Longoni. Les financements se répartissent entre une subvention de 2 millions d’euros et un prêt de 5 millions d’euros accordés par l’AFD. Ces investissements visent à accompagner la reprise progressive du service et à répondre à l’évolution des besoins liés à la croissance démographique et aux effets du cyclone.

A Mayotte, un prêt à taux zéro jusqu’à 50.000 euros pour les sinistrés

A Mayotte, un prêt à taux zéro jusqu’à 50.000 euros pour les sinistrés

Annoncé dans le cadre des engagements du Président de la République après le passage du cyclone Chido, le prêt à taux zéro « reconstruction » est désormais opérationnel. Destiné aux particuliers sinistrés, ce dispositif permet d’emprunter jusqu’à 50.000 euros, sans intérêts ni frais de dossier, avec une garantie publique et une durée de remboursement allant jusqu’à 20 ans. Ce prêt est accessible aux propriétaires occupants ou bailleurs, ainsi qu’aux sociétés civiles immobilières (SCI) dont au moins un associé est un particulier. Il permet de financer des travaux de gros œuvre, de second œuvre ou connexes (fondations, charpente, menuiserie, démolition…), selon les modalités définies par l’arrêté du 31 mars 2025. Les travaux doivent impérativement débuter dans les trois ans suivant l’octroi du prêt. Le dispositif sera disponible à partir du 28 avril 2025 dans les établissements bancaires habilités et auprès d’Action Logement Service. Les intéressés sont invités à se rapprocher de leur conseiller bancaire pour en faire la demande.

Le nombre de naissances à Mayotte en 2024 n’avait pas été aussi bas depuis 2014

Le nombre de naissances à Mayotte en 2024 n’avait pas été aussi bas depuis 2014
Le nombre de naissances en 2024 a chuté de 13% par rapport à 2023.

Ce jeudi, l’Insee a tenu une conférence de presse sur le bilan démographique de Mayotte en 2024. Les résultats de l’étude des données d’état civil montrent que le nombre de naissances n’avait pas été aussi bas depuis 2014.

“C’est le chiffre le plus bas de ces dix dernières années.” C’est ainsi que Delphine Artaud, cheffe du service régional de Mayotte de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), commente le nombre de naissances pour l’année 2024. Dans les locaux de l’institut, à Mamoudzou, le chiffre de 8.910 nouveau-nés à Mayotte l’année dernière a été présenté à la presse ce jeudi matin. Le département n’avait pas connu de chiffre aussi bas depuis 2014 et ses 7.310 naissances. C’est 1.370 naissances, soit 13 %, de moins qu’en 2023, année qui avait déjà amorcé une légère baisse, qui pouvait s’expliquer par un rééquilibrage après des années post-Covid qui avaient vu le nombre de 10.000 naissances dépassé. Mais en 2024, le chiffre est même plus bas qu’en 2020.

Le nombre de naissances à Mayotte en 2024 n’avait pas été aussi bas depuis 2014

Un résultat qui s’explique par la baisse de la fécondité. Le nombre d’enfants par femme est passé de 4,5 en 2023 à 3,6 en 2024. Selon Delphine Artaud et le rapport de l’Insee qu’elle présente ce jeudi, c’est la première fois que ce chiffre tombe en dessous de 4 depuis qu’il est mesuré. Si la cheffe de service régional ne peut pas expliquer les raisons de cette baisse de la fécondité, elle indique qu’on retrouve une diminution dans tous les départements : “Ce constat, on le fait sur tous les territoires français.” Pour comprendre s’il s’agit d’une dynamique ponctuelle ou d’un mouvement qui va s’installer dans le temps, il faudrait des recherches sociologiques.

Hausse des accouchements hors Mayotte

À cela s’ajoute le nombre de décès qui a augmenté de 5 % par rapport à 2023, et de 30 % par rapport à 2019, en raison de la croissance de la population et d’une augmentation relative des seniors dans le département. Ces éléments permettent de conclure à un solde naturel de 7.900, le plus bas depuis 2014.

Néanmoins, Mayotte conserve sa situation d’exception. En matière de fécondité, le département reste devant la Guyane (3,1 enfants par femme), et loin devant l’Hexagone (1,6).

L’Insee relève également que trois quart des mères et la moitié des pères ayant accueilli un nouveau-né en 2024 sont de nationalité étrangère, et 46 % des enfants nés cette année-là ont deux parents étrangers, contre 28 % en 2014. Toutefois, plus de la moitié des nouveau-nés ont au moins un parent français et la diminution du nombre de naissances est plus accentuée pour les femmes de nationalité étrangère : -15 % contre -8 % pour les femmes de nationalité française.

L’institut statistique note également une hausse des accouchements réalisés hors Mayotte. Si en 2023, 310 naissances avaient eu lieu dans l’Hexagone ou à La Réunion, en 2024, ce nombre est monté à 410 (compris dans les 8.910 naissances). Une dynamique de hausse déjà présente depuis plusieurs années.

Intégrer Mayotte à la COI serait “la fin de la polémique sur la revendication comorienne” pour Soula Saïd Souffou

Intégrer Mayotte à la COI serait “la fin de la polémique sur la revendication comorienne” pour Soula Saïd Souffou
Soula Saïd Souffou est conseiller départemental du canton Sada Chirongui.

À l’occasion du sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’Océan Indien (COI) qui s’est ouvert ce jeudi 24 avril à Antananarivo, Madagascar, le conseiller départemental du canton Sada Chirongui, Soula Saïd Souffou, revient sur l’intérêt que représenterait l’intégration de Mayotte à la COI.

Flash Infos : Le sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’Océan Indien (COI) à Madagascar s’ouvre ce jeudi 24 avril. Qu’est-ce que Mayotte a à gagner à rejoindre cette instance, au-delà des Jeux des Îles et de la Marseillaise à chanter en cas de victoire de nos athlètes ?

Soula Saïd Souffou : Mayotte a à gagner sa reconnaissance, par la France elle-même. Si celle-ci prend sur elle d’intégrer notre île au sein de la Commission des Etats de l’Océan Indien, c’est la première reconnaissance internationale de l’appartenance de notre île à la France. Nous avons eu un premier pas après notre accession à ce statut unique appelé département, nous avons eu la rupéïsation qui était une première reconnaissance par 28 pays membres de l’Union européenne de l’appartenance de Mayotte à la France. Mais comme ça ne suffit pas, dans la mesure où notre pays était dans son pré carré dans cette institution européenne, là ce serait pour la première fois sur la scène internationale que la France dirait “j’assume Mayotte”. Vous ne savez pas à quel point ça calmerait les Mahorais et raisonnerait sur la scène internationale comme étant la fin de la polémique sur la revendication comorienne sur Mayotte. En permettant cette accession de Mayotte au sein de la COI, le monde reconnaîtrait, à la fois, les deux collectivités françaises de la zone que sont La Réunion et Mayotte.

F.I. : D’après vous qu’attend la France pour redevenir la puissance qu’elle a toujours été, notamment face aux Comores ?

S.S.S. : Il faut le dire très clairement, la France manque de courage, elle craint l’opinion internationale qui lui a toujours été défavorable et qui lui restera ! Là où ça devient compliqué, c’est que le Mahorais assume la France depuis 1841. Je suis un élu de proximité et lorsque je me balade dans les rues, les quartiers, les villages, les gens me disent qu’ils militent depuis deux siècles pour la France et ne comprennent pas qu’elle ne soit pas (elle) capable de les assumer à son tour sur la scène internationale ? Quand la France manque de courage, elle se fragilise et en se fragilisant elle pave la voie aux ingérences étrangères, aux ingérences russes, azerbaïdjanaises, qui mènent ouvertement des attaques hybrides, des ingérences ouvertes dans les Outre-mer, en particulier à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie. Vous avez raisons, il est temps que la France ait le courage de se ressaisir parce que la Russie, et d’autres, nous narguent alors que les traités internationaux sont clairs, il ne saurait être question de faire passer le principe de l’intangibilité des frontières privilégié par les Comores sur celui de la volonté des peuples à disposer d’eux- mêmes. Qu’est-ce qui est le plus important ? Beaucoup de pays de par le monde, y compris dans le monde arabe, font valoir ce principe parce que cette législation onusienne a été extrêmement mal écrite dans la folie et la frénésie des indépendances et le législateur onusien a omis de mettre un peu de raison dans tout cela. La France est membre du Conseil de sécurité, si elle avait le courage des Mahorais elle aurait demandé depuis longtemps la modification de cette législation.

F.I. : Beaucoup de juristes se penchent en ce moment sur cette question et indexent cette frilosité française estimant que l’application stricte du droit n’est pas en faveur des Comores. Est-ce votre cas ?

S.S.S. :  Bien sûr ! Là où il faut être extrêmement clair et que nous devons parler de courage c’est que la législation comorienne ne reconnaît même pas la supériorité du droit onusien sur sa Constitution. Alors, comment ne reconnaissant pas une législation d’une part, on peut s’en prévaloir d’autre part ? Vous avez là un jeu de dupe qui ne trompe plus personne. L’international a compris définitivement que la France et les Mahorais sont d’accord et que la question de dire qu’il y a occupation illégale de notre territoire est une “connerie”, comme aurait dit feu Younoussa Bamana. Parce que tout cela ne rime plus à rien. Les Mahorais, à plus de trois fois, ont exprimé massivement leur volonté de rester français, comment pourrait-on dire que la France occupe une terre qui l’accueille à bras ouverts. Nous devons demander du courage à notre pays pour que nous puissions régler définitivement ce conflit avec un Etat qui devrait, à mon sens, se préoccuper du développement des trois îles et d’élaborer des relations de partenariat et de bon sens avec Mayotte, parce que les Mahorais ne sont pas opposés à maintenir des relations de bon voisinage, de coopération économique et culturelle avec le reste de l’archipel des Comores. Il faut bien comprendre que ce qui nous divise ce ne sont pas des problèmes de personnes, encore moins de culture, c’est un choix politique ! Les Mahorais ont choisi la France, le reste de l’archipel a choisi l’indépendance, que chacun respecte la volonté de l’autre et tout ira pour le mieux.

Emmanuel Macron a plaidé pour « l’intégration » de Mayotte au sein de la COI

Lors du premier jour du sommet de la Commission de l’Océan Indien ce jeudi, Emmanuel Macron, qui représente la France au titre de La Réunion, a plaidé pour « l’intégration de l’ensemble de nos îles dans la coopération régionale » de la COI. « Nos territoires font face aux mêmes défis, ces défis ne connaissent pas de frontière », a déclaré le chef d’État. « Nous ne pouvons pas laisser un territoire à l’écart d’un certain nombre de nos programmes, je pense bien entendu à Mayotte. » Le président Azali Assoumani, lui, a exprimé son opposition. « L’ADN de la COI, c’est le respect du droit international, ainsi en vertu du droit international, l’île de Mayotte est une île comorienne », lui a-t-il répliqué. Si aucun accord n’a été trouvé sur l’intégration de Mayotte à la COI, un dialogue bilatéral entre la France et les Comores devrait en revanche s’ouvrir sur cette question.

Lisa Morisseau

« La première vision que nous souhaitons porter est de rassembler », affirme Kassandra Chanfi, nouvelle présidente du MoDem Mayotte

« La première vision que nous souhaitons porter est de rassembler », affirme Kassandra Chanfi, nouvelle présidente du MoDem Mayotte
À la tête du parti centriste, Kassandra Chanfi souhaite incarner une vision de rassemblement et de coopération, en œuvrant pour défendre les intérêts des Mahorais.

Le 4 avril 2025, Kassandra Chanfi a été élue présidente du Mouvement Démocrate (MoDem) Mayotte, succédant à Daniel Martial Henry. À la tête du parti centriste, elle revient sur les ambitions de celui-ci.

Flash Infos : Vous avez récemment été élue à la tête du Mouvement Démocrate (MoDem) mahorais. Quelle vision politique souhaitez-vous incarner en tant que nouvelle présidente du parti ?

Kassandra Chanfi : Je voudrais tout d’abord remercier les adhérents du Mouvement Démocrate (MoDem) de Mayotte qui me font confiance et qui m’ont élue présidente. Cette confiance et cette responsabilité m’obligent, avec la visibilité que nous avons avec un Premier ministre (François Bayrou a créé le MoDem, NDLR). De plus, Mayotte est au centre des préoccupations du gouvernement. Nous devons agir davantage en faisant entendre davantage la voix des Mahorais. C’est un combat que l’on remportera, car notre boussole est claire, c’est de servir et porter les intérêts de Mayotte. Le Mouvement Démocrate, ce n’est pas que Kassandra Chanfi ou Nassuf Eddine Daroueche, c’est l’ensemble des adhérents qui mobilisent leur énergie, qui portent des idées, réunis autour de valeurs telles que la solidarité, l’humanisme et la démocratie. La première vision que nous souhaitons porter est de rassembler…

https://www.mayottehebdo.com/abonnement-flash-infos

Une matinée d’initiation à l’athlétisme le 1er mai à Koungou

Une matinée d'initiation à l'athlétisme le 1er mai à Koungou

L’Athletic Club des Jeunes de Koungou (ACJK), en partenariat avec le Comité départemental d’athlétisme de Mayotte, organise en hommage à son ancien Vice-Président et ancien champion de Mayotte des années 90 feu Rocky. Une matinée d’initiation à l’athlétisme sera organisée le samedi 10 mai au stade municipal de Koungou.

Cette initiative s’inscrit dans un projet visant à encourager le développement de l’athlétisme dans notre commune et à promouvoir la pratique du sport pour tous. Tous les parents, les passionnés de sport et personnes intéressées sont invités à rejoindre l’événement, accompagnés de leurs enfants, pour découvrir notre discipline et participer aux nombreuses activités encadrées par des animateurs et professionnels.

Le champion de France et natif de Koungou, Kamel Zoubert sera présent pour conseiller les jeunes et partager son expérience de haut niveau et proposer des séances de dédicace.

Une matinée d'initiation à l'athlétisme le 1er mai à Koungou

La CCPT relance son appel à projets environnementaux

La CCPT relance son appel à projets environnementaux

La Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT) relance son appel à projets intitulé « Notre environnement, notre capital santé », après une première phase de dépôt lancée en février 2025 qui n’a pas permis de recueillir un nombre suffisant de candidatures répondant aux critères requis.

Portée par la Direction de l’Environnement, de la Biodiversité et du SPANC, cette initiative vise à soutenir des actions locales en faveur de la biodiversité, de la réduction des pollutions et de l’engagement citoyen. Les associations et structures intéressées ont désormais jusqu’au 16 mai 2025 pour soumettre leurs propositions.

Le dispositif prévoit un financement pouvant atteindre 30 000 euros, dans la limite de 80 % du budget total, pour des projets d’une durée maximale de 12 mois. Les dossiers doivent être envoyés exclusivement par mail à l’adresse : gemapi-biodiversite@ccpt.yt.

Le cahier des charges est accessible en ligne à l’adresse suivante : https://shorturl.at/OY5Hp.

André-Marie Tala, invité d’honneur de l’École Ouverte du Collège Boueni Mtiti

André-Marie Tala, invité d’honneur de l’École Ouverte du Collège Boueni Mtiti

Le Collège Boueni Mtiti, situé à Labattoir, organise une nouvelle édition de son École Ouverte, prévue du 22 avril au 6 mai 2025. Placée sous le thème « Résilience, handicap, rayonnement et réussite scolaire », cette initiative vise à sensibiliser la communauté éducative aux enjeux de l’inclusion et de la persévérance.

L’établissement accueillera pour l’occasion l’artiste non-voyant André-Marie Tala. Auteur-compositeur reconnu à l’échelle internationale, il interviendra à travers plusieurs ateliers de discussion autour de son parcours, des défis liés au handicap, et du rôle de la musique comme outil de résilience.

Des débats, échanges et performances musicales rythmeront cette quinzaine, à laquelle sont conviés élèves, enseignants, parents et partenaires. L’événement s’achèvera le 6 mai par une cérémonie de clôture regroupant restitutions, témoignages et animations musicales.

Des seniors de M’tsangamouji en séjour culturel à La Réunion

Des seniors de M’tsangamouji en séjour culturel à La Réunion

Depuis le 21 avril, 19 seniors originaires de M’Tsangamouji séjournent à La Réunion pour une semaine de découverte et d’échanges culturels. Organisé par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune, ce voyage permet à près de la moitié des participants de découvrir l’île pour la première fois. À leur arrivée, ils ont été chaleureusement accueillis par la délégation de Mayotte à La Réunion. Le programme du séjour prévoit des visites touristiques et des moments de partage autour des cultures mahoraises et réunionnaises.

Raphaël Mohamed part s’entraîner aux Etats-Unis

Raphaël Mohamed part s’entraîner aux Etats-Unis

Le champion Mahorais d’athlétisme, Raphaël Mohamed, est parti ce mercredi s’entraîner aux Etats-Unis. Aux Jeux Olympiques de Paris cet été, il avait brillé en arrivant en demi-finale du 110 m haies.

Pour préparer la saison estivale, il a désormais choisi de partir s’entraîner outre-Atlantique à Jacksonville en Floride.

Pourquoi la connexion internet est toujours si mauvaise à Mayotte ?

Pourquoi la connexion internet est toujours si mauvaise à Mayotte ?

Depuis Chido, se connecter à internet est un calvaire. Selon les moments de la journée et les lieux à Mayotte la connexion est instable. Cela génère des difficultés pour les démarches quotidiennes, travailler, étudier, se divertir. La 5G qui commence à être accessible devrait quelque peu améliorer la situation.

À Kawéni, devant la boutique d’un opérateur, les clients défilent pour aller chercher une clé 4G car les box internet ne fonctionnent plus. Les soucis de connexion sont une préoccupation majeure des habitants. Nabila habite dans ce village de Mamoudzou, elle rencontre des difficultés : « J’ai la 4G sur mon portable mais parfois ça bug la journée ». Suivie au Centre Hospitalier de Mayotte, la jeune femme de 22 ans est contrainte d’aller « chez sa voisine pour regarder des dossiers » que lui envoie l’hôpital. Ces complications liées à Internet perdurent depuis le passage de Chido. Au quotidien, chacun en pâtit. Vola Kassoumba, mère de famille de trois enfants, est venue ce jour-là recharger sa clé 4G, car tous les gigas ont été utilisés, elle s’en était procurée une pour permettre à ses enfants de regarder des dessins animés, mais la connexion n’est pas suffisamment bonne pour cela. « Ça rame beaucoup, c’est dommage pour eux car ils n’ont pas l’occasion de regarder leurs dessins animés préférés. Ce sont des enfants mais eux aussi ont des passe-temps », regrette-t-elle.

D’autres s’organisent pour partager le peu de connexion disponible, c’est le cas de Vincent et ses colocataires : « Je ne regarde pas du tout de vidéos, nous nous sommes fixé cette règle dans la colocation. On s’est dit que cela consomme trop ». Mais les soucis d’Internet s’éternisent. « Ça date depuis Chido, donc cela commence à peser un peu. Je me suis mis à la lecture », ironise l’habitant de Passamaïnty.

Installer la fibre sur le territoire

S’il est aussi compliqué de surfer sur le web c’est parce que des pylônes situés sur des points hauts ont été arrachés par le cyclone. Au sommet du mont Combani se trouvait l’un d’entre eux où étaient présents l’ensemble des opérateurs, il permettait « d’avoir du secours sur nos autres antennes en cas de problème, le réinstaller prendra du temps », explique Yves Gauvin, directeur de SFR La Réunion-Mayotte.

En parallèle, les lignes de cuivre du réseau ADSL qui permet d’utiliser les lignes téléphoniques et les box internet ont été saccagées par le cyclone. « La moitié des poteaux sont tombés ». Alors que le cuivre est une technologie obsolète en comparaison à la fibre optique, « réinvestir dans cette technologie pose des problèmes financiers », estime le directeur régional de SFR. Les opérateurs ont donc décidé de déployer la fibre à Mayotte. Mais un tel chantier nécessitera des années.

Dans l’attente que soit installée la fibre, l’Etat vient de libérer des fréquences 5G pour mieux couvrir les besoins internet du territoire. Des antennes arrivent en ce moment à Mayotte, Orange a déjà fait savoir que la 5G est disponible pour ses clients. « L’Etat nous a demandé d’être prêts pour le mois de juin », souligne Yves Gauvin.

Le soir où tout le monde est chez soi, si la connexion peut être si mauvaise c’est parce que le réseau mobile est saturé. « Aujourd’hui puisqu’on n’a plus accès aux box internet par l’ADSL, on utilise son mobile ou une clé 4G. Mais il y a beaucoup plus d’utilisateurs que ce qu’il faudrait, cela sature le réseau », explique-t-il.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes