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Des seniors de M’tsangamouji en séjour culturel à La Réunion

Des seniors de M’tsangamouji en séjour culturel à La Réunion

Depuis le 21 avril, 19 seniors originaires de M’Tsangamouji séjournent à La Réunion pour une semaine de découverte et d’échanges culturels. Organisé par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune, ce voyage permet à près de la moitié des participants de découvrir l’île pour la première fois. À leur arrivée, ils ont été chaleureusement accueillis par la délégation de Mayotte à La Réunion. Le programme du séjour prévoit des visites touristiques et des moments de partage autour des cultures mahoraises et réunionnaises.

Raphaël Mohamed part s’entraîner aux Etats-Unis

Raphaël Mohamed part s’entraîner aux Etats-Unis

Le champion Mahorais d’athlétisme, Raphaël Mohamed, est parti ce mercredi s’entraîner aux Etats-Unis. Aux Jeux Olympiques de Paris cet été, il avait brillé en arrivant en demi-finale du 110 m haies.

Pour préparer la saison estivale, il a désormais choisi de partir s’entraîner outre-Atlantique à Jacksonville en Floride.

Pourquoi la connexion internet est toujours si mauvaise à Mayotte ?

Pourquoi la connexion internet est toujours si mauvaise à Mayotte ?

Depuis Chido, se connecter à internet est un calvaire. Selon les moments de la journée et les lieux à Mayotte la connexion est instable. Cela génère des difficultés pour les démarches quotidiennes, travailler, étudier, se divertir. La 5G qui commence à être accessible devrait quelque peu améliorer la situation.

À Kawéni, devant la boutique d’un opérateur, les clients défilent pour aller chercher une clé 4G car les box internet ne fonctionnent plus. Les soucis de connexion sont une préoccupation majeure des habitants. Nabila habite dans ce village de Mamoudzou, elle rencontre des difficultés : « J’ai la 4G sur mon portable mais parfois ça bug la journée ». Suivie au Centre Hospitalier de Mayotte, la jeune femme de 22 ans est contrainte d’aller « chez sa voisine pour regarder des dossiers » que lui envoie l’hôpital. Ces complications liées à Internet perdurent depuis le passage de Chido. Au quotidien, chacun en pâtit. Vola Kassoumba, mère de famille de trois enfants, est venue ce jour-là recharger sa clé 4G, car tous les gigas ont été utilisés, elle s’en était procurée une pour permettre à ses enfants de regarder des dessins animés, mais la connexion n’est pas suffisamment bonne pour cela. « Ça rame beaucoup, c’est dommage pour eux car ils n’ont pas l’occasion de regarder leurs dessins animés préférés. Ce sont des enfants mais eux aussi ont des passe-temps », regrette-t-elle.

D’autres s’organisent pour partager le peu de connexion disponible, c’est le cas de Vincent et ses colocataires : « Je ne regarde pas du tout de vidéos, nous nous sommes fixé cette règle dans la colocation. On s’est dit que cela consomme trop ». Mais les soucis d’Internet s’éternisent. « Ça date depuis Chido, donc cela commence à peser un peu. Je me suis mis à la lecture », ironise l’habitant de Passamaïnty.

Installer la fibre sur le territoire

S’il est aussi compliqué de surfer sur le web c’est parce que des pylônes situés sur des points hauts ont été arrachés par le cyclone. Au sommet du mont Combani se trouvait l’un d’entre eux où étaient présents l’ensemble des opérateurs, il permettait « d’avoir du secours sur nos autres antennes en cas de problème, le réinstaller prendra du temps », explique Yves Gauvin, directeur de SFR La Réunion-Mayotte.

En parallèle, les lignes de cuivre du réseau ADSL qui permet d’utiliser les lignes téléphoniques et les box internet ont été saccagées par le cyclone. « La moitié des poteaux sont tombés ». Alors que le cuivre est une technologie obsolète en comparaison à la fibre optique, « réinvestir dans cette technologie pose des problèmes financiers », estime le directeur régional de SFR. Les opérateurs ont donc décidé de déployer la fibre à Mayotte. Mais un tel chantier nécessitera des années.

Dans l’attente que soit installée la fibre, l’Etat vient de libérer des fréquences 5G pour mieux couvrir les besoins internet du territoire. Des antennes arrivent en ce moment à Mayotte, Orange a déjà fait savoir que la 5G est disponible pour ses clients. « L’Etat nous a demandé d’être prêts pour le mois de juin », souligne Yves Gauvin.

Le soir où tout le monde est chez soi, si la connexion peut être si mauvaise c’est parce que le réseau mobile est saturé. « Aujourd’hui puisqu’on n’a plus accès aux box internet par l’ADSL, on utilise son mobile ou une clé 4G. Mais il y a beaucoup plus d’utilisateurs que ce qu’il faudrait, cela sature le réseau », explique-t-il.

A Mayotte, le secteur de la pêche peine à s’organiser et à percevoir les aides après Chido

A Mayotte, le secteur de la pêche peine à s’organiser et à percevoir les aides après Chido
Le secteur de la pêche a été fortement impacté par Chido. Photo : Image d’archives.

Le département de Mayotte demande une nouvelle dérogation afin de poursuivre la régularisation des professionnels de la pêche à Mayotte d’ici 2030. Conséquence directe de l’après cyclone Chido, le dossier prend des allures politiques. Les aides de l’Etat ne sont pas à la portée d’une majorité de pêcheurs, lesquels devront se contenter de l’enveloppe maximale de 50.000 euros proposée par le département à la fois aux filières pêche et agriculture.

En termes d’aides post cyclone Chido, les pêcheurs sont logés à la même enseigne que leurs collègues agriculteurs. Pour le moment, ils ne peuvent prétendre qu’à une enveloppe maximale de 50.000 euros proposée par le Conseil départemental de Mayotte, sous réserve de remplir les formalités nécessaires à partir de la plateforme conçue à cet effet par les services du département. Pour être précis, une source habilitée à la DRTM explique que « le dispositif devrait être opérationnel dans quelques jours seulement, des réglages techniques se sont avérés indispensables ».  S’agissant du soutien de l’Etat, le flou artistique déploré par le monde économique mahorais dans son ensemble prévaut dans le secteur de la pêche également.

Très fortement impactée par le cyclone Chido (voir la quantité d’épaves de bateaux de pêche qui jonchent les fronts de mer en Grande comme en Petite-Terre), la filière pêche peine à se ressaisir et à repartir d’un bon pied. « Déjà que nous étions les parents pauvres de l’économie locale, les malmenés des services de l’Etat en mer, dans l’indifférence quasi générale des responsables politiques locaux parfaitement au courant des affres que nous subissons, voilà que Chido nous a tout enlevé et encore plus désunis que nous ne l’étions auparavant », explique Damir Mohamed Ali*, pêcheur dans le nord de l’île. Renseignements pris auprès des services de la Chambre d’Agriculture de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte (CAPAM), les réunions successives avec les services de la préfecture tout comme le ballet de visites ministérielles ou le tout récent déplacement du Président de la République, Emmanuel Macron, à Mayotte n’ont permis de bouger sérieusement aucune ligne en faveur des pêcheurs mahorais. Si un dispositif de la Commission européenne a bien été annoncé par la ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, lors de sa visite à Mayotte la semaine dernière, pour financer le remplacement des embarcations des pêcheurs détruites par le cyclone, cette aide ne doit concerner que ceux ayant une activité déclarée.

130 pêcheurs recensés

S’il convient de constater l’existence d’une ligne d’aide au secours des pêcheurs locaux, il est à retenir que seulement 20 des 130 pêcheurs (officiellement recensés à ce jour) sont susceptibles de pouvoir en bénéficier. « Autant dire une gouttelette de pluie dans un océan », observe Riziki Abdillahi, pêcheur à Moutsamoudou, dans la commune de Bandrélé. Et de rajouter, « c’est toujours la même chose avec les pouvoirs publics, qu’ils soient locaux ou nationaux, notre profession attend autre chose, du concret, du palpable et de l’immédiat, et eux, ils se plaisent à nous compliquer la vie avec des procédures interminables, au bien fondé douteux pour nous, à croire que tout cela ne soit juste calibré pour nous empêcher de sortir la tête de l’eau et nous compliquer la vie ». Une certitude partagée par les services de la CAPAM comme de la DRTM au Conseil départemental, rares sont les pêcheurs mahorais qui pourront répondre positivement aux exigences des procédures mises en place par l’Etat pour aider les pêcheurs sinistrés. « Entre autres choses, il leur est demandé de retracer les quantités de poissons qu’ils ont pêché au cours de l’année dernière, notamment, ce qui relève de l’impossible pour une très large majorité d’entre eux et qui clos toute envie de se faire aider par l’Etat », nous confient deux techniciens au fait de ces détails techniques.

Autre certitude, du temps sera nécessaire à la filière pêche de Mayotte de pouvoir se relever après le désastre du cyclone Chido, tant la profession et l’organisation toute entière de la filière est sujette à d’innombrables conflits de personnes, particulièrement des batailles d’égos. C’est dans ce capharnaüm que les pêcheurs continuent de réclamer leur séparation des agriculteurs au sein de la CAPAM, « un vœu hautement partagé de part et d’autre », souffle Salim Al-Hamid, un élu proche de ce dossier au sein de la chambre consulaire. « Nos frères pêcheurs ne se rendent pas compte ô combien leur division, leur désorganisation et tout leur vacarme est très préjudiciable au fonctionnement et au développement de leur filière. Mais à ce stade, ça ne regarde qu’eux et seulement eux » ! Il est vrai que la valse des chaises musicales au niveau des portes drapeaux dans le monde des pêcheurs mahorais est une réalité, tout élément de toute nature est suffisant pour jeter l’opprobre sur la tête d’affiche du moment et la pousser sur une voie de garage sans pour autant avoir la carrure suffisante pour la remplacer à l’instant.

Une filière désorganisée

L’organisation n’est absolument pas le point fort de la filière, le ministère de tutelle est en attente d’un rapport provisoire sur la « Commission pêche » qui attend toujours d’être validé par les élus compétents. Et si l’ordonnance qui acte la séparation des professions pêche et agriculture à Mayotte a bien été prise à Paris, elle attend toujours d’être complétée par le décret d’application qui se fait « attendre comme sœur Anne ». Un début de délégation de compétences est néanmoins envisagé par les services de la CAPAM à partir de l’année prochaine, tout en estimant que la séparation entre les entités pêche et agriculture doit s’opérer progressivement pour être effective, en réalité, seulement en 2027 si le fameux décret d’application finit par être pris à Paris. D’ici là, un transfert de personnel devrait s’opérer courant 2026, et des formations diligentées auprès des élus concernés, de même qu’un président devra être désignés parmi les adhérents de deux associations de pêcheurs qui se distinguent dans la profession, comptabilisant pour l’heure 130 adhérents bien que dix pêcheurs seulement soient à jour de leurs obligations. Les services de la CAPAM estiment qu’une année et demie sera nécessaire au comité pêche pour se structurer et devenir opérationnel, si tant est qu’il bénéficie d’un accompagnement adéquat. A ce jour,  onze  dossiers de remise en état de la flotte ont été instruits en 2023 (dont quatre nouvelles embarcations déjà livrées), 22 dossiers déposés au titre de 2024, en cours de conventionnement au CDM, une commission étant convoquée le 9 mai 2025 pour examiner les dernières demandes en raison d’un temps mort imposé par les conséquences du cyclone Chido. La pêche mahoraise et ses débouchées sont devenus un enjeu hautement politique sur le territoire, au point qu’une demande de dérogation vient d’être déposée auprès des instances nationales pour que la régularisation actuelle du secteur puisse se prolonger jusqu’en 2030.

La barge « Le Polé » reprend ses traversées à Mayotte

La barge "Le Polé" reprend ses traversées à Mayotte
La barge "Le Polé" a repris ses traversées.

Après plusieurs mois de travaux, la barge Le Polé, qui a lourdement été endommagée par Chido, a repris ses traversées maritimes ce mercredi matin. « Cette période d’immobilisation a permis de réaliser l’ensemble des réparations nécessaires ainsi que la visite décennale obligatoire », indique la Direction des affaires maritimes.

Il s’agit de la plus grosse barge de la flotte qui peut accueillir jusqu’à 690 passagers avec le Karihani. Le retour de ce navire permettra de fluidifier un petit peu le trafic mais le retour à la normal n’est pas prévu pour tout de suite. En effet, c’est désormais La Chatouilleuse qui sera envoyée en réparation.

Si Le Polé est de retour, la barge La Chatouilleuse va être inutilisable pour des travaux de réparation, avec une remise en service d’ici un mois et demi au plus tard. Avec les barges Imane et Georges Nahouda, la flotte active s’élève donc toujours à trois embarcations.

Le CAUE poursuit ses permanences dans le Grand Nord de Mayotte

Le CAUE poursuit ses permanences dans le Grand Nord de Mayotte

Dans le cadre de son partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM), le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) continue d’offrir des permanences de conseil gratuit aux habitants du territoire. Ces séances, animées par des architectes-conseils, visent à accompagner les usagers dans leurs projets de construction, d’extension ou de rénovation, en offrant un suivi personnalisé et neutre. L’objectif : garantir des projets conformes aux règles d’urbanisme et respectueux de l’environnement local.

Les habitants peuvent s’inscrire en ligne via la page Facebook de la CAGNM ou se rendre chaque lundi au secrétariat du service Aménagement-Urbanisme-Habitat-Mobilités de la CAGNM. Un rendez-vous à domicile sera ensuite fixé et un compte rendu remis après la visite.

Pour plus d’informations, contactez la CAGNM par téléphone au 0639 09 23 87 ou 0639 68 89 78, ou par mail à permanences@cagnm.yt.

Une enquête sur la santé mentale de la population post Chido

Une enquête sur la santé mentale de la population post Chido

Par une étude quantitative, des chercheurs en psychologie clinique ont quantifié le coût post-traumatique de Chido. “Le résultat est sans appel : la proportion de syndromes post-traumatiques non traités empêche une grande partie de se projeter dans l’avenir et hypothèque une résilience à long terme”, conclut l’étude. Aux côtés de l’association Haki Za Wanatsa, engagée dans la lutte pour le mieux vivre des jeunes notamment à travers la santé mentale, les chercheurs tirent la sonnette d’alarme.

Ce travail a été réalisé sur le mois de mars 2025, auprès d’un échantillon de 302 personnes, dont les âges et les types d’habitat sont représentatifs de la population générale.

“L’un des résultats les plus marquants est l’importante proportion de syndromes de stress post-traumatique chez les hommes, nettement plus touchés que les femmes par ce diagnostic (69% contre 45%), une donnée inhabituelle en matière de trauma suite à une catastrophe naturelle. Par ailleurs, la population de Mayotte, quasiment à l’unisson, exprime le sentiment de n’avoir pas été aidée à la suite du cyclone et le considère comme un événement encore bien présent dans leur vie”, observent les chercheurs. Ils ont aussi fait le constat que les personnes de nationalité étrangère “sont plus touchées que celles de nationalité française par les conséquences traumatiques.”

Saïd Omar Oili dénonce le manque de concertation pour la piste longue de Mayotte

Saïd Omar Oili dénonce le manque de concertation pour la piste longue de Mayotte

Au lendemain du discours du président de la République au cours duquel il a tranché en annonçant la construction de la piste longue sur Grande Terre. Le sénateur Saïd Omar Oili qui souhaite sa construction en Petite-Terre persiste et signe. Dans un communiqué, il se “félicite” de la délibération du conseil départemental de Mayotte le 17 avril dernier pour la construction de celle-ci en Petite-Terre. Le sénateur estime que “ce dossier souffre d’un manque de concertation prévu par les textes; malgré les alertes de la Commission Nationale du Débat Public”. “Aujourd’hui, le gouvernement reprend les positions technocratiques de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) sans tenir compte de cette absence de concertation avec les populations”, martèle-t-il. S2O a rédigé un courrier au préfet de Mayotte pour lui demander “la tenue dans les plus bref délais du Comité de pilotage qui depuis deux ans ne s’est pas réuni afin de présenter les études techniques sur ce projet comme lui impose la législation”.

Orange déploie la 5G à Mayotte

Orange déploie la 5G à Mayotte

Orange est le premier opérateur à proposer la 5G à Mayotte depuis ce vendredi 18 avril, avec de nouvelles fréquences attribuées par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). L’opérateur innove avec l’activation de la 5G pour tous ses clients et sans surcoût dans les zones couvertes.
La 5G est déployée sur la grande majorité de ses sites mobiles, aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales, soit pour 80% de la population. Pour bénéficier automatiquement de la 5G Orange à Mayotte dès maintenant, les clients doivent juste être titulaires d’une offre Mobile Orange à Mayotte et disposer d’un téléphone compatible 5G3.
La 5G est la cinquième génération de téléphonie mobile. Elle répond à l’accroissement des usages numériques. Grâce à l’utilisation des meilleures fréquences, et principalement la 3,5GHz privilégiée par Orange, la 5G apporte le très haut débit (THD) pour les usages courants d’Internet sur mobile, comme les téléchargements ou le streaming vidéo. Autre avantage de la 5G : la disponibilité du réseau cellulaire pour un meilleur accès à Internet dans les lieux très fréquentés.

Le Conseil d’Etat note “Aucun obstacle d’ordre constitutionnel” pour que Mayotte devienne un Département-Région

Le Conseil d’Etat note “Aucun obstacle d’ordre constitutionnel” pour que Mayotte devienne un Département-Région

Le Conseil d’État a été saisi, le 24 mars, d’un projet de loi organique relatif au Département-Région de Mayotte. Le projet de loi de programmation pour le développement de Mayotte prévoit que  le Département de Mayotte devienne un Département-Région. L’institution estime que “ces dispositions, reprenant celles déjà en vigueur pour les collectivités territoriales de Guyane et de Martinique, ne se heurtent à aucun obstacle d’ordre constitutionnel et n’appellent pas d’autre observation de sa part.”

Par ailleurs, le Conseil d’Etat considère inappropriée l’appellation “Département-Région de Mayotte” dès lors que le Département de Mayotte exerce déjà actuellement les compétences des départements d’outre-mer et des régions d’outre-mer. Il propose par cohérence la dénomination de “collectivité territoriale de Mayotte”, déjà retenue pour les deux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.

La loi de programmation pour la refondation de Mayotte présentée en conseil des ministres

La loi de programmation pour la refondation de Mayotte présentée en conseil des ministres

Le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte a été présenté par le ministre des Outre-mer Manuel Valls en conseil des ministres ce lundi. Il a été transmis au Sénat et devrait passer en commission la semaine du 12 mai, et devant l’Assemblée nationale avant l’été. Le texte a été ajusté après concertation des élus et de la société civile mahoraise. Il est accompagné d’un rapport annexé, qui contient différents engagements de l’Etat en termes de moyens. Entre autres, l’article 19 qui facilite la prise de possession anticipée de terrains pour accélérer la construction des infrastructures essentielles a vu son champ restreint après concertation avec les élus mahorais. Un projet de loi organique a également été présenté, qui a une vocation de coordination logistique pour faire évoluer Mayotte vers un département-région, évolution institutionnelle prévue par la loi programme.

Mayotte renforce ses relations internationales grâce à une nouvelle convention

Mayotte renforce ses relations internationales grâce à une nouvelle convention

Ce mardi 22 avril, à Mamoudzou, une convention a été signée entre l’État et le Conseil départemental de Mayotte pour déployer des agents dans la zone Est-Africaine, en présence notamment du ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi.

« La diplomatie, c’est du travail, de la patience et des relations », a déclaré Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux. Sous le préau du conseil départemental à Mamoudzou, ce mardi 22 avril, à l’occasion de la signature d’une nouvelle convention entre les services ministériels et le conseil départemental de Mayotte qui vise à permettre la mise à disposition d’agents du conseil départemental sur des territoires de la zone Est-Africaine. L’accord a été officiellement signé, en présence du président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, et du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.

Neuf pays ciblés

Le ministre a expressément repoussé son voyage d’une journée pour cette convention. « L’idée est de pouvoir déployer des actions économiques, sociales et culturelles. Mayotte doit pouvoir échanger avec ses voisins », explique Ben Issa Ousseni, enthousiaste.

Dans les faits, trois agents du conseil départemental ont déjà été recrutés pour occuper des postes  au sein d’ambassades ou de consulats : l’un est prévu pour le Mozambique, un autre pour l’île Maurice, et un troisième à Madagascar. « Aujourd’hui, nous importons tout de très loin, alors qu’il existe un véritable potentiel économique à proximité, notamment avec le Kenya, qui exporte beaucoup vers l’Europe », ajoute le président du conseil départemental. À terme, neuf pays ont été ciblés dans le cadre de ce projet de coopération régionale, dont les Seychelles et Djibouti.

Ce déploiement s’inscrit dans un document stratégique régional plus large, qui vise à établir des accords bilatéraux durables. Le 11 mars à Paris, l’État et le conseil départemental de Mayotte avaient déjà signé une convention pour renforcer la coopération régionale. Elle crée le Comité pour l’insertion régionale de Mayotte (CIRM), visant à améliorer son rayonnement dans l’océan Indien et défendre son appartenance à la France. Du côté des Comores, bien qu’un accord ait été signé, aucun agent n’a encore été identifié pour y être affecté. « Les négociations se poursuivent encore », relate Ben Issa Ousseni.

Plusieurs actes de délinquance lundi soir à Mayotte

Plusieurs actes de délinquance lundi soir à Mayotte
Des actes de délinquance ont secoué Majicavo Koropa et Sohoa ce lundi soir.

Ce lundi soir, des échauffourées sont survenues à Majicavo Koropa, mais aussi à Sohoa, un secteur moins connu pour ce type d’épisode. Si l’ordre est rapidement revenu, les habitants ont réagi à ces violences.

Un peu avant 20h, ce lundi soir, les gendarmes ont été appelés pour un groupe de jeunes, à Sohoa en train de dégrader des véhicules. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont été caillassées, avant que le groupe d’individus descende vers Chiconi. Les caillassages ont continué, jusqu’à la dispersion totale du groupe, entre 21h et 21h30. Bilan : aucun blessé, mais plusieurs véhicules aux vitres et pare-brises détruits, confirme la gendarmerie, sans pouvoir indiquer, pour l’heure, le nombre d’automobiles impactés. Quatre plaintes ont été reçues pour le moment et une enquête judiciaire a été ouverte.

Soirée mouvementée également à Majicavo Koropa, en raison d’un “début d’affrontement entre jeunes de Koungou et de Majicavo Dubaï” vers 18h, constate la gendarmerie. “Un groupe assez important de jeunes” est descendu sur la RN1 avant d’y ériger des obstacles enflammés. Cela a bloqué la circulation, et des moyens importants de gendarmerie ont été déployés afin de repousser le groupe et dégager l’axe pour que les pompiers puissent intervenir. Le calme est revenu vers 19h15. Là aussi, une enquête judiciaire a été ouverte. “Systématiquement quand il y a un trouble à l’ordre public, on cherche toujours à identifier, sinon tous les auteurs, au moins les meneurs”, indique la gendarmerie, qui dispose d’un service spécialisé en la matière.

Des habitants sous le choc

Si le reste de la nuit a été relativement calme à Mayotte, selon la gendarmerie, à Sohoa, les riverains sont restés sous le choc. Des vidéos ont ainsi circulé sur les réseaux sociaux, et un peu avant 7h, certains ont barré la route pour interpeller sur l’épisode de la veille. Il s’agit en effet d’un événement “pas régulier” dans la zone, confirment les gendarmes. Ceux de Sada et le maire de Chiconi se sont déplacés sur les lieux du barrage, avant qu’il ne soit levé vers 11h15. Du côté de Majicavo, une partie des conducteurs du réseau Halo’ ont décidé d’exercer leur droit de retrait, entraînant une perturbation de la circulation des bus scolaire dans le secteur.

Zangoma expose ses artistes dans les rues de Mamoudzou après Chido

Zangoma expose ses artistes dans les rues de Mamoudzou après Chido
(De g. à d.) Les peintres Béatrice, Papajan et le photographe Isma Kidza

Privée par Chido de la MJC de Kaweni où elle exposait les artistes mahorais chaque année, l’association Zangoma a été accueillie dans les locaux de la mairie de Mamoudzou, mais aussi dans les rues des différents villages de la commune.

« L’art magnifie les choses, même les plus difficiles », a déclaré Denis Balthazar, artiste-plasticien et cocréateur de l’association Zangoma avec Fatima Ousseni, lors de l’inauguration de l’exposition « Mémoires du vent » à la mairie de Mamoudzou mercredi 16 avril. Ce « vent » dont il est question est, bien sûr, celui de Chido, cyclone qui a ravagé Mayotte en décembre dernier. « L’idée de départ n’était pas de parler du cyclone, mais de demander aux artistes de réunir leurs œuvres pour les exposer en plein-air dans les rues de Mamoudzou », a relaté l’artiste. « Toutefois, la plupart des œuvres évoquent bel et bien cet évènement, surtout les photographies, œuvres de l’instantanéité ne nécessitant pas le temps de la maturation lié à la peinture », a-t-il ajouté.

La sublimation du traumatisme de Chido est donc bien au cœur des œuvres exposées jusqu’au 26 avril prochain. Mais pas uniquement, puisqu’un certain nombre d’artistes ont suivi les consignes d’origine en exposant tout simplement les œuvres qu’ils souhaitaient, sans rapport avec le cyclone. « Il était important de montrer que, cette année, les artistes continuent malgré tout à créer, que l’art est toujours présent à Mayotte », a déclaré Fatima Ousseni. « Chido a certes été une grande catastrophe pour l’île, mais il nous a aussi permis de nous unir face à l’adversité et de réveiller notre vitalité pour nous relever », a-t-elle poursuivi.

Peintures, photos, mais aussi poèmes « en balade » dans la ville

Si les locaux de la mairie de Mamoudzou accueillent une partie de l’exposition, les rues des différents villages composant le chef-lieu en accueillent une autre. L’association Zangoma a en effet voulu réaliser cette année une « exposition en plein-air » afin de toucher le public le plus large possible. De Tsoundzou à Majicavo, il suffit de concentrer son attention pour voir des œuvres d’art fleurir un peu partout. « Cette exposition s’inscrit dans une stratégie culturelle ambitieuse qui souhaite opérer une rencontre entre les habitants des villages, les artistes et les visiteurs », a déclaré Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. « Il s’agit de rendre hommage à la résilience de la population face à Chido, à sa mémoire collective et de lui redonner de l’espoir », a-t-il continué, faisant ainsi écho avec les paroles de Denis Balthazar qui a affirmé avoir voulu « offrir à la population une danse avec l’art et les couleurs permettant de voyager ».

Si la plupart des artistes exposés sont des familiers de l’évènement tels que le grapheur Papajan, les peintres Boaz, Béatrice ou encore le photographe Isma Kidza, certains sont nouveaux dans le paysage artistique mahorais. C’est notamment le cas de Fazade Ali M’dahoma, jeune dessinateur de seulement 17 ans, au « coup de crayon » hyper réaliste étonnant. Autre nouveauté, la poésie a été invitée à participer cette année à cette exposition d’ordinaire réservée aux seuls arts visuels. Le poète Gaucher de l’association Shimé a d’ailleurs déclamé deux poèmes au cours de l’exposition, l’un en français et l’autre en shimaore, tous deux sur le thème de Chido. Une preuve de plus que tous les arts peuvent contribuer à exorciser le traumatisme lié au cyclone en transmutant la douleur en beauté.

Le président du MEDEF Mayotte inquiet pour les “entreprises qui risquent tout simplement de disparaître”

Le président du MEDEF Mayotte inquiet pour les “entreprises qui risquent tout simplement de disparaître”
Fahardine Mohamed est le nouveau président du MEDEF.

Pour le MEDEF Mayotte, principal syndicat patronal, il y avait urgence à renouer le dialogue avec les partenaires institutionnels de l’île face à l’absence de réponses aux problèmes nés du cyclone Chido. A bientôt cinq mois de cette catastrophe climatique, Fahardine Mohamed, son nouveau président, s’inquiète du cafouillage qui prévaut sur le territoire, du manque de transparence et d’orientations vers une relance économique tant attendue par les chefs d’entreprises. Suite à une première série de rencontre avec les autorités locales, suivie d’un communiqué à l’adresse des médias locaux, il livre ses impressions sur la « refondation » du territoire agitée par Paris.  

Flash Infos : Le MEDEF Mayotte a publié un communiqué en fin de semaine dernière qui a surpris plus d’un, comment traduisez-vous son contenu ? 

Fahardine Mohamed : Le MEDEF Mayotte a fait ce communiqué parce que le monde économique local s’est senti isolé, non écouté et non accompagné. Lorsque on regarde l’aide exceptionnelle avec un minimum de 1000 euros, de 20 % du chiffre d’affaires limité à 20.000 euros, face à un désastre d’une ampleur inconnue jusque-là en France, nous nous attendions à un signal fort de la part de l’Etat. Je rappelle ici que nous avions demandé une exonération des charges sociales et nous n’avions obtenu qu’une suspension jusqu’en juin, après on verra. C’est une autre incertitude ! Cette aide exceptionnelle qui n’intervient seulement qu’un mois et demie après un désastre économique ayant impacté tous les outils de travail et appareils de production, détruit les bâtiments, n’est absolument pas à la hauteur. En même temps, on a l’impression que la préfecture de Mayotte ou le gouvernement à Paris n’avait pas associé le monde économique. C’est pour cette raison qu’au MADEF Mayotte, nous avons souhaité rencontrer le préfet François-Xavier Bieuville, pour lui dire que sans une économie relancée sur ce territoire, c’est un territoire qui n’existerait pas, qui n’aurait pas d’issue ni d’orientation. Deuxièmement, malgré une telle aide qui ne répond pas aux attentes, nous sommes obligés de gérer le quotidien parce que nous avons des salariés en situation régulière qui se retrouvent, du jour au lendemain, dans l’irrégularité. C’est une autre précarité ! Il faut comprendre que nous, nous ne demandons pas une régularisation massive, mais nous constatons seulement que nous avons des salariés, des apprentis et des stagiaires dans les organismes de formation qui se retrouvent aujourd’hui en situation irrégulière.  

F.I. : N’est-il pas étonnant que le MEDEF ait été si longtemps déconnecté des principaux décideurs locaux à un moment aussi crucial de la vie de Mayotte.  Comment expliquez-vous aux Mahorais ? 

F.M. : Le monde économique a toujours travaillé avec ses partenaires que sont les services de l’Etat, du département et les différentes collectivités pour construire un territoire. Nous avons besoin de se concerter, de dialoguer, de co-construire le territoire. Il faut admettre que 4 mois après le cyclone Chido, on ne voit pas une vraie relance économique, on ne voit pas les aides massives annoncées, on ne voit pas de concrétisation, on ne voit pas de reconduction d’aides exceptionnelles aussi minimes soient-elles. On a l’impression que le territoire n’est pas géré et qu’il y a pas mal de cafouillage. C’est pour cette raison que nous multiplions les rencontres avec les services de l’Etat, les élus, notamment les différents maires, leurs associations, pour leur dire qu’il est nécessaire de rester unis, de discuter pour pouvoir lever les freins, en sachant que nous avons tous besoin les uns des autres, besoin de transparence, besoin de clarté, d’orientations, de leviers pour instaurer une confiance afin que chaque acteur puisse agir. Le monde économique n’attend que cela.

F.I : La gestion de l’après Chido par les pouvoirs publics s’avère une véritable catastrophe, comment expliquez-vous une telle impréparation, une telle improvisation ?

F.M : C’est une question difficile dans la mesure où personne ne s’attendait à vivre un cyclone de la violence de Chido, nul ne pouvait l’imaginer et encore moins s’attendre à vivre une telle catastrophe. Alors, forcément, quand on a une telle force de la nature qui a dévasté tout le territoire sur sa route, réduit tout en cendres, touché le monde économique, la société civile dans son ensemble, les services des différentes collectivités et de l’Etat, directement ou indirectement, voir même psychologiquement, tous étions désemparés. On a senti un certain cafouillage sur le territoire, chacun essayant de s’en sortir seul. C’est pour cette raison, qu’à notre échelle il était important que nous rencontrions le préfet, lui dire qu’il est le garant de ce territoire, et que c’est à lui de créer les conditions pour relancer l’économie, c’est à lui d’être acteur en tous les cas pour agir sur les leviers qui permettront au monde économique de circuler librement, de s’approvisionner librement, d’aller exercer librement. Au regard de toutes les pénuries que l’île a connues, il était opportun de nous rencontrer, ce qui n’avait pas été fait depuis le passage du cyclone, contrairement à d’autres moments de crise.

F.I. : Est-il rationnel selon vous de prétendre reconstruire un territoire aussi dévasté en laissant de côté les principaux acteurs de son développement récent ? Quelle est la priorité du moment pour vous ?

F.M. :   Nous entendons beaucoup de mots, la construction, la reconstruction, la refondation, etc …. A notre niveau, ce que nous voulons, c’est une vraie reprise de notre territoire, même si nous avons conscience qu’il est impossible de retrouver la vie normale que nous connaissions précédemment, quand bien même il y avait pas mal de problèmes avant le cyclone Chido. Il a juste révélé, mis en lumière toutes les difficultés que nous connaissions en tous les cas sur ce territoire. Que ce soient les problématiques de recrutement, d’attractivité pour travailler dans le secteur privé. Pour être clair, dans ce secteur privé, on recrute, on forme, mais les salariés ne restent pas longtemps. Ils sont débauchés par les services publics à cause de l’indexation qui les rendent plus attractifs.  A défaut d’orientations fortes, d’une vraie relance économique, le secteur privé, on travaille un peu par-ci, par-là, cette année, l’année prochaine, on manque d’activité et de visibilité réelle, d’orientations réelles, et justement on se retrouve dans l’impossibilité de pouvoir assurer des conditions salariales de même niveau que dans le secteur public. Par conséquent, nous sommes en permanence dans une situation concurrentielle. Dans certains secteurs où la main d’œuvre étrangère est indispensable, ce n’est pas du jour au lendemain, à la seconde, que l’on peut retrouver des hommes et des femmes qualifiés pour continuer à travailler. C’est une véritable alerte que lance le monde économique par rapport à cette situation à laquelle il fait face tous les jours. J’entends qu’il y a beaucoup de problèmes, y compris de productivité, et nous n’attendons que cela pour pouvoir améliorer la situation face à la convergence sociale, face à beaucoup de paramètres qui nous attendent, d’où les mouvements sociaux enregistrés ici et là, qui affectent et impactent le monde économique mahorais.        

F.I. : D’aucuns trouvent paradoxal que le MEDEF Mayotte réclame une régularisation des titres de séjours d’employés alors que les collectifs demandent au gouvernement un durcissement des conditions d’attribution de ces titres.

F.M. : Immigration, question délicate et sensible, question qui déstabilise tout le territoire. Je l’entends bien mais nous ne sommes pas là pour défendre ou demander la régularisation massive de sans-papiers. Je dis simplement, et c’est la réalité, actuellement dans le secteur du bâtiment, plus de 80 % des salariés, soit plus de 1600 personnes, sont issus de l’immigration. Donc, ne pas renouveler leurs titres de séjour mettrait en péril le développement du secteur du bâtiment. Une autre réalité à constater dans le secteur de la formation où 60 à 70 % des stagiaires en formation professionnelle financée par l’Etat et le département sont eux aussi issus de ce milieu. Mettre un coup d’arrêt du jour au lendemain c’est prononcer l’arrêt total de tous les centres de formation, de tous les CFA, qui embauche des apprentis parce qu’ils sont aussi concernés. Cela sonnera la cessation de toutes les activités à Mayotte. Rappelons qu’au niveau du chômage partiel déjà, nous comptabilisons déjà plus de 1.200 demandes d’entreprises, ce qui représente plus de 12.000 salariés en chômage partiel sur un effectif total de 25.000 salariés dans le secteur privé. C’est considérable ! Il y a donc forcément des entreprises en défaillance, en liquidation, des entreprises qui risquent tout simplement de disparaître. D’où l’alerte que lance le MEDEF Mayotte au sujet de la reconduction des aides exceptionnelles pour pouvoir arrêter cette hémorragie de défaillance, voire même de disparition d’entreprise dans un tissu économique local extrêmement fragilisé. Celui-ci embauche en moyenne 5 à 10 salariés. Ce sont eux qui sont les plus concernés. En attendons que ça pointe du doigt les grandes entreprises, les grands groupes, ce sont ces les TPE et les PME qui embauchent. Et aujourd’hui, elles sont toutes en difficultés, avec un grand risque de disparaître.

F.I. : Pourquoi a-t-il fallu tant de temps au MEDEF pour entamer un dialogue avec les autorités locales ?

F.M. : Face à une instabilité d’un territoire, face à des règles, des lois qui ne sont pas forcément appliquées, nous nous retrouvons tous en difficulté. Nous en tant que MDEF et monde économique, nous sommes preneurs de discussions, de concertations, de dialogue, avec nos partenaires, les différentes parties prenantes pour trouver une solution pérenne. Nous avons même proposé une sorte de guichet unique pour pouvoir gérer ce fléau. Nous faisons face une problématique d’insécurité sur le territoire qui nous pèse énormément dans notre gestion, nos préoccupations quotidiennes, pour ne pas à avoir à supporter en plus des problèmes administratifs, parce qu’on peut à tout moment se faire contrôler et risquer ainsi de ne pas pouvoir arriver à l’heure sur son lieu de travail, c’est une situation extrêmement difficile. Au MEDEF, nous demandons que ce territoire soit attractif, donc cela passe forcément par la mobilité interne, qu’elle soit maritime ou terrestre, avec des vraies routes, des vraies voies de contournement car l’embouteillage nous plombe énormément et n’encourage pas le développement de ce territoire. Pour développer un territoire, on a besoin de stabilité, de logements, de sécurité, d’une meilleure éducation.

F.I. : Quel est l’urgence des urgences pour vous au MEDEF Mayotte ?

F.M. : Nous attendons une vraie relance économique tous azimuts, pas de retouche de toitures ou de bâtiments, mais plutôt de vrais projets de bâtiments neufs. Lorsqu’on parle d’aéroport, de routes de contournement, de grandes infrastructures, des retenues collinaires, de grands projets à long terme. En parallèle, avant d’arriver au long terme, voir le moyen terme, il faudra déjà gérer le quotidien, le court terme, l’urgence. Et aujourd’hui, l’urgence c’est la reconduction des aides exceptionnelles. Dieu merci, la prolongation du dispositif de chômage partiel nous a été accordée. Cependant, nous avons également besoin que les assurances indemnisent les entreprises s’agissant de la garantie décennale. L’on découvre que beaucoup de propriétaires particuliers n’ont pas assuré leurs bâtis alors que les entreprises disposent de baux commerciaux. Se retrouver avec un défaut d’indemnisation par les assureurs au motif que les entreprises n’ont pas anticiper ce genre de catastrophe naturel au moyen d’une assurance tous risques chantier ou cyclonique, beaucoup d’entreprises se retrouvent en ce moment sans trésorerie, et le territoire devient une vraie catastrophe comparable à une entreprise en difficulté financière. Donc, on ne peut pas reconstruire le territoire, le risque est très fort qu’il puisse se reconstruire sans les acteurs présents aujourd’hui, faute pour eux de disposer de la trésorerie nécessaire pour faire face aux enjeux du moment. Il faut comprendre que les entreprises mahoraises vivent une véritable agonie préalable à une mort certaine. C’est un appel solennel que je lance en direction de tous les partenaires, les services de l’Etat et des collectivités locales pour les inviter à relancer l’économie de Mayotte, déployer les grands projets contenus dans divers schémas de développement, quelle que soit leur nature, avec pour seul leitmotiv de redonner confiance à ce territoire meurtri.

Une victoire inattendue pour l’ASA Chiconi

Une victoire inattendue pour l’ASA Chiconi

Ce dimanche, à Bandraboua, l’ASA Chiconi a remporté la finale seniors de rugby à X avec un score de 24 contre 17 pour le Desperados Rugby Club de Mamoudzou, pourtant donné favoris. Plus tôt dans la journée, ils avaient remporté la demi-finale contre l’équipe de Combani, avec un score de 19 à 7. Le capitaine de l’équipe victorieuse, Mathieu Tenet s’est dit “fier de toute l’équipe qui a réussi à aller chercher un doublé historique contre toute attente”. Les entraînements n’avaient pourtant pas été faciles pour le club selon le capitaine, précisant que le stade de Sohoa où ils s’entraînent habituellement ne dispose plus de lumière en soirée depuis la pandémie de Covid-19. Le Comité Territorial de Rugby de Mayotte a qualifié cette journée de “dimanche passionnant”.

Un homme électrocuté ce vendredi à Kahani

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Un homme qui intervenait pour une réparation au niveau d’un poteau électrique est mort suite à une électrocution, ce vendredi matin, à Kahani. Les pompiers et les gendarmes ont été alertés vers 9h20, mais n’ont rien pu faire pour sauver la victime, décédée une heure plus tard. Electricité de Mayotte n’avait pas été alertée de cette intervention par le prestataire, comme le veut la procédure. Une enquête judiciaire a été ouverte, selon la gendarmerie.

Les bons ramadan utilisables dans les magasins Sodifram

Les bons ramadan utilisables dans les magasins Sodifram

Dans le cadre de l’accompagnement social mis en place à l’occasion du mois de ramadan, le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Mamoudzou a distribué des bons d’achat à destination des publics bénéficiaires. Certaines personnes ont rencontré des difficultés pour utiliser ces bons en caisse dans certains magasins du groupe Sodifram. Le CCAS tient à informer la population que cette situation a été prise en compte et qu’elle est désormais résolue. Les bénéficiaires peuvent utiliser leurs bons dans l’ensemble des magasins Sodifram. Ces bons sont valables jusqu’au 30 avril 2025 inclus. Il est donc recommandé de les utiliser avant cette date.

Houmadi Mikidache investi pour les municipales de 2026

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Houmadi Mikidache (maire actuel de Dzaoudzi-Labattoir et successeur de Saïd Omar Oili), entend briguer un deuxième mandat en 2026 pour se succéder à lui-même. Il a obtenu l’aval du NEMA, sa formation politique, au cours d’une réunion d’investiture ce dimanche à Labattoir. Les militants ont été invités à ne pas céder aux sirènes qui font état de profonds désaccords entre le maire et le sénateur, son mentor, deux personnes relativement proches. Une réunion qui a été l’occasion de dresser un bilan positif de la gestion de la commune par le NEMA depuis deux mandats.

Anchya Bamana saisi le ministre de l’Intérieur sur les violences

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Suite à la reprise des violences de ces derniers jours devant les établissements scolaires, Anchya Bamana, députée de la 2ème circonscription de Mayotte, a saisi le ministre de l’Intérieur pour soutenir les forces de l’ordre qui luttent contre ce phénomène. Elle apporte également son soutien aux élèves, aux parents et à la communauté éducative. Anchya Bamana dit militer en faveur davantage de moyens fournis aux forces de sécurité et à la construction d’un nouveau commissariat de police à Mamoudzou.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes