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« Nous allons essayer d’être parmi les éléments fédérateurs »

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Élu lors de la dernière assemblée générale, Hamada Mohamed (debout au centre) est le nouveau président de la Jeune chambre économique de Mayotte (JCE Mayotte).

Hamada Mohamed est le nouveau président de la Jeune chambre économique de Mayotte (JCE Mayotte), élu lors de l’assemblée générale de la structure. Il entend insuffler une nouvelle dynamique à l’organisation en renforçant son ancrage local et son rayonnement à l’international. Le nouveau président souhaite faire de la JCE un moteur de développement et d’opportunités pour la jeunesse mahoraise.

Flash Infos : Quel a été le parcours qui vous a mené à devenir entrepreneur ? Pouvez-vous nous en dire plus sur l’activité commerciale de votre entreprise ?

Hamada Mohamed : J’ai 33 ans et j’habite à M’tsamboro. Je suis de formation comptable, j’ai un master 2 en comptabilité et finance. J’ai connu la Jeune chambre économique depuis Madagascar en 2013. Depuis ce jour, j’ai toujours pris des responsabilités au sein de la JCE Mayotte. Actuellement, je suis entrepreneur après avoir travaillé dans plusieurs associations à Mayotte. J’ai une entreprise à Madagascar de prestations et de services et je fais la même chose à Mayotte. On fait aussi de la recherche de subventions auprès d’associations, ainsi que d’autres activités.

F.I. : Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre la présidence de la JCE de Mayotte ?

H.M. : Je connais les valeurs de la Jeune chambre depuis 2013, j’en suis membre international. J’ai participé à beaucoup d’activités. J’ai pris beaucoup de responsabilités. J’ai servi à Madagascar plusieurs fois. À Mayotte, j’ai fait le choix d’accompagner les jeunes depuis mon retour en 2021. J’étais seulement conseiller, et en regardant notre évolution ainsi que les anciens membres que nous avons, après consultation des anciens présidents, je me suis dit : pourquoi ne pas se relancer pour accompagner les jeunes à prendre des responsabilités ? C’est avec cette motivation de perpétuer la continuité de ce mouvement que j’ai pris la présidence cette année, afin de pouvoir inspirer les jeunes.

F.I : De quelle façon voulez-vous développer l’entrepreneuriat à Mayotte ?

H.M. : Nous encourageons l’esprit entrepreneurial avec nos membres qui ont plusieurs activités. La plupart sont des entrepreneurs mahorais que nous souhaitons faire revenir. Ils connaissent et apprécient les valeurs de la JCE Mayotte. Nous souhaitons nous appuyer sur leur expérience pour favoriser l’entrepreneuriat à Mayotte. Nous nous appuierons aussi sur le réseau mondial afin d’inspirer et d’accompagner. Nous avons beaucoup de projets en ce sens. À la JCE, nous avons le projet Creative Young Entrepreneur (CYE) qui permet de bénéficier de formation à l’entreprenariat à Mayotte. Nous faisons aussi partie d’un mouvement international qui a pour mission de créer des changements positifs. Notre mouvement est ouvert à tout le monde : chefs d’entreprise, jeunes étudiants, et toute personne souhaitant développer son leadership. 80 % de nos membres sont chefs d’entreprise, mais il y a aussi des étudiants.

F.I. : Dans le contexte post-cyclonique actuel, quelles initiatives proposez-vous pour relancer l’économie locale ?

H.M. : Nous allons essayer d’être parmi les éléments fédérateurs. Nous essayerons de travailler avec les acteurs locaux qui œuvrent dans cette direction. Ensuite, nous essayons d’abord d’examiner cette loi d’urgence ; ses facteurs méritent d’être étudiés et orientés. Nous serons des « orientateurs » et des conseillers pour les entreprises. Nous avons des experts en investissement et en coaching. Nous allons aussi organiser une table ronde avec des acteurs locaux. Nous sommes un mouvement qui œuvre pour le développement économique, social et territorial. Nous proposons des activités sociales et environnementales, ainsi que des activités de réseautage au niveau local, national et international. Cette année, nous voulons mettre l’accent sur la formation, la jeunesse et le mentorat. Nous souhaitons les mettre en place dès le niveau lycée, en passant par le niveau universitaire, ou encore pour les entrepreneurs, notamment sur la prise de parole en public et la confiance en soi. Ces formations seront animées par des experts. Cette semaine, nous avons une formation animée par notre vice-président sur le leadership à laquelle nous vous invitons tous.

Thani Mohamed-Soilihi a annoncé la tenue d’un forum mondial des îles à Nice en juin

A l’occasion du 5e Forum des Nations unis sur les océans à Genève le 3 mars, le ministre chargé de la Francophonie Thani Mohamed-Soilihi a annoncé l’organisation de la première édition du “Forum mondial des îles” qui se tiendra à Nice en marge de la 3e  conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC) du 9 au 13 juin 2025. Ce forum permettra aux Etats et territoires insulaires de promouvoir leurs priorités dans le cadre de la 3e conférence des Nations unies pour l’Océan.

Recherche de témoignages de femmes bâtisseuses à Mayotte

Placé sous le haut patronage de la Directrice Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité, Manarssana Boina, le Conseil en architecture urbanisme et environnement (CAUE) de Mayotte souhaite recueillir les témoignages des mahoraises qui construisent leur maison afin d’exprimer comment la tradition s’est frayée un chemin au travers de tous les bouleversements urbains et sociétaux. Le recueil des témoignages sera confié à une écrivaine locale pour en dégager un ouvrage. Pour participer : contact@caue976.fr

Piste longue : Saïd Omar Oili relance le gouvernement sur le choix du site

Privilégié, le scénario d’une piste longue sur le site de Bouyouni-M’tsangamouji aux dépens de Petite-Terre ne fait pas consensus, estime le sénateur mahorais Saïd Omar Oili. Dans un courrier adressé au ministre des Transports, Philippe Tabarot, il plaide pour une nouvelle consultation élargie sur le sujet. “Au regard des délais nécessaires à la construction d’une infrastructure aéroportuaire de cette envergure, il est impératif que la décision concernant la piste convergente soit prise dans les plus brefs délais. Les études de la direction générale de l’aviation civile (DGAC) ont montré qu’à l’horizon 2035, la présente piste ne pourra plus être exploitée dans les conditions actuelles et ne servira plus qu’à un usage ponctuel. Dès lors, tout retard supplémentaire dans la prise de décision risquerait de compromettre la transition nécessaire vers une nouvelle infrastructure, exposant ainsi le territoire à un vide opérationnel en matière de transport aérien”, prévient l’ex-maire de Dzaoudzi-Labattoir. Il revient et met en doute la raison invoquée pour aller en Grande-Terre, soit u risque sismique dû à la présence du volcan Fani Maoré à quelques dizaines de kilomètres de Pamandzi. “Il est apparu que la DGAC n’avait consulté ni les scientifiques, ni aucun expert en risques sismovolcaniques avant d’annoncer ce changement de scénario. Par ailleurs, les scientifiques du Revosima ont rappelé que la probabilité d’une éruption majeure reste faible, tout en insistant sur le caractère incomplet des connaissances actuelles, rendant toute prédiction à long terme incertaine”, défend-il, sans évoquer le risque d’un coût bien plus élevé, la montée des eaux et la problématique des matériaux qui minent peu à peu les chances de Petite-Terre d’avoir une nouvelle piste.

Santé : les plaies et traumatismes prépondérants aux urgences

Le bilan hebdomadaire de Santé publique France confirme que les plaies et les traumatismes demeurent le premier motif pour se rendre aux urgences de Mamoudzou et est même en hausse auprès des SSFMT (Secouristes sans frontières medical team) sur le stade de Cavani. “La tendance à la baisse de la part des recours aux urgences pour plaies et traumatismes observée en semaine 8 s’est confirmée en semaine 9. La part des recours pour signes digestifs (diarrhées et vomissements) est restée stable, tout comme celle pour pathologies respiratoires. En revanche, la part des recours pour décompensation de maladie chronique a augmenté pour devenir le deuxième motif de recours derrière les plaies et traumatismes. La tranche d’âge la plus représentée restait celle des 15-64 ans, suivie des enfants de moins de 5 ans”, note Santé publique France. Outre les épidémies de grippe et de bronchiolite qui sont toujours en cours, la fièvre typhoïde est toujours très présente dans la commune de Mamoudzou, notamment dans le village de Vahibé. Au total, cette infection provoquée souvent par un manque d’accès à l’eau potable a concerné 56 cas, soit presque le même nombre que pour toute l’année 2024 (58 cas). “Le nombre de cas signalés par semaine a augmenté progressivement jusqu’en semaine 8 (17 au 23 février), amenant à un renforcement des actions de vaccination autour des cas, sous la coordination de l’ARS Mayotte”, fait remarquer toutefois l’agence, qui alerte sur un risque d’épidémies et de pathologies hydriques (gastro-entérites aiguës virales, typhoïde, choléra) qui “demeure élevé dans un contexte de difficultés d’accès à l’eau potable et à l’alimentation qui persistent et de diminution des mesures d’hygiène de base, dans un environnement où les habitations sont toujours très dégradées”.

Réouverture de la médiathèque de Passamaïnty avec un festival de jeux

La médiathèque municipale Rama M’sa, à Passamaïnty, annonce la reprise de ses activités après le passage du cyclone Chido. À cette occasion, elle organise une matinée festival de jeux, ce mardi 11 mars, de 9h à 12h. Cette matinée festive sera l’occasion pour petits et grands de participer à des animations conviviales et culturelles, telles que des contes, des danses et des chants traditionnels. Pour l’animation des activités, retrouvez le conteur mahorais Bacar Ntro et le Chama Mabanati Naimia de Passamaïnty. Un moment privilégié pour se retrouver et s’amuser après les récents événements pour les plus jeunes. La participation est gratuite.

Les sénateurs approuvent une loi d’encadrement des loyers en outremer

Adoptée au Sénat, le mercredi 5 mars, une loi propose une expérimentation de l’encadrement des loyers en zone tendue pour les communes volontaires de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de La Réunion et de Mayotte. Celle-ci a été déposée par la sénatrice réunionnaise Audrey Bélim. Elle concerne les municipalités qui sont éligibles à la loi Elan et repose sur deux critères, deux ans pour candidater au dispositif et cinq ans pour l’expérimenter. Au cours des débats, deux amendements ont été rajoutés par les sénateurs. Il faudra ainsi prendre en compte, dans la future expérimentation, des dérogations aux caractéristiques de décence de logement dans les outre-mer, ces critères étant initialement pensés pour l’Hexagone. Ainsi, un complément de loyer ne pourra pas être appliqué dans un logement non décent. Les parlementaires ont aussi acté la création de « comités référentiels construction » compétents dans la mise en œuvre de l’exemption du marquage CE pour les produits de construction, applicable depuis peu dans les Drom. Maintenant que les sénateurs l’ont votée, la proposition de loi peut encore être sujette à des modifications lors de son passage à l’Assemblée nationale.

“J’ai été touché par la résilience des enfants”

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Du 4 au 18 février Claude Amiot a effectué une mission de bénévolat à Mayotte suite au cyclone Chido.

Claude Amiot a effectué une mission de bénévolat à Mayotte suite au cyclone Chido du 4 au 18 février. Il s’agissait de son premier séjour sur l’archipel. L’ancien directeur de l’assistance sociale de la Croix-Rouge dans l’Aube de 61 ans nous livre son expérience de retour en métropole. Interview.

Flash Infos : Comment apprenez-vous la nouvelle du cyclone et comment vous mobilisez-vous?

Claude Amiot : On apprend les nouvelles par les informations. La Croix-Rouge nous fait parvenir un mail pour avoir des bénévoles en partance pour Mayotte. Je souhaitais donc ajouter ma pierre à l’édifice. J’ai postulé. Dès fin janvier, j’ai été contacté pour une mission de deux semaines, du 4 février au 18 février.

F.I : Quelles ont été vos missions sur le territoire de Mayotte ?

C.A : On travaillait de 4 h du matin jusqu’à 14 h à 15 h, tous les jours. Nous avions un  rôle différent en fonction des jours. La première mission consistait à trier ce qu’on recevait au port de Longoni sur palettes et à les envoyer dans des villages. Ensuite, distribuer la nourriture par sacs. La seconde concernait la mission Wash, c’est-à-dire transformer l’eau de la rivière en eau potable et aller remplir les citernes dans les bidonvilles, pour que les habitants puissent avoir de quoi boire et se laver. La troisième mission consistait à fournir des tentes et des bâches pour permettre aux personnes en habitat précaire d’être un peu mieux logées. Enfin la dernière mission avait pour  but de rétablir les liens familiaux. Nous allions dans les bidonvilles avec un routeur et un téléphone portable pour que les habitants puissent contacter leurs proches. Il y avait aussi cette mission de liens sociaux, d’essayer au mieux de leur apporter un réconfort.

F.I : Quelle action vous a le plus touchée ?

C.A : La situation des enfants m’a grandement touchée. En tant qu’humaniste, on n’a jamais une carapace par rapport à ce qui nous arrive, mais j’ai été touché par la résilience des enfants. Ils gardaient le sourire malgré la faim et la soif. D’autres arrivaient à l’hôpital avec des plaies. Il y avait des enfants résilients qui ne pleuraient pas. Ils m’ont tous énormément émus par leur courage.

F.I : De votre point de vue, quel autre engagement reste-t-il à remplir à Mayotte ?

C.A : Je suis rentré avec le goût d’une mission inachevée. On a des valeurs, mais on travaille aussi avec les outils que l’on nous donne. La Croix-Rouge a apporté ce qu’elle pouvait. Mais ce qu’il reste à faire doit se décider au niveau de l’État. J’ai le sentiment que l’Etat avait abandonné Mayotte bien avant le cyclone. Les conflits qu’il y a présents entre migrants comoriens et Mahorais. À notre niveau, avec l’association nous avons pu faire quelque chose, mais que se passera-t-il après ? On a essayé de transmettre un maximum de ressources avec le Département de Mayotte et la Croix-Rouge de Mayotte. Je les salue, car ils ont eux aussi connu le cyclone, bénévoles et salariés de la Croix-Rouge qui tous les jours, n’hésitent pas à aller aider ses habitants en tant qu’humains. C’est magnifique ce qu’ils font.

F.I : Avez-vous travaillé en collaboration lors de vos missions ?

C.A : Oui, nous avons beaucoup travaillé avec les pompiers, la protection civile et puis la Croix-Rouge. Chacun avait sa mission, on se retrouvait souvent au port pour faire les palettes et la distribution.

F.I  : Avez-vous identifié une urgence nécessitant une attention particulière ?

C.A : Je suis allé à Mayotte aider l’humain sans a priori. Je crois que la faim, la soif et le cyclone ont donné cette impression d’inégalité. Les politiques sont venus à Mayotte pour parler d’immigration et attiser la haine que les gens ont à l’heure actuelle. Quand les gens ont soif, il y a énormément de conflits. À la Croix-Rouge, nos voitures ont été caillassées, car on n’avait plus rien à donner à manger. J’ai peur qu’à l’heure actuelle, l’île entre en conflit civil, en oubliant qu’un humain reste un humain. Je ne vis pas à Mayotte et je ne connais pas les problèmes politiques mais j’ai peur que les politiques français ne se soient pas déplacés par esprit de bienveillance.

Journée des droits des femmes : “Évoluer vers des postes de direction représente un défi ”

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La journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, est l’occasion pour la Société immobilière de Mayotte (SIM) de placer les projecteurs sur Nazlah Amana, sa nouvelle Directrice administrative et financière. Inspirée par sa mère qui a su concilier études, carrière et éducation de ses enfants, celle-ci livre ses impressions sur son métier. Interview.

Flash Infos : Pouvez-vous nous brosser rapidement votre parcours professionnel qui vous a conduit à ce poste ?

Nazlah Amana : Après l’obtention de mon bac scientifique à Mayotte, je suis partie à Tours pour continuer mon parcours en biologie mais ça ne m’a pas du tout plu. Je me suis donc réorientée en gestion en effectuant un DUT Gestion des entreprises et des administrations où les matières m’ont beaucoup plus intéressées. J’ai ensuite terminé ma licence à Poitiers où j’ai ensuite suivi un master Comptabilité Contrôle Audit. En général, la suite logique de ces études est d’intégrer un cabinet comptable, un environnement formateur où j’ai travaillé pendant près de dix ans. Cette expérience m’a permis d’acquérir une grande rigueur, une capacité d’organisation accrue et une aptitude à gérer plusieurs dossiers simultanément. Accompagner des entrepreneurs et découvrir des secteurs d’activité variés a été particulièrement enrichissant.

Comme beaucoup de personnes après le Covid, j’ai remis en question mon mode de vie. Ma décision était prise, il était temps de rentrer à la maison, chez moi, à Mayotte. J’ai donc eu l’opportunité de postuler au poste de cheffe comptable à la SIM et désormais d’évoluer au poste de Directrice Administrative et Financière.

FI : En tant que femme, vous est-il arrivé de devoir relever des défis particuliers durant votre carrière ?

N.A : Honnêtement, le métier de comptable étant largement féminisé, je n’ai pas rencontré de difficultés particulières en début de carrière. En revanche, évoluer vers des postes de direction représente un défi plus marqué, et je pense qu’en tant que femme nous nous mettons nous même la pression à vouloir prouver que nous sommes aussi capables que les hommes, d’occuper ces postes tout en maintenant notre équilibre familial. Toutefois, je pense que dans la société actuelle, ce n’est plus un débat.

F.I : Y a-t-il une figure féminine qui vous a inspiré dans votre parcours professionnel ?

N.A : Oui ma mère, et toutes nos mamans en général. A une époque où les opportunités professionnelles étaient plus limitées pour les femmes, elle a su concilier études, carrière et l’éducation de ses cinq enfants. Son parcours m’a toujours inspirée et m’a prouvé que tout était possible avec de la détermination et du travail.

F.I : Ǫuelle est votre vision du rôle des femmes dans le secteur de l’immobilier et de la construction, notamment à Mayotte ?

N.A : Comme dans tous les secteurs, la femme a son rôle à jouer. Avoir plus de diversité dans la manière de travailler, de réfléchir etc., selon moi, cela apporte forcément de la valeur ajoutée dans l’entreprise.

F.I : Pensez-vous que le monde de la finance et de l’administration accorde aujourd’hui plus de place aux femmes qu’auparavant ?

N.A :  Oui sans aucun doute. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et nous le constatons également dans les instances de gouvernance, comme c’est le cas à CDC Habitat (la filiale immobilière de la Caisse des dépôts, Ndlr). Les femmes accèdent de plus en plus à des postes stratégiques, ce qui montre une évolution positive. On peut notamment citer la présidente du groupe CDC Habitat, Anne-Sophie Grave et Catherine Chavanier la directrice des ressources humaines du groupe et bien d’autres.

F.I :  Ǫuels conseils donnerez-vous aux jeunes femmes qui aspirent à des postes de direction ?

NA: Je leur dirai de persévérer, il y a forcément des moments plus difficiles mais il ne faut rien lâcher. Un autre conseil, c’est que ça ne sert à rien de s’isoler dans cette quête. C’est un travail d’équipe. Il faut donc bien s’entourer tant au niveau familial qu’au niveau professionnel.

F.I : Selon vous, comment la Société Immobilière de Mayotte favorise-t-elle l’égalité entre les femmes et les hommes dans ses équipes ?

 N.A : La SIM s’engage activement en faveur de l’égalité Homme-Femme en promouvant des femmes à des postes à responsabilité et en travaillant avec les représentants du personnel afin de mettre en place des accords qui vont en ce sens. Cette politique concrète permet d’assurer un environnement de travail plus équilibré et inclusif.

F.I : Ǫuelles initiatives pourraient être mises en place pour encourager davantage de femmes à évoluer dans des fonctions à responsabilité ?

N.A : Il y a déjà plusieurs initiatives qui existent : le travail formidable des associations, les salons d’étudiant, etc. A nous juste de prendre le temps d’y assister afin que les jeunes femmes puissent s’identifier. Cela permettra de créer des vocations, mais aussi de leur montrer que c’est tout à fait possible.

F.I : Ǫue représente pour vous la Journée internationale des droits des femmes ?

Cette journée est un rappel annuel important. Effectivement le combat de défense des droits de la femme a fortement évolué dans le bon sens, mais la tâche n’est pas finie, il reste encore beaucoup à faire pour arriver à une réelle égalité avec les hommes.

F.I : Ǫuel message souhaitez-vous adresser aux femmes qui aspirent à progresser dans leur carrière malgré les obstacles ?

Il faut s’accrocher et ne rien lâcher. Rien n’est facile mais tout est possible.

Non bénéficiaires d’une prime Chido, des agents des délégations du Département se sentent lésés

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Un agent d’une des délégations estime “injuste” le fait que les agents des délégations ne bénéficient pas de la prime. Ici la délégation de Mayotte à Paris.

Une prime de 2.000 euros a été votée en faveur des agents du Département de Mayotte « pour faire face aux conséquences du cyclone  Chido » mais le personnel des délégations de Mayotte à La Réunion et à Paris en est exclu. Une situation dont s’offusque un des agents des délégations.

 

Le 27 février, les élus du conseil départemental de Mayotte réunis en assemblée plénière ont voté en faveur d’ « une aide sociale exceptionnelle d’un montant de 2.000 euros aux agents du Département ». Une prime pour dédommager « les dégâts matériels et psychologiques occasionnés par le cyclone Chido et la tempête tropicale Dikéledi », pour « accompagner les agents à faire face aux conséquences » et pour « leur apporter une aide sociale », peut-on lire sur la délibération. Une aide destinée « aux agents du Département en activité et exerçant leurs fonctions à Mayotte ».

C’est cette mention qui fait grincer des dents un des agents d’une délégation qu’il estime « injuste ». « Nous sommes avant tout agents du Département », appuie-t-il. Selon lui, les agents des délégations sont « aussi impactés psychologiquement » par le cyclone que ceux de Mayotte, il évoque les biens immobiliers que peuvent aussi posséder des membres des délégations de Paris ou La Réunion. « Au même titre que nos collègues, nous avons des biens à Mayotte, c’est mon cas, dans ma maison qui a été endommagée, il y a un locataire. Pendant deux-trois mois, le temps des réparations, je ne vais pas lui faire payer de loyers, ces mois-là je ne vais rien percevoir», souligne-t-il.

L’agent avance également le fait que le personnel des délégations s’est mobilisé dans leur cadre du travail pour venir en aide à Mayotte dès le lendemain de Chido. En résumé, il veut « alerter les autorités pour qu’elles n’oublient pas une poignée d’agents ». Sur les 3.000 employés du Département, la délégation de Mayotte à Paris compte 13 agents et celle de La Réunion 11.

Mayotte placée en vigilance orange fortes pluies/orages et en vigilance jaune vents forts

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Météo France poursuit la surveillance d’un système actuellement situé à moins 400 km à l’Est-Sud-Est de Mayotte.
Depuis ce samedi matin, Mayotte est placée en vigilance orange fortes pluies/orages et en vigilance jaune vents forts. Météo France poursuit la surveillance d’un système actuellement situé à moins 400 km à l’Est-Sud-Est de #Mayotte. Le phénomène se trouve actuellement sur #Madagascar. Associée à ce système, la dégradation du temps a déjà démarré cette nuit sur Mayotte.
Les bandes périphériques de ce phénomène circuleront sur Mayotte toute cette journée de samedi et jusqu’à dimanche. L’île sera touchée par un épisode pluvio-orageux nécessitant un suivi particulier compte tenu des cumuls de pluie et de l’activité électrique soutenue associés. Le vent est du sud-ouest de 40 à 50 km/h avec des rafales pouvant avoisiner 70 km/ h.

Le préfet appelle “la population à être vigilante, à se tenir informée et à respecter les signes de prudence suivant”: Préparez votre domicile :  si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine …), prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, préparez-vous à l’évacuation de celui-ci. Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable, faites attention à l’eau du robinet, ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48 h après l’arrêt des pluies, rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés

Soyez attentifs à la montée des eaux : Ne franchissez pas à pied ou en voiture les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement ainsi que les radiers submergés. Tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder.

Soyez prudents dans vos déplacements : Evaluez toute sortie en mer, sur le rivage, dans le lagon, évitez d’entreprendre un sport, un loisir en pleine nature ou une activité agricole, signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches.

Manuel Valls interpelé sur les entreprises mahoraises et la reconstruction à La Réunion

En janvier, Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, avait évoqué la reconstruction de Mayotte avec les acteurs économiques réunionnais. Chadhouli Youssouf propose de rendre la pareille après le passage du cyclone Garance.

A La Réunion, ces jeudi et vendredi, pour constater les dégâts du cyclone Garance, le ministre de l’Outremer est interpelé par Chadhouli Youssouf. L’éducatif sportif du nord de Mayotte propose ainsi que les entreprises mahoraises soient aussi mises à contribution pour les reconstructions sur l’île Bourbon, comme celles de La Réunion l’ont été après Chido.

Connu pour ses coups d’éclat (il a organisé des voulés devant la préfecture de Mayotte pour protester contre l’insécurité ou a bloqué dernièrement le siège de la SMAE quand l’eau a été coupée au domicile de sa mère), Chadhouli Youssouf tente d’attirer l’attention cette fois de Manuel Valls. Le ministre de l’Outremer est à La Réunion, jeudi et vendredi, où il a déjà annoncé le déblocage d’un fonds exceptionnel de 200 millions d’euros après le passage du cyclone Garance, le vendredi 28 février.

Se présentant comme “un citoyen 10.000 fois fier d’être Français” (en référence à la phrase “si c’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde” prononcée à Pamandzi par Emmanuel Macron, le 19 décembre 2024), l’éducateur sportif du nord de Mayotte se veut force de proposition en rapport avec cette nouvelle catastrophe climatique qui touche les départements français de l’océan Indien. “Aujourd’hui, nos deux territoires ont été frappés par un cyclone, et nous souhaitons que Mayotte bénéficie du même niveau de considération et d’équité dans les mesures de reconstruction. Les entreprises mahoraises doivent être sollicitées et mises en avant, sans distinction ni inégalité, pour participer activement à la reconstruction de La Réunion. Il est essentiel que cette solidarité nationale s’exerce dans les deux sens, en reconnaissant pleinement la contribution et les compétences des acteurs économiques mahorais”, explique-t-il dans une publication à destination des élus et de la préfecture de Mayotte, espérant que celle-ci soit “bien relayée au concerné”.

Une réunion sur Chido avec les entreprises réunionnaises

L’idée est loin d’être lâchée naïvement par l’éducateur sportif. Le 2 janvier, dans la suite d’un déplacement de plusieurs jours à Mayotte, le ministre de l’Outremer avait rencontré à La Réunion des acteurs économiques locaux pour “penser la reconstruction de Mayotte”, avait-il affirmé alors à nos confrères de La Réunion La 1ère. “Il serait absurde alors que Mayotte et La Réunion sont deux joyaux de la France qu’il n’y ait pas une symbiose”, avait-il ajouté. Cette initiative avait été mal vue dans le Canal du Mozambique où les entreprises mahoraises du BTP et des élus affichaient une préférence pour un soutien envers le secteur mahorais de la construction. Pour la construction et la reconstruction, je souhaite que les entreprises mahoraises soient privilégiées. Avant le cyclone, nous étions à 70 % de notre capacité de production, on peut encore monter en puissance pour répondre aux besoins de Mayotte”, nous avait indiqué par exemple Julian Champiat, le président de la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), dans une interview donnée quelques jours après.

La proposition faite ainsi par Chadhouli Youssouf s’inscrit ici dans le principe d’un donnant-donnant, sur la base de ce qui avait été dit par l’ancien Premier ministre en janvier. “Nous avons pleinement conscience de la chance d’être Français, et nous souhaitons que cette appartenance se traduise par des actes concrets, dans un esprit de justice et d’unité républicaine”, affirme d’ailleurs l’éducateur.

Maypat Culture organise un repas de rupture du jeûne

MayPat Culture, une entreprise culturelle issue de la promotion 2019 de la couveuse d’entreprises Oudjerebou, organise un repas de rupture du jeûne vendredi 7 mars, de 8h à 20h, sur le terrain de football de Passi-Kéli. L’événement est organisé en partenariat avec l’Association Jeunesse Passi-Kéli, le centre de formation MIFAC, le Service Culture, Lecture Publique et Médiathèque, le Centre Social de Bouéni, ainsi que Mayotte La Première, à travers l’émission J’irai foutari chez vous. Au programme : animations, ateliers culinaires et moments de partage. Cette journée est ouverte à tous.

Journée de sensibilisation au cancer colorectal

L’association des soignants contre le cancer (ASCA), en partenariat avec le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), organise un événement intitulé « Entraide et Santé » les 27 et 28 mars, de 8h00 à 14h00, à l’entrée du CHM. Cet événement a pour objectif de sensibiliser le public au dépistage et à la prévention du cancer colorectal, dans le cadre de Mars Bleu, le mois dédié à la lutte contre cette maladie. À cette occasion, des ateliers interactifs, une vente caritative ainsi qu’une collecte de denrées alimentaires pour les patients en difficulté seront organisés, en plus d’autres actions de sensibilisation.

Une bibliothèque de rue à Kawéni

Du lundi 10 au vendredi 14 mars, de 13h30 à 15h30, l’Établissement Foncier et d’Aménagement de Mayotte (Epfam) organise des ateliers de bibliothèque de rue à Kawéni, dans les locaux de l’association ABK. En favorisant l’accès à la culture, cette initiative s’inscrit dans un projet d’aménagement qui prévoit la création d’espaces de vie, de commerces et de logements au sein du quartier. Une concertation publique se tiendra du lundi 24 mars au jeudi 24 avril, permettant aux habitants d’exprimer leurs attentes pour le quartier Bazama-Bandrajou.

L’Ordre des avocats du Barreau de Mayotte soutient le mouvement de grève du tribunal judiciaire de Mamoudzou.

Par un communiqué publié le 5 mars, l’Ordre des avocats du Barreau de Mayotte exprime son soutien vis-à-vis du mouvement de grève des fonctionnaires et contractuels du tribunal judiciaire de Mamoudzou qui a débuté le lundi 3 mars 2025. L’ordre des avocats constate la dégradation des conditions de travail du personnel depuis le passage du cyclone Chido. Il exige des mesures d’urgence face à une “situation qui n’est plus tenable, ni acceptable.

Découvrir le parcours inspirant de femmes engagées dans la fonction publique

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, la délégation du CNFPT de Mayotte, le centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte et la Ville de Mamoudzou collaborent et organisent un séminaire sur le thème « Femmes mahoraises, osez la direction générale ! ». Cette journée a pour objectif de mettre en lumière le parcours inspirant de femmes engagées dans la fonction publique, expérimentées et déterminées à occuper des postes à responsabilité.

Le séminaire se tiendra ce vendredi 7 mars, de 8h30 à 12h30, à l’Hôtel de Ville de Mamoudzou, dans la salle Abdallah Houma Tamouati Ali Bacar, DGS adjointe, Ville de Chirongui, Souraya Hilali, Directrice de missions transversales, Ville de Mamoudzou et Ambouharia Abdou, DGA Services à la population, Ville de Sada. Ensuite de 10h20 – 11h, le retour d’expérience de femmes aux parcours inspirants avec Maïda Moustoifa, Directrice des finances et budgets, Ville de Mamoudzou et Stanislas Said, Miss Mayotte 2012, Cheffe d’unité USAR (Unité de Sauvetage, d’Appui et de Recherche), SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte.

Trente-six chiens en danger capturés en Petite-Terre

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Le plan Chiens présenté par le préfet de Mayotte en 2024 est reconduit en 2025, pour lutter contre l’errance animale et les chiens dangereux.

Les opérations de recherche et de capture de chiens errants se poursuivent entre la gendarmerie de Mayotte, les policiers municipaux et l’association One Dog Mayotte. Ces derniers jours en Petite-Terre, 36 chiens et chiots ont été capturés. Certains d’entre eux subissaient de mauvais traitements et étaient affamés. La maltraitance animale est un délit, passible de sanctions pénales.

Risque d’une tempête à Mayotte, le préfet appelle “à la vigilance”

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Le système pourrait passer à 200 km au Sud de Mayotte dimanche.

Une tempête pourrait frapper Mayotte dimanche, le système pourrait circuler à 200 km au Sud de Mayotte. Un point de situation à destination de la population sera fait prochainement par la préfecture.

Selon les prévisions météorologiques, un système actuellement situé à moins de 1.400 km de Mayotte se prépare. A l’heure actuelle, “il est à un stade très précoce mais devrait se structurer en journée de vendredi avant d’impacter Madagascar puis de ressortir dans le Canal de Mozambique”, indique Météo France.

En l’état actuel des prévisions, ce système devrait circuler à un peu moins de 200 km au Sud de Mayotte dans la journée de dimanche. Associé à ce système, “une dégradation des conditions météorologiques est attendue à Mayotte à partir de samedi soir et jusque lundi, se traduisant par un épisode de fortes pluies possible sur département”, poursuit Météo France.

Dans le scénario privilégié, le système circule à bonne distance de Mayotte et le département devrait rester à l’écart des vents les plus violents. La préfecture en lien avec les services de Météo France surveille de près l’évolution  de la situation en raison des fluctuations possibles de trajectoire de ce système encore non formé.

Le préfet appelle donc “à la vigilance de la population, il faut se préparer à l’éventualité du passage du phénomène au Sud de Mayotte et à la dégradation des conditions météorologiques est attendu à Mayotte à partir de samedi soir”.

Pour l’instant, l’aéroport reste ouvert

Compte tenu des informations actuelles, l’activité économique de l’île continue, “l’aéroport Marcel Henry reste ouvert, l’activité des entreprises se poursuit et les barges restent opérationnelles”, précise la préfecture. Des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue risquent à nouveau de se produire sous les précipitations parfois soutenues. La préfecture demande aux citoyens de se tenir au courant de l’évolution de la situation en écoutant les informations diffusées dans les médias.

Ramadan, le Futari malgré les pénuries

À Mtsangadoua, dans la commune d’Acoua, alors que le soleil se couche, Marie Mcolo se prépare à rompre le jeûne d’une journée du mois de Ramadan. Près de trois mois après le passage du cyclone, elle est confrontée au manque de certains aliments.

Sous la lueur du crépuscule, quelques chants religieux résonnent au sein de la mosquée du vendredi de Mtsangadoua, dans la commune d’Acoua. Marie Mcolo, mère de quatre enfants, s’active en cuisine avant l’heure de la rupture prévue à 18 h 20 : « On va faire des bérégés, à ma manière, car il manque des ingrédients depuis le cyclone », raconte-t-elle en pétrissant sa pâte sur son plan de travail. Appelé aussi couscoumas ou encore mardoufs au sein des îles des Comores, ces sortes de pain se confectionnent avec du beurre clarifié.

Près de trois mois après le passage du cyclone Chido qui a ravagé Mayotte, l’approvisionnement en denrées alimentaires est toujours perturbé. Les ingrédients se font rares, aussi bien sur les marchés qu’en grande surface. Le vendredi 28 février, à la veille du mois de Ramadan, l’arrivée de conteneurs de bananes a provoqué un important embouteillage sur la route départementale. « Je n’ai pas réussi à y aller, mais il paraît que les bananes étaient déjà pourries. Moi, j’ai eu des songes, mais je les ai rendus car elles aussi pourrissaient », témoigne-t-elle.

Sous le bruit du ventilateur, Marie admet ne pas avoir souffert du cyclone. « Je n’ai manqué de rien, j’avais un groupe électrogène. » Son fils lui apporte alors 20 kilos de farine que son père a réussi à dénicher. « Bien sûr, on va partager, je ne vais pas garder tout ça pour moi. » rappelle-t-elle. Cette farine sera ensuite partagée avec ses proches famille et ses voisins.

L’heure du repas approche. Marie explique : « Chez moi, on mange tous dans la même assiette, personne n’a d’assiette individuelle. » La fille cadette récupère la natte ou les jeûneurs du jour s’essayeront. Le repas est dressé à même le sol. Des songes ont pu être récupérés dans les champs, ainsi que quelques bananes, pour un moment de partage et de spiritualité.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes