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Non bénéficiaires d’une prime Chido, des agents des délégations du Département se sentent lésés

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Un agent d’une des délégations estime “injuste” le fait que les agents des délégations ne bénéficient pas de la prime. Ici la délégation de Mayotte à Paris.

Une prime de 2.000 euros a été votée en faveur des agents du Département de Mayotte « pour faire face aux conséquences du cyclone  Chido » mais le personnel des délégations de Mayotte à La Réunion et à Paris en est exclu. Une situation dont s’offusque un des agents des délégations.

 

Le 27 février, les élus du conseil départemental de Mayotte réunis en assemblée plénière ont voté en faveur d’ « une aide sociale exceptionnelle d’un montant de 2.000 euros aux agents du Département ». Une prime pour dédommager « les dégâts matériels et psychologiques occasionnés par le cyclone Chido et la tempête tropicale Dikéledi », pour « accompagner les agents à faire face aux conséquences » et pour « leur apporter une aide sociale », peut-on lire sur la délibération. Une aide destinée « aux agents du Département en activité et exerçant leurs fonctions à Mayotte ».

C’est cette mention qui fait grincer des dents un des agents d’une délégation qu’il estime « injuste ». « Nous sommes avant tout agents du Département », appuie-t-il. Selon lui, les agents des délégations sont « aussi impactés psychologiquement » par le cyclone que ceux de Mayotte, il évoque les biens immobiliers que peuvent aussi posséder des membres des délégations de Paris ou La Réunion. « Au même titre que nos collègues, nous avons des biens à Mayotte, c’est mon cas, dans ma maison qui a été endommagée, il y a un locataire. Pendant deux-trois mois, le temps des réparations, je ne vais pas lui faire payer de loyers, ces mois-là je ne vais rien percevoir», souligne-t-il.

L’agent avance également le fait que le personnel des délégations s’est mobilisé dans leur cadre du travail pour venir en aide à Mayotte dès le lendemain de Chido. En résumé, il veut « alerter les autorités pour qu’elles n’oublient pas une poignée d’agents ». Sur les 3.000 employés du Département, la délégation de Mayotte à Paris compte 13 agents et celle de La Réunion 11.

Mayotte placée en vigilance orange fortes pluies/orages et en vigilance jaune vents forts

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Météo France poursuit la surveillance d’un système actuellement situé à moins 400 km à l’Est-Sud-Est de Mayotte.
Depuis ce samedi matin, Mayotte est placée en vigilance orange fortes pluies/orages et en vigilance jaune vents forts. Météo France poursuit la surveillance d’un système actuellement situé à moins 400 km à l’Est-Sud-Est de #Mayotte. Le phénomène se trouve actuellement sur #Madagascar. Associée à ce système, la dégradation du temps a déjà démarré cette nuit sur Mayotte.
Les bandes périphériques de ce phénomène circuleront sur Mayotte toute cette journée de samedi et jusqu’à dimanche. L’île sera touchée par un épisode pluvio-orageux nécessitant un suivi particulier compte tenu des cumuls de pluie et de l’activité électrique soutenue associés. Le vent est du sud-ouest de 40 à 50 km/h avec des rafales pouvant avoisiner 70 km/ h.

Le préfet appelle “la population à être vigilante, à se tenir informée et à respecter les signes de prudence suivant”: Préparez votre domicile :  si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine …), prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, préparez-vous à l’évacuation de celui-ci. Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable, faites attention à l’eau du robinet, ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48 h après l’arrêt des pluies, rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés

Soyez attentifs à la montée des eaux : Ne franchissez pas à pied ou en voiture les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement ainsi que les radiers submergés. Tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder.

Soyez prudents dans vos déplacements : Evaluez toute sortie en mer, sur le rivage, dans le lagon, évitez d’entreprendre un sport, un loisir en pleine nature ou une activité agricole, signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches.

Manuel Valls interpelé sur les entreprises mahoraises et la reconstruction à La Réunion

En janvier, Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, avait évoqué la reconstruction de Mayotte avec les acteurs économiques réunionnais. Chadhouli Youssouf propose de rendre la pareille après le passage du cyclone Garance.

A La Réunion, ces jeudi et vendredi, pour constater les dégâts du cyclone Garance, le ministre de l’Outremer est interpelé par Chadhouli Youssouf. L’éducatif sportif du nord de Mayotte propose ainsi que les entreprises mahoraises soient aussi mises à contribution pour les reconstructions sur l’île Bourbon, comme celles de La Réunion l’ont été après Chido.

Connu pour ses coups d’éclat (il a organisé des voulés devant la préfecture de Mayotte pour protester contre l’insécurité ou a bloqué dernièrement le siège de la SMAE quand l’eau a été coupée au domicile de sa mère), Chadhouli Youssouf tente d’attirer l’attention cette fois de Manuel Valls. Le ministre de l’Outremer est à La Réunion, jeudi et vendredi, où il a déjà annoncé le déblocage d’un fonds exceptionnel de 200 millions d’euros après le passage du cyclone Garance, le vendredi 28 février.

Se présentant comme “un citoyen 10.000 fois fier d’être Français” (en référence à la phrase “si c’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde” prononcée à Pamandzi par Emmanuel Macron, le 19 décembre 2024), l’éducateur sportif du nord de Mayotte se veut force de proposition en rapport avec cette nouvelle catastrophe climatique qui touche les départements français de l’océan Indien. “Aujourd’hui, nos deux territoires ont été frappés par un cyclone, et nous souhaitons que Mayotte bénéficie du même niveau de considération et d’équité dans les mesures de reconstruction. Les entreprises mahoraises doivent être sollicitées et mises en avant, sans distinction ni inégalité, pour participer activement à la reconstruction de La Réunion. Il est essentiel que cette solidarité nationale s’exerce dans les deux sens, en reconnaissant pleinement la contribution et les compétences des acteurs économiques mahorais”, explique-t-il dans une publication à destination des élus et de la préfecture de Mayotte, espérant que celle-ci soit “bien relayée au concerné”.

Une réunion sur Chido avec les entreprises réunionnaises

L’idée est loin d’être lâchée naïvement par l’éducateur sportif. Le 2 janvier, dans la suite d’un déplacement de plusieurs jours à Mayotte, le ministre de l’Outremer avait rencontré à La Réunion des acteurs économiques locaux pour “penser la reconstruction de Mayotte”, avait-il affirmé alors à nos confrères de La Réunion La 1ère. “Il serait absurde alors que Mayotte et La Réunion sont deux joyaux de la France qu’il n’y ait pas une symbiose”, avait-il ajouté. Cette initiative avait été mal vue dans le Canal du Mozambique où les entreprises mahoraises du BTP et des élus affichaient une préférence pour un soutien envers le secteur mahorais de la construction. Pour la construction et la reconstruction, je souhaite que les entreprises mahoraises soient privilégiées. Avant le cyclone, nous étions à 70 % de notre capacité de production, on peut encore monter en puissance pour répondre aux besoins de Mayotte”, nous avait indiqué par exemple Julian Champiat, le président de la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), dans une interview donnée quelques jours après.

La proposition faite ainsi par Chadhouli Youssouf s’inscrit ici dans le principe d’un donnant-donnant, sur la base de ce qui avait été dit par l’ancien Premier ministre en janvier. “Nous avons pleinement conscience de la chance d’être Français, et nous souhaitons que cette appartenance se traduise par des actes concrets, dans un esprit de justice et d’unité républicaine”, affirme d’ailleurs l’éducateur.

Maypat Culture organise un repas de rupture du jeûne

MayPat Culture, une entreprise culturelle issue de la promotion 2019 de la couveuse d’entreprises Oudjerebou, organise un repas de rupture du jeûne vendredi 7 mars, de 8h à 20h, sur le terrain de football de Passi-Kéli. L’événement est organisé en partenariat avec l’Association Jeunesse Passi-Kéli, le centre de formation MIFAC, le Service Culture, Lecture Publique et Médiathèque, le Centre Social de Bouéni, ainsi que Mayotte La Première, à travers l’émission J’irai foutari chez vous. Au programme : animations, ateliers culinaires et moments de partage. Cette journée est ouverte à tous.

Journée de sensibilisation au cancer colorectal

L’association des soignants contre le cancer (ASCA), en partenariat avec le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), organise un événement intitulé « Entraide et Santé » les 27 et 28 mars, de 8h00 à 14h00, à l’entrée du CHM. Cet événement a pour objectif de sensibiliser le public au dépistage et à la prévention du cancer colorectal, dans le cadre de Mars Bleu, le mois dédié à la lutte contre cette maladie. À cette occasion, des ateliers interactifs, une vente caritative ainsi qu’une collecte de denrées alimentaires pour les patients en difficulté seront organisés, en plus d’autres actions de sensibilisation.

Une bibliothèque de rue à Kawéni

Du lundi 10 au vendredi 14 mars, de 13h30 à 15h30, l’Établissement Foncier et d’Aménagement de Mayotte (Epfam) organise des ateliers de bibliothèque de rue à Kawéni, dans les locaux de l’association ABK. En favorisant l’accès à la culture, cette initiative s’inscrit dans un projet d’aménagement qui prévoit la création d’espaces de vie, de commerces et de logements au sein du quartier. Une concertation publique se tiendra du lundi 24 mars au jeudi 24 avril, permettant aux habitants d’exprimer leurs attentes pour le quartier Bazama-Bandrajou.

L’Ordre des avocats du Barreau de Mayotte soutient le mouvement de grève du tribunal judiciaire de Mamoudzou.

Par un communiqué publié le 5 mars, l’Ordre des avocats du Barreau de Mayotte exprime son soutien vis-à-vis du mouvement de grève des fonctionnaires et contractuels du tribunal judiciaire de Mamoudzou qui a débuté le lundi 3 mars 2025. L’ordre des avocats constate la dégradation des conditions de travail du personnel depuis le passage du cyclone Chido. Il exige des mesures d’urgence face à une “situation qui n’est plus tenable, ni acceptable.

Découvrir le parcours inspirant de femmes engagées dans la fonction publique

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, la délégation du CNFPT de Mayotte, le centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte et la Ville de Mamoudzou collaborent et organisent un séminaire sur le thème « Femmes mahoraises, osez la direction générale ! ». Cette journée a pour objectif de mettre en lumière le parcours inspirant de femmes engagées dans la fonction publique, expérimentées et déterminées à occuper des postes à responsabilité.

Le séminaire se tiendra ce vendredi 7 mars, de 8h30 à 12h30, à l’Hôtel de Ville de Mamoudzou, dans la salle Abdallah Houma Tamouati Ali Bacar, DGS adjointe, Ville de Chirongui, Souraya Hilali, Directrice de missions transversales, Ville de Mamoudzou et Ambouharia Abdou, DGA Services à la population, Ville de Sada. Ensuite de 10h20 – 11h, le retour d’expérience de femmes aux parcours inspirants avec Maïda Moustoifa, Directrice des finances et budgets, Ville de Mamoudzou et Stanislas Said, Miss Mayotte 2012, Cheffe d’unité USAR (Unité de Sauvetage, d’Appui et de Recherche), SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de Mayotte.

Trente-six chiens en danger capturés en Petite-Terre

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Le plan Chiens présenté par le préfet de Mayotte en 2024 est reconduit en 2025, pour lutter contre l’errance animale et les chiens dangereux.

Les opérations de recherche et de capture de chiens errants se poursuivent entre la gendarmerie de Mayotte, les policiers municipaux et l’association One Dog Mayotte. Ces derniers jours en Petite-Terre, 36 chiens et chiots ont été capturés. Certains d’entre eux subissaient de mauvais traitements et étaient affamés. La maltraitance animale est un délit, passible de sanctions pénales.

Risque d’une tempête à Mayotte, le préfet appelle “à la vigilance”

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Le système pourrait passer à 200 km au Sud de Mayotte dimanche.

Une tempête pourrait frapper Mayotte dimanche, le système pourrait circuler à 200 km au Sud de Mayotte. Un point de situation à destination de la population sera fait prochainement par la préfecture.

Selon les prévisions météorologiques, un système actuellement situé à moins de 1.400 km de Mayotte se prépare. A l’heure actuelle, “il est à un stade très précoce mais devrait se structurer en journée de vendredi avant d’impacter Madagascar puis de ressortir dans le Canal de Mozambique”, indique Météo France.

En l’état actuel des prévisions, ce système devrait circuler à un peu moins de 200 km au Sud de Mayotte dans la journée de dimanche. Associé à ce système, “une dégradation des conditions météorologiques est attendue à Mayotte à partir de samedi soir et jusque lundi, se traduisant par un épisode de fortes pluies possible sur département”, poursuit Météo France.

Dans le scénario privilégié, le système circule à bonne distance de Mayotte et le département devrait rester à l’écart des vents les plus violents. La préfecture en lien avec les services de Météo France surveille de près l’évolution  de la situation en raison des fluctuations possibles de trajectoire de ce système encore non formé.

Le préfet appelle donc “à la vigilance de la population, il faut se préparer à l’éventualité du passage du phénomène au Sud de Mayotte et à la dégradation des conditions météorologiques est attendu à Mayotte à partir de samedi soir”.

Pour l’instant, l’aéroport reste ouvert

Compte tenu des informations actuelles, l’activité économique de l’île continue, “l’aéroport Marcel Henry reste ouvert, l’activité des entreprises se poursuit et les barges restent opérationnelles”, précise la préfecture. Des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue risquent à nouveau de se produire sous les précipitations parfois soutenues. La préfecture demande aux citoyens de se tenir au courant de l’évolution de la situation en écoutant les informations diffusées dans les médias.

Ramadan, le Futari malgré les pénuries

À Mtsangadoua, dans la commune d’Acoua, alors que le soleil se couche, Marie Mcolo se prépare à rompre le jeûne d’une journée du mois de Ramadan. Près de trois mois après le passage du cyclone, elle est confrontée au manque de certains aliments.

Sous la lueur du crépuscule, quelques chants religieux résonnent au sein de la mosquée du vendredi de Mtsangadoua, dans la commune d’Acoua. Marie Mcolo, mère de quatre enfants, s’active en cuisine avant l’heure de la rupture prévue à 18 h 20 : « On va faire des bérégés, à ma manière, car il manque des ingrédients depuis le cyclone », raconte-t-elle en pétrissant sa pâte sur son plan de travail. Appelé aussi couscoumas ou encore mardoufs au sein des îles des Comores, ces sortes de pain se confectionnent avec du beurre clarifié.

Près de trois mois après le passage du cyclone Chido qui a ravagé Mayotte, l’approvisionnement en denrées alimentaires est toujours perturbé. Les ingrédients se font rares, aussi bien sur les marchés qu’en grande surface. Le vendredi 28 février, à la veille du mois de Ramadan, l’arrivée de conteneurs de bananes a provoqué un important embouteillage sur la route départementale. « Je n’ai pas réussi à y aller, mais il paraît que les bananes étaient déjà pourries. Moi, j’ai eu des songes, mais je les ai rendus car elles aussi pourrissaient », témoigne-t-elle.

Sous le bruit du ventilateur, Marie admet ne pas avoir souffert du cyclone. « Je n’ai manqué de rien, j’avais un groupe électrogène. » Son fils lui apporte alors 20 kilos de farine que son père a réussi à dénicher. « Bien sûr, on va partager, je ne vais pas garder tout ça pour moi. » rappelle-t-elle. Cette farine sera ensuite partagée avec ses proches famille et ses voisins.

L’heure du repas approche. Marie explique : « Chez moi, on mange tous dans la même assiette, personne n’a d’assiette individuelle. » La fille cadette récupère la natte ou les jeûneurs du jour s’essayeront. Le repas est dressé à même le sol. Des songes ont pu être récupérés dans les champs, ainsi que quelques bananes, pour un moment de partage et de spiritualité.

L’Iedom poursuit sa progression en matière de publications économiques

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La directrice de l’Iedom (Institut d'émission des départements d'outre-mer) à Mayotte, Florence Mar-Picart, a mis en avant les actions conduites par ses services au cours de l'année 2024, ce mercredi matin.

Étudier et analyser l’économie mahoraise, relayer la stratégie monétaire et la stabilité financière ou encore être acteur des services à l’économie et à la société, telles sont les missions principales exercées par l’Iedom (institut d’émission des départements d’Outre-mer) à Mayotte.

À l’instar de ses prédécesseurs, Florence Mar-Picart, la nouvelle directrice de l’institut d’émission des départements d’Outre-mer de Mayotte, s’est attelée avec simplicité à la présentation du bilan d’activité de sa structure, ce mercredi matin. Pour elle, celui de l’année 2024 fait ressortir une activité très fournie. “Nous avons fait un petit peu mieux que l’année précédente dans nos différents domaines d’intervention, notamment en termes de publications économiques au service des pouvoirs publics, des acteurs économiques et de la population”, constate la directrice au sujet de la quinzaine de publications diverses et variées. Ainsi, différents types d’actions ont été apportées en appui du secteur économique et à la société mahoraise, en particulier au travers de quatorze entreprises (médiation de crédit et correspondant TPE) ou créateurs d’entreprises reçus dans les locaux de l’Iedom, à Mamoudzou.

« Nous avons continué notre activité de cotation d’entreprises, activité traditionnelle chez nous connue de tous à Mayotte. Cela a concerné 343 entreprises au total, suivi de 51 entretiens avec des chefs d’entreprises. À destination du grand public, nous avons assuré le secrétariat de la commission de surendettement pour 61 dossiers déposés dont 51 ont été déclarés recevables, soit une augmentation d’à peu près 8 %”, liste la directrice. Autre activité traditionnelle de l’institut conduite dans ses guichets, le droit au compte (bancaire) et de consultation de fichiers pour les personnes qui se retrouvent en situation d’interdit bancaire. Près de 128 désignations au droit au compte ont été prononcées au bout de cette démarche. En dehors de ce champ d’intervention classique, il assure aussi une activité d’éducation financière à Mayotte, laquelle s’adresse autant aux entreprises qu’aux particuliers. Près de 268 personnes ont été sensibilisées dans ce secteur en 2024, complétés par la réalisation de douze actions sous forme d’ateliers thématiques. Au cours de cette conférence de presse, Florence Mar-Picart a rappelé que son institution est intervenue au niveau du Service national universel (SNU) avec une remise du prix de l’excellence économique en fin d’année, la mise en place du passeport « Educfi », et des interventions régulières via des actions s’inscrivant dans le cadre des journées éducation contre l’illettrisme.

À noter au passage d’autres interventions en faveur d’acteurs intéressés par l’action de surendettement et d’éducation budgétaire.

Ramadan : le Répéma déconseille le jeûne en cas de grossesse

Le ramadan débute pour une très grande majorité de la population de Mayotte. Cette période spirituelle et de privations permet la purification et la pénitence. Le corps médical recommande aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas pratiquer le jeûne. De même, le Coran le déconseille en cas de risque pour la santé de la mère et/ou de l’enfant. Les récents événements, notamment le passage du cyclone Chido, ont bouleversé nos habitudes alimentaires, rendant l’accès à certains produits plus difficile. Malgré ces circonstances, il est essentiel d’adopter une alimentation équilibrée et de respecter les recommandations de santé autant que possible. En effet, dans le cadre d’un jeûne, il y a un risque accru de déshydratation, carences alimentaires, accouchement prématuré, retard de croissance pour le fœtus, diminution du liquide amniotique, etc.

Pour limiter ces risques, il est conseillé de bien s’hydrater, de maintenir un rythme de trois repas par jour et de privilégier les aliments riches en nutriments essentiels. Avant d’entamer le jeûne, il est primordial de demander l’avis d’un professionnel de santé et de se rapprocher des instances religieuses pour connaître les alternatives possibles. L’équipe du Réseau périnatal de Mayotte (Répéma) Il est important avant d’entamer toute démarche de demander l’avis aux professionnels de santé et de se rapprocher des instances religieuses pour connaître les alternatives au jeûne.

Police : trois personnes interpellées lors d’une opération à Tsoundzou

La police nationale de Mayotte a procédé à une opération de contrôle et d’interpellation à Tsoundzou, ce lundi. Outre la sécurité, celle-ci avait aussi pour objectif la lutte contre l’immigration clandestine. Selon la communication de la police, trois personnes ayant participé à des troubles à l’ordre public ont pu être interpellées, comme treize étrangers en situation irrégulière.

Des projets éducatifs recherchés en Petite-Terre

La Cité éducative de Petite-Terre, labellisée en 2022 par le ministère de la Ville et du Logement et celui de l’Éducation nationale, souhaite intensifier l’accompagnement éducatif sur les enjeux de la scolarité. Elle met donc en place un appel à projets pour tous ceux qui veulent répondre à ses trois axes que sont conforter le rôle de l’école (structurer les réseaux éducatifs, assurer une prise en charge précoce, développer l’innovation pédagogique et renforcer l’attractivité des établissements, etc), promouvoir la continuité éducative (via l’implication des parents, des prises en charge éducatives prolongées et coordonnées, de la prévention santé, la lutte contre le décrochage scolaire ou le développement de la citoyenneté) et promouvoir le champ des possibles (insertion professionnelle, mobilité, ouverture culturelle, accès au numérique et lutte contre les discriminations, etc).

Tous les projets devront être rédigés avant le 11 mai prochain à minuit et remis à l’adresse suivante : cite.educ@ccpt.yt.

Deux événements sur l’orientation à l’Université

L’Université de Mayotte organise deux événements dans le cadre de l’accompagnement vers l’enseignement supérieur. Le 14 mars prochain, les professeurs principaux de première et de terminale seront attendus à l’Université située à Dembéni pour une table ronde avec des professionnels spécialisés dans la question de l’orientation vers l’enseignement supérieur.

Le second événement aura lieu du 19 au 21 mars, avec des journées portes ouvertes. L’ensemble des formations sera ainsi présenté, offrant l’occasion de rencontrer les responsables de formation et de se forger une idée concrète des attentes des enseignants, ou encore de s’enrichir de l’expérience des étudiants présents.

Un « envoyé spécial » pour aider l’agriculture de Mayotte

Au Salon de l’agriculture qui s’est clôturée, ce samedi 1er mars, le Premier ministre a promis, devant le stand de l’Office de développement de l’économie agricole d’Outre-Mer, un « envoyé spécial » pour la filière agricole mahoraise. « La totalité des cultures vivrières ont été soufflées (…), 95 % des arbres ont été arrachés » et parmi eux, l’ylang-ylang, essence emblématique de Mayotte qui lui a donné le surnom d’île aux parfums. « Il y a un travail à conduire pour choisir la bonne génétique, des arbustes qui résistent autant que possible », estime François Bayrou. Cet envoyé spécial sera chargé « d’apporter des réponses les plus adaptées possibles aux questions sur la reconstruction après catastrophe », notamment grâce à des fonds européens.

Les mosquées préparées à faire les dons pendant le mois de Ramadan

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La mosquée de Mangajou a été approvisionnée, ce mercredi matin. Elle assurera la distribution des denrées auprès des familles.

En confiant la distribution alimentaire et d’eau aux mosquées, la préfecture de Mayotte veut impliquer les autorités religieuses en cette période de Ramadan. Le lieu de culte de Mangajou est ainsi l’une des premières à avoir reçu des dons, ce mercredi matin.

En accueillant les denrées déchargées, ce mercredi, la mosquée de Mangajou ouvre le chapitre des distributions confiées aux autorités religieuses par les services de l’État. Le lieu de culte fait en effet partie du dispositif qui sera propre au mois de Ramadan, pendant lequel 88 tonnes de nourriture doivent être apportées aux familles dans le besoin après les passages du cyclone Chido, puis de la tempête Dikeledi. “C’est un mois d’autant plus sacré que Chido a durement atteint la population mahoraise, fragilisé chacun d’entre nous. Par conséquent, apporter de la nourriture et de l’eau dans les mosquées pour permettre aux autorités religieuses de les distribuer aux personnes qui sont dans la plus grande nécessité, c’est une façon de montrer l’importance de cette période pour l’ensemble de mes compatriotes”, justifie le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Si les pompiers étaient en charge de la livraison, ce mercredi, le reste de l’organisation dépend de la communauté religieuse. “Je fais confiance aux personnes qui sont en charge. Je suis sûr que les choses seront bien faites. C’est justement dans cette période-là qu’on a besoin de solidarité, de prières, de vivre ensemble. Et le futari est un moment qui en fait partie”, estime le préfet, devant l’édifice religieux de la commune sadoise.

“Pas dans les polémiques”

Cette distribution n’est pas un désaveu des municipalités remontées contre les critiques relayées dans les journaux nationaux. “Je ne veux pas rentrer dans les polémiques sur le système de distribution que j’ai mis en place avec les maires et sur lequel je n’ai rien à redire”, affirme le représentant de l’État. Il dit réitérer sa confiance envers les maires et affirme que les communes et le conseil départemental de Mayotte sont prévenus de la distribution. “Tout ça se fait dans la plus grande transparence”, ajoute-il.

Il n’exclut pas d’ailleurs de reprendre les distributions avec les communes ensuite.

Solidaires réclame un plan d’urgence pour Mayotte et l’égalité des droits

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Deux mois et demi après le cyclone Chido, une délégation de plusieurs syndicats a constaté que de nombreux dégâts étaient encore visibles.

Une délégation des syndicats composée de Sud Santé Sociaux, de Sud Éducation, de Sud PTT, et du secrétariat national de Solidaires s’est rendue à Mayotte jusqu’au 2 mars pour constater les conséquences de Chido. Dans un communiqué intitulé “N’oublions pas Mayotte”, elle fait un point sur la situation post-cyclone et notamment le retard en matière d’égalité sociale.

“Deux mois et demi après le passage du cyclone Chido qui a soufflé avec des rafales à plus de 220 km/h pendant 45 minutes, les dégâts causés sont toujours très visibles. 90 % du bâti a été détruit ou endommagé, les maisons sont encore sans toits ou simplement bâchées, des ruines partout, des constructions en cours arrêtées, des tôles arrachées et des montagnes de déchets à ciel ouvert. Les collines auparavant couvertes de végétation tropicale sont comme rasées, malgré déjà une repousse, les arbres sont tombés ou étêtés. La sécurité civile a contribué au déblaiement, mais se voit aujourd’hui rapatriée sur l’île de La Réunion qui a subi le cyclone Garance, au grand désespoir des Mahorais·es.

La population est en grande souffrance et précarité et doit faire à un ensemble de soucis quotidiens. Les conséquences du cyclone sont encore actuellement : de l’eau au robinet uniquement un jour sur trois et pas toujours potable, et l’accès à l’eau en bouteille difficile (arrivée par à-coups dans les magasins, rationnements, et prix exorbitants), impossibilité d’avoir des fruits et légumes frais (plus d’agriculture maraîchère) ou d’avoir certains produits, blocage de marchandises au port. Avec nos camarades de Solidaires Mayotte, nous avons pu visiter des collèges, des lycées, des dispensaires, des hôpitaux, des bureaux de Poste. Nous avons pu constater que les services publics sont très dégradés : pas ou peu de transports publics (les bouchons sont récurrents, et s’ajoutent à l’insécurité sur la route du fait de pillages ponctuels à des barrages improvisés). Les lycées, collèges, écoles ont réouverts, mais les cours se tiennent par intermittence faute de salles ou d’enseignant-es. Les hôpitaux et dispensaires sont débordés, car certains sont fermés faute de personnel, et de même pour les établissements postaux. La situation a tenu, et ne tient encore que grâce aux salarié-es, aux agent-es resté-es sur place ou en état de travailler. Les salarié-es, les agent-es des services publics sont retournés travailler rapidement, en ne comptant pas leurs heures week-end compris, et en faisant passer très souvent leurs missions au détriment de leur situation personnelle. La très grande majorité est épuisée et au bord du burn-out.

“Mayotte doit cesser d’être un département d’“exception””

Mais tous les problèmes sur Mayotte ne datent pas de Chido. Les rationnements d’accès à l’eau potable, les services publics débordés ou sous équipés, et une grande précarité étaient déjà le lot quotidien. La départementalisation de Mayotte date d’avril 2011. Elle a suscité beaucoup d’espoirs, mais aussi beaucoup de déceptions. Il est temps que Mayotte cesse d’être un département « d’exception » : ni le droit du travail, ni les droits sociaux, ni la liberté de circulation ne sont les mêmes que dans les autres départements français. Par exemple, le Smic n’est toujours pas au même niveau, ni les prestations sociales ou encore le minimum vieillesse. Les instances dans les entreprises ou dans les administrations ne fonctionnent pas ou peu.

Le cyclone Chido (Chido veut dire « miroir ») n’a fait qu’éclairer l’abandon de Mayotte par les gouvernements successifs. Nous savons que la situation est complexe, mais l’argument de l’immigration pour ne pas mettre en place un plan d’urgence d’investissements sur Mayotte, dans les services publics, dans l’économie, n’est pas entendable. Il laisse perdurer une situation de mainmise post-coloniale, sans tenir compte des besoins de la population (70 % en dessous du seuil de pauvreté). La multiplication des catastrophes climatiques est une réalité qui a touché dramatiquement Mayotte, mais aussi il y a quelques jours La Réunion, et nous exprimons également notre soutien à toute la population réunionnaise, qui voit également ses services publics de plus en plus sacrifiés. La bifurcation écologique doit être mise en place avec des mesures d’urgence dès maintenant pour espérer éviter de voir ces catastrophes écologiques se multiplier et s’intensifier.

Un plan d’urgence pour Mayotte et l’égalité des droits, c’est la véritable priorité pour donner les moyens aux Mahorais et Mahoraises de pouvoir vivre et non survivre !”

Solidaires

Crise de l’eau : une non-conformité de l’eau relevée à Vahibé

La Société mahoraise des eaux prévient, ce mercredi, que des contrôles font ressortir “une non-conformité de la qualité de l’eau sur les paramètres bactériologiques” pour Vahibé. Il est ainsi demandé à la population de ce village de la commune de Mamoudzou de faire systématiquement bouillir l’eau afin de la stériliser. “L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. L’eau bouillie peut ensuite être utilisée pour boire, faire à manger et se brosser les dents, sans aucun danger pour la santé. Elle doit être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures”, rappelle la SMAE, qui ajoute que de nouvelles analyses permettront de suivre l’évolution de la situation.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes