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Une future base navale militaire installée dans le nord de Mayotte ?

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Le gouvernement assure qu’une nouvelle base navale et le commandement de la gendarmerie pourraient voir le jour en Grande-Terre, grâce à la future loi-programme. Photo d’archives

Manuel Valls, ministre de l’Outremer, s’est montré favorable à l’installation d’une base militaire navale dans le nord de Mayotte, en commission de défense de l’Assemblée nationale. Une nouvelle qui ne ravit pas l’Union des Comores, y voyant “une annonce hostile et contraire au droit international”.

En répondant à une intervention de la députée Estelle Youssouffa, mercredi, en commission de défense de l’Assemblée nationale, Manuel Valls a évoqué plusieurs sujets abordés dans la future loi-programme pour Mayotte. “Mayotte doit prendre la place dans la vision française dans l’océan Indien, j’en suis intiment convaincu”, a indiqué le ministre de l’Outremer. “L’idée de soutien de la base navale afin de garantir la surveillance permanente de l’approche du territoire et assurer le soutien de bâtiments de la marine nationale, comme le commandement de la gendarmerie (N.D.L.R. qui devrait être transféré en Grande-Terre), oui, ces éléments seront dans la loi”, a-t-il assuré. L’ancien Premier ministre n’est donc pas opposé à une nouvelle base qui s’ajouterait à celle qui existe déjà à Dzaoudzi.

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Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, a demandé à nouveau l’installation d’une base navale dans le nord de Mayotte, ce mercredi, en commission de défense de l’Assemblée nationale.

Cette sortie n’a pas plus au gouvernement comorien, qui s’est fendu d’un communiqué, le samedi 15 mars. Il estime qu’il s’agit “d’une annonce hostile et contraire au droit international, ainsi qu’aux engagements pris par l’Union des Comores et la République française, de privilégier le dialogue au contentieux qui les oppose sur cette île”. En réalité, Manuel Valls n’a jamais caché qu’il souhaitait “plus de fermeté envers les Comores”, notamment à cause des manquements de Moroni dans la lutte contre l’immigration illégale. C’est pour des raisons aussi migratoires que les parlementaires mahorais, comme Estelle Youssouffa, Anchya Bamana ou l’ex-député Mansour Kamardine, demandent qu’une nouvelle base dans le nord de Mayotte puisse dissuader l’arrivée des kwassa-kwassa d’Anjouan vers Mayotte.

Un commandement déjà présent

Dans son communiqué, les autorités comoriennes s’alarment aussi “de l’installation d’un commandement de la gendarmerie nationale française sur l’île comorienne de Mayotte (sic)”. En réalité, ce commandement de gendarmerie est déjà présent à Mayotte. Avec à sa tête le général Lucien Barth, il est actuellement à Pamandzi. Toutefois, au regard de l’augmentation des effectifs (la gendarmerie disposera d’ailleurs d’une nouvelle brigade à Dzoumogné, après celle créée à Combani), l’état-major cherche ces dernières années à s’implanter en Grande-Terre. “On réfléchit à ce que le commandement de la gendarmerie puisse se trouver plutôt sur Grande-Terre. C’est là que se trouve 95% de notre activité”, nous indiquait le général Olivier Capelle, l’ancien commandant de la gendarmerie de Mayotte, en juillet 2023, avant son départ.

Sur ce point, Manuel Valls a donc simplement confirmé que ce déménagement pourrait être facilité par la future loi. Dans le même extrait, il est aussi d’accord sur le fait que “Mayotte soit membre de la commission de l’océan Indien”. Alors que le sommet de l’instance est prévu sur l’île malgache de Nosy Bé en avril, celle-ci ne compte toujours que La Réunion dans ses représentants français.

L’association Regard du Coeur rompt le jeûne avec la jeunesse de Longoni

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Un repas organisé en faveur des jeunes à Longoni

L’association Regard du Cœur, dirigée par Zouhoura Assani à Longoni, aide une vingtaine de jeunes par jour. Ce samedi 15 mars, un repas de rupture du jeûne a été organisé. L’association propose divers ateliers, comme la peinture et le breakdance, pour aider les jeunes à s’épanouir.

« Ici, nous accueillons une vingtaine de jeunes par jour », raconte Zouhoura Assani, directrice de l’association Regard du Cœur. Située dans les hauteurs du village de Longoni, dans la commune de Koungou, sa structure a organisé, ce samedi 15 mars, un repas de rupture du jeûne pour son public.

Assise sur une chaise, face à l’atelier cuisine, Zouhoura se remémore : « J’ai eu l’idée de créer cette association en observant deux jeunes s’amuser dans la boue. Je me suis dit que je voulais protéger cette forme d’insouciance. » Anciennement employée dans une agence de location, elle décide de tout quitter pour s’engager dans le social. D’abord chez les Naturalistes, elle fonde Regard du Cœur, en référence à la citation d’Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Au menu de l’iftar de ce soir, on trouve salade, mini pizzas, mabawa et piña colada. Quant aux desserts du jour, l’animatrice de la structure explique : « L’idée, c’est qu’ils puissent découvrir des aliments qu’ils ne connaissent pas. » Les aliments proviennent notamment de l’épicerie solidaire que Zouhoura Assani a mise en place : « C’est une épicerie que j’ai créée dans l’espoir de toucher les parents. »

Pendant ces vacances, les jeunes ont participé à des ateliers de breakdance, ou encore à des ateliers de peinture. Chaibou Ismal est fier de nous présenter sa peinture représentant un homme en train de prier : « Je me suis appuyé sur un modèle et j’ai tout redessiné », explique-t-il.

L’association Regard du Cœur compte six salariés. « Au début, on avait du mal à toucher les filles, mais au fur et à mesure de nos activités hors les murs, elles sont venues se greffer à nous », explique la directrice. Néanmoins, elle observe une limite aux actions qu’elle entreprend : « Si les parents ne s’investissent pas, tout ce qu’on fait ne sert à rien. »

Les bus scolaires ne circuleront pas sur l’agglomération Dembéni-Mamoudzou ce lundi

La rentrée scolaire de ce lundi se fera sans le groupement qui assure le transport scolaire sur la zone de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou. “Les conducteurs de la zone Cadema ont décidé d’observer un débrayage sur cette journée dans le but de dénoncer les violences récurrentes dont ils sont victimes”, explique le réseau HalO’, qui ajoute que “l’ensemble des autres secteurs seront desservis aux horaires habituels”. L’un des chauffeurs avait, en effet, été blessé dans ce secteur lors d’un caillassage, le vendredi 28 février, à la veille des vacances.

En raison des perturbations, le gestionnaire du réseau de transport scolaire mahorais “recommande aux parents d’élèves de cette zone de prendre leur disposition pour assurer le transport aller et retour de leurs enfants pour la journée du 17 mars. Les services devraient reprendre le mardi 18 mars”.

Une formation pour devenir un leader local

La JCI Mayotte organise une formation en ligne intitulée « Leaders Locaux” pour les jeunes professionnels, entrepreneurs et citoyens engagés. Elle aura lieu ce samedi à 9h sur la plateforme Microsoft Teams au lien suivant : https://teams.live.com/meet/9344513349101?p=v5WPfEXgGqDw6VIsO7 . Pour s’inscrire, il faut remplir ce formulaire : https://form.jotform.com/250705784200047 . Andriamihaja Guénolé Ravelomahafaly, vice-président international de la JCI 2025, consultant en communication et expert en leadership stratégique animera la formation.

Remises de prix à plusieurs femmes en Petite-Terre

Ce samedi 15 mars, l’office de tourisme de Petite-Terre et l’intercommunalité organisent une cérémonie de remise des prix aux lauréates sélectionnées, de 9h à 12h, au Rond-point Four à Chaux, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, qui avait lieu le 8 mars. Cet événement vise à mettre en lumière l’engagement des femmes du territoire, à valoriser leurs parcours et à encourager une réflexion collective sur les défis restant à relever en matière d’égalité.

Une soirée en soutien à Mayotte en Bretagne

Le sénateur du Morbihan, Simon Uzenat, organise une soirée solidaire avec Mayotte ce 14 mars, à Arradon (Morbihan) en Bretagne. Un village associatif sera présent et des tables rondes auront lieu avec différents sénateurs, dont Saïd Omar Oili, et des acteurs d’institutions mahoraises. Un concert de Mikidache aura également lieu. Cette soirée, vouée à récolter des dons pour Mayotte, se clôturera par une remise de chèque aux différentes associations.

Les foires ramadan reviennent à Mamoudzou

La foire Ramadan revient du 15 au 29 mars à Mamoudzou. Organisée par les associations locales et soutenue par la Ville, cette action commerciale a pour but de soutenir l’économie locale, durement touchée par le cyclone Chido. Comme chaque année, la foire Ramadan proposera une des stands variés : textiles, accessoires, bijoux, fruits et légumes frais. Cette foire se tiendra sur quatre sites : parc Amina Oili à Tsoundzou, place du Perchoir à Cavani, rue du Commerce à Mamoudzou, parc SPPM à Kawéni.  

Inclure les jeunes dans la reconstruction

La présidente de la Mission Locale de Mayotte, Farianti Mdallah, avait adressé un courrier au Ministre des Outre-mer le 30 janvier, avec copie aux parlementaires de Mayotte, afin de plaider pour l’intégration des jeunes Mahorais dans les projets de reconstruction post-cyclone Chido. Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a répondu à cette sollicitation par un courrier en date du 13 mars, rappellant son engagement en faveur de la jeunesse mahoraise. Il a également transmis la correspondance au ministère des Outre-mer pour le suivi de cette demande. « Cette réponse marque une reconnaissance importante des préoccupations portées par la Mission Locale et des enjeux d’insertion des jeunes dans les dispositifs de reconstruction de Mayotte », indique la Mission Locale de Mayotte. 

Des sanctions contre les auteurs de violences à l’école

En réaction aux actes de violence commis au sein des lycées Bamana et de Tsararano et dans des bus avant les vacances scolaires, la préfecture a décidé de sanctionner fortement leurs auteurs et leurs familles. Ce jeudi matin, les auteurs des violences au lycée de Tsararano on été convoqués à la mairie de Dembéni et ceux ayant pris part aux violences au lycée Bamana, à la préfecture. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a sanctionné administrativement les parents de ces dix mineurs. Certains parents se sont ainsi vu notifiés une procédure de dégradation de leur titre de séjour. « Ces actes sont inacceptables, ils pénalisent la bonne tenue des enseignements et compromettent la sécurité des chauffeurs et passagers des bus scolaires concernés », indique la préfecture dans un communiqué. Les auteurs mineurs auront également des sanctions scolaires. « Un travail est également en cours avec la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) afin d’arrêter les modalités de suspension temporaire des versements sociaux aux parents des mineurs auteurs d’acte de délinquance », précise la préfecture.  

Des travaux vont interrompre la circulation à Combani

Dans le cadre de travaux de sécurisation d’urgence sur la RD 1, la circulation sera temporairement interrompue entre les points de repères 7+500 et 8+000, à Combani en direction de M’roale, ce vendredi 14 mars, à partir de 20h. Pour les véhicules légers, une déviation locale sera mise en place. Un itinéraire spécifique sera appliqué pour les poids lourds. 

Trente-trois agents du Département réclament que ceux travaillant hors-Mayotte touchent aussi l’aide exceptionnelle

Ils sont 33 agents des délégations du Département en métropole et à La Réunion à avoir adressé un courrier au président du conseil départemental Ben Issa Ousseni, pour pouvoir également toucher l’aide exceptionnelle de 2.000 euros prévue pour les agents du Département. En effet, les 13 agents de la délégation de Mayotte à Paris et les 11 de celle de La Réunion sont pour l’heure exclus de ce dispositif, bien que certains ont également vu leur domicile sur l’île subir des dégâts à cause du cyclone. Dans le courrier, ils notent l’injustice de cette exclusion et rappellent que certains agents travaillant à Mayotte n’étaient pas non plus sur le territoire au moment du cyclone. Il insiste également sur les nombreuses heures travaillées par les délégations pour soutenir dans l’urgence le Département face à la crise. Ce document envoyé le 11 mars est pour l’heure resté sans réponse. 

C’est toujours l’impasse pour les étrangers en attente de régularisation

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Les portes du bureau des étrangers, à Mamoudzou, sont closes depuis le 14 octobre 2024.

La fermeture depuis cinq mois du bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, a des conséquences dramatiques sur le territoire pour les étrangers en attente de régularisation. Faute de papiers, certains ne sortent pas de chez eux de peur de se faire arrêter par la police aux frontières.

Le bureau des étrangers n’a pas rouvert ses portes au public depuis le 14 octobre 2024. Jusqu’au cyclone Chido, il a été bloqué par le collectif des citoyens de Mayotte 2018 pour protester contre l’immigration à la suite de l’agression à Koungou de plusieurs femmes dans un véhicule. Depuis l’événement climatique du samedi 14 décembre, il n’a pas rouvert. Face à cette situation, faute de pouvoir obtenir leurs papiers, des habitants demeurent en situation irrégulière sur le territoire alors qu’ils remplissent les conditions pour être régularisés.

Déborah* est dans ce cas de figure, elle a fui le Burundi en 2022 avec ses enfants jusqu’à Mayotte. Le 22 janvier 2024, la préfecture de Mayotte reconnaît dans un courrier son statut de réfugiée et lui accorde une carte de résident pour dix ans. Consulté par Flash Infos, il est aussi indiqué que « ce document est actuellement en cours de fabrication », mais un an et trois mois plus tard, la Burundaise l’attend toujours. Un retard lié à la fermeture du bureau des étrangers. Sans ce document, cette mère de famille est bloquée. « Je suis allée à la CAF (N.D.L.R. Caisse d’allocations familiales) pour recevoir des allocations pour mes enfants, mais on m’a demandé mon compte bancaire. Mais sans carte de résident, je ne peux pas avoir de compte bancaire. Je ne peux pas non plus avoir de travail. Sans ce papier, je ne peux rien faire », s’agace-t-elle.

Des expulsions avant le recours

Hugues Bourien est avocat en droit des étrangers au barreau de Mayotte, beaucoup de ses clients subissent la fermeture de l’administration. Arrivé à Mayotte en octobre 2023, il analyse celle-ci comme une atteinte aux droits. « Depuis mon arrivée à Mayotte, le bureau des étrangers a été ouvert un quart du temps », observe-t-il. « C’est véritablement problématique, parce qu’on expulse des personnes qui sont en situation irrégulière, mais on les empêche de pouvoir régulariser leur situation. Donc, c’est un peu le serpent qui se mord la queue », déplore ce juriste. Si la majorité des titres de séjours peuvent être renouvelés en ligne sur l’administration numérique pour les étrangers en France (Anef), ce n’est pas le cas de tous comme celui « vie privée et familiale » où il est nécessaire d’avoir un rendez-vous en préfecture.

Malgré l’impossibilité de se rendre à l’administration, les contrôles de la police aux frontières (PAF) continuent. Des personnes qui pourraient être régularisées peuvent être sujettes à un éloignement. « Certains de mes clients ont été expulsés avant que je fasse un recours au tribunal », témoigne Hugues Bourien. « Pourtant, tant que le juge n’a pas rendu sa décision, l’OQTF** ne peut pas être exécutée. Mais c’est arrivé qu’il y ait des erreurs et que la personne ait été éloignée parce que le bateau était prêt à partir par exemple », raconte l’avocat. Des situations qu’il juge « injustes et illégales ». Sollicitée, la préfecture de Mayotte n’a pas donné suite à notre demande d’interview.

*Le prénom a été modifié

**Obligation de quitter le territoire français

Ramadan : Des produits manquants au pire moment de l’année

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Des queues interminables pour se procurer certaines denrées.

En conserve ou surgelées, il y a des denrées alimentaires qui provoquent ruées et bousculades les commerces mahoraises. Parce que très peu disponibles, elles disparaissent à très grande vitesse, à peine mise en rayons, tant les quantités importées sont faibles au regard des besoins du consommateur mahorais durant ce mois de Ramadan.

Entre pénurie de bouteilles d’eau, manque de denrées alimentaires de base (manioc, bananes, fruits à pain, songes et patates douces), remplir le quatrième pilier de l’islam relève de l’effort herculéen pour 95 % des habitants de Mayotte qui sont de confession musulmane. Si jeûner en pleine saison de pluies et sa chaleur étouffante est une épreuve de plus pour le croyant – face à laquelle il peut faire preuve d’une résilience remarquable – demeurer sous-alimenté pendant un mois entier devient en revanche un problème majeur de santé publique pour les 329.000 habitants de l’archipel. Un sujet de très grande inquiétude pour un grand nombre de personnes qui ne savent vers quelle autorité se référer pour essayer d’obtenir une réponse satisfaisante à leur faim. En effet, à l’issue d’une première semaine de jeûne, des milliers de consommateurs mahorais se demandent s’ils ne vivent pas tout bonnement le début d’une famine qui ne porte pas encore son nom. La frustration commence à céder la place à un sentiment de colère collective. Pour le constater, il suffit de se rendre dans un centre commercial ou même une supérette de la place ; les gens se bousculent pour tout et pour rien, ici pour de la farine, là-bas pour du sucre, de la viande, des cuisses ou des ailes de poulet, lorsque ce n’est tout simplement pour des boites de sardines ou des bouteilles d’eau.

Les mêmes scènes se répètent et se constatent à différents endroits de l’agglomération de Mamoudzou et Petite-Terre où nous ont conduits nos investigations, après maints signalements des consommateurs. Au magasin « Jéjé » sur le Rocher de Dzaoudzi face à l’embarcadère des barges, quai Issoufali, le responsable du commerce est contraint de baisser le rideau métallique pour éviter une bousculade et contraindre ainsi les clients à se ressaisir et à preuve d’un peu de discipline. Peine perdue, l’astuce ne fonctionne que quelques minutes seulement, avant que la ruée ne reprenne de plus belle, aussitôt que les agents de sécurité relâchent leurs efforts. « Qui aurait cru qu’une telle scène puisse se produire ici, le temple de la consommation moderne qui nous attirent tant nous autres Comoriens fascinés par la société de consommation à l’occidentale qu’est devenue Mayotte, département français d’outre-mer ? », balance ironiquement Abdallah Moussa Soumaïla, un ressortissant comorien installé à Mayotte (avec sa famille) depuis une vingtaine d’années. « Tout cela, c’est le revers de la médaille parce que nos frères et sœurs mahorais refusent tous liens avec leurs voisins comoriens, au point qu’ils préfèrent attendre d’être alimentés par des produits en provenance d’Europe plutôt que de les importer des îles voisines, de Madagascar ou de Tanzanie », assène une dame qui pourtant fait la queue au milieu d’autres clients. Certains la foudroient du regard, sans lui adresser un mot.

Des importateurs sceptiques

La même cliente explique : « le cyclone Chido n’est pas passé là-bas, les bananes et autres légumes qui manquent ici pullulent sur les marchés à Anjouan et Mohéli. C’est l’argent pour les acheter qui fait défaut ! Alors pourquoi les autorités de Mayotte n’autorisent pas leur importation, du moins exceptionnellement pour la durée de Ramadan ? ». A défaut, les consommateurs se reportent sur toute denrée alimentaire susceptible de pallier les produits indisponibles dans les rayons. Les produits surgelés se substituent aisément aux aliments frais disparus des étales après le passage du cyclone dévastateur, le 14 décembre 2024, et bousculent les habitudes alimentaires de toutes celles et ceux qui avaient coutume de manger local. Si les maraîchers sont les premiers agriculteurs à avoir réussi à redresser la tête pour produire salades, tomates, concombres et autres brèdes (aux prix habituels), les quantités commercialisables ne sont pas assez importantes pour assurer l’alimentation de tous et permettre un basculement durable des habitudes alimentaires. Fruits d’importation (pommes d’Afrique du Sud, agrumes d’Égypte) et légumes (carottes, poivrons, oignons et ail produits en Europe) arrivent difficilement à redresser le moral en piteux état de consommateurs mahorais qui n’ont pas pour habitude de se priver pendant le Ramadan. Alors que la pomme de terre et les songes avaient (sur un laps de temps très court) remplacé la banane et le manioc au cours des trois premiers jours de jeûne à prix d’or (quatre euros le kilo pour la première, six à dix euros pour le second selon les endroits) ne sont plus qu’un vague souvenir, la population de confession musulmane du territoire doit trouver le moyen de tenir le coup pour les trois prochaines semaines restantes avant l’Aïd el-fitr qui sonnera la fin du mois sacré.

Combien de personnes pourront suivre une telle cadence et s’adapter à une nourriture de substitution jusqu’à mener à son terme le Ramadan entre inflation et rationnement par famille s’agissant de certains produits cruciaux comme l’eau en bouteille, les œufs, le sucre ou encore la farine ? « Il est quasiment certain que ce type de nourriture ne pourra pas être importé à temps avant la fin du mois en cours. Les importateurs font face à trop de problèmes logistiques pour réussir à les acheminer par bateaux, et le port de Longoni a lui aussi été suffisamment impacté par le cyclone Chido pour ne pas permettre un traitement régulier des conteneurs une fois arrivés sur place à Mayotte », confie Zaaïr Abdallah. Il pointe du doigt de nombreuses défaillances, aux origines difficiles à identifier, entre le transport par bateau et le stockage temporaire au port, néanmoins source d’une rupture de la chaîne du froid en d’un dysfonctionnement du système frigorifique. « Résultat, la banane ou les songes arrivent mûrs ou en piteux état, impossible à écouler rapidement avant qu’elles ne soient complétement avariées. Les pertes sont tellement importantes pour nous, qu’elles nous découragent à repasser commandes dans les moments actuels », souligne-t-il. Il ne cache pas son étonnement devant la résilience dont a su faire preuve la population jusqu’à présent. « Ces questions d’alimentation auraient dû faire partie des priorités des autorités locales, au même titre que l’eau ou l’électricité. Les dates du Ramadan étaient connues depuis longtemps par les services compétents et les autorités religieuses. Maintenant, on peut dire que c’est le médecin qui court après la mort », relève-t-il dans un humour teinté d’amertume.

La caisse des écoles de Tsingoni épinglée pour ses manquements

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La Chambre régionale des comptes s’est intéressée au fonctionnement de la Caisse des écoles de Tsingoni. Ici l’école primaire de Combani, au plus fort de la crise de l’eau en 2023. Photo d’archives

Après la municipalité de Tsingoni, la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte s’est intéressée à la caisse des écoles de la commune. Cette structure, qui s’apparente parfois à un service éducation bis de la municipalité, ne respecte pas une partie de ses obligations, relèvent les magistrats.

Une confusion des genres

La caisse des écoles de Tsingoni a été créée en 2017. La commune lui a progressivement transféré différentes de ses compétences.Toutefois, ces transferts restent inaboutis et une confusion entre les attributions de la caisse et celles de la commune persiste”, cingle rapidement la Chambre régionale de comptes La Réunion-Mayotte, qui vient de mettre en ligne son rapport sur le sujet. La caisse des écoles est généralement une structure qui assure l’encaissement des tarifs de restauration et du périscolaire, voire qui organise des actions d’ordre social dans les écoles primaires. Cependant, dans plusieurs communes mahoraises, elle s’apparente à un service éducation bis de la municipalité. Tsingoni ne déroge pas à la règle, comme le relève plus haut la CRC. Inscription des élèves, les repas et les collations scolaires et organisation du temps périscolaire sont assurées par la caisse. “Elle ne saurait se substituer à la commune pour la prise en charge de la gestion administrative de la compétence scolaire”, rappellent pourtant les magistrats, qui ont fait leur contrôle au cours de l’année 2024. Un directeur sans missions établies, marchés passés parfois par la commune tantôt par la caisse, pas de règlement intérieur et un seul procès-verbal pour une assemblée générale datant d’octobre 2023 démontrent un fonctionnement flou de la structure. “La chambre recommande à la caisse des écoles de procéder avant la fin de l’année 2024 à l’actualisation de ses statuts pour les mettre en adéquation avec les missions qu’elle peut réellement exercer et ses modes de fonctionnement”, est-il d’ailleurs recommandé. Le rôle de la vice-présidente, qui préside les conseils d’administration, n’est pas plus claire. Élue illégalement (elle ne devait pas prendre part au vote), celle qui est adjointe aux affaires scolaires a signé les marchés de restauration scolaire et de collations ainsi que les marchés de fournitures depuis 2020, alors qu’elle a obtenu la délégation de signature qu’en juin 2023 par exemple.

Un effectif pléthorique

La caisse des écoles ne dispose ni d’un tableau des effectifs ni d’un tableau des emplois”, constatent les magistrats, qui ont toutes les peines à savoir combien de personnes y travaillent réellement puisque le nombre de fiches de paie ne correspond ni à l’organigramme ni aux créations de poste par délibération municipale. Les premières établissent un effectif de 74 agents en décembre 2023 rien qu’au service périscolaire. En termes de gestion de ressources humaines, la CRC s’alarme du nombre de personnes embauchées en tant que vacataires, car “la caisse recourt exclusivement au recrutement de non-titulaires pour assurer les fonctions d’animateur périscolaire sur des périodes discontinues”. Elle demande à la structure de “cesser, dès début 2025, de recourir aux contrats à durée déterminée pour répondre à un besoin permanent du service”. Sur le recrutement, la caisse pêche également en ne demandant pas de casier judiciaire alors qu’il s’agit d’une obligation du code de l’action sociale et des familles ou en recrutant des personnes sans qualification. “Si certains agents d’animation disposent d’un Bafa (N.D.L.R. brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs), d’autres n’ont aucune formation ni expérience dans ce domaine.

Un financement dépendant de la commune

Jusqu’au 19 novembre 2023, la caisse des écoles de Tsingoni, qui dépend financièrement des subventions municipales, n’avait pas adopté de règlement budgétaire et financier. Elle connaît “les mêmes défauts de fiabilité des comptes que la commune”, que la CRC avait pointé dans son dernier rapport sur la municipalité. Il lui reste de nombreuses recettes à classer (la Chambre constate toutefois une amélioration) et il y a “des retards significatifs dans le paiement des cotisations sociales de ses agents et dans le versement du prélèvement à la source”. De mai 2020 à janvier 2024 par exemple, 217.694 euros étaient dus à caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM).

Une obligation scolaire non respectée

C’est un problème récurrent pour les municipalités mahoraises. La poussée démographique sur le territoire et les migrations en provenance des pays voisins compliquent la tâche de scolarisation de tous les enfants sur la commune. Un système de rotations des classes pallie ainsi le manque de salles dans les villages de Combani et Miréréni. “Entre 2019 et 2023, le nombre d’élèves a augmenté de 35 %, la plus importante évolution concerne les élèves d’école maternelle (+56 %)”, note la Chambre. Comme d’autres municipalités mahoraises, les inscriptions y sont soumises à des conditions au-delà de la légalité. La caisse des écoles de Tsingoni, qui gère les dossiers, refuse ainsi des attestations sur l’honneur qui justifient soit l’identité de l’enfant, l’identité des responsables de l’enfant ou le domicile. “Ces dispositions pourraient avoir pour but de limiter l’inscription à l’école aux seuls ressortissants français, en particulier, au regard de l’augmentation importante du nombre d’élèves en école maternelle à la rentrée 2021”, observe la CRC, qui exhorte la commune à respecter la législation, rappelant que le tribunal administratif s’est déjà prononcé en faveur de parents dont les inscriptions d’enfants avaient été rejetées. La caisse des écoles s’engagée à revoir cette politique dans “les quatre mois”. En outre, elle est invitée à “systématiquement inscrire tous les enfants non affectés sur une liste d’attente”, chose qu’elle ne faisait pas jusqu’alors.

Tribune libre : Les maires appelés à “assurer une gestion efficace et coordonnée de la reconstruction”

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our Djabiri Madi Leroi, les maires ont un rôle primordial à jouer dans la reconstruction de Mayotte, après les dégâts causés par le cyclone Chido, ici à M’tsangadoua. Photo d’archives

Auteur, Djabiri Madi Leroi appelle les maires mahorais à continuer de se mobiliser, trois mois après le cyclone Chido, estimant qu’ils ont “un rôle clé à jouer dans l’évaluation des dégâts et la mise en place de solutions adaptées”. Selon lui, ils doivent également nourrir la future loi programme qui est en cours d’élaboration.

Mesdames et Messieurs les Maires, depuis 2020, Mayotte a traversé une série de crises majeures : pandémie de Covid-19, grèves, crise de l’eau et, plus récemment, les ravages du cyclone Chido. Ces épreuves successives ont mis notre territoire et sa population à rude épreuve. Aujourd’hui, alors que l’échéance des élections municipales de 2026 approche, certaines inquiétudes émergent quant à la capacité des élus à mener à bien leur mandat en raison de la période de réserve électorale. Si ces préoccupations sont compréhensibles, il est primordial de rappeler que cette période ne saurait être un prétexte à l’inaction. Bien au contraire, face aux défis urgents qui s’imposent à nous, les maires ont un rôle clé à jouer dans l’évaluation des dégâts et la mise en place de solutions adaptées.

Je vous exhorte donc à mobiliser dès maintenant toutes les forces vives de vos communes : associations, techniciens, citoyens engagés et experts locaux. Une évaluation précise des dommages causés par Chido est indispensable pour mieux orienter les demandes d’aide et structurer les efforts de reconstruction. Cette démarche proactive contribuera également à nourrir la loi programme en préparation pour Mayotte, en mettant en avant nos besoins prioritaires en matière de développement, de réhabilitation et de renforcement des infrastructures.

“C’est à vous qu’il revient d’identifier les besoins”

Par ailleurs, bien que l’État ait annoncé la création d’un établissement dédié au soutien et à la coordination des efforts de reconstruction, il est essentiel de rappeler que cet organisme n’est qu’un outil d’accompagnement. Les véritables acteurs de terrain restent les élus locaux et leurs équipes communales. C’est à vous, maires et conseillers municipaux, qu’il revient d’identifier les besoins spécifiques de chaque localité et d’y apporter des réponses adaptées. Concernant les inquiétudes soulevées sur la transition électorale, notamment par les maires de Bandrélé et de M’tsamboro, il convient de souligner que la règle de continuité du service public garantit la poursuite des actions entreprises. Les projets de reconstruction et les initiatives urgentes ne s’arrêtent pas avec l’élection de nouveaux édiles. L’administration communale, dotée de sa structure et de ses compétences, continuera à œuvrer au service de la population sans interruption.

Toutefois, pour assurer une gestion efficace et coordonnée de cette reconstruction, il est essentiel que les communes ne travaillent pas en ordre dispersé. Je vous invite donc à renforcer la coopération intercommunale en mettant en place un dispositif de concertation entre les différentes municipalités. Une mutualisation des ressources et des expertises permettra d’accélérer la reconstruction et d’optimiser l’accès aux financements publics et européens.

Dans cette optique, je propose l’établissement d’un « calendrier d’actions précises », avec des échéances claires pour l’évaluation des dégâts et la mise en œuvre des premiers projets de reconstruction. Une réunion de travail entre les élus, les représentants des associations locales et les experts techniques pourrait être organisée rapidement afin de définir les grandes lignes de cette coopération.

Nous avons la responsabilité d’agir dès aujourd’hui, sans attendre les échéances électorales ni les délais administratifs. C’est dans cet esprit de responsabilité et d’anticipation que je vous appelle à prendre les devants, à mobiliser vos équipes et à enclencher sans tarder l’évaluation des impacts du cyclone Chido. Dans l’attente de voir cette initiative se concrétiser pour le bien de notre île, je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs les maires, l’expression de mes salutations respectueuses.

Djabiri Madi Leroi, auteur

Des travaux vont interrompre la circulation à Combani

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Dans le cadre de travaux de sécurisation d’urgence sur la RD 1, la circulation sera temporairement interrompue entre les points de repères 7+500 et 8+000, à Combani en direction de M’roale, ce vendredi 14 mars à partir de 20h. Pour les véhicules légers, une déviation locale sera mise en place. Un itinéraire spécifique sera appliqué pour les poids lourds.

Environnement : l’OFB va soutenir des projets en outremer

En 2025, l’OFB (Office français de la biodiversité), coordinateur du programme Terres et Mers Ultramarines (TeMeUm) ainsi que les douze membres de son Comité des Partenaires lancent la quinzième édition des appels à projets en faveur de la biodiversité des Outre-mer, à destination des associations, communes, établissements publics et groupements d’intérêts publics localisés dans les territoires ultramarins français. L’objectif est de permettre aux petites structures d’accéder facilement à de petits financements pour soit mettre en œuvre des projets opérationnels pour la préservation de la biodiversité, via l’appel à micro-projets, soit renforcer leurs compétences en se formant aux côtés d’un autre organisme, via l’appel à compagnonnages. Le troisième appel à projet appui les membres du Comité des Partenaires pour favoriser la coopération entre acteurs et territoires, c’est l’appel à projets partenaires.

Le montant de l’enveloppe est de 400.000 euros. Le montant maximal de l’aide est 5.000 euros pour les compagnonnages, 15.000 euros pour les micro-projets et 20.000 euros pour les projets partenaires. Les candidatures, qui s’adressent aux associations, communes, groupements d’intérêts publics, et établissements publics basés en Outre-mer (hors établissements scolaires, instituts de recherche et ARB), sont possibles jusqu’au 4 mai 2025. Le règlement et le dossier de candidature sont à retrouver sur le site de l’appel à projets (temeum.ofb.fr/appels-a-projets/micro-projet/appels-a-projets-temeum-2025).

Des investissements sur l’eau en outremer estimés à 2,3 milliards d’euros

Dans son dernier rapport, la Cour des comptes défend le droit à des services fiables d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable est un enjeu vital pour l’ensemble des populations, qui se pose avec une acuité particulière dans les outre-mer. La multiplication de difficultés dans les années 2010 se caractérisait par un effondrement de la qualité de certains services. Cela a entraîné des coupures d’eau plus d’un jour sur deux, dans un contexte déjà exposé aux catastrophes climatiques et à des crises sociales récurrentes. Les autorités de l’État ont lancé, à partir de 2016, un plan « eau Dom » (Pedom), destiné à soutenir particulièrement les cinq régions et départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion), ainsi que la collectivité d’outre-mer de Saint-Martin. Menée par la Cour et les chambres régionales des comptes concernées, l’enquête sur la mise en œuvre de ce plan, huit années après son lancement, est l’occasion de faire un point d’étape sur les modalités d’intervention de l’État ainsi que sur la situation de la gestion de ce service public de première nécessité dans les six territoires concernés. Dans le contexte des épisodes dramatiques vécus en décembre 2024 à Mayotte et à La Réunion en février 2025, les juridictions forment le vœu que les moyens déployés ces dernières années dans ces territoires, auxquels est consacrée une part notable du travail présenté ici, aient pu contribuer à la capacité de réponse et de reconstruction qui se sont mis en œuvre dès les jours suivant ces événements. Le coût consolidé des investissements nécessaires dans les six territoires est estimé à 2,3 milliards d’euros. Sur la période 2016-2023, la Cour comptabilise 254 millions d’euros engagés à Mayotte sur les 889 millions d’euros pour tout l’Outremer.

Déchets : la Cadema en appelle aux entreprises sollicitées après Chido

Dans le cadre des opérations de nettoyage et de remise en état des infrastructures après le passage du cyclone Chido, les entreprises sollicitées dans la gestion des déchets et le dégagement des voiries sont invitées à soumettre leur cahier des charges dûment complété et signé.

Les documents doivent être envoyés au plus tard, ce vendredi 14 mars, aux adresses suivantes : soifouan.said-mela@cadema.yt, omar.issihaka@cadema.yt, assiati.abdou@cadema.yt.

Ils peuvent également être déposés directement à l’accueil de la Cadema, situé au 106, boulevard Halidi Sélémani, 97600 Mamoudzou.

Votez pour un projet de restauration d’œuvres de l’église de Dzaoudzi

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L’association « Les Enfants de Saint-Michel Mayotte » lance un projet de restauration de deux plaques de chancel de l’église Saint-Michel de Dzaoudzi. « Précieuses œuvres du XIXe siècle, gravement endommagées par le temps et les intempéries. Ces éléments liturgiques, ornés de motifs gothiques et de figures religieuses, nécessitent une intervention urgente pour être préservés », écrit l’association. Pour que le site puisse bénéficier d’une sauvegarde, les bénévoles appellent à soutenir leur projet dans le cadre de la quatrième édition de la campagne nationale « Le Plus Grand Musée de France » organisée par Allianz France et @La Sauvegarde de l’Art Français. Trois œuvres ont été sélectionnées par région.

Maintenant, c’est le public qui doit voter pour choisir celle qui sera restaurée. Rendez-vous sur le site de La Sauvegarde de l’Art Français via : cliquez sur la région Outremer Océan Indien, votez choix 2 pour les plaques de Chancel de l’église de Saint-Michel Mayotte.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes