Dans le cadre de travaux de sécurisation d’urgence sur la RD 1, la circulation sera temporairement interrompue entre les points de repères 7+500 et 8+000, à Combani en direction de M’roale, ce vendredi 14 mars, à partir de 20h. Pour les véhicules légers, une déviation locale sera mise en place. Un itinéraire spécifique sera appliqué pour les poids lourds.
Trente-trois agents du Département réclament que ceux travaillant hors-Mayotte touchent aussi l’aide exceptionnelle
Ils sont 33 agents des délégations du Département en métropole et à La Réunion à avoir adressé un courrier au président du conseil départemental Ben Issa Ousseni, pour pouvoir également toucher l’aide exceptionnelle de 2.000 euros prévue pour les agents du Département. En effet, les 13 agents de la délégation de Mayotte à Paris et les 11 de celle de La Réunion sont pour l’heure exclus de ce dispositif, bien que certains ont également vu leur domicile sur l’île subir des dégâts à cause du cyclone. Dans le courrier, ils notent l’injustice de cette exclusion et rappellent que certains agents travaillant à Mayotte n’étaient pas non plus sur le territoire au moment du cyclone. Il insiste également sur les nombreuses heures travaillées par les délégations pour soutenir dans l’urgence le Département face à la crise. Ce document envoyé le 11 mars est pour l’heure resté sans réponse.
C’est toujours l’impasse pour les étrangers en attente de régularisation
La fermeture depuis cinq mois du bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, a des conséquences dramatiques sur le territoire pour les étrangers en attente de régularisation. Faute de papiers, certains ne sortent pas de chez eux de peur de se faire arrêter par la police aux frontières.
Le bureau des étrangers n’a pas rouvert ses portes au public depuis le 14 octobre 2024. Jusqu’au cyclone Chido, il a été bloqué par le collectif des citoyens de Mayotte 2018 pour protester contre l’immigration à la suite de l’agression à Koungou de plusieurs femmes dans un véhicule. Depuis l’événement climatique du samedi 14 décembre, il n’a pas rouvert. Face à cette situation, faute de pouvoir obtenir leurs papiers, des habitants demeurent en situation irrégulière sur le territoire alors qu’ils remplissent les conditions pour être régularisés.
Déborah* est dans ce cas de figure, elle a fui le Burundi en 2022 avec ses enfants jusqu’à Mayotte. Le 22 janvier 2024, la préfecture de Mayotte reconnaît dans un courrier son statut de réfugiée et lui accorde une carte de résident pour dix ans. Consulté par Flash Infos, il est aussi indiqué que « ce document est actuellement en cours de fabrication », mais un an et trois mois plus tard, la Burundaise l’attend toujours. Un retard lié à la fermeture du bureau des étrangers. Sans ce document, cette mère de famille est bloquée. « Je suis allée à la CAF (N.D.L.R. Caisse d’allocations familiales) pour recevoir des allocations pour mes enfants, mais on m’a demandé mon compte bancaire. Mais sans carte de résident, je ne peux pas avoir de compte bancaire. Je ne peux pas non plus avoir de travail. Sans ce papier, je ne peux rien faire », s’agace-t-elle.
Des expulsions avant le recours
Hugues Bourien est avocat en droit des étrangers au barreau de Mayotte, beaucoup de ses clients subissent la fermeture de l’administration. Arrivé à Mayotte en octobre 2023, il analyse celle-ci comme une atteinte aux droits. « Depuis mon arrivée à Mayotte, le bureau des étrangers a été ouvert un quart du temps », observe-t-il. « C’est véritablement problématique, parce qu’on expulse des personnes qui sont en situation irrégulière, mais on les empêche de pouvoir régulariser leur situation. Donc, c’est un peu le serpent qui se mord la queue », déplore ce juriste. Si la majorité des titres de séjours peuvent être renouvelés en ligne sur l’administration numérique pour les étrangers en France (Anef), ce n’est pas le cas de tous comme celui « vie privée et familiale » où il est nécessaire d’avoir un rendez-vous en préfecture.
Malgré l’impossibilité de se rendre à l’administration, les contrôles de la police aux frontières (PAF) continuent. Des personnes qui pourraient être régularisées peuvent être sujettes à un éloignement. « Certains de mes clients ont été expulsés avant que je fasse un recours au tribunal », témoigne Hugues Bourien. « Pourtant, tant que le juge n’a pas rendu sa décision, l’OQTF** ne peut pas être exécutée. Mais c’est arrivé qu’il y ait des erreurs et que la personne ait été éloignée parce que le bateau était prêt à partir par exemple », raconte l’avocat. Des situations qu’il juge « injustes et illégales ». Sollicitée, la préfecture de Mayotte n’a pas donné suite à notre demande d’interview.
*Le prénom a été modifié
**Obligation de quitter le territoire français
Ramadan : Des produits manquants au pire moment de l’année
En conserve ou surgelées, il y a des denrées alimentaires qui provoquent ruées et bousculades les commerces mahoraises. Parce que très peu disponibles, elles disparaissent à très grande vitesse, à peine mise en rayons, tant les quantités importées sont faibles au regard des besoins du consommateur mahorais durant ce mois de Ramadan.
Entre pénurie de bouteilles d’eau, manque de denrées alimentaires de base (manioc, bananes, fruits à pain, songes et patates douces), remplir le quatrième pilier de l’islam relève de l’effort herculéen pour 95 % des habitants de Mayotte qui sont de confession musulmane. Si jeûner en pleine saison de pluies et sa chaleur étouffante est une épreuve de plus pour le croyant – face à laquelle il peut faire preuve d’une résilience remarquable – demeurer sous-alimenté pendant un mois entier devient en revanche un problème majeur de santé publique pour les 329.000 habitants de l’archipel. Un sujet de très grande inquiétude pour un grand nombre de personnes qui ne savent vers quelle autorité se référer pour essayer d’obtenir une réponse satisfaisante à leur faim. En effet, à l’issue d’une première semaine de jeûne, des milliers de consommateurs mahorais se demandent s’ils ne vivent pas tout bonnement le début d’une famine qui ne porte pas encore son nom. La frustration commence à céder la place à un sentiment de colère collective. Pour le constater, il suffit de se rendre dans un centre commercial ou même une supérette de la place ; les gens se bousculent pour tout et pour rien, ici pour de la farine, là-bas pour du sucre, de la viande, des cuisses ou des ailes de poulet, lorsque ce n’est tout simplement pour des boites de sardines ou des bouteilles d’eau.
Les mêmes scènes se répètent et se constatent à différents endroits de l’agglomération de Mamoudzou et Petite-Terre où nous ont conduits nos investigations, après maints signalements des consommateurs. Au magasin « Jéjé » sur le Rocher de Dzaoudzi face à l’embarcadère des barges, quai Issoufali, le responsable du commerce est contraint de baisser le rideau métallique pour éviter une bousculade et contraindre ainsi les clients à se ressaisir et à preuve d’un peu de discipline. Peine perdue, l’astuce ne fonctionne que quelques minutes seulement, avant que la ruée ne reprenne de plus belle, aussitôt que les agents de sécurité relâchent leurs efforts. « Qui aurait cru qu’une telle scène puisse se produire ici, le temple de la consommation moderne qui nous attirent tant nous autres Comoriens fascinés par la société de consommation à l’occidentale qu’est devenue Mayotte, département français d’outre-mer ? », balance ironiquement Abdallah Moussa Soumaïla, un ressortissant comorien installé à Mayotte (avec sa famille) depuis une vingtaine d’années. « Tout cela, c’est le revers de la médaille parce que nos frères et sœurs mahorais refusent tous liens avec leurs voisins comoriens, au point qu’ils préfèrent attendre d’être alimentés par des produits en provenance d’Europe plutôt que de les importer des îles voisines, de Madagascar ou de Tanzanie », assène une dame qui pourtant fait la queue au milieu d’autres clients. Certains la foudroient du regard, sans lui adresser un mot.
Des importateurs sceptiques
La même cliente explique : « le cyclone Chido n’est pas passé là-bas, les bananes et autres légumes qui manquent ici pullulent sur les marchés à Anjouan et Mohéli. C’est l’argent pour les acheter qui fait défaut ! Alors pourquoi les autorités de Mayotte n’autorisent pas leur importation, du moins exceptionnellement pour la durée de Ramadan ? ». A défaut, les consommateurs se reportent sur toute denrée alimentaire susceptible de pallier les produits indisponibles dans les rayons. Les produits surgelés se substituent aisément aux aliments frais disparus des étales après le passage du cyclone dévastateur, le 14 décembre 2024, et bousculent les habitudes alimentaires de toutes celles et ceux qui avaient coutume de manger local. Si les maraîchers sont les premiers agriculteurs à avoir réussi à redresser la tête pour produire salades, tomates, concombres et autres brèdes (aux prix habituels), les quantités commercialisables ne sont pas assez importantes pour assurer l’alimentation de tous et permettre un basculement durable des habitudes alimentaires. Fruits d’importation (pommes d’Afrique du Sud, agrumes d’Égypte) et légumes (carottes, poivrons, oignons et ail produits en Europe) arrivent difficilement à redresser le moral en piteux état de consommateurs mahorais qui n’ont pas pour habitude de se priver pendant le Ramadan. Alors que la pomme de terre et les songes avaient (sur un laps de temps très court) remplacé la banane et le manioc au cours des trois premiers jours de jeûne à prix d’or (quatre euros le kilo pour la première, six à dix euros pour le second selon les endroits) ne sont plus qu’un vague souvenir, la population de confession musulmane du territoire doit trouver le moyen de tenir le coup pour les trois prochaines semaines restantes avant l’Aïd el-fitr qui sonnera la fin du mois sacré.
Combien de personnes pourront suivre une telle cadence et s’adapter à une nourriture de substitution jusqu’à mener à son terme le Ramadan entre inflation et rationnement par famille s’agissant de certains produits cruciaux comme l’eau en bouteille, les œufs, le sucre ou encore la farine ? « Il est quasiment certain que ce type de nourriture ne pourra pas être importé à temps avant la fin du mois en cours. Les importateurs font face à trop de problèmes logistiques pour réussir à les acheminer par bateaux, et le port de Longoni a lui aussi été suffisamment impacté par le cyclone Chido pour ne pas permettre un traitement régulier des conteneurs une fois arrivés sur place à Mayotte », confie Zaaïr Abdallah. Il pointe du doigt de nombreuses défaillances, aux origines difficiles à identifier, entre le transport par bateau et le stockage temporaire au port, néanmoins source d’une rupture de la chaîne du froid en d’un dysfonctionnement du système frigorifique. « Résultat, la banane ou les songes arrivent mûrs ou en piteux état, impossible à écouler rapidement avant qu’elles ne soient complétement avariées. Les pertes sont tellement importantes pour nous, qu’elles nous découragent à repasser commandes dans les moments actuels », souligne-t-il. Il ne cache pas son étonnement devant la résilience dont a su faire preuve la population jusqu’à présent. « Ces questions d’alimentation auraient dû faire partie des priorités des autorités locales, au même titre que l’eau ou l’électricité. Les dates du Ramadan étaient connues depuis longtemps par les services compétents et les autorités religieuses. Maintenant, on peut dire que c’est le médecin qui court après la mort », relève-t-il dans un humour teinté d’amertume.
La caisse des écoles de Tsingoni épinglée pour ses manquements

Après la municipalité de Tsingoni, la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte s’est intéressée à la caisse des écoles de la commune. Cette structure, qui s’apparente parfois à un service éducation bis de la municipalité, ne respecte pas une partie de ses obligations, relèvent les magistrats.
Une confusion des genres
“La caisse des écoles de Tsingoni a été créée en 2017. La commune lui a progressivement transféré différentes de ses compétences.Toutefois, ces transferts restent inaboutis et une confusion entre les attributions de la caisse et celles de la commune persiste”, cingle rapidement la Chambre régionale de comptes La Réunion-Mayotte, qui vient de mettre en ligne son rapport sur le sujet. La caisse des écoles est généralement une structure qui assure l’encaissement des tarifs de restauration et du périscolaire, voire qui organise des actions d’ordre social dans les écoles primaires. Cependant, dans plusieurs communes mahoraises, elle s’apparente à un service éducation bis de la municipalité. Tsingoni ne déroge pas à la règle, comme le relève plus haut la CRC. Inscription des élèves, les repas et les collations scolaires et organisation du temps périscolaire sont assurées par la caisse. “Elle ne saurait se substituer à la commune pour la prise en charge de la gestion administrative de la compétence scolaire”, rappellent pourtant les magistrats, qui ont fait leur contrôle au cours de l’année 2024. Un directeur sans missions établies, marchés passés parfois par la commune tantôt par la caisse, pas de règlement intérieur et un seul procès-verbal pour une assemblée générale datant d’octobre 2023 démontrent un fonctionnement flou de la structure. “La chambre recommande à la caisse des écoles de procéder avant la fin de l’année 2024 à l’actualisation de ses statuts pour les mettre en adéquation avec les missions qu’elle peut réellement exercer et ses modes de fonctionnement”, est-il d’ailleurs recommandé. Le rôle de la vice-présidente, qui préside les conseils d’administration, n’est pas plus claire. Élue illégalement (elle ne devait pas prendre part au vote), celle qui est adjointe aux affaires scolaires a signé les marchés de restauration scolaire et de collations ainsi que les marchés de fournitures depuis 2020, alors qu’elle a obtenu la délégation de signature qu’en juin 2023 par exemple.
Un effectif pléthorique
“La caisse des écoles ne dispose ni d’un tableau des effectifs ni d’un tableau des emplois”, constatent les magistrats, qui ont toutes les peines à savoir combien de personnes y travaillent réellement puisque le nombre de fiches de paie ne correspond ni à l’organigramme ni aux créations de poste par délibération municipale. Les premières établissent un effectif de 74 agents en décembre 2023 rien qu’au service périscolaire. En termes de gestion de ressources humaines, la CRC s’alarme du nombre de personnes embauchées en tant que vacataires, car “la caisse recourt exclusivement au recrutement de non-titulaires pour assurer les fonctions d’animateur périscolaire sur des périodes discontinues”. Elle demande à la structure de “cesser, dès début 2025, de recourir aux contrats à durée déterminée pour répondre à un besoin permanent du service”. Sur le recrutement, la caisse pêche également en ne demandant pas de casier judiciaire alors qu’il s’agit d’une obligation du code de l’action sociale et des familles ou en recrutant des personnes sans qualification. “Si certains agents d’animation disposent d’un Bafa (N.D.L.R. brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs), d’autres n’ont aucune formation ni expérience dans ce domaine.”
Un financement dépendant de la commune
Jusqu’au 19 novembre 2023, la caisse des écoles de Tsingoni, qui dépend financièrement des subventions municipales, n’avait pas adopté de règlement budgétaire et financier. Elle connaît “les mêmes défauts de fiabilité des comptes que la commune”, que la CRC avait pointé dans son dernier rapport sur la municipalité. Il lui reste de nombreuses recettes à classer (la Chambre constate toutefois une amélioration) et il y a “des retards significatifs dans le paiement des cotisations sociales de ses agents et dans le versement du prélèvement à la source”. De mai 2020 à janvier 2024 par exemple, 217.694 euros étaient dus à caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM).
Une obligation scolaire non respectée
C’est un problème récurrent pour les municipalités mahoraises. La poussée démographique sur le territoire et les migrations en provenance des pays voisins compliquent la tâche de scolarisation de tous les enfants sur la commune. Un système de rotations des classes pallie ainsi le manque de salles dans les villages de Combani et Miréréni. “Entre 2019 et 2023, le nombre d’élèves a augmenté de 35 %, la plus importante évolution concerne les élèves d’école maternelle (+56 %)”, note la Chambre. Comme d’autres municipalités mahoraises, les inscriptions y sont soumises à des conditions au-delà de la légalité. La caisse des écoles de Tsingoni, qui gère les dossiers, refuse ainsi des attestations sur l’honneur qui justifient soit l’identité de l’enfant, l’identité des responsables de l’enfant ou le domicile. “Ces dispositions pourraient avoir pour but de limiter l’inscription à l’école aux seuls ressortissants français, en particulier, au regard de l’augmentation importante du nombre d’élèves en école maternelle à la rentrée 2021”, observe la CRC, qui exhorte la commune à respecter la législation, rappelant que le tribunal administratif s’est déjà prononcé en faveur de parents dont les inscriptions d’enfants avaient été rejetées. La caisse des écoles s’engagée à revoir cette politique dans “les quatre mois”. En outre, elle est invitée à “systématiquement inscrire tous les enfants non affectés sur une liste d’attente”, chose qu’elle ne faisait pas jusqu’alors.
📢 Nouveau rapport en ligne ! 📢
La chambre régionale des comptes publie son rapport sur la caisse des écoles de Tsingoni à #Mayotte.
🔎 À lire ici 👉 https://t.co/kVXKYOj0ir pic.twitter.com/XiZJKd44cG
— Chambres régionales des comptes La Réunion-Mayotte (@CRCLRM) March 12, 2025
Tribune libre : Les maires appelés à “assurer une gestion efficace et coordonnée de la reconstruction”

Auteur, Djabiri Madi Leroi appelle les maires mahorais à continuer de se mobiliser, trois mois après le cyclone Chido, estimant qu’ils ont “un rôle clé à jouer dans l’évaluation des dégâts et la mise en place de solutions adaptées”. Selon lui, ils doivent également nourrir la future loi programme qui est en cours d’élaboration.
Mesdames et Messieurs les Maires, depuis 2020, Mayotte a traversé une série de crises majeures : pandémie de Covid-19, grèves, crise de l’eau et, plus récemment, les ravages du cyclone Chido. Ces épreuves successives ont mis notre territoire et sa population à rude épreuve. Aujourd’hui, alors que l’échéance des élections municipales de 2026 approche, certaines inquiétudes émergent quant à la capacité des élus à mener à bien leur mandat en raison de la période de réserve électorale. Si ces préoccupations sont compréhensibles, il est primordial de rappeler que cette période ne saurait être un prétexte à l’inaction. Bien au contraire, face aux défis urgents qui s’imposent à nous, les maires ont un rôle clé à jouer dans l’évaluation des dégâts et la mise en place de solutions adaptées.
Je vous exhorte donc à mobiliser dès maintenant toutes les forces vives de vos communes : associations, techniciens, citoyens engagés et experts locaux. Une évaluation précise des dommages causés par Chido est indispensable pour mieux orienter les demandes d’aide et structurer les efforts de reconstruction. Cette démarche proactive contribuera également à nourrir la loi programme en préparation pour Mayotte, en mettant en avant nos besoins prioritaires en matière de développement, de réhabilitation et de renforcement des infrastructures.
“C’est à vous qu’il revient d’identifier les besoins”
Par ailleurs, bien que l’État ait annoncé la création d’un établissement dédié au soutien et à la coordination des efforts de reconstruction, il est essentiel de rappeler que cet organisme n’est qu’un outil d’accompagnement. Les véritables acteurs de terrain restent les élus locaux et leurs équipes communales. C’est à vous, maires et conseillers municipaux, qu’il revient d’identifier les besoins spécifiques de chaque localité et d’y apporter des réponses adaptées. Concernant les inquiétudes soulevées sur la transition électorale, notamment par les maires de Bandrélé et de M’tsamboro, il convient de souligner que la règle de continuité du service public garantit la poursuite des actions entreprises. Les projets de reconstruction et les initiatives urgentes ne s’arrêtent pas avec l’élection de nouveaux édiles. L’administration communale, dotée de sa structure et de ses compétences, continuera à œuvrer au service de la population sans interruption.
Toutefois, pour assurer une gestion efficace et coordonnée de cette reconstruction, il est essentiel que les communes ne travaillent pas en ordre dispersé. Je vous invite donc à renforcer la coopération intercommunale en mettant en place un dispositif de concertation entre les différentes municipalités. Une mutualisation des ressources et des expertises permettra d’accélérer la reconstruction et d’optimiser l’accès aux financements publics et européens.
Dans cette optique, je propose l’établissement d’un « calendrier d’actions précises », avec des échéances claires pour l’évaluation des dégâts et la mise en œuvre des premiers projets de reconstruction. Une réunion de travail entre les élus, les représentants des associations locales et les experts techniques pourrait être organisée rapidement afin de définir les grandes lignes de cette coopération.
Nous avons la responsabilité d’agir dès aujourd’hui, sans attendre les échéances électorales ni les délais administratifs. C’est dans cet esprit de responsabilité et d’anticipation que je vous appelle à prendre les devants, à mobiliser vos équipes et à enclencher sans tarder l’évaluation des impacts du cyclone Chido. Dans l’attente de voir cette initiative se concrétiser pour le bien de notre île, je vous prie d’agréer, Mesdames et Messieurs les maires, l’expression de mes salutations respectueuses.
Djabiri Madi Leroi, auteur
Des travaux vont interrompre la circulation à Combani
Dans le cadre de travaux de sécurisation d’urgence sur la RD 1, la circulation sera temporairement interrompue entre les points de repères 7+500 et 8+000, à Combani en direction de M’roale, ce vendredi 14 mars à partir de 20h. Pour les véhicules légers, une déviation locale sera mise en place. Un itinéraire spécifique sera appliqué pour les poids lourds.
Environnement : l’OFB va soutenir des projets en outremer
En 2025, l’OFB (Office français de la biodiversité), coordinateur du programme Terres et Mers Ultramarines (TeMeUm) ainsi que les douze membres de son Comité des Partenaires lancent la quinzième édition des appels à projets en faveur de la biodiversité des Outre-mer, à destination des associations, communes, établissements publics et groupements d’intérêts publics localisés dans les territoires ultramarins français. L’objectif est de permettre aux petites structures d’accéder facilement à de petits financements pour soit mettre en œuvre des projets opérationnels pour la préservation de la biodiversité, via l’appel à micro-projets, soit renforcer leurs compétences en se formant aux côtés d’un autre organisme, via l’appel à compagnonnages. Le troisième appel à projet appui les membres du Comité des Partenaires pour favoriser la coopération entre acteurs et territoires, c’est l’appel à projets partenaires.
Le montant de l’enveloppe est de 400.000 euros. Le montant maximal de l’aide est 5.000 euros pour les compagnonnages, 15.000 euros pour les micro-projets et 20.000 euros pour les projets partenaires. Les candidatures, qui s’adressent aux associations, communes, groupements d’intérêts publics, et établissements publics basés en Outre-mer (hors établissements scolaires, instituts de recherche et ARB), sont possibles jusqu’au 4 mai 2025. Le règlement et le dossier de candidature sont à retrouver sur le site de l’appel à projets (temeum.ofb.fr/appels-a-projets/micro-projet/appels-a-projets-temeum-2025).
Des investissements sur l’eau en outremer estimés à 2,3 milliards d’euros
Dans son dernier rapport, la Cour des comptes défend le droit à des services fiables d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable est un enjeu vital pour l’ensemble des populations, qui se pose avec une acuité particulière dans les outre-mer. La multiplication de difficultés dans les années 2010 se caractérisait par un effondrement de la qualité de certains services. Cela a entraîné des coupures d’eau plus d’un jour sur deux, dans un contexte déjà exposé aux catastrophes climatiques et à des crises sociales récurrentes. Les autorités de l’État ont lancé, à partir de 2016, un plan « eau Dom » (Pedom), destiné à soutenir particulièrement les cinq régions et départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion), ainsi que la collectivité d’outre-mer de Saint-Martin. Menée par la Cour et les chambres régionales des comptes concernées, l’enquête sur la mise en œuvre de ce plan, huit années après son lancement, est l’occasion de faire un point d’étape sur les modalités d’intervention de l’État ainsi que sur la situation de la gestion de ce service public de première nécessité dans les six territoires concernés. Dans le contexte des épisodes dramatiques vécus en décembre 2024 à Mayotte et à La Réunion en février 2025, les juridictions forment le vœu que les moyens déployés ces dernières années dans ces territoires, auxquels est consacrée une part notable du travail présenté ici, aient pu contribuer à la capacité de réponse et de reconstruction qui se sont mis en œuvre dès les jours suivant ces événements. Le coût consolidé des investissements nécessaires dans les six territoires est estimé à 2,3 milliards d’euros. Sur la période 2016-2023, la Cour comptabilise 254 millions d’euros engagés à Mayotte sur les 889 millions d’euros pour tout l’Outremer.
Déchets : la Cadema en appelle aux entreprises sollicitées après Chido
Dans le cadre des opérations de nettoyage et de remise en état des infrastructures après le passage du cyclone Chido, les entreprises sollicitées dans la gestion des déchets et le dégagement des voiries sont invitées à soumettre leur cahier des charges dûment complété et signé.
Les documents doivent être envoyés au plus tard, ce vendredi 14 mars, aux adresses suivantes : soifouan.said-mela@cadema.yt, omar.issihaka@cadema.yt, assiati.abdou@cadema.yt.
Ils peuvent également être déposés directement à l’accueil de la Cadema, situé au 106, boulevard Halidi Sélémani, 97600 Mamoudzou.
Votez pour un projet de restauration d’œuvres de l’église de Dzaoudzi
L’association « Les Enfants de Saint-Michel Mayotte » lance un projet de restauration de deux plaques de chancel de l’église Saint-Michel de Dzaoudzi. « Précieuses œuvres du XIXe siècle, gravement endommagées par le temps et les intempéries. Ces éléments liturgiques, ornés de motifs gothiques et de figures religieuses, nécessitent une intervention urgente pour être préservés », écrit l’association. Pour que le site puisse bénéficier d’une sauvegarde, les bénévoles appellent à soutenir leur projet dans le cadre de la quatrième édition de la campagne nationale « Le Plus Grand Musée de France » organisée par Allianz France et @La Sauvegarde de l’Art Français. Trois œuvres ont été sélectionnées par région.
Maintenant, c’est le public qui doit voter pour choisir celle qui sera restaurée. Rendez-vous sur le site de La Sauvegarde de l’Art Français via : cliquez sur la région Outremer Océan Indien, votez choix 2 pour les plaques de Chancel de l’église de Saint-Michel Mayotte.
Des équipes mahoraises aux championnats de France UNSS
L’Union nationale du sport scolaire (UNSS) de Mayotte a le plaisir d’annoncer la participation de jeunes sportifs mahorais aux championnats de France UNSS. Deux délégations représenteront fièrement notre territoire. Une équipe de douze basketteurs a quitté Mayotte, le dimanche 9 mars pour disputer les matchs nationaux qui se tiennent à Lille jusqu’à ce jeudi. Et une deuxième délégation de 18 athlètes s’est envolée, ce mardi matin, pour participer au cross national, prévu les 16 et 17 mars à l’Île de Loisirs du Val de Seine, dans les Yvelines.
“Ces jeunes talents portent haut les couleurs de Mayotte dans l’Hexagone et illustrent l’engagement fort de notre territoire en faveur du développement du sport scolaire, de l’esprit d’équipe et de la réussite de la jeunesse”, souligne le rectorat.
Les régions de France apportent 1,5 million d’euros d’aide à Mayotte

En visite sur le territoire mahorais jusqu’à ce jeudi matin, la présidente de l’association des régions de France (ARF), Carole Delga, a signé plusieurs conventions, ce mercredi, pour formaliser différentes aides, notamment pour assurer l’accès à la nourriture des plus précaires.
La présidente socialiste de l’association des régions de France (ARF), Carole Delga, est venue apporter le soutien des différentes régions à Mayotte, ce mercredi. Depuis le cyclone Chido, les Régions ont voté une aide de 3,5 millions d’euros pour Mayotte, dont deux millions d’euros d’interventions directes et un fond collectif inter-régional de 1,5 million d’euros. Ce mercredi, celle qui est également présidente de la région Occitanie a ainsi rendu visite à des acteurs de différents secteurs ciblés par ce fond interrégional. Dans la matinée, elle s’est rendue à la Protection maternelle infantile (PMI) d’Acoua rencontrer du personnel de santé, l’ARF ayant offert une aide de 250.000 euros pour financer des postes de médecins, infirmiers et autres personnels soignants. Carole Delga s’est ensuite rendue à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) à Mamoudzou avec qui son association a signé une convention dotant l’institution de 550.000 euros pour des bons alimentaires. Une manière de soutenir à la fois les plus précaires et le commerce local, selon la présidente.
La journée s’est clôturée au siège du conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou, pour la signature d’une convention avec l’ONG Acted. 250.000 euros issus du fonds interrégional leur sont ainsi versés afin de distribuer 90.000 repas à travers les cantines solidaires installées par l’association présente à Mayotte depuis la première semaine qui a suivi Chido. “Les régions ont souhaité être en solidarité avec Mayotte”, déclare Carole Delga au moment de la signature. “Ce n’est pas un fonds lambda qui met du temps à arriver. Il est important d’avoir des partenaires sur le terrain pour l’accès au soin, à l’alimentaire. Ainsi, nous sommes au plus près des publics, tous les publics”, poursuit-elle.
7.500 de personnes aidées par jour
“Aujourd’hui, on distribue plusieurs repas par jour à 7.500 personnes. Cette aide va nous permettre de continuer”, commente Gaëtan Gueguen, chef de projet Acted. Depuis le début de la crise post-cyclonique, l’ONG a installé 36 cantines solidaires ouvertes à tous, dans des quartiers précaires et où les habitants s’occupent eux-mêmes de la cuisine. Acted s’occupe du ravitaillement. À terme, la phase d’urgence passée, l’idée est de former les habitants à perpétuer cette aide selon les modalités qu’ils trouvent le plus adapté.
Présent lors de la signature de la convention, le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, a remercié l’ARF pour cette démarche. “C’est l’ensemble des Mahorais qui doivent être accompagnés. Même dans des quartiers corrects, il y a des gens en grande détresse. C’est grâce à ce genre d’action que nous gardons un semblant de sécurité, de sérénité sur le territoire”, salue-t-il.
Des colis alimentaires pour alléger le quotidien de jeunes

L’association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a organisé, ce mercredi, une distribution de colis alimentaires destinée à des étudiants en contrat d’alternance. Une manière de soutenir des jeunes qui vivent une situation ardue des suites du cyclone.
Huile, bouteille de lait, sac de riz, lait de coco, sardines sont regroupés parmi une quinzaine de sacs cabas nominatifs, au sein des locaux de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress), à Combani. Ce mercredi 12 mars, l’association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a distribué des colis alimentaires à une quinzaine d’élèves de Bachelor en troisième année en contrat d’alternance. « C’est un public qui vit dans la précarité en temps normal, le statut de jeune ou d’étudiant n’offre aucun avantage sur notre territoire, il n’y a pas de carte étudiante, ni d’offre de transport. Le cyclone est simplement venu aggraver la situation », explique Mélissa Keisler, chargée de développement au sein de l’association. Pour l’AEJM, ces jeunes représentent une population vulnérable qu’il faut soutenir.
Une aide alimentaire nécessaire
Tour à tour, les bénévoles de l’AEJM se relaient afin de mettre en place cette distribution. Créée il y a six ans, cette association, financée par l’Agence régionale de santé (ARS) et le conseil départemental de Mayotte, tente d’accompagner les étudiants, les apprentis et les stagiaires de la formation professionnelle sur l’insertion professionnelle, l’animation de la vie étudiante et la prévention en santé.
C’est par la mise en place d’une enquête que l’idée d’une distribution de colis alimentaires a été décidée. « Selon notre enquête, un étudiant consomme en moyenne cinq euros par jour pour le taxi et le repas. Imaginez le budget pour des salaires d’apprentis ou des bourses étudiantes… Certains nous ont confié ne manger qu’un seul repas par jour. On sait qu’à Mayotte, un habitant sur deux est un jeune, et pourtant, c’est encore compliqué sur l’île », raconte la chargée de développement.
Rachid Ousseni est responsable de formation au sein de la Cress Mayotte. C’est cette situation qu’il a pu observer chaque jour dans son métier. « Certains apprentis étaient vraiment dans le besoin, j’ai fait appel à l’association, car ça risquait de freiner leur apprentissage. » C’est de cette manière que les étudiants en contrat d’apprentissage ont pu être ciblés et bénéficier de cette distribution.
En cette période de mois de jeûne de Ramadan, depuis l’épisode cyclonique, il est difficile de trouver des légumes variés sur les étals des marchés et en grande surface à Mayotte. Zainati Youssouf Ali est ainsi la première à recevoir son colis, dont elle se réjouit. « J’ai fait les magasins, mais beaucoup de produits sont en rupture de stock », déclare-t-elle. « Je n’ai pas vu les aides de l’État, mais recevoir ces denrées alimentaires est un bon début. » Un don qui lui permettra d’alléger son budget.
Chido : “La situation n’est plus tenable” pour les maires et présidents d’intercommunalités

Dans un courrier destiné à Manuel Valls, les maires et présidents d’intercommunalités de Mayotte demandent que leurs collectivités soient dédommagées pour les charges engendrées par les conséquences du cyclone Chido.
“Monsieur le ministre d’État, ministre des outre-mer,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation extrêmement préoccupante des finances de nos collectivités locales, communes et intercommunalités, qui ont été au premier plan pour parer aux urgences post-cyclone Chido, dès le 15 décembre dernier jusqu’à maintenant. En effet, devant l’ampleur des dégâts causés par l’intensité du phénomène et le paysage de désolation laissé après son passage, nos collectivités se sont mobilisées rapidement pour déblayer les routes, ramasser les ordures, soutenir, sécuriser et assister nos concitoyens dans ces moments difficiles. C’est dans ce contexte particulier que nous avons été amenées à engager des dépenses non prévues dans nos budgets et qu’on continue toujours à le faire quotidiennement. Ces charges pèsent lourdes et fragilisent de plus en plus nos états financiers alors que nous n’avons toujours pas bénéficié d’un centime en retour de la part du gouvernement, trois mois après la catastrophe.
Nous vous avons saisi, à plusieurs reprises, lors de vos déplacements sur notre territoire ainsi que le représentant de l’État à Mayotte par rapport à cette problématique sans avoir reçu de réponses ni un engagement clair de votre part. Nos collectivités ont, en effet, besoin d’un soutien fort et d’un accompagnement financier conséquent de la part de l’État pour pouvoir relever, ensemble, les défis de la reconstruction de l’île. Vous avez-vous-même reconnu et salué, dans votre courrier du 24 février 2025 adressé aux élus du territoire notamment à ceux du bloc communal, leurs engagements et leurs mobilisations sur le terrain aux côtés des services de l’Etat. Cette contribution ayant permis de stabiliser cette situation de crise hors norme et sans précédent. Or, ces mêmes collectivités ont été exclues du fond de secours pour les outre-mer (FSOM), un fond géré par votre ministère et qui est présenté comme l’expression de la solidarité nationale en cas de catastrophe naturelle dans les territoires ultramarins. Est-il nécessaire de vous rappeler que l’état de calamité naturelle exceptionnelle avait été activé sur l’ensemble du département de Mayotte, le 19 décembre dernier pour un mois soit presque en même temps que la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ? Alors qu’il est stipulé dans la circulaire du 10 février 2025 exposant les conditions dans lesquelles le fonds de secours pour les outre-mer (FSOM) intervient dans le département de Mayotte à la suite du passage du cyclone Chido du 14 décembre 2024 que « l’aide aux collectivités locales est renvoyée à d’autres outils budgétaires à déterminer par ailleurs », ces outils budgétaires ne sont toujours pas déterminés à ce jour.
Mayotte exclue du fonds d’amorçage
Monsieur le ministre d’État, les collectivités mahoraises ne comprennent pas cette décision d’exclusion du fonds d’amorçage du ministère des outre-mer pourtant destiné à soutenir les populations et les collectivités fragilisées par des cataclysmes naturels ou des évènements catastrophiques. Pourtant, ce fonds a déjà servi dans plusieurs autres territoires ultramarins touchés par des aléas climatiques et des collectivités en ont bénéficié. Ce fût le cas aux Antilles en 2022 avec la crise des sargasses où des avances de trésorerie avaient été accordées à certaines communes touchées par ce phénomène où plus récemment chez nos voisins de La Réunion où ce dispositif a été activé avec un déblocage de 200 millions d’euros, presque trois jours après le passage du cyclone Garance alors que nous restons toujours en attente depuis trois mois. Nous vous demandons solennellement, compte tenu de l’urgence à agir, de débloquer rapidement un fond spécial d’urgence pour que les dépenses faites par nos collectivités ne grèvent pas davantage nos budgets 2025 car la situation n’est plus tenable, ni acceptable. Il faut enfin passer de la parole et des écrits aux actes afin que nous puissions répondre efficacement aux enjeux liés à l’éducation de nos enfants, à la salubrité publique, au fonctionnement normal de nos administrations et à la continuité du service public et au paiement de nos prestataires à qui nous demandons des efforts énormes pour engager des travaux de sécurisation, de mise aux normes de nos équipements publics, de réhabilitation des écoles pour un retour dans les classes de nos enfants sans savoir quand est ce qu’ils seront payés.
Espérant pouvoir compter sur votre engagement pour Mayotte, Nous vous prions de croire, Monsieur le ministre d’État, ministre des outre-mer, l’expression de nos considérations distinguées.”
Les maires et présidents d’intercommunalités de Mayotte
La présidente de Régions de France en visite à Mayotte
Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie et de l’association Régions de France, est arrivée, ce mardi soir, à Mayotte pour une visite d’un jour. Ce mercredi, elle visitera la mission médicale EMT1 avec Super Novaé, puis prendra la route pour Acoua afin de visiter la Protection maternelle infantile (PMI) et échanger avec le personnel de santé. Elle ira ensuite à Mamoudzou dans les locaux de la Chambre de commerce et d’undustrie (CCI) de Mayotte pour la signature d’une convention. Elle ira ensuite signer une autre convention au conseil départemental de Mayotte.
Des distributions alimentaires pour le ramadan à Combani
L’Association pour les étudiants et les jeunes de Mayotte (AEJM) organise une opération de distribution d’aides alimentaires à l’occasion du ramadan à destination des étudiants et des apprentis du département. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions d’aide alimentaire mises en place par l’association et ses partenaires à la suite du passage du cyclone Chido. Une prochaine distribution est prévue le mercredi, de 11h45 à 12h45, à l’Institution régionale de l’économie sociale et solidaire (IRESS) à Combani, suivie d’une distribution sur le terrain et, potentiellement, d’une autre action au CFA de Créa’Pépites.
L’eau à Vahibé à nouveau conforme
La SMAE – Société mahoraise des eaux – indique la levée de la non-conformité bactériologique de l’eau distribuée à Vahibé, dans la commune de Mamoudzou. Les derniers contrôles sanitaires de la qualité de l’eau distribuée dans le village sont conformes à la norme sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine sur l’ensemble des paramètres, notamment bactériologiques. Par conséquent, il n’est plus nécessaire de faire bouillir l’eau pour la consommer comme recommandé initialement.
Une opération anti-fraude à Koungou
Le comité opérationnel départemental anti-fraude a mené ces derniers jours une opération de contrôle dans la commune de Koungou pour lutter contre la contrefaçon, le travail illégal et le non-respect du droit de la consommation. Trois commerces ont été contrôlés, menant à la saisie de 200 articles de contrefaçon, une sanction administrative pour non-affichage des prix et une amende administrative pour non-conformité sanitaire.
Chido : une aide de 200 euros versée aux agriculteurs mahorais
Affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA) d’Armorique, 1.342 exploitants agricoles mahorais vont percevoir une aide de 200 euros après le passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024. “Outre cette aide ponctuelle, la MSA d’Armorique a versé, le 15 janvier, 1.000 euros à chaque exploitant agricole mahorais, au titre de secours, pour faire face aux besoins de première nécessité”, rappelle la structure.
En matière de protection sociale, les mesures dérogatoires, du 24 février dernier, prolongées par la loi d’urgence pour Mayotte, permettent, jusqu’au 30 juin 2025, de suspendre le recouvrement des cotisations des exploitants agricoles et de maintenir le bénéfice des droits et des prestations sociales, lorsqu’il venait à expiration à compter du 14 décembre 2024, même en l’absence de demande de renouvellement.