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Les parents-relais reçus à la maire de Mamoudzou

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Voulant les remercier de leur engagement pendant la crise de l’eau, Ambdilwahedou a reçu les associations participantes au dispositif des parents-relais. Alors qu’ils veillent d’habitude sur les élèves qui prennent le chemin des écoles ou des établissements scolaires de Mamoudzou, ces bénévoles ont participé à la distribution des bouteilles d’eau aux plus fragiles, puis à tous les habitants quand celle-ci s’est généralisé. En les recevant dans la salle du conseil municipal, mardi matin, le maire de Mamoudzou « a tenu à remercier et féliciter ces hommes et femmes mobilisés bénévolement au service de leurs concitoyens. Bravo pour leur engagement ! »

Une collecte de déchets électroménagers samedi à Cavani

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L’association R2D2 Mayotte organise une matinée de collecte de petits électroménagers en collaboration avec le club de basketball Fuz’Ellipse, ce samedi 6 avril, de 9h à 11h. Le public est invité à venir déposer son petit électroménager défectueux ou devenu inutile (machines à café, micro-ondes, mixeurs, etc.) afin de lui donner une deuxième vie. Le rendez-vous est donné à la Maison de quartier de Basket, à Cavani, dans la commune de Mamoudzou. Ce sera également l’occasion pour l’association de sensibiliser le public aux déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E), notamment à travers des jeux.

Jusqu’au 15 avril pour s’inscrire au concours Voix des Outremer

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Le concours Voix des Outremers par l’association les Contre-courants revient pour une septième édition. Il est ouvert à tous les amateurs de musique et de chant, de tout style, qui souhaitent apprendre gratuitement à travailler et perfectionner leur voix auprès d’une équipe ainsi composée : professeur de chant, pianiste et chanteurs de renom sous la direction artistique de Fabrice di Falco. Cette aventure qui réunit les trois océans se déroule en plusieurs étapes : des cours avec des coachs sur le territoire, une finale territoriale devant un jury d’experts, puis l’entrée à une académie de formation à Paris entièrement prise en charge. Elle aboutira sur une grande finale à l’Opéra de Paris en janvier 2025.

Les inscriptions sont à réaliser en ligne via ce formulaire jusqu’au 15 avril et à agrémenter d’une vidéo. L’annonce des sélections se fera par mail le 15 mai. La préparation et les finales territoriales se dérouleront entre le 1er juin et le 15 décembre.

Exposition et fresques murales au collège de Ouangani

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L’art et la culture se sont donnés rendez-vous au collège Musakua de Ouangani. En effet, le vendredi 29 mars, au micro-musée du collège, s’est tenu le vernissage de l’exposition « Histoires Mahoraises », issue de tirages en cyanotype (méthode d’impression photographique caractérisée par un bleu particulier), réalisés avec douze classes de sixième et deux classes du lycée de Coconi. Ce travail a été encadré par deux artistes réunionnais en résidence, Laurent Callot et Charlotte Boiron.exposition-fresques-murales-au-college-ouangani

Un autre projet culturel est en cours, intitulé « Construisons l’avenir ». Cinq classes de quatrième encadrées par l’artiste réunionnais Zemar sont en train de réaliser plusieurs fresques murales dans l’enceinte du collège. La finalisation de ces fresques aura lieu le 4 avril, dans l’établissement de Ouangani.

Le mouringué interdit à Dembéni

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Jeudi dernier, le maire de Dembéni, Moudjibou Saidi, a pris un arrêté municipal interdisant la pratique du mouringué, que ce soit en extérieur ou dans tous lieux de la commune. Cette décision, qui était également en vigueur l’année précédente dans la commune du centre, a été prise en raison de l’absence d’encadrement de ces combats de boxe traditionnelle par des clubs sportifs officiels. « Cette activité, menée en dehors de tout cadre réglementaire, présente des risques pour les participants et les spectateurs », estime la municipalité dans une publication sur sa page Facebook. La mairie prie la population de bien vouloir respecter cette mesure, afin de préserver la sécurité et le bien-être de la communauté.

Des brasseurs d’air à un euro pour les habitants de M’tsamboro

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La commune de M’tsamboro lance, à partir du 10 avril, une opération de distribution de brasseurs d’air à un euro pour ses habitants. Afin d’en bénéficier, une facture de moins de trois mois et une pièce d’identité sont nécessaires. Trois sites sont prévus pour l’inscription : au Centre communal d’action sociale (CCAS) de Hamjago pour les publics du centre social et du CCAS de Hamjago, et dans le hall de la Maison France Service du village pour les habitants non publics du CCAS ; la salle de réunion de la mairie de M’tsamboro pour les habitants du village de M’tsamboro ; la bibliothèque de M’tsahara pour les habitants du village. Il sera possible de se rendre sur ces différents sites pour inscription à partir du 4 avril, entre 7h30 et 14h. Cinq brasseurs d’air seront octroyés par foyer au maximum. Pour plus d’information, il est possible de contacter le 06 39 68 31 17.

Les inscriptions scolaires bientôt ouvertes à Chirongui

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Les inscriptions scolaires commencent sous peu pour la ville de Chirongui. La mairie a ainsi publié un avis destiné aux parents d’élèves nés en 2020 et après, pour la rentrée scolaire 2024/2025. Les inscriptions se feront du lundi 8 avril au mardi 14 mai, du lundi au jeudi de 7h30 à midi et de 13h à 16h au service scolaire de la mairie. Pour d’avantage d’informations, il est possible de contacter le 02 69 62 18 03.

Marie Guévenoux : « Nous voulons un choc sécuritaire à Mayotte »

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Entre Wuambushu 2 et la crise de l’eau, Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux Outremer, rencontrera les élus pour préparer les futures lois concernant Mayotte.

Présente sur le département mahorais, ces mercredi et jeudi, Marie Guévenoux a prévu du temps avec les élus pour dessiner les contours de la future loi d’urgence pour Mayotte et la loi-programme qui suivra. A deux semaines du second volet de l’opération Wuambushu (qui portera un autre nom), la ministre déléguée aux Outremer rencontrera également les forces de l’ordre en plein préparatifs. Celle-ci a pris le temps d’évoquer ces sujets dans un entretien accordé à Flash Infos.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Département : Un conseil cadial encouragé à se moderniser

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À l'initiative de ce séminaire, le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, se montre décidé à faire moderniser l'institution cadiale de Mayotte en repositionnant le Grand cadi au centre de l'échiquier religieux.

Le futur de l’institution cadiale était l’objet d’un séminaire au conseil départemental de Mayotte, mardi matin. Le président du Département veut renforcer l’autorité du Grand cadi au sein de la sphère religieuse musulmane à Mayotte, afin qu’il n’y ait aucune voix dissonante en direction des Mahorais. Il souhaite aussi que les missions des cadis évoluent, pour intervenir davantage des familles par exemple.

C’est un hémicycle Younoussa-Bamana rempli qui a accueilli ce mardi matin un séminaire consacré à l’évolution et à la modernisation de l’institution cadiale à Mayotte. Des responsables politiques, des religieux, des juristes, des enseignants et des cadres d’administrations locales, mais aussi différents acteurs impliqués dans la société mahoraise avaient été triés sur le volet pour participer, à huit clos, au lancement d’une réflexion globale portant sur une réforme de ce pilier de l’identité des Mahorais. Un séminaire qui devait être aussi l’occasion de rendre public les résultats partiels du travail engagé dans ce sens par Askandari Alaoui, chargé de mission au Département de Mayotte. Le président du Département, Ben Issa Ousseni, – commanditaire de ce séminaire auprès de ses services – l’explique : « il s’agit d’un travail prospectif en cours sur un projet d’autonomisation du conseil cadial. Nous sommes en train d’imaginer le futur du conseil ».

La réaction d’une grande partie du public convié à ce huis-clos a laissé penser l’existence d’un problème de méthodologie dans la manière d’aborder cette question, ce dont se défend le chef de l’exécutif du territoire, « rien n’est encore décidé pour le moment, tout ce que je souhaite c’est une sécurisation du fonctionnement du conseil départemental de Mayotte, et qu’on redonne au conseil cadial la légitimité qui lui revient de droit ». Répondant aux questions de la presse, Ben Issa Ousseni a expliqué qu’il veut une unité dans la pratique religieuse musulmane à Mayotte. « Je veux que lorsque le Grand cadi déclare le début du ramadan à telle date, qu’il soit entendu et suivi par toute la population. »

Une autonomie désirée ou imposée ?

Ce séminaire, qui est une première de son genre (et qui doit être suivi par d’autres dans les semaines à venir) a démontré d’entrée de jeu l’importance du verbe lorsqu’il est question de religion. En effet, certains termes utilisés par le président du Département au cours de son intervention sont sources d’une inquiétude certaine au sein du public. Les interrogations ont fusé de tous côtés, aussi bien en provenance de religieux que d’autres acteurs de la société. Ça a été le cas pour Kira Bacar Ada Colo, pour lequel « l’évolution de Mayotte dans le droit commun à travers la départementalisation, pose forcément question de la subsistance de l’institution cadiale, d’où la nécessité de débattre sur son évolution ». S’il estime que le conseil départemental a entrepris, à juste titre, cette réflexion portant sur l’évolution du conseil cadial, il se montre toutefois réservé quant à l’usage de certains vocables. « À titre personnel, je dirais que le thème de l’autonomisation retenu me fait peur. Dans un territoire où les institutions ont un idéal et une idéologie reposant sur le statut départemental, parler d’autonomisation me paraît être le début d’un glissement statutaire, en sachant dans le cas de spécifique de Mayotte, ce terme rime avec largage vers l’indépendance (politique) ». Il rajoute, « pour ce qui concerne l’institution en elle-même, je la considère fondamentale dans la francité de l’île étant donné que nous devons aux cadis l’élaboration de la stratégie d’intégration de Mayotte dans la France, notamment par la rédaction de l’acte de cession de Mayotte à la France et la signature du traité du 25 avril 1841 ».

« Des structures qui ne sont que de l’usine à gaz »

Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, Soula Saïd Souffou, a également de la voix à l’issue de ce séminaire. Sa divergence d’opinion porte sur la méthode et l’esprit de ces travaux qui, selon lui, « consisteraient à dire que le cadi est obsolète et qu’il n’a rien à faire dans les affaires publiques ». Il s’insurge en faux devant cet état d’esprit estimant que « le cadre institutionnel le permet en Alsace et Moselle, je ne vois pas pourquoi reculer aujourd’hui en sachant que Mayotte est beaucoup plus avancée (que ces deux régions citées) en matière de compatibilité entre administration et religion ». Au passage, le Sadois a tenu à faire remarquer que les cadis n’ont pas demandé à quitter le cadre départemental et que les Mahorais n’ont pas émis le vœu de s’en débarrasser. « Donc, toutes ces structures qu’on essaie de monter, régie, office et établissement public, c’est n’est rien d’autre que de l’usine à gaz. Je veillerai pour ma part à ce que nous gardons les pieds sur terre. »

L’élu a rappelé que le 31 décembre 2023, il a présenté une motion visant à faire moderniser le conseil cadial de Mayotte parce qu’il partage l’idée (du président Ben Issa Ousséni) de sécuriser et faire évoluer cette institution. Cependant, il émet des limites à sa réflexion, « ce que je n’aimerais pas, et qui m’amène à avoir un poids de vigilance, c’est que cela soit une porte ouverte vers la disparition progressive du conseil cadial. Pendant les semaines qui vont suivre, des groupes de travail vont s’installer et je veillerai à la préservation de cette institution parce qu’aucun cadre juridique ne nous oblige aujourd’hui à l’éteindre », promet Soula Saïd Souffou. Dans le brouhaha qui a suivi la fin de ce séminaire, nombreux ont été les participants ayant considéré que la réflexion (sur l’évolution de l’institution cadiale) est peut-être mal engagée, et que la méthode employée pose indéniablement un problème !

Ils ont fait valoir le fait que les fondements historiques, institutionnels et culturels de l’institution cadiale à Mayotte n’ont pas été assez pris en compte pour prendre la meilleure des décisions. Ils demandent que les autorités départementales prennent tous ces éléments en considération afin de mieux repositionner l’institution au sein du Département de Mayotte.

Crise de l’eau : « On a créé un site spécifique qui reçoit des centaines de conteneurs de bouteilles vides »

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Philippe Moccand est le directeur schéma industriel et Outre-Mer de Citeo.

Lundi 25 mars, une réunion de retour d’expérience sur la crise de l’eau a été organisée par la préfecture de Mayotte, réunissant différents acteurs du territoire. La presse n’ayant pas été conviée, malgré nos demandes en amont, nous nous sommes appuyés sur le retour de nos sources pour rendre compte aux lecteurs, dans le Flash Infos du mardi 26 mars, de ce qu’il s’était dit durant cet événement sur un sujet qui concerne l’ensemble de la population mahoraise. Suite à notre article, Philippe Moccand, directeur schéma industriel et Outre-Mer de Citeo, a souhaité revenir sur certains points.

Flash Infos : La semaine dernière, nous avions eu une information comme quoi, lors d’un retour d’expérience sur la crise de l’eau organisé par la préfecture de Mayotte, Citeo avait indiqué rencontrer des difficultés à faire face aux déchets plastiques engendrés par l’importation massive de bouteilles d’eau potable. Vous avez voulu revenir sur ce point.

Philippe Moccand : Ce qui est vrai, c’est que le dispositif normal, c’est-à-dire les fameuses bornes que vous connaissez et qui sont réparties sur l’ensemble du territoire de Mayotte, ne pouvaient pas suffire pour traiter l’arrivée massive de bouteilles plastiques due à la crise de l’eau. Donc on a travaillé avec les services de l’État pour créer un nouveau site, qui est également au port, à Longoni, pour pouvoir stocker ces bouteilles avant de pouvoir les réexpédier pour recyclage. Celui-ci a reçu et continue de recevoir plusieurs centaines de conteneurs, donc un nombre assez conséquent de mètres-cube. Chaque camion qui vient ramener des conteneurs de bouteilles vides est vidé sur ce site-là. Et là, on remet des bouteilles vides dans de nouveaux conteneurs, qui partent vers La Réunion pour être compactées puis envoyées et recyclées en métropole. Donc, tous ces déchets sont amenés sur ce circuit logistique mis en place spécifiquement pour gérer la crise de l’eau.

F.I. : Avez-vous rencontré des difficultés à gérer ce surplus de bouteilles en plastique sur ce site dédié ?

P.M. : La distribution de bouteilles d’eau potable s’est arrêtée fin février. Bon, il y a eu ce mois de mouvements sociaux qui a pénalisé l’ensemble de la population mahoraise et nous compris sur le site, puisque ce dernier était complètement fermé. Donc on a aussi pâti de cela : pendant un mois, il n’y a pas eu de collecte. Oui, il y a un travail conséquent, ce qui est normal en raison de la distribution d’eau, mais l’engagement qu’on a, chez Citeo, c’est de traiter tous ces déchets. Que ce soit 11.000, 15.000, 20.000 m3 de bouteilles, cela mettra le temps qu’il faudra, mais on le fera.

F.I. : Lors de cette réunion organisée par la préfecture, on nous a rapporté qu’il avait été question d’aider les associations afin qu’elles puissent épauler Citeo. Pouvez-vous éclaircir ce point ?

P.M. : C’est inexact. Depuis le début, on travaille avec l’association Nayma, qui assure à la fois la communication de proximité, et des opérations de nettoyage, car malheureusement, tout le monde ne ramène pas forcément ses déchets plastiques aux bornes. Donc, on a organisé plusieurs opérations de nettoyage depuis septembre l’année dernière, et on les poursuit. Ce qu’il en est, c’est que là, on a une opération avec Nayma, depuis le 18 mars, où on incite l’ensemble de la population mahoraise à ramener, via un jeu concours, des bouteilles plastiques. Cela marche bien, car depuis le début, on n’a pas loin de 500.000 bouteilles qui ont été ramenées par la population, donc 500.000 bouteilles en moins dans les ravines et le lagon. Il y a un vrai engouement. Pour donner un ordre d’idée, sur une année à Mayotte, on est à peu près à 50 tonnes de bouteilles plastique qui sont triées, recyclées. Ça, ce sont les chiffres pour 2023. Là, en même pas dix jours, on a plus de 13 tonnes de bouteilles, c’est colossal. A côté de ça, on travaille aussi avec LVD environnement sur Majicavo-Koropa pour aller chercher les bouteilles dans le village. Donc ça, ce sont deux associations partenaires avec Citeo et je sais qu’il y a d’autres associations qui mettent en place des évènements de ramassage. On leur fournit notamment des sacs en coordination avec les services de l’État.

F.I. : Par rapport à ce site créé spécifiquement pour gérer le surplus de bouteilles plastiques, combien de temps encore va-t-il être nécessaire ?

P.M. : On restera présent le temps qu’il faudra. Pour vous donner un ordre d’idée, si vous aller sur la route de Longoni, il y a pas mal de conteneurs maritimes stationnés un peu partout. Dans ces conteneurs, il y a des bouteilles plastiques. On va mener une opération pour collecter l’ensemble de ces conteneurs et pouvoir les traiter sur le site de Longoni. Donc, je dirai que ça va mettre encore quelques mois. Là, on a une presse permettant de compacter les bouteilles qui va être mise en fonction dans les prochains jours. On cherche tous les moyens pour traiter le maximum de bouteilles. L’engagement de Citeo, c’est que toutes ces bouteilles amenées sur le site de Longoni soient traitées pour être recyclées. Dès que la presse sera fonctionnelle, les bouteilles plastique compactées à Mayotte seront envoyées directement dans l’Hexagone, chez un recycleur pour refaire des bouteilles. Cela permettra de sauter l’étape de l’envoi à La Réunion, où ces bouteilles sont actuellement compactées avant d’être envoyées dans l’Hexagone. Nous, l’engagement qu’on prend chez Citeo, c’est que chaque bouteille collectée puisse redevenir une bouteille.

« Est-ce que ça valait le coup de faire ça pour des bières ? »

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En août dernier, le jeune majeur avait déjà été condamné pour des faits de vols avec violence.

Ibrahim, 19 ans, a été condamné par le tribunal de Mamoudzou, ce mardi matin, à une peine de douze mois d’emprisonnement dont huit mois assortis du sursis pour un vol aggravé sur la route de Vahibé en août 2023. Déjà détenu pour des faits similaires, le jeune coupeur de route a insisté sur le rôle de l’alcool dans sa dérive.

« En prison, je n’arrive pas à dormir, je fais des cauchemars. » Ibrahim, 19 ans, est incarcéré au centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa depuis fin août 2023. Selon ses dires, il vit un calvaire dans sa cellule, tandis que la victime du vol avec violences, l’auteur le 14 août 2023, n’est pas présente à l’audience pour donner sa version. Car c’est un calvaire court, mais intense, vécu sur la route de Vahibé, tôt ce matin-là. Alors qu’il se rend sur son lieu de travail, le scootériste croise des coupeurs de route, sur les coups de 5h. Deux hommes armés de machettes et dont les visages sont dissimulés le font tomber de son scooter avant de le délester de 200 euros et d’un téléphone portable. Les voleurs repartent avec son scooter, sans parvenir à le démarrer. Ils abandonneront l’engin quelques mètres plus loin sur le bas-côté. Le jeune homme dépose une première plainte au commissariat de Mamoudzou le jour des faits.

Dès le lendemain, il indique aux policiers avoir recueilli des indices sur l’identité des auteurs. Un témoin qui souhaite rester anonyme l’aurait informé qu’un des voleurs se prénomme « AD » et qu’il habite à Vahibé. Ce dernier, un mineur, est le frère cadet d’un certain « Fredo », incarcéré à Majicavo. « AD » est arrêté sur la base de ces renseignements. Rapidement, le mineur donne le nom de son complice, surnommé « Nardo délire ». Il s’agit d’Ibrahim, un jeune qui habite également à Vahibé.

L’alcool en guise d’excuse ?

« Je ne reconnais pas les faits », lance d’emblée Ibrahim. Le jeune majeur bricole à l’audience, présidée par la juge Aline Charron, sa version des faits. Alcoolisé, il aurait croisé un jeune homme en remontant la route depuis Tsoundzou, avant de se retrouver mêlé à un caillassage. Les juges et la procureure adjointe, Françoise Toillon, sont sceptiques. Ibrahim raconte qu’il aurait reçu pour seul butin des bières. « Est-ce que ça valait le coup de faire ça pour des bières ? », ironise la présidente de l’audience. L’homme le reconnaît de lui-même, il buvait beaucoup à cette période et doit prendre des médicaments en prison pour combler le manque. Pour le Parquet, il tente de « se dédouaner », le motif de l’agression étant, comme très souvent à Mayotte, « crapuleux ». De plus, le jeune majeur a « accumulé ce type de comportements » dans cette période de sa vie, souligne la parquetière. Preuve en est, le 28 août 2023, Ibrahim a été condamné à douze mois d’emprisonnement en comparution immédiate pour d’autres faits de vols avec violence et entrave à la circulation. « Bon an mal an, on va dire que Monsieur reconnaît ce qu’on lui reproche », lui concède Françoise Toillon. Toutefois, il « n’a aucune réflexion sur la dangerosité de ses actes », rajoute-elle, avant de requérir douze mois d’emprisonnent ferme à l’encontre du jeune coupeur de route. Sans avocat, Ibrahim est le dernier à prendre la parole. Après un moment de réflexion, tête baissée, il assure avoir « de la compassion pour la victime ».

Le tribunal a légèrement revu à la baisse les réquisitions du parquet en le condamnant à douze mois d’emprisonnement dont huit mois assortis du sursis.

« On ne joue pas avec l’affiliation »

Le 25 octobre 2022, Saphira* accouche de son sixième enfant. Quelques mois plus tard, un signalement est effectué par un officier de l’état-civil de Dzaoudzi pour « reconnaissance frauduleuse ». Un drôle de manège a attiré la curiosité du fonctionnaire : la mère de famille a donné le nom du père à une sage-femme lorsqu’elle accouchait, et ce dernier diffère de celui communiqué à l’état-civil. Simple erreur, ou tricherie ? Il apparaît que le père enregistré à l’état-civil est le mari de la cousine de la génitrice. Interrogée, cette dernière reconnaît à demi-mot que le « vrai père », hors du département, n’a pas souhaité faire les démarches. De son côté, l’homme impliqué, de nationalité française contrairement au « vrai père », déclare qu’il n’a pas été avisé qu’un bébé portait désormais son nom. La mère, en situation irrégulière à Mayotte, aurait subtilisé ses documents d’identité en douce. « Vous avez utilisé ce jeune homme pour arriver à vos fins, pour faire reconnaître votre enfant dans l’espoir de le régulariser », assène la procureure adjointe à la mère de famille. Pour le ministère public, l’homme à la barre « est plus victime qu’auteur ». L’instigatrice, quant à elle, a agi « en connaissance de cause ». « On ne joue pas avec l’affiliation », tance la magistrate. Sur décision du tribunal, l’homme écope d’un stage de citoyenneté, tandis que la mère de famille est condamnée à trois mois d’emprisonnement intégralement assortis d’un sursis.

*Prénom d’emprunt

Les agents du Département du service des sports en droit de retrait

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Une dizaine de personnes délogées du camp de migrants de Cavani, ces dernières semaines, ont installé des matelas devant les locaux de la direction de la jeunesse et des sports, des locaux du conseil départemental de Mayotte qui se situent en face du stade, boulevard Marcel-Henry. En réaction, les agents qui ont vu l’accès aux locaux entravés ont exercé leur droit de retrait. Les portes du bâtiment étaient donc fermées ce mardi.

Séquestration à Coconi : les cinq cambrioleurs violents condamnés

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Plus de trois ans après les faits, les tortionnaires du secrétaire général du lycée de Coconi, cambriolé puis attaché à un arbre pendant seize heures dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020, connaissent leur sort judiciaire. Vendredi 29 mars, au terme de quatre jours de procès devant la cour d’assises de Mayotte pour des faits de vol, enlèvement et séquestration en bande organisée, les cinq hommes ont été condamnés à des peines allant de dix à vingt et un ans de réclusion criminelle. Des quantums conformes à ceux demandés par l’avocat général Albert Cantinol, sauf pour celui qui était considéré comme le leader, qui écope de la plus lourde peine, avec une année de plus que ce qui avait été demandé par le ministère public. Les cinq hommes, dont trois étaient mineurs au moment des faits, auront aussi interdiction de détenir ou de porter une arme pour une durée de quinze ans à leur sortie de prison.

Crise de l’eau : des travaux qui engendreront des perturbations en Petite-Terre

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« Dans le cadre des travaux d’urgence engagés par le syndicat Les Eaux de Mayotte, il est prévu deux interventions sur le réseau de Petite-Terre, ce mardi 2 avril », prévient la Société mahoraise des eaux (SMAE), sans préciser en teneur. Le délégataire du syndicat des eaux annonce donc que « ces travaux sont susceptibles d’occasionner quelques perturbations passagères au niveau de la distribution ».

Brest : un organisateur présumé de mouringués convoqué au tribunal

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Un homme âgé de 26 ans est soupçonné d’avoir organisé plusieurs mouringués en pleine rue dans le quartier de Bellevue, à Brest, vendredi 22 et samedi 23 mars. Nos confrères du Télégramme rapportent qu’il lui est aussi reproché d’avoir refusé de donner le code d’accès de son téléphone au cours de sa garde à vue « pour provocation à la commission d’un délit », qui a débuté mardi. En fin de semaine dernière, les forces de l’ordre ont dû utiliser des gaz lacrymogènes dans la sous-préfecture du Finistère afin de disperser les participants aux combats. Le quotidien régional précise que le mis en cause a été déféré, ce jeudi, et qu’il devrait être jugé dans la journée. Afin d’empêcher la tenue de nouveaux combats, le préfet du Finistère a pris un arrêté « visant à interdire ce type de rassemblement dans l’ensemble des communes de Brest métropole » du vendredi 29 mars au mardi 2 avril.

Seize recrutements pour le tribunal judiciaire de Mamoudzou

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Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti (photo), a dévoilé ce jeudi la répartition des effectifs supplémentaires au sein de l’ensemble des juridictions. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou va bénéficier de seize recrutements d’ici 2027. Il sera ainsi doté de cinq magistrats en plus, dix greffiers et un attaché de justice. Pour les deux premiers, ce sont des augmentations d’effectif important prévues sur cinq ans, avec 24% d’augmentation du nombre de magistrats et 32% pour les greffiers.

De son côté, le tribunal judiciaire de Saint-Denis-de-La-Réunion bénéficiera de quinze recrutements, celui de Saint-Pierre, de onze, et la cour d’appel de Saint-Denis-de-La-Réunion, de quatre. Ces recrutements sont prévus dans la loi de programmation de la Justice, un plan d’embauche « historique » pour cette dernière. « Ce plan de recrutement constitue une nouvelle étape majeure dans le réarmement judiciaire de notre pays », déclare le Garde des sceaux dans un communiqué. La répartition des recrutements a été confiée aux chefs de cour, pour coller avec les besoins du terrain. Une « première », selon le ministère. D’ici 2017, sur la totalité du territoire national, ce sont 1.500 magistrats, 1.800 greffiers et 1.100 attachés de justice qui seront déployés pour renforcer les rangs de la Justice.

Le prix de l’essence a augmenté légèrement à ce lundi

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Comme chaque mois, le préfet a fixé les prix maximums des produits pétroliers. Pour le mois d’avril 2024, le prix de l’essence passe de 1,83 euros le litre à 1,85, « en raison des cours moyens mondiaux du pétrole et de l’appréciation du dollar par rapport à l’euro », détaille la préfecture dans un communiqué du 29 mars. Ce n’est pas le cas du gazole et de la bouteille de gaz.

Le gazole passe de 1,57 euros le litre à 1,55 et la bouteille de gaz de 12 kg reste, elle, à 25 euros. « La baisse des cours moyens mondiaux du gazole (-2 %) et la stabilisation du prix du butane permettent une diminution du prix à la pompe de 2 centimes par litre du gazole », expliquent les services de l’État. Le prix du pétrole lampant baisse lui d’un centime (de 1,13 euros à 1,12 euros), celui du mélange détaxé augmente de deux centimes (1,28 euros à 1,30 euros) pendant que celui du gazole marin baisse de deux centimes (1,16 euros à 1,14 euros).

Un homme interpellé après l’agression d’un enseignant à Passamaïnty

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Alors qu’il regagnait l’école primaire avec sa classe après une sortie à la médiathèque de Passamaïnty, un enseignant a été agressé en milieu de matinée par un homme armé d’un couteau, ce vendredi. « L’enseignant prenait la fuite et se réfugiait à l’école primaire d’où il faisait appel à la police. L’auteur tentait de forcer la porte de l’établissement scolaire, en vain, et il était interpellé à 11h par les effectifs de la Bac. Il était trouvé porteur d’un couteau avec une lame aiguisée d’environ quinze centimètres de long », raconte la police nationale, sur sa page Facebook. Celle-ci précise qu’elle est saisie de l’enquête pour des faits de violences aggravées par deux circonstances et de dégradation de bien.

Sport scolaire : les meilleurs athlètes ont rendez-vous mercredi à Labattoir

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En cette saison de finales de championnats départementaux d’UNSS (Union nationale du sport scolaire), c’est au tour des élèves inscrits en athlétisme de se défier, ce mercredi, à 9h, aubstade Alain-Poher de Labattoir. Plus de 200 élèves issus de huit collèges de Mayotte s’affronteront en courses (50 m plat, 50m haies, 1000m, relais 4x50m), lancers (poids, vortex) et au triple bond, tandis que soixante jeunes auront la difficile tâche d’être juges. « Les meilleures équipes se verront remettre les titres de champion d’académie d’épreuves multiples (total de toutes les spécialités) dans les catégories benjamines et minimes », ajoute l’UNSS Mayotte dans un communiqué.

Invité à réduire la voilure, le Département ne pourra pas y échapper

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Le conseil départemental de Mayotte s’est réuni, ce samedi, pour son débat d’orientation budgétaire 2024. Le budget sera soumis aux voix, le mardi 9 avril.

C’est la contrepartie du contrat d’engagement arraché au gouvernement, au cours de la venue d’Élisabeth Borne, le 8 décembre 2023. Le conseil départemental de Mayotte s’est assuré une centaine de millions d’euros pour son budget 2024 (+50 millions pour clore le précédent). Pendant le débat d’orientation budgétaire, ce samedi, la collectivité mahoraise a promis une politique de « rigueur ».

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