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Département : les inscriptions à la formation en orthoptie ouvertes

Mise en place, il y a deux ans, la formation d’orthoptiste doit accueillir une nouvelle promotion à la rentrée de septembre. Pendant trois ans, les six élèves retenus alterneront entre cours théoriques dispensés par l’Université de Paris et stages pratiques pour ensuite exercer cette profession paramédicale qui consiste à détecter les troubles visuels moteurs, sensoriels et fonctionnels. Soutenus par le conseil départemental de Mayotte et L’Agence d’outre-mer pour la mobilité (Ladom), ils effectueront en alternance leur cursus en métropole et en outre-mer. Le soutien financier des trois partenaires précités permettra de couvrir l’intégralité des frais pédagogiques et d’offrir une rémunération mensuelle aux futurs étudiants. Les candidats, qui doivent être munis d’un baccalauréat, peuvent s’inscrire via la plateforme Parcoursup (dossier.parcoursup.fr/Candidat/authentification).

L’Iedom organise des ateliers pour la Semaine de l’éducation financière

Promue par l’OCDE, la Banque de France et l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom) participent à la treizième édition de la Semaine de l’éducation financière jusqu’au 22 mars. Cette année, le thème sera « Ne fais pas n’importe quoi pour tes finances, privilégie la vigilance ». L’objectif est de sensibiliser le public, en particulier les jeunes, aux risques liés aux arnaques financières, notamment sur les réseaux sociaux, et de leur fournir les clés pour développer leur esprit critique face aux conseils financiers et aux promesses de gains faciles. À cet effet, l’Iedom Mayotte met en place trois ateliers ludo-pédagogiques qui auront lieu à Miréréni, Combani et M’tsapéré, entre ce mardi 18 et le vendredi 21 mars.

La Ville de Mamoudzou remercie les participants de Mamoudzou by night

Estimée à environ 4.500 personnes, samedi, l’affluence du dernier événement a ravi la municipalité de Mamoudzou. Celle-ci adresse “un immense merci à toutes et à tous pour avoir fait de cet événement un moment de résilience, de partage et d’unité”. Créé l’an dernier pour lutter contre l’insécurité, Mamoudzou by night s’est déroulé sous la forme d’un trail nocturne et d’une marche dans les rues du chef-lieu. Il s’agissait ici du premier événement organisé à Mamoudzou en 2025 et depuis le passage du cyclone Chido.

“Au-delà de la performance sportive, c’est un véritable élan de solidarité et de fraternité qui s’est exprimé. Aucun incident n’a été signalé, preuve que le respect, la bienveillance et l’entraide restent au cœur de nos engagements collectifs. Merci à tous les bénévoles, aux associations locales et à nos partenaires qui ont contribué au succès de cette soirée placée sous le signe de la convivialité et du dépassement de soi”, ajoute la municipalité, qui compte bien réitérer l’événement l’année prochaine.

Un corps retrouvé à Doujani ce lundi matin

Dans le quartier Doujani 2, à M’tsapéré, en début de matinée, ce lundi, un corps a été retrouvé, confirme la police. Dans la même journée, deux personnes se sont présentées au commissariat de police de Mamoudzou. L’une d’elles a été placée en garde à vue, l’homicide pourrait trouver son origine dans une altercation entre les protagonistes. Concernant la victime, son corps a été hélitreuillé par l’hélicoptère de la gendarmerie de Mayotte.

« Ils avaient déjà découpé la tortue » : un braconnier interpellé par les agents de l’OFB

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Sur les plages de Charifou, dans la commune de Kani-Kéli, de nombreuses tortues sont victimes de braconnage. Photo d’archives.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un individu a été interpellé par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), pris en flagrant délit de braconnage. Les inspecteurs de l’environnement, alors en opération de surveillance à Charifou, ont appréhendé le suspect alors qu’il prenait la fuite.

« Les individus sont venus par la terre, ils avaient déjà découpé la tortue et commencé à partir avec les morceaux », raconte un des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui a participé à l’interpellation en flagrant délit d’un braconnier et à la saisie de 70 kilos de viande de tortue verte. Dans la nuit du 15 au 16 mars, des inspecteurs de l’environnement menaient une opération de surveillance discrète sur la plage Charifou 1, dans la commune de Kani-Kéli, après avoir été alertés d’un cas de braconnage quelques jours auparavant. Cette zone, un « des gros spots de braconnage », souligne l’agent, fait l’objet d’une surveillance régulière, d’autant plus que les plages de Charifou sont soumises à un arrêté de protection de biotope, faisant partie des principaux sites de ponte de cette espèce protégée. Il est par exemple interdit d’y aller entre 18h et 6h. « Mais [les braconniers] apprennent à éviter nos contrôles », indique-t-il.

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Les tortues marines de Mayotte sont des espèces protégées. Photo d’illustration.

Mais pas cette fois. L’équipe d’inspecteurs de l’environnement a réussi à appréhender un individu. « Ils étaient deux, il y en a un qui a pris la fuite et qui n’a pas été interpellé. Et un autre qui a interpellé, qui a pris la fuite, qu’on a réussi à attraper après quelques kilomètres de nage », relate l’agent de l’OFB. Le suspect a ensuite été remis à la police judiciaire de la gendarmerie nationale de M’zouazia, qui poursuit l’enquête. Dans un communiqué, la préfecture de Mayotte précise que l’individu appréhendé est « déjà connu des services de police et de gendarmerie pour des faits similaires ».

Trois ans de prison encourus

Il devrait comparaître mercredi devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou. Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 150.000 euros d’amende. L’agent de l’OFB ainsi que la préfecture rappellent que les consommateurs de viande de tortue encourent la même peine.

« Cette arrestation représente une avancée significative dans la lutte contre le braconnage, une menace majeure pour la biodiversité mahoraise », salue la préfecture. Selon le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat), le braconnage est la principale cause de mortalité des tortues marines à Mayotte, environ 350 cas étant recensés par an en moyenne.

Trois mois après le cyclone Chido, le nombre de morts reste incertain

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Saidati Mohamed, habitante de Bandrajou, à Kawéni, a perdu son mari de 28 ans, le jour du cyclone Chido.

Selon les chiffres officiels, le bilan humain est de 40 morts et de 41 disparus. Mais des doutes persistent tant le cyclone Chido a balayé, le 14 décembre 2024, les bidonvilles où vivent une majorité de personnes en situation irrégulière. Or, ce public est inconnu et invisible de l’État, ce qui rend le travail de recensement des morts encore plus difficile.

La rentrée des classes était attendue pour tenter d’estimer le nombre de morts de Chido tandis qu’au lendemain de la catastrophe, des nombres très différents ont circulé. “Je pense qu’il y aura certainement plusieurs centaines de morts […] voire quelques milliers”, évoquait François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, le 15 décembre. L’hypothèse de 60.000 décès s’était aussi propagée. Aujourd’hui, le bilan officiel est de 40 décès et de 41 disparus. Depuis le mois de janvier, il n’a pas évolué. Dans les salles de classe, un mois et demi après le retour des élèves, les professeurs ne constatent pas d’hémorragie dans les effectifs. Un membre de la direction du lycée de Dembéni indique que des jeunes sont absents, “une partie pour lesquels nous sommes sans nouvelles, mais sans pouvoir faire un lien direct avec Chido”.

En revanche, Rayka Madani n’est pas revenue à l’école Kawéni 2 La Poste, le jour de la rentrée, le 27 janvier. La fillette de 10 ans est morte, le samedi 14 décembre, ensevelie sous la boue. Elle vivait dans une case en tôles sur les hauteurs de Mamoudzou dans la rue des 100-villas. Quand les rafales ont commencé à souffler, en danger, sa famille a décidé de partir se réfugier “dans une des cases SIM en bas de la route”, raconte sa grande sœur Faina*, 16 ans. Sur le chemin glissant pour s’y rendre, une coulée de boue s’abat sur la petite fille et sa mère qui se retrouvent coincées. Pendant une heure, la mère a essayé de la sauver en vain. “J’étais toute seule, je ne pouvais pas l’aider, j’ai essayé mais je n’ai pas réussi”, soupire-t-elle. Une fois le cyclone passé, les voisins sont venus les aider à s’extirper, mais Rayka Madani est déjà morte. Transportée au centre hospitalier de Mayotte, elle a été comptabilisée dans le bilan officiel.

Les bidonvilles, où habitait la jeune fille, ont été les plus meurtris par Chido. Faizi Ali, 28 ans, a perdu la vie dans celui de Bandrajou, un quartier de Kawéni. Avec sa famille, il était installé sur les hauteurs de la colline. Quand le temps s’est dégradé, le 14 décembre, il est parti mettre ses enfants à l’abri et devait revenir chercher sa femme, Saidati Mohamed, et son autre fils mais il n’en a pas eu le temps. “Il voulait venir nous récupérer, mais c’est à ce moment-là qu’une tôle lui a arraché le ventre”, retrace la mère de famille. “Quand le vent s’est calmé, je suis sortie. Là, quelqu’un est venu me voir et m’a appris la mort de mon mari.” Désormais, elle est seule pour s’occuper de ses deux enfants d’un et deux ans. Alors que sa case en tôle est “tombée sur elle” pendant l’événement climatique, elle n’a pour l’instant trouvé personne pour la reconstruire et doit habiter chez sa mère.

Des doutes sur les chiffres officiels

 

Arrivé à Mayotte d’Anjouan en 2013, Faiza Ali était en situation irrégulière et gagnait sa vie en réparant des voitures, en faisant de la maçonnerie, etc. Transporté à l’hôpital, il est également décompté dans les chiffres officiels. Les personnes sans-papiers – les plus nombreuses dans les bidonvilles – sont certainement les principales victimes du cyclone. Leurs décès ont-ils aussi été déclarés ? Martin*, un médecin à l’hôpital de Petite-Terre, qui travaillait le jour de Chido, en doute. Selon lui, celles-ci “n’ont pas besoin de demander un certificat de décès puisqu’elles n’existent pas pour la France, elles n’ont aucun intérêt à en demander un”. Par ailleurs, obtenir un nombre précis est difficile car dans les jours qui ont suivi le cyclone, à cause des débris et des arbres couchés sur la chaussée, beaucoup de routes étaient inaccessibles. “A Petite-Terre, les gens ne pouvaient pas venir à l’hôpital”, partage Caroline Fivet, une médecin qui a travaillé ce week-end-là sur le site de Pamandzi. Beaucoup étaient blessés et n’ont pas pu se faire soigner. Pour cette raison, la soignante est persuadée que certaines “sont mortes dans les heures après la catastrophe”.

Pour sa part, elle juge “ridicule” le nombre de morts officiels. Elle-même en rentrant du travail, le 14 décembre, vers 15 heures, en passant devant un cimetière de la rue des Badamiers, elle dit avoir observé “deux familles en train d’enterrer les corps”. Son collègue Martin considère également le bilan officiel sous-estimé. “Le samedi du cyclone, une quinzaine de familles sont venues aux urgences pour nous demander de venir dans leur quartier faire un constat de décès. Mais nous avions pour consigne de rester sur notre lieu de travail. Elles n’ont donc pas attendu avant d’enterrer les corps”, suppose-t-il.

A l’exception du chiffre de quarante morts, l’État ne donne pas d’information sur l’identité des victimes, leur lieu de vie et les circonstances du décès. Contactée, la préfecture de Mayotte n’a pas donné suite à nos sollicitations. Fin décembre, elle a lancé une mission de recherches des personnes disparues pour vérifier les rumeurs sur les disparitions. Depuis son lancement, le nombre de morts est resté identique. Enrichie par un amendement de la députée Dominique Voynet (ex-directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte), la loi d’urgence pour Mayotte promulguée le 25 février prévoit un mois après sa promulgation “un bilan exhaustif de la catastrophe, incluant le nombre de personnes décédées, disparues, blessées et amputées lors du passage du cyclone Chido”. Celui-ci devra être remis par le gouvernement au parlement.

*Les prénoms ont été modifiés

« On a de quoi encore tourner peut-être un mois » : les entreprises en détresse trois mois après Chido

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Les locaux d’Inadcom ont été ravagés par le cyclone Chido, le 14 décembre. Photo : Inadcom.

Trois mois après le passage du cyclone Chido, les entreprises peinent à relancer leurs activités. Entre le manque de recettes dû à la perte des outils de production dans la tempête, l’approvisionnement ralenti et les versements tardifs des aides de l’État, nombreuses sont aux abois.

Dans la rue du Commerce, à Mamoudzou, plusieurs toits sont encore abîmés trois mois après Chido, comme le symbole d’une économie qui peine à se remettre de la tempête. Parmi les locaux toujours à ciel ouvert, ceux de l’agence de communication Inadcom. Le vent et la pluie ont balayé tout son matériel informatique et son mobilier le 14 décembre dernier, soit 120.000 euros de dégâts, selon Zamir Saïd Ali, co-fondateur de l’entreprise. « Il y en a pour entre quatre et cinq mois de travaux », indique-t-il, ajoutant que l’assurance n’a proposé que 30.000 euros de dédommagement. Une situation qui a conduit à mettre les 17 salariés d’Inadcom au chômage technique, étant pour l’heure sans outil de travail. La situation était déjà compliquée avant Chido, car plusieurs collectivités avec qui l’agence travaillait étaient en retard dans leurs paiements. Cela a entrainé un retard dans celui des cotisations par l’entreprise, qui est par conséquent inéligible à l’aide de 20% du chiffre d’affaires mensuel de 2022 mise en place par l’État au lendemain du cyclone. « On n’a que touché une partie du chômage partiel », note Zamir Saïd Ali, qui est très inquiet pour l’avenir de la société qu’il a co-fondée en 2017, jugeant cette aide insuffisante. « On va dans le mur. […] On a de quoi encore tourner peut-être un mois. »

C’est sur la plage d’Hamjago, à M’tsamboro, qu’Halifa Massoundi avait l’habitude de donner rendez-vous à ses clients pour les sorties en bateau qu’il organise avec sa société fondée en 2022, Rand O Palma. Mais Chido a renversé son semi-rigide, endommageant le moteur. « Mon assurance ne prend pas en charge les dégâts », regrette celui qui a lancé une cagnotte pour réunir les 10.500 euros nécessaires à la réparation de son bateau. N’ayant pour l’instant reçu que 1.500 euros d’aide de la part de l’État, il s’est résolu à reprendre son ancien métier de moniteur de plongée afin avoir assez d’apport pour emprunter auprès d’une banque. « J’espère qu’on pourra repartir d’ici fin avril », souhaite l’entrepreneur.

« L’activité reprend plus lentement que ce qu’on aurait imaginé »

Aucun secteur n’a été épargné, même pas celui de la construction. Farrah Hafidou, à la tête de l’entreprise d’assistance de maîtrise d’ouvrage Idephi, a également vu son activité freiner. « Les maîtres d’ouvrage n’ont pas repris tout de suite. Les chantiers ont ralenti », explique celle qui estime que plusieurs mois vont être nécessaires pour reprendre un rythme normal. Elle reste néanmoins confiante au regard du travail qu’il va falloir fournir pour reconstruire l’île.

« L’activité reprend plus lentement que ce qu’on aurait imaginé », confie de son côté la vice-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte Nadine Hafidou. Elle explique que 80% des entreprises ont été sinistrées par le cyclone et que beaucoup rencontrent des problèmes de trésorerie. Les compagnies étaient en effet déjà fragilisées avant Chido par les crises successives dues au Covid-19, à la sécheresse ou encore aux barrages en 2024. « On va crise sur crise sur crise. […] Dès qu’une entreprise commence à sortir la tête de l’eau, il y a un autre événement qui vient », constate Bibi Chanfi, conseillère départementale chargée du développement économique.

Des aides tardives de l’État

Si la perte des outils de production est le principal frein à la reprise de l’activité, l’approvisionnement ralenti pour faire venir le matériel de réparation et les marchandises à vendre joue également un rôle. « Le cyclone a aussi touché le port. […] Les conteneurs sortent, mais pas au rythme qu’on souhaiterait », décrit la conseillère départementale.

Les aides de l’État tardent, elles aussi, à arriver. « Pour tout ce qui est activité partielle, la quasi totalité des entreprises n’a pas été remboursée jusqu’à maintenant », affirme la vice-présidente de la CCI. Pour l’aide exceptionnelle de 20% du chiffre d’affaire, là aussi, les versements n’ont pas encore tous été fait. En attendant, les entreprises n’ont pas assez de trésorerie pour renouveler leurs outils de travail. Du côté du département, l’enveloppe annuelle prévue pour l’aide à l’investissement via un appel à projet s’est vue augmenter. De 3 millions d’euros, elle passe à 10 millions. De plus, toutes les entreprises touchées par Chido pourront prétendre à cette subvention, dans une limite de 50.000 euros, et non pas que les jeunes entreprises, comme prévu en temps normal. Mais il faut encore attendre que le budget soit voté par le conseil départemental à la fin du mois de mars pour que l’appel à projet soit lancé.

Les services de La Poste se poursuivent malgré la grève

Suite au mouvement de grève consécutif à l’appel des organisations syndicales Sud et CGT, qui touche La Poste à Mayotte, la direction de La Poste de l’île a mis en place un plan de continuité d’activité. Dix bureaux de poste sont actuellement ouverts (Kawéni, Koungou, M’tsapere, Passamaïnty , Dzaoudzi-Labattoir, Combani, Dzoumogné, Dembéni, Sada et Kani-Kéli), permettant aux mahorais d’accéder à l’offre complète de services postaux et bancaires ; aux horaires adaptés de 8H à 14H30. Toutes les agences communales sont ouvertes (Acoua, M’tsangamouji, Bandrélé, Chiconi, Pamandzi et Bouéni). Le Carré Entreprise de la plate-forme de distribution du courrier de Kaweni est ouvert. La distribution du courrier et des colis est assurée avec le personnel non-gréviste dans les zones accessibles.

Des opérations de lutte contre la délinquance à Kahani

A la suite de barrages installés à plusieurs reprises sur les routes de Kahani, la gendarmerie a procédé à plusieurs opérations de lutte contre les troubles à l’ordre public et l’immigration illégale dans ce village de la commune de Ouangani. Aidés de la police aux frontières, les gendarmes ont procédé à plusieurs interpellations, les mercredi 12, jeudi 13 et vendredi 14 mars. “Pendant trois jours, des opérations conjointes ont été menées à Kahani pour identifier et interpeller les auteurs et meneurs de troubles à l’ordre public”, confirme la préfecture de Mayotte, sur sa page Facebook.

Questions pour une école championne revient pour une nouvelle édition

À l’occasion de la Semaine des Mathématiques, l’académie de Mayotte lance une nouvelle édition du concours « Questions pour une école championne », un projet ayant pour but de valoriser des sciences, l’esprit d’équipe et l’engagement citoyen. Pour cette édition, huit collèges situés dans les communes de Mamoudzou, Koungou et en Petite-Terre s’affronteront autour de questions liées à la physique-chimie, au développement durable et à l’enseignement moral et civique (EMC). Les équipes, composées de quatre élèves, devront faire appel à leurs connaissances, mais aussi à leur capacité à travailler ensemble pour valider des compétences et tenter de remporter la victoire finale. Le lancement officiel de l’événement aura lieu le 19 mars à 10h au collège Kawéni 2.

La préfecture réquisitionne la barge Georges Nahouda

Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a décidé par arrêté préfectoral de réquisitionner la barge Georges Nahouda de la société des transports maritimes afin d’appuyer les acteurs locaux en charge de la mobilité. « À la suite d’une inspection technique menée sur le navire, il a été conclu que cette barge pouvait être mise en exploitation dès ce lundi 17 mars au service de la population », indique la préfecture dans un communiqué. Elle rappelle que depuis le 7 janvier, deux barges sur cinq sont opérationnelles et que les travaux se poursuivent pour permettre un retour à une pleine capacité. Une quatrième barge « Biwi » de la société Colas va également être réquisitionnée dès sa remise en service.

Une future base navale militaire installée dans le nord de Mayotte ?

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Le gouvernement assure qu’une nouvelle base navale et le commandement de la gendarmerie pourraient voir le jour en Grande-Terre, grâce à la future loi-programme. Photo d’archives

Manuel Valls, ministre de l’Outremer, s’est montré favorable à l’installation d’une base militaire navale dans le nord de Mayotte, en commission de défense de l’Assemblée nationale. Une nouvelle qui ne ravit pas l’Union des Comores, y voyant “une annonce hostile et contraire au droit international”.

En répondant à une intervention de la députée Estelle Youssouffa, mercredi, en commission de défense de l’Assemblée nationale, Manuel Valls a évoqué plusieurs sujets abordés dans la future loi-programme pour Mayotte. “Mayotte doit prendre la place dans la vision française dans l’océan Indien, j’en suis intiment convaincu”, a indiqué le ministre de l’Outremer. “L’idée de soutien de la base navale afin de garantir la surveillance permanente de l’approche du territoire et assurer le soutien de bâtiments de la marine nationale, comme le commandement de la gendarmerie (N.D.L.R. qui devrait être transféré en Grande-Terre), oui, ces éléments seront dans la loi”, a-t-il assuré. L’ancien Premier ministre n’est donc pas opposé à une nouvelle base qui s’ajouterait à celle qui existe déjà à Dzaoudzi.

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Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, a demandé à nouveau l’installation d’une base navale dans le nord de Mayotte, ce mercredi, en commission de défense de l’Assemblée nationale.

Cette sortie n’a pas plus au gouvernement comorien, qui s’est fendu d’un communiqué, le samedi 15 mars. Il estime qu’il s’agit “d’une annonce hostile et contraire au droit international, ainsi qu’aux engagements pris par l’Union des Comores et la République française, de privilégier le dialogue au contentieux qui les oppose sur cette île”. En réalité, Manuel Valls n’a jamais caché qu’il souhaitait “plus de fermeté envers les Comores”, notamment à cause des manquements de Moroni dans la lutte contre l’immigration illégale. C’est pour des raisons aussi migratoires que les parlementaires mahorais, comme Estelle Youssouffa, Anchya Bamana ou l’ex-député Mansour Kamardine, demandent qu’une nouvelle base dans le nord de Mayotte puisse dissuader l’arrivée des kwassa-kwassa d’Anjouan vers Mayotte.

Un commandement déjà présent

Dans son communiqué, les autorités comoriennes s’alarment aussi “de l’installation d’un commandement de la gendarmerie nationale française sur l’île comorienne de Mayotte (sic)”. En réalité, ce commandement de gendarmerie est déjà présent à Mayotte. Avec à sa tête le général Lucien Barth, il est actuellement à Pamandzi. Toutefois, au regard de l’augmentation des effectifs (la gendarmerie disposera d’ailleurs d’une nouvelle brigade à Dzoumogné, après celle créée à Combani), l’état-major cherche ces dernières années à s’implanter en Grande-Terre. “On réfléchit à ce que le commandement de la gendarmerie puisse se trouver plutôt sur Grande-Terre. C’est là que se trouve 95% de notre activité”, nous indiquait le général Olivier Capelle, l’ancien commandant de la gendarmerie de Mayotte, en juillet 2023, avant son départ.

Sur ce point, Manuel Valls a donc simplement confirmé que ce déménagement pourrait être facilité par la future loi. Dans le même extrait, il est aussi d’accord sur le fait que “Mayotte soit membre de la commission de l’océan Indien”. Alors que le sommet de l’instance est prévu sur l’île malgache de Nosy Bé en avril, celle-ci ne compte toujours que La Réunion dans ses représentants français.

L’association Regard du Coeur rompt le jeûne avec la jeunesse de Longoni

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Un repas organisé en faveur des jeunes à Longoni

L’association Regard du Cœur, dirigée par Zouhoura Assani à Longoni, aide une vingtaine de jeunes par jour. Ce samedi 15 mars, un repas de rupture du jeûne a été organisé. L’association propose divers ateliers, comme la peinture et le breakdance, pour aider les jeunes à s’épanouir.

« Ici, nous accueillons une vingtaine de jeunes par jour », raconte Zouhoura Assani, directrice de l’association Regard du Cœur. Située dans les hauteurs du village de Longoni, dans la commune de Koungou, sa structure a organisé, ce samedi 15 mars, un repas de rupture du jeûne pour son public.

Assise sur une chaise, face à l’atelier cuisine, Zouhoura se remémore : « J’ai eu l’idée de créer cette association en observant deux jeunes s’amuser dans la boue. Je me suis dit que je voulais protéger cette forme d’insouciance. » Anciennement employée dans une agence de location, elle décide de tout quitter pour s’engager dans le social. D’abord chez les Naturalistes, elle fonde Regard du Cœur, en référence à la citation d’Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Au menu de l’iftar de ce soir, on trouve salade, mini pizzas, mabawa et piña colada. Quant aux desserts du jour, l’animatrice de la structure explique : « L’idée, c’est qu’ils puissent découvrir des aliments qu’ils ne connaissent pas. » Les aliments proviennent notamment de l’épicerie solidaire que Zouhoura Assani a mise en place : « C’est une épicerie que j’ai créée dans l’espoir de toucher les parents. »

Pendant ces vacances, les jeunes ont participé à des ateliers de breakdance, ou encore à des ateliers de peinture. Chaibou Ismal est fier de nous présenter sa peinture représentant un homme en train de prier : « Je me suis appuyé sur un modèle et j’ai tout redessiné », explique-t-il.

L’association Regard du Cœur compte six salariés. « Au début, on avait du mal à toucher les filles, mais au fur et à mesure de nos activités hors les murs, elles sont venues se greffer à nous », explique la directrice. Néanmoins, elle observe une limite aux actions qu’elle entreprend : « Si les parents ne s’investissent pas, tout ce qu’on fait ne sert à rien. »

Les bus scolaires ne circuleront pas sur l’agglomération Dembéni-Mamoudzou ce lundi

La rentrée scolaire de ce lundi se fera sans le groupement qui assure le transport scolaire sur la zone de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou. “Les conducteurs de la zone Cadema ont décidé d’observer un débrayage sur cette journée dans le but de dénoncer les violences récurrentes dont ils sont victimes”, explique le réseau HalO’, qui ajoute que “l’ensemble des autres secteurs seront desservis aux horaires habituels”. L’un des chauffeurs avait, en effet, été blessé dans ce secteur lors d’un caillassage, le vendredi 28 février, à la veille des vacances.

En raison des perturbations, le gestionnaire du réseau de transport scolaire mahorais “recommande aux parents d’élèves de cette zone de prendre leur disposition pour assurer le transport aller et retour de leurs enfants pour la journée du 17 mars. Les services devraient reprendre le mardi 18 mars”.

Une formation pour devenir un leader local

La JCI Mayotte organise une formation en ligne intitulée « Leaders Locaux” pour les jeunes professionnels, entrepreneurs et citoyens engagés. Elle aura lieu ce samedi à 9h sur la plateforme Microsoft Teams au lien suivant : https://teams.live.com/meet/9344513349101?p=v5WPfEXgGqDw6VIsO7 . Pour s’inscrire, il faut remplir ce formulaire : https://form.jotform.com/250705784200047 . Andriamihaja Guénolé Ravelomahafaly, vice-président international de la JCI 2025, consultant en communication et expert en leadership stratégique animera la formation.

Remises de prix à plusieurs femmes en Petite-Terre

Ce samedi 15 mars, l’office de tourisme de Petite-Terre et l’intercommunalité organisent une cérémonie de remise des prix aux lauréates sélectionnées, de 9h à 12h, au Rond-point Four à Chaux, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, qui avait lieu le 8 mars. Cet événement vise à mettre en lumière l’engagement des femmes du territoire, à valoriser leurs parcours et à encourager une réflexion collective sur les défis restant à relever en matière d’égalité.

Une soirée en soutien à Mayotte en Bretagne

Le sénateur du Morbihan, Simon Uzenat, organise une soirée solidaire avec Mayotte ce 14 mars, à Arradon (Morbihan) en Bretagne. Un village associatif sera présent et des tables rondes auront lieu avec différents sénateurs, dont Saïd Omar Oili, et des acteurs d’institutions mahoraises. Un concert de Mikidache aura également lieu. Cette soirée, vouée à récolter des dons pour Mayotte, se clôturera par une remise de chèque aux différentes associations.

Les foires ramadan reviennent à Mamoudzou

La foire Ramadan revient du 15 au 29 mars à Mamoudzou. Organisée par les associations locales et soutenue par la Ville, cette action commerciale a pour but de soutenir l’économie locale, durement touchée par le cyclone Chido. Comme chaque année, la foire Ramadan proposera une des stands variés : textiles, accessoires, bijoux, fruits et légumes frais. Cette foire se tiendra sur quatre sites : parc Amina Oili à Tsoundzou, place du Perchoir à Cavani, rue du Commerce à Mamoudzou, parc SPPM à Kawéni.  

Inclure les jeunes dans la reconstruction

La présidente de la Mission Locale de Mayotte, Farianti Mdallah, avait adressé un courrier au Ministre des Outre-mer le 30 janvier, avec copie aux parlementaires de Mayotte, afin de plaider pour l’intégration des jeunes Mahorais dans les projets de reconstruction post-cyclone Chido. Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a répondu à cette sollicitation par un courrier en date du 13 mars, rappellant son engagement en faveur de la jeunesse mahoraise. Il a également transmis la correspondance au ministère des Outre-mer pour le suivi de cette demande. « Cette réponse marque une reconnaissance importante des préoccupations portées par la Mission Locale et des enjeux d’insertion des jeunes dans les dispositifs de reconstruction de Mayotte », indique la Mission Locale de Mayotte. 

Des sanctions contre les auteurs de violences à l’école

En réaction aux actes de violence commis au sein des lycées Bamana et de Tsararano et dans des bus avant les vacances scolaires, la préfecture a décidé de sanctionner fortement leurs auteurs et leurs familles. Ce jeudi matin, les auteurs des violences au lycée de Tsararano on été convoqués à la mairie de Dembéni et ceux ayant pris part aux violences au lycée Bamana, à la préfecture. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a sanctionné administrativement les parents de ces dix mineurs. Certains parents se sont ainsi vu notifiés une procédure de dégradation de leur titre de séjour. « Ces actes sont inacceptables, ils pénalisent la bonne tenue des enseignements et compromettent la sécurité des chauffeurs et passagers des bus scolaires concernés », indique la préfecture dans un communiqué. Les auteurs mineurs auront également des sanctions scolaires. « Un travail est également en cours avec la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) afin d’arrêter les modalités de suspension temporaire des versements sociaux aux parents des mineurs auteurs d’acte de délinquance », précise la préfecture.  

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes