Les pupitres électroniques à l’origine des mésaventures du Polé

Remis en ligne ce vendredi après une période de maintenance au chantier naval de l’océan Indien à Maurice, l’amphidrome Polé subit ses premiers désagréments. En cause : les pupitres électroniques, dont la révision n’était pas prévue dans le cahier des charges. Le directeur d’exploitation assure tout de même que le bateau navigue dans des conditions de sécurité optimum.

Revenu tout droit du chantier naval de l’océan Indien à Maurice ce jeudi 26 mai après une période de maintenance, l’amphidrome Polé connaît une remise en ligne pour le moins poussive… Après une première rotation réalisée sans accro dès le vendredi, à 14h30, une immobilisation intervient dès ce dimanche, en milieu de matinée ! Plus de peur que de mal puisque tout finit par rentrer dans l’ordre aux alentours de 16h.

À en croire l’un des agents techniques du service des transports maritimes (STM), ce type d’interruption fait partie des réajustements nécessaires dans la mesure où « les quatre moteurs sont complétement neufs ». « Il faut compter une semaine d’essai. Si nous n’en faisons pas, nous ne pouvons pas procéder aux réglages. Pour cela, nous avons besoin des aléas du « direct » et d’avoir des personnes à bord. »

Aucun défaut recensé à Maurice

Pour le directeur d’exploitation, Rémi Chatagnon, « c’est [surtout] la faute à pas de chance ». « Avant de le remorquer à Mayotte, nous avons contraint le Polé à des tests très stricts pendant plus de huit heures en lien avec Bureau Veritas et nous n’avons recensé aucun défaut. » Ce n’est qu’une fois dans les eaux mahoraises, que le navire commence à faire des siennes… La cause de ce désagrément ? Les pupitres électroniques, dont la révision n’était pas prévue dans le cahier des charges. « C’est ce qui génèrent la rotation et la puissance de la propulsion. Et malheureusement, ce n’est pas juste une question de paramétrage. »

Là où le bat blesse, c’est que la société Schottel est la seule à pouvoir intervenir sur ce matériel. « Comme beaucoup d’entreprises germaniques, elles gardent la main mise sur les brevets. Quand vous naviguez sur la côte Atlantique ou dans la mer du Nord, vous êtes proche d’un intervenant. Quand vous êtes à l’autre bout du monde, c’est plus problématique. » Le STM privilégie pour le moment une assistance à distance. « Nous sommes plutôt optimistes. Le bateau navigue dans des conditions de sécurité optimum. Nous avons retrouvé 85% de la manœuvre au sujet de la rapidité ! »

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