L’accès aux navettes sera désormais en priorité aux professionnels

Le retour de la circulation alternée à la rentrée a un effet plus limité que d’habitude sur les bouchons quotidiens du territoire de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Celle-ci veut y remédier en privilégiant désormais dans ses navettes ceux qui travaillent et ont une voiture afin de réduire le nombre de véhicules sur les routes.

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Fatimaty Abdallah Toana, huitième vice-présidente de la Cadema en charge de la communication, et Abdou Hariti, directeur général des services par intérim de la Cadema.

Quel est le constat ?

Alors que l’instauration de la circulation alternée par la Ville de Mamoudzou (de retour depuis le 19 août) et l’ouverture des premières lignes du Caribus avaient permis de réduire le trafic de véhicules venant du sud de Mamoudzou, leurs effets peinent à se faire voir en ce début de rentrée. Les navettes, qui partent d’Hajangoua, Tsararano et Passamaïnty mettent plus longtemps que d’habitude à rejoindre Mamoudzou. Avant, il fallait compter un peu plus d’une heure et dix minutes pour relier Hajangoua au centre commercial Carrefour aux Hauts-Vallons, il faut désormais une heure de plus selon les données recueillies par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou. Les élus y ont vu une conséquence du succès des navettes. Ouvertes à tout le monde et de façon gratuite, les automobilistes qui travaillent à Mamoudzou « ont du mal à trouver de la place », fait remarquer Fatimaty Abdallah Toana.

Comment la Cadema compte y remédier ?

La collectivité veut désormais prioriser tous ceux qui travaillent et ont une voiture, afin que cette dernière soit laissée sur les parkings d’Hajangoua, Tsararano et Passamaïnty. Une campagne va être menée pour inciter ce public à utiliser quotidiennement ce service pré-Caribus. « On veut montrer que c’est gagnant-gagnant. Le fait de privilégier les automobilistes qui travaillent sur la zone de Mamoudzou permettra de réduire l’embouteillage et d’avoir un gain de temps », insiste Abdou Hariti, directeur général des services par intérim de la Cadema.

Concrètement, ça passera comment ?

Une carte réservée aux professionnels va être généralisée. Un justificatif sera demandé pour l’obtenir. Ça pourra être le cas avec un certificat d’employeur par exemple. « Les gens auront du mal à accepter parce que c’est gratuit. Le fait de laisser des gens sur place posera problème, on en est conscient », admet Fatimaty Abdallah Toana, à propos de ceux qui n’auront pas cette carte. « S’il reste de la place, les autres pourront utiliser les navettes. »

Est-ce que tout le réseau Caribus est concerné ?

Par souci de cohérence, toutes les lignes sont concernées, il n’y a pas seulement celle qui part du sud de la Cadema.

Le nombre de navettes sera-t-il adapté ?

Il y a aujourd’hui dix-huit bus intégrés au dispositif. Pour le directeur d’exploitation, Mouhamadi Moussa, il n’est pas utile de faire grossir leur nombre. Si le trafic gagne en fluidité, les navettes assureront plus facilement leur fréquence. Celle-ci est de vingt minutes au départ d’Hajangoua, trente minutes depuis Tsararano. La plage demeure de 4h30 à 8h30 à Hajangoua, puis depuis le Carrefour des Hauts-Vallons, de 13h à 19h, dans le sens des retours.

Une enquête citoyenne sur la circulation alternée

La Ville de Mamoudzou lance une enquête citoyenne sur la circulation alternée, qui a repris le 19 août et s’étendra jusqu’au 20 décembre. En effet, du lundi au jeudi, les véhicules dont la plaque d’immatriculation finit par un chiffre impair peuvent circuler seulement les lundis et mercredis. Les autres, les mardis et jeudis. L’enquête de la commune vise donc à recueillir des informations sur l’adaptation des usagers à la circulation alternée, sur les habitudes de déplacement, le temps passé dans les embouteillages, l’accès au stationnement ou encore la pratique du covoiturage. Il est possible de participer à l’enquête jusqu’au 30 septembre, via le lien suivant : https://forms.office.com/r/mmftgzsq6W

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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