Depuis plusieurs semaines, des conteneurs contenant des dons à l’attention de Mayotte restent bloqués au port de Longoni. Devant les frais exorbitants (souvent plusieurs milliers d’euros) demandés par les acteurs du port et les transporteurs, les associations qui ont fait des collectes se retrouvent dans l’incapacité de payer. Colis alimentaires, d’eau, de vêtements arrivés il y a un mois pourrissent donc sur les quais. Au Sénat, Saïd Omar Oili (photo) a remis le problème sur la table en interpellant le gouvernement, lors de la séance des questions, ce mercredi après-midi. “Dans l’immédiat, le préfet de Mayotte (François-Xavier Bieuville) a réuni toute la chaîne portuaire et logistique, mais aussi de la grande distribution pour fluidifier la sortie des conteneurs et l’achalandage des commerces. Le port fonctionne de manière continue de 6h30 à 15h, samedi et dimanche compris”, a répondu en lisant Patrick Mignola, le ministre délégué aux relations avec le parlement, affirmant “qu’on ne peut pas parler d’un blocage du port”. Selon ce représentant du gouvernent, c’est aux associations de faire le nécessaire pour payer les transitaires et la manutention du port.
“C’est consternant”, réagit Arnaud Guffet, qui est en contact avec plusieurs associations actuellement dans l’impasse. Il a tenté en vain d’alerter la préfecture de Mayotte et de demander des réquisitions avec l’aide de l’armée. Comme le service de la communication de la préfecture nous l’a signifié, la semaine dernière, le ministre interrogé ce mercredi a évoqué une solution “contre-productive car la réquisition s’inscrit dans un cadre juridique précis lié à des impératifs d’urgence et d’ordre public et reviendrait à interférer dans le flux logistique”. De plus, selon lui, les militaires sont accaparés par d’autres missions comme “la reconstitution du stock stratégique d’eau”.
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.