File d’attente jusqu’à l’entrée de Labattoir, déploiement des forces de l’ordre pour rediriger les usagers… Le service des barges était fortement perturbé ce lundi en début de matinée, côté Petite-Terre. Les conditions météorologiques ne permettaient pas à la flotte du Service des transports maritimes (STM), affaiblie pas diverses avaries, d’accoster sur le quai Issoufali en toute sécurité.
« Avec les vents soutenus du nord, les barges ne peuvent pas tenir sur le quai Issoufali », explique Rémi Chatagnon, le directeur d’exploitation du Services des transports maritimes (STM), sur place pour gérer au mieux la situation. En effet, les deux amphidromes « Polé et Karihani, partis en maintenance majeure à l’île Maurice en 2022, sont revenus avec de gros problèmes techniques », renseigne-t-il. « Sur chacune des deux barges, un des quatre moteurs est hors service. »
En conséquence, tout le service du début du matinée a été redirigé sur le quai Ballou, « mieux protégé du vent ». Jusqu’à 8h du matin, les forces de l’ordre, positionnées au niveau du rond-point du Four à chaux, renvoyaient les usagers chez eux. Vers 9h, les files d’attente désengorgées, il était de nouveau possible de tenter la traversée.
Une exploitation « en bout de course »
« Aujourd’hui, le STM est en bout de course sur l’exploitation », affirme Rémi Chatagnon. En plus des deux bacs Polé et Karihani qui marchent sur trois pattes, le Georges Nahouda « a de gros soucis depuis sa dernière révision », et le Maore Mawa « est en fin de vie ». Outre l’état des bateaux, pour lequel il concède « des lacunes au niveau de la maintenance préventive », l’ancien commandant invoque une importante augmentation du nombre de passagers. « En 2019, année de référence pré-Covid, le STM avait transporté 4,5 millions de passagers, et 300 000 deux-roues. En 2022, nous avons compté 5,2 millions de passagers, et 780 000 deux roues ! », renseigne-t-il. « On attend impatiemment les nouvelles barges : Chatouilleuses en mars, et Imane en juin. »
Un avant-goût pour 2023
Les perturbations observées ce matin ne pourraient être que les prémices de ce qui attend les passagers Petit-Terriens plus tard dans l’année. « Les usagers doivent savoir que les quais vont être complètement refaits, chacun à leur tour », prévient le directeur. Prévue pour le mois d’avril, la réfection des quais Ballou et Issoufali prendra au minimum six mois.