Depuis lundi, la compagnie aérienne réunionnaise connaît quelques soucis sur sa ligne Mayotte-Paris. Conséquence, deux avions doivent se poser à quinze minutes d’intervalle ce mercredi matin sur le tarmac du 101ème département. Retour sur 48 heures pour le moins mouvementées au sein de la compagnie aérienne réunionnaise.
Une fois n’est pas coutume, le trafic aérien connaît une zone de turbulence en ce début de semaine ! Tout commence ce lundi avec un vol de jour retardé pour les passagers d’Air Austral. En cause ? Un retard de refueling. « Le camion-citerne est tombé en panne », indique le service communication de la compagnie aérienne réunionnaise. Cet incident nécessite l’utilisation d’un véhicule avitailleur plus petit, et par conséquent, deux ou trois rotations au lieu d’une seule pour ravitailler en kérosène l’appareil avant son décollage.
Finalement arrivé aux alentours de minuit à Paris, l’avion rencontre un nouveau désagrément… « Lors de l’inspection technique, un problème a été détecté, ce qui a demandé une intervention et un changement de pièce. » Face à ce constat, la société n’a d’autre choix que de décaler son retour vers le 101ème département de 24 heures. De facto, ce report entraîne une réaction en chaîne puisque le vol initial devait par la suite rejoindre La Réunion, ce mardi matin. « Il a dû être effectué en 737 et est parti à 11h50 au lieu de 9h15. »
Deux avions à quinze minutes d’intervalle
Un enchaînement de couacs qui va donner quelques sueurs froides aux personnels de l’aéroport de Mayotte ce mercredi. En effet, deux appareils de la compagnie aérienne doivent se poser à quinze minutes d’intervalle : le 787 et ses 265 passagers à 7h30, puis le 777 et ses 245 voyageurs à 7h45. Une situation pour le moins inédite qui requiert un certain nombre d’ajustements. « C’est compliqué de nous organiser parce qu’en termes de parking-avion, nous n’avons pas prévu d’en avoir deux. Nous devons nous libérer des passerelles et prévenir les douanes pour qu’elles soient présentes en effectif conséquent », explique Olivier Capiaux, le directeur d’EDEIS, l’entreprise gestionnaire. Joint par téléphone, il ne cache pas son agacement au moment d’évoquer ces défaillances chroniques.
Reste que ces deux atterrissages successifs risquent de quelque peu chambouler les festivités habituellement réservées aux arrivants. En plus de la fatigue causée par ce voyage harassant, ces derniers vont devoir subir la grève menée par les chauffeurs de taxis de Petite-Terre… Rejoindre Grande-Terre se résume à un véritable parcours du combattant, quelque soit le moyen de transport emprunté !