Les Comores gardent le cap avec l’Asecna

Un protocole d’accord permettra à l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) de mener à bien ses missions sur le territoire comorien et renforcera parallèlement le statut du personnel de l’organisme continental que l’Union a rejoint en 2004.

Le directeur général de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Mohamed Moussa, poursuit son périple. Après le Bénin et le Niger, l’Union de Comores vient à son tour de signer les accords de siège avec l’organisation continentale. La cérémonie de signature a eu lieu, samedi 8 juillet, au siège du ministère comorien des Affaires étrangères, en présence du ministre des Transport, Bianrifi Tarmidi. En signant ce protocole d’accord, le pays est devenu le huitième État membre sur les 18 qui composent l’Asecna à revoir son cadre de coopération avec l’agence. La Mauritanie sera la prochaine étape, a-t-on appris. Présent à Moroni, le patron de l’Asecna s’est réjoui du renouvellement de l’accord d’établissement de l’institution qu’il dirige depuis sept ans. « Cette signature est un signal fort de l’adhésion des Comores à l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar. Depuis 2004, date de son adhésion effective, le pays n’a jamais cessé de soutenir l’Asecna dans sa volonté d’améliorer les conditions de travail de ses équipes et de développer les aptitudes techniques lui permettant de gérer la sécurité et la navigation aérienne », a déclaré le Nigérien Mohamed Moussa, qui a rejoint l’organisation depuis 1975.

Statut diplomatique

Depuis l’adoption en 2010 de la convention dite de Libreville (Gabon), laquelle a attribué officiellement à l’Asecna un statut international, l’Organisation revoit progressivement les accords de siège avec les États membres. « Les accords détaillent les aspects d’établissement des représentations de l’agence dans le pays concerné. Parmi les nouveautés incluses, on y retrouve l’inviolabilité des locaux de l’Asecna, l’immunité diplomatique pour ses représentants entre autres », a indiqué une source travaillant dans le secteur. D’après toujours notre interlocuteur, les droits et avantages de l’Asecna doivent maintenant être les mêmes que ceux des missions diplomatiques. « Le personnel de la représentation est censé bénéficier des facilités pour l’exercice de ses missions. Mais chaque État est libre de ratifier les points qu’il juge utile », a conclu un agent de l’agence. De tous les accords de siège, celui du Gabon est considéré comme le plus avantageux. Il octroie plus de prérogatives au personnel travaillant au sein de l’Asecna.

« Le nouveau protocole que nous allons signer [ce samedi] constitue un pas important pour le statut du personnel de l’Asecna et apporte des nouveautés remarquables dans la reconnaissance et jouissance des droits que peuvent bénéficier son personnel. Sa signature marque également le renouvellement de l’accord d’établissement de l’agence en lui conférant les droits et privilèges reconnues aux organisations internationales installées dans le pays », a indiqué le ministre comorien des Transports, sans trop s’attarder sur le contenu du document qu’il a ratifié au nom du gouvernement. Il a surtout insisté sur la nécessité de former les jeunes Comoriens dans les métiers de la sécurité aérienne. Chaque année, un concours est organisé à Moroni où les lauréats deviennent des boursiers de l’école africaine de la météorologie et de l’aviation civile (Eamac). Cet établissement est financé par l’Asecna.

Avant de clore son propos, Mohamed Moussa qui fut le premier émissaire dépêché aux Comores pour négocier l’adhésion du pays, a renouvelé ses remerciements à l’endroit des autorités comoriennes. « C’est grâce aux États membres que nous sommes aujourd’hui en avance par rapport à l’Europe et l’Amérique dans certains domaines. Ils viennent d’ailleurs nous solliciter pour les former », a souligné le numéro 1 de l’Asecna qui a quitté les Comores, le lendemain

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