Ewa toujours en attente que les portes s’ouvrent pour Madagascar

L’État malgache a confirmé, le mercredi 23 février, que ses frontières seront de nouveau ouvertes dès samedi prochain. Problème, il n’a toujours pas annoncé dans quelles conditions cette ouverture se fera. Pour la compagnie mahoraise Ewa Air, dont la majorité des vols se fait sur Madagascar, l’impatience se fait sentir.

C’est une bouffée d’air espérée depuis deux ans maintenant. Le 23 février, au sortir d’un conseil des ministres, le gouvernement malgache a déclaré que ses frontières seront ouvertes à partir de ce samedi 5 mars. Un soulagement pour Ayub Ingar, le directeur d’Ewa Air. En effet, 60% du trafic aérien de la compagnie aérienne mahoraise se fait sur les lignes rejoignant Antanarive, Diego et Nosy Be. “On est impatient de reprendre, le personnel dans les aéroports comme celui dans les airs”, indique-t-il.

Toutefois, son enthousiasme est pour l’instant douché par les fameuses “conditions” que Madagascar compte mettre en place avec cette réouverture. ”Dans peu de temps, les détails sur les conditions à respecter par les compagnies de transport étrangères qui transportent des personnes à l’intérieur et à la sortie de Madagascar seront publiés, ce qui sera discuté avec le ministère des Affaires étrangères et celui du Tourisme”, prévient ainsi Madagascar. Les compagnies sont donc dans l’attente des consignes. “On ne sait pas du tout quelles seront les conditions, si elles sont sanitaires ou non”, s’inquiète le directeur. Pour rappel, même si une décrue est observable, le ministère de la Santé malgache annonce, dans son dernier bilan, 208 nouveaux cas et 16 décès en une semaine.

“Je suis harcelé de demandes”

Ce nouveau contretemps s’ajoute à celui de la Tanzanie, où là non plus les vols ne sont toujours pas autorisés. Aux Comores, la situation est un peu différente avec une ligne Dzaoudzi-Moroni qui est la seule active. “Il n’y a toujours pas de vols internationaux pour Anjouan. Il y a que les compagnies comoriennes qui ont le droit d’assurer les vols nationaux”, constate Ayub Ingar.

Il compte donc sur un retour à Madagascar pour que ses avions soient de nouveau opérationnels. Il se dit prêt même si les conditions décidées par le gouvernement malgache arrivent tardivement. ”Je suis harcelé de demandes”, reconnaît-il. Et ce n’est pas le seul, les groupements du secteur privé malgache ont aussi plaidé pour une réouverture totale des frontières, dans un communiqué transmis le même jour que la décision de son gouvernement. Dans celui-ci, le secteur privé avance que “Madagascar a perdu 90% de son trafic aérien international et régional entre 2019 et 2021”.

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