Ewa Air repart vers Madagascar dès ce vendredi

Après deux ans d’attente, le premier vol Ewa Air atterrira sur le tarmac de l’aéroport de Majunga, ce vendredi. Un soulagement pour la compagnie aérienne qui n’a le droit, pour le moment, qu’à un vol par semaine pour cette destination, un autre pour Nosy Be et très prochainement un troisième vers Diego-Suarez. La Tanzanie sera elle de nouveau sur les plans de vol au départ de Mayotte, le samedi 30 avril.

La reprise du trafic vers la Grande Ile ne pourra se faire qu’en douceur en ce mois d’avril. L’Etat malgache, qui a annoncé il y a plusieurs semaines déjà la réouverture de ses frontières, temporise en limitant les vols vers son territoire. Pour Mayotte, la seule compagnie habilitée à faire le trajet, Ewa Air, s’attend à redécoller ce vendredi vers Majunga, mais à raison d’une fois par semaine seulement. « Les vols vers Nosy Be reprennent aussi ce dimanche. Là aussi, il y aura un vol par semaine », indique Ayub Ingar, impatient de « relancer la machine ». Le directeur de la compagnie Ewa Air évoque même « un soulagement » pour lui et son personnel, Madagascar représentant la majorité de son trafic habituellement. Troisième destination malgache de la compagnie, l’aéroport de Diego-Suarez n’est pas encore ouvert. Mais le directeur évalue à « une ou deux semaines » l’attente. « Ils sont en train de sécuriser l’aéroport. Ça fait deux ans qu’il n’a pas servi », rappelle-t-il. Les liaisons s’opéreront alors chaque vendredi.

La fréquence n’est pas la seule contrainte imposée par Madagascar. « Seul l’ATR, qui a 64 places, a été autorisé », concède le gérant d’Ewa. Ces réouvertures s’accompagnent également de mesures pour éviter une nouvelle propagation du coronavirus (voir ci-dessous), tant côté malgache que français. Ainsi, même si le pays voisin n’exige pas de schéma vaccinal complet, ce dernier est demandé par les autorités françaises à l’enregistrement et à l’embarquement. Et le motif impérieux (personnel ou familial, motif de santé relevant de l’urgence ou motif professionnel ne pouvant être différé) reste de rigueur pour les non-vaccinés.

« Nos tarifs sont les mêmes qu’avant la crise »

L’attente provoquée par la fermeture des frontières va-t-elle avoir une incidence sur les prix des billets ? Ayub Ingar assure que non. « Nos tarifs sont les mêmes qu’avant la crise », fait-il remarquer. A une exception près toutefois, le billet d’avion est soumis à pas mal de taxes. « C’est 60% à 70% du billet », précise-t-il. Et celles-ci sont en augmentation au grand désarroi des professionnels du secteur. « Toutes les compagnies utilisant la plateforme de Pamandzi ont fait une demande auprès de l’aéroport pour geler les tarifs. Celui-ci n’a pas voulu. Une lettre a donc été envoyée la direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Nous n’avons pas eu de réponse pour l’instant », constate le directeur, qui espère une fréquence également plus importante pour les vacances d’été.

Autre pays de nouveau accessible, la Tanzanie accueillera son prochain vol Ewa Air, le 30 avril prochain.

 

Covid-19 : des règles différentes entre Madagascar et Mayotte

Alors que les lignes s’ouvrent vers Madagascar ou la Tanzanie (pays classés en zone verte), la préfecture de Mayotte précise le protocole à suivre en raison de la crise sanitaire.

Les voyageurs vers ces destinations ayant un schéma vaccinal complet doivent présenter des pièces prouvant leur schéma et faire valoir un test PCR négatif de moins de 72h ou un test antigénique négatif de moins de 48h. Des contrôles ont lieu à la fois à l’enregistrement et à l’embarquement à l’aéroport de Pamandzi.

Dans les aéroports malgaches, c’est le test PCR négatif de moins de 72 h qui prévaut à l’arrivée. Toutefois, un test antigénique (payant) à faire sur place et une lettre d’engagement sont de surcroît demandés. En cas de résultat positif, un confinement de 7 jours sera à respecter dans un hôtel agréé.

Pour les voyageurs non-vaccinés, il faut également se plier aux mêmes tests. Attention toutefois, il faudra se munir d’un motif impérieux (personnel ou familial, motif de santé relevant de l’urgence ou motif professionnel ne pouvant être différé) dans le cadre d’un retour prochain à Mayotte.

Concernant la Tanzanie, sur place, si le schéma vaccinal n’est pas complet, c’est également le test PCR négatif de moins de 72 h qui est demandé. Et comme pour Madagascar, un motif impérieux devra être obligatoirement présenté au retour pour les personnes non vaccinées.

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