Le stand de Mayotte très animé pendant les trois jours du Salon international du tourisme et des voyages de Colmar a enregistré, cette année, un taux de visite plus élevé que la moyenne. Malgré la baisse de fréquentation de ce grand rendez-vous annuel, que l’on peut comprendre avec le contexte sanitaire, les visiteurs ont été de nouveau charmés par l’accueil et toutes les curiosités que proposait le village Mayotte.
« Nous sommes présents dans ce salon depuis longtemps et nous comptons renforcer davantage notre présence et continuer à vendre la destination Mayotte, malgré tous les soucis sécuritaires auxquels nous sommes confrontés », entend rappeler Attoumani Harouna, gérant de Baobab Tours et vice-président de l’Office du tourisme. Effectivement, la destination Mayotte peut faire rêver comme un bon nombre d’autres destinations touristiques de par le monde, mais « le plus important est de disposer de tous les atouts, en termes d’infrastructures et de ressources humaines pour pouvoir face au défi d’accueillir des étrangers ». Et, dans la logique de son raisonnement, cela va bien sûr de la capacité d’accueil en quantité et surtout en qualité, mais aussi d’un bon cordon sanitaire, et d’un cadre sécuritaire idoine, en renforcement permanent.
Selon lui, les différents acteurs du tourisme mahorais, d’un point à l’autre de la chaîne touristique, sont tous unanimes dans la logique d’investir essentiellement pour proposer une offre touristique globale (trekking, culturel, balnéaire, vert, plongée sous-marine…) en direction de l’international, mais aussi en direction d’une clientèle locale. C’est une évidence qui saute aux yeux : les Mahorais sont friands, fiers et amoureux de leur île. « Aussi, est-il dans l’intérêt de nous tous de viser également les Mahorais pour leur proposer des circuits touristiques, des excursions, des escapades gastronomiques, des visites de sites historiques et culturels, et bien d’autres activités, qui les feront découvrir leur île sous de nouveaux jours ! »
Des circuits au départ de l’île
Avec une force de frappe attractive qui pourrait se décliner sous différents aspects, les professionnels du tourisme mahorais entendent faire de l’île un hub pour la sous-région. « Mayotte dispose de pas mal d’atouts, et sa situation géographique permet de viser haut et de proposer des destinations régionales (Madagascar, Maurice, Comores, Mozambique, Tanzanie, Kenya), en passant par Mayotte », explique pour sa part Faharidine Dassami, vice-présidente de l’Office du tourisme, opératrice touristique et gérante des Chambres d’hôtes La Cannelia. L’objectif visé étant de pouvoir vendre une sorte de package de plusieurs destinations, dans la sous-région, lors d’un unique circuit à partir de Mayotte. Tout en mettant bien évidemment l’accent sur les particularités culturelles, culinaires, écosystémiques de Mayotte. « Mayotte vaut le détour, pour tous ceux qui veulent découvrir autre chose, et aussi pour tous ceux qui veulent se ressourcer et se requinquer. Nous devons beaucoup communiquer sur nos traditions, notre patrimoine naturel, matériel et immatériel, le tourisme vert, etc, ce sont nos principaux atouts », soutient-elle, avec le sourire enthousiaste et optimiste légendaire des Mahoraises. « Notre offre se décline suivant des séjours à la carte, tels les séjours senior, en direction d’une clientèle Silver, les séjours jeunesse, adaptée, et bien d’autres, destinés à satisfaire les besoins d’évasion et de découverte des uns et des autres, avec une palette d’activités comme la poterie, l’artisanat, etc ! »
Force est de reconnaître que malgré les soucis liés aux différentes pénuries, ainsi que les craintes sécuritaires qui peuvent frapper l’île, les acteurs touristiques restent motivés et très confiants quant à la politique d’attractivité imaginée et soigneusement mise en place. « Mayotte Forever ! » Au-delà du slogan, il s’agit d’une conviction profonde pour tous ces fervents défenseurs du patriotisme touristique insulaire.
« Notre présence dans ce salon, c’est aussi une façon de rassurer une potentielle clientèle », affirme Youssouf Maandhui, administrateur de l’Office du tourisme de Petite-Terre. « Nous sommes là pour rassurer, et surtout pour accompagner les hébergeurs et les voyagistes. Nous sommes tous engagés pour montrer une image positive de Mayotte, malgré les aléas climatiques, économiques ou sociaux. Effectivement, les problèmes que nous rencontrons en Petite-Terre sont les mêmes que ceux de la Grande-Terre, mais nous connaissons moins de bouchons au niveau de la circulation routière, et nous proposons des spots spécifiques à la Petite-Terre, principale porte d’entrée de Mayotte, par exemple les randonnées, le tourisme vert, et bien d’autres. Ces dernières années, nous avons beaucoup investi sur l’aménagement du territoire, en améliorant l’urbanisme et en renforçant les capacités des services de la voirie, dans une dynamique de protection de l’environnement. »
Les défis ne sont pas moindres, mais, aux dires des responsables de la délégation mahoraise à ce salon, Mayotte est sur les starting-blocks, capable de rivaliser avec les grandes destinations touristiques mondiales, pour faire rêver, pour un jour et pour toujours. Voir Mayotte, et…renaître !