Ce mercredi, au stade de Sada, était organisé le Challenge de rugby féminin, porté par la division mahoraise de l’union nationale du sport scolaire (UNSS976) et le Comité territorial de rugby de Mayotte. 180 jeunes joueuses de 16 établissements scolaires – débutantes ou confirmées – ont participé à une série de matchs, et ont pu rencontrer Séraphine Okemba et Anne-Cécile Ciofani, médaillées d’argent aux Jeux olympiques de Tokyo avec l’équipe de France de rugby à sept.
Ovales étaient les ballons qui fusaient ce mercredi dernier, sur le terrain synthétique flambant neuf de Sada. 180 jeunes filles de seize établissements scolaires de l’île ont participé à une série de matchs dans le cadre d’un Challenge de rugby féminin co-organisé par l’UNSS (union nationale du sport scolaire) et le Comité territorial de rugby de Mayotte. « Pas de compétition, pas de classement final… L’idée aujourd’hui, c’est bien de découvrir la pratique ! », précise Philippe Mentec, le directeur régional de l’UNSS Mayotte. « Pas de plaquage. Si on a le ballon et que l’on se fait toucher, on a deux secondes pour faire la passe, ou l’on perd la possession. C’est une forme adaptée qui permet de faire cohabiter des débutantes et des filles plus expérimentées sans danger », explicite le conseiller technique du comité, Frédéric Gobin. Ces journées de découverte, organisées régulièrement depuis trois ans, ont permis « de développer énormément le rugby à l’échelle du territoire », assure-t-il, se ravissant du niveau de jeu proposé. Le rugby mahorais rassemble aujourd’hui 750 licenciés, dont un tiers de femmes.
Du scolaire vers le haut niveau
Et pour créer de nouvelles vocations, les organisateurs ont pu compter sur la venue de deux stars de la discipline : Séraphine Okemba et Anne-Cécile Ciofani, joueuses de l’équipe de France de rugby à sept et médaillées d’argent aux derniers Jeux olympiques. Au bord du terrain, toutes les jeunes filles veulent échanger quelques mots elles, et immortalisent l’instant d’innombrables photos. « Qu’elles viennent nous voir, et se réjouissent de notre présence, c’est un honneur ! », confie Anne-Cécile Ciofani, élue meilleure joueuse de rugby à sept du monde de l’année 2021. La présence des deux internationales françaises au challenge du jour est d’autant plus symbolique qu’elles aussi sont passées par là. « J’ai commencé le rugby à seize ans en UNSS grâce à mon professeur d’EPS », raconte Séraphine Okemba. « J’ai le même parcours, avec deux années de décalage. Un prof a misé sur moi, et c’est parti », détaille sa coéquipière. Chacune prouve aux dizaines de jeunes participantes que le rugby scolaire est une véritable porte d’entrée sur le haut niveau.
« Si par un échange, ou une petite discussion, on peut motiver, créer quelque chose pour qu’elles persévèrent dans leurs objectifs, c’est énorme ! », assure Séraphine Okemba. Une façon de boucler la boucle en somme.