Une seule idée : “créer une activité de loisir accessible à tous qui pourrait intéresser les locaux, comme les métropolitains”. Ce projet, le sadois le cultive depuis deux ans déjà. Deux mois avant l’ouverture officielle du site, on pouvait déjà voir sa campagne de publicité sur les réseaux sociaux. Vidéos, photos, on s’y croyait déjà. “Je me disais que dès qu’ils auront vu, ils voudront tester !”, assure le jeune homme. Si le champ, qui lui appartient, est aujourd’hui orienté vers le paintball, le gérant ne compte pas s’arrêter là. “Commencer par un terrain en campagne, c’est un moyen d’allier d’autres activités de loisirs, en plus du paintball. Le quad pour les plus petits, la vente de produits agricoles, de fruits et de volaille, vont se développer progressivement”. Mickael souhaite ainsi faire émerger de terre un vrai champ de commerce : “Le paintball est le pilier de fondation, mais l’idée a toujours été de travailler à la campagne et de me baser sur les activités de nature en plein air”.
Étant le seul pour le moment à proposer cette activité, Mickael a conscience que la concurrence arrive très vite, mais se rassure : “Pour conserver le monopole, je compte continuer à pratiquer des tarifs attractifs et de groupes. Je suis aujourd’hui moins cher que certains centres de paintball en métropole, par exemple”. C’est dans cette optique que l’entrepreneur envisage de collaborer avec les clubs et les associations pour les faire venir en équipe, et les initier à la pratique du jeu. Pour pallier les éventuels problèmes de transports, le jeune prévoyant a pensé à tout : “On mettra en place des navettes sur réservation, mais en général, quand les gens veulent se déplacer, ils y arrivent”, plaisante-t-il.
À la question “Comment comptes -tu allier ton activité d’enseignant à celle de gérant du centre ?”, le malicieux s’amuse : “Je vais me démultiplier”. Ouvert seulement du vendredi au dimanche, Mickael espère ouvrir ensuite dès le mercredi, tout en continuant à enseigner “ne serait-ce qu’à mitemps”. En effet, cette activité lui permet “d’avoir accès aux jeunes et de leur donner envie de réussir”. Cette jeunesse mahoraise, l’homme en a fait son cheval de bataille : “J’aimerais vraiment que le département s’implique pour accompagner les initiatives des jeunes”. Et à ces jeunes qui veulent devenir entrepreneur, mais qui ne savent pas vers qui se tourner ni par où commencer, M. Attoumani a la solution : “se faire conseiller par des personnes qui ont créé. Elles seront plus à même de vous exposer les risques et les intérêts de l’entrepreneuriat”. Sur son futur métier, lui n’avait aucun doute : “Je voulais être mon propre patron, j’ai toujours voulu être entrepreneur”.
Toutefois, la détermination ne suffit pas, pour monter un projet, il faut des aides. Pour cela, l’entrepreneur a dû investir : “une bonne partie de mes ressources personnelles dans la communication et le dédouanement des marchandises. J’ai aussi sollicité un prêt à l’ADIE, un autre à taux zéro NACRE d’un certain montant, puis une subvention à la DIECCTE”. Des aides dont Mickael a eu connaissance grâce à son passage à la boutique de gestion. “La boutique de gestion m’a permis de connaître les partenaires locaux, savoir ce qu’il faut faire rapidement et trouver les aides”. Pour rentabiliser, le gérant espère avoir “au minimum quatre réservations par jour d’ouverture, de 10 à 12 personnes, pour pouvoir me rémunérer, rémunérer les salariés et penser au renouvellement du matériel et des investissements”.
Anastasia Laguerra
May Wild Paintball
0639 67 74 97
Tsingoni grande route,
direction Soulou
à partir de 12 ans
Service restauration sur place
15 euros les 50 billes
22 euros les 100 billes
29 euros les 150 billes
7 euros la tranche de 50 billes
Groupe : 190 euros le carton
de 1000 billes
pour 12 joueurs maxi
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.