Jeudi 10 mars 2022 se tenait à la Case Rocher la toute première conférence régionale du sport (CrdS) en Outre-mer. Pour l’occasion, la conseillère en charge des territoires de l’agence nationale du sport, Anne-Lise Titon, s’est rendue dans le 101ème département pour prendre part à l’élection de son président, Madi Vita.
Jeux Olympiques de Paris 2024, Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027, le calendrier mahorais des cinq prochaines années s’annonce sportif. En 2018, l’agence nationale du sport voit le jour. Quatre ans plus tard, l’île aux parfums devient le premier territoire ultramarin à installer sa conférence régionale du sport. Un outil qui permet de mettre en œuvre le projet sportif territorial (PST) qui doit être élaboré et adopté par ladite conférence pour une durée maximum de cinq ans.
Objectifs et ligne directrice
Président du comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte, Madi Vita revêt aujourd’hui une nouvelle casquette. “Je suis ravi de devenir le président de la conférence régionale du sport sur notre territoire. Nous allons devoir travailler sur un plan commun afin de développer le sport à Mayotte.” Si le département doit se tenir prêt à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024 et des Jeux des Îles 2027, Madi Vita veut promouvoir l’activité physique dans son ensemble. “Le sport ne se résume pas à la compétition. Il est bien plus noble et véhicule avec lui de nombreuses valeurs.”
Pour démocratiser le sport à Mayotte, la conférence régionale du sport devra choisir des actions clés en lien avec les prérogatives nationales. Parmi elles : le développement du sport pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, mais aussi celui du sport de haut niveau et la professionnalisation du sport, ou encore la construction et l’entretien d’équipements sportifs structurants. Dans le 101ème département, la nouvelle institution sera donc amenée à travailler sur un projet sportif territorial qu’elle devra valider au cours de l’année 2022. Ultérieurement, une conférence des financeurs sera mise en place et permettra de valider les principes de subventionnement des équipements et projets sportifs.
Différentes échelles, un seul but
“Notre mission est d’accompagner les acteurs locaux et nationaux”, souligne la conseillère en charge des territoires de l’agence nationale du sport, Anne-Lise Titon. Partout en France, l’objectif est le même : “Expliquer combien l’activité sportive est importante.” Sur le plan social, sanitaire, mais aussi de l’épanouissement personnel, le sport fait du bien. “Aujourd’hui, je suis là pour apporter des conseils sur la manière de travailler et comparer ce qui se fait ailleurs afin d’adapter aux mieux les politiques au territoire”, détaille Anne-Lise Titon. Au-delà de Paris 2024, la conférence régionale du sport espère devenir un acteur structurant pour l’île au lagon, en dynamisant une population jeune en quête de sens.