Dès le premier quart-temps de cette finale régionale de Coupe de France, le Vautour de Labattoir a pris le large, ce samedi après-midi, et n’a jamais été rejoint par les Réunionnais du Tampon. Bien aidé par Kadri Moendadze, le club de Petite-Terre s’est imposé à domicile (73-55).
Les deux contres près du panier et des deux côtés du terrain semblaient donner le ton du match. Labattoir et Le Tampon étaient là pour montrer qui pratique le meilleur basket dans l’océan Indien, le deuxième venait en plus de voir son équipe féminine remporter sa finale de Coupe de France contre le Magic club de Passamaïnty (voir encadré). Mais à part un début de rencontre où les Réunionnais ont pris brièvement les devants, c’est le Vautour qui a mené la danse. Plus adroits, acharnés en défense, les Verts aidés par un public toujours aussi bouillant étaient transcendés par l’enjeu. Des cadres comme Ahmed « Jordan Henri » Saïd Salim (qui a dédicacé cette victoire à Jean-Claude Novou récemment décédé) ont aussi permis de montrer la voie. A 42 ans, l’ailier a toujours le don de faire tourner en bourrique les défenseurs adverses soit pour marquer directement soit pour provoquer des fautes.
Côté réunionnais, les Bleus ont essayé de rester dans le match. Malgré l’avance prise par les locaux (45-22 à la mi-temps), ils n’ont pas lâché. Ils ont même commencé à remonter en profitant de balles perdues et de mauvais choix des joueurs de Labattoir dans le troisième quart-temps. Mais seul l’ex-pro Mickaël Var et ses 2m05 ont véritablement pesé dans la raquette mahoraise. Quand ses partenaires réussissaient à le trouver sous le cercle, l’ancien joueur de Pau et Poitiers n’avait plus qu’à se retourner pour mettre le ballon dans le panier. Il a terminé meilleur scoreur de son équipe avec 20 points.
Interrogé à la fin du match, le coach Insa « Mala » Soufou ne cachait pas sa satisfaction. « On a fait ce qu’on voulait faire, jouer dur, du début jusqu’à la fin. On a gagné avec la manière », réagit l’ancien pivot. « On va essayer de savourer avec nos familles, le week-end va être long. »
Le facteur X Moendadze
Il est passé de la pige médicale à la pige mahoraise. Absent des derniers Jeux des îles de l’océan Indien alors qu’il en avait fait un objectif (il avait alors des obligations avec son club de Roanne), Kadri Moendadze se fait plaisir en aidant un Vautour qui a de nouveau gagné le droit de porter l’étendard mahorais en métropole (le prochain tour de la Coupe de France se jouera fin janvier ou début février). Après une pige en Pro B à Evreux en octobre, l’ailier originaire de M’tsapéré profite à fond de son retour sur son archipel en galvanisant le public et ses coéquipiers. Son apport dans le quatrième quart-temps a été déterminant. Ses shoots dans le mille, malgré une présence défensive accrue, ont fini d’écœurer Le Tampon. Avec 15 points, il est le meilleur élément offensif du Vautour, devant le pivot Freddy Kalama (13 points) et l’arrière Faïr Amir (12 points).
En défense aussi, on l’a vu aussi resserrer les boulons afin d’assurer la victoire de son équipe (73-55). Il a fini la rencontre avec l’air épuisé, mais heureux.
La Tamponnaise encore au-dessus
C’est une constante avec l’équipe réunionnaise, elle domine toujours aussi nettement les finales contre les équipes mahoraises (53-72). Le Magic club de Passamaïnty a lutté avec ses armes, mais le pressing haut des Réunionnaises lui a fait mal, empêchant même d’arriver jusqu’à la raquette du Tampon. Samia Toumani s’est employée tant qu’elle a pu et jusqu’à en porter les séquelles, ayant fini le match sur le banc en larmes après une béquille adverse. Sa performance (20 points) n’a pas suffi à faire douter Pauline Philippoteau (27 points) et ses coéquipières.
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.