Jeux Olympiques d’hiver : Idrissa Saïd, un Mahorais bien dans ses skis à Pékin

Jeune Mahorais de 21 ans, Idrissa Saïd a eu la bonne surprise, grâce à un forfait, de représenter la France aux Jeux Olympiques d’hiver, en février. Ce skieur de fond, qui vit à Grenoble (Isère), nous raconte son expérience olympique.

Flash Infos : Comment vous êtes-vous retrouvé aux Jeux ?

Idrissa Saïd : Je suis souvent sélectionné et je m’entraîne régulièrement avec l’équipe de France de ski de fond. Je n’avais pas eu la chance de la représenter jusque-là, mais la blessure d’un partenaire à deux semaines des Jeux a tout changé. Je n’étais pas forcément prêt, j’ai dû rejoindre le centre de ski nordique et de biathlon de Kuyangshu (à 180 km de Pékin) que trois jours avant les épreuves.

FI : Justement, quel parcours avez-vous réalisé ?

I.D. : Je n’ai pas passé le stade des qualifications, je suis arrivé 74ème sur 88, juste derrière le Nigérian Samuel Ikpefan. Évidemment, ce n’est pas une déception, je suis là d’abord pour apprendre. C’est quand même le rendez-vous des meilleurs mondiaux.

FI : Quelle expérience comptez-vous en tirer ?

I.D. : Celle de toujours être prêt quoi qu’il arrive (rires). En réalité, c’est déjà un truc incroyable de se retrouver au milieu d’athlètes du monde entier, même s’ils étaient parfois étonnés de croiser un Mahorais. Et même si ma famille n’a pas pu venir de Sada, ils étaient très fiers de moi et ont pu vivre ma course à distance.

FI : Pourquoi avoir choisi le ski de fond ?

I.D. : Il y a quelques années, j’ai découvert le ski de fond à Grenoble où ma grande sœur habite. Nous avons fait plusieurs séjours à la montagne et j’ai adoré. Depuis que je suis moi-même en métropole, j’en fais plus évidemment et ça m’a permis de commencer peu à peu les compétitions.

FI : Est-ce plus difficile de pratiquer ce sport en tant que Mahorais ?

I.D. : Forcément, oui, il n’y avait aucune infrastructure qui me permettait de m’entraîner quand j’habitais Mayotte. Heureusement, mon sport peut se pratiquer grâce à des skis équipés de roulettes. J’ai essayé de m’entraîner sur les chemins du mont Bénara. Il y a des pistes sans trop de cailloux. Par contre, j’avais souvent des difficultés à passer les racines des arbres. Aujourd’hui, dans les Alpes, c’est beaucoup plus facile pour moi.

FI : Quel espoir avez-vous avec cette participation inédite ?

I.D. : Je sais que ce n’est pas facile, mais j’espère que mon aventure olympique donnera envie à des jeunes Mahorais de s’intéresser à ce sport. Monter que peu importe d’où nous venons, nous pouvons faire ce qui nous plaît. En tout cas, j’ai eu plaisir à représenter Mayotte et la délégation française.

Ceci est une fausse interview pour le 1er avril. Idrissa Saïd est un personnage fictif. En tout cas, s’il existe, on sera ravi de vous raconter son histoire.

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