Le Cros de Mayotte impose sa patte pour les prochains Jeux des Îles de l’océan Indien

Le Conseil International des Jeux (CIJ) a validé ce mardi la proposition du Comité d’Organisation des Jeux des Îles de Madagascar, de retenir 24 disciplines pour l’édition de 2023. Dans cette liste figurent les 15 choix soumis par le comité régional olympique et sportif de Mayotte. Une nouvelle qui réjouit le président, Madi Vita, et qui peut permettre au territoire de gagner en visibilité en vue de 2027.

« J’ai accueilli cette nouvelle avec beaucoup de joie ! » Au lendemain de la validation du Conseil International des Jeux de retenir 24 disciplines pour les Jeux des Îles de l’océan Indien organisé par l’île Rouge en 2023, Madi Vita affiche un large sourire. Le président du comité régional olympique et sportif de Mayotte se dit même « agréablement surpris » d’avoir réussi à faire intégrer ses 15 choix. « Que demande le peuple ! », s’amuse-t-il, pas peu fier de son coup.

Pourtant, cette proposition du mouvement sportif mahorais n’était pas gagnée d’avance puisque les deux dernières éditions ne comptabilisaient au total que 14 disciplines. « Normalement, nous procédons par élimination avec les différentes délégations, mais Madagascar se sentait en capacité d’assumer ce chiffre. C’est une grande première ! » Ainsi, on retrouve des sports tels que l’athlétisme, le football, le basket-ball, le tennis de table ou le cros-mayotte-prochains-jeux-des-ilesocean-indienjudo. Absent en 2019 à Maurice, le handball signe son grand retour. De bon augure pour le 101ème département sachant que les sélections féminine et masculine avaient atteint la finale et remporté la médaille d’argent en 2015 à La Réunion. Idem pour le karaté, la pétanque et le taekwondo, disparus des radars depuis 2007.

« Ne pas y aller pour nous ridiculiser »

Avec 24 disciplines représentées, le Cros espère donc bien tirer son épingle du jeu ! « Nous allons pouvoir faire concourir l’ensemble des sports pratiqués sur le territoire », se réjouit son président. À l’instar de l’haltérophilie, en cours de structuration sur l’île et dont il est prévu la création d’un comité par des cadres formés et diplômés d’ici 2023. Mais le temps presse puisque seuls les licenciés de plus d’un an peuvent prendre part aux JIOI. Et Madi Vita ne compte pas faire de la simple figuration : « Pour l’image de Mayotte, nous ne voulons plus que les ligues s’engagent uniquement pour participer. En 2015, le rugby à 7 a été laborieux ! Nous voulons y aller parce que nous avons des chances de médailles, pas pour nous ridiculiser… » Raison pour laquelle aucun nageur mahorais ne s’alignera sur les plots de départ. « Nous estimons qu’à ce niveau de compétition, il faut une piscine olympique pour s’entraîner en amont de l’événement. »

Car l’objectif final est aussi de se projeter en 2027, année de la prochaine échéance olympique. Et Mayotte espère bien se positionner dans le but d’organiser les Jeux des Îles de l’océan Indien pour la première fois de son histoire. Pour cela, encore faut-il bénéficier de toutes les infrastructures sportives et hôtelières nécessaires… « Si nous n’anticipons pas, nous n’aurons rien. En plus, ces équipements nous aideront à mieux nous préparer », insiste Madi Vita. De bons résultats dès 2023 pourraient assurément mettre un gros coup d’accélérateur dans ce processus.

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