Coupe régionale de France : « Gagner la Coupe, on s’en souvient toute sa vie »

Auteurs d’un parcours sans faute jusque-là, l’AS Rosador de Passamaïnty et les Diables noirs de Combani se retrouvent en finale de Coupe régionale de France, ce samedi, à 14h30. Les capitaines respectifs, Benyamine M’sa et Saïd Rachidi, jouent d’abord la rencontre dans nos colonnes.

Flash Infos : Est-que la Coupe est un objectif ?

Saïd Rachidi : Oui, clairement. C’est ce que veut notre président. On respecte pour l’instant l’objectif.

Benyamine M’sa : Pas forcément, elle l’est devenue au fil du temps. On est revanchards par rapport à l’année dernière. On a perdu 4-0 contre les Jumeaux de M’zouazia, il faut effacer ça.

FI : Quelle saveur particulière revêt cette Coupe de France ?

S.R. : À Mayotte, c’est la compétition la plus valorisante. Le vainqueur du championnat gagne 600 euros. Alors que là, le gagnant va représenter l’île en métropole. On a gagné deux fois de suite la Coupe il y a quelques années. On a envie d’y retourner.

B.M. : Ce n’est pas la même motivation. J’ai pu gagner deux finales quand je jouais au FC M’tsapéré. Donc j’essaie de faire comprendre aux autres ce que ça fait et je tente de les faire passer en mode Coupe de France. Des moments comme ça, on s’en souvient toute sa vie. La photo de la victoire, ils la regarderont tout le temps.

FI : Le fait qu’il n’y ait pas de Coupe de Mayotte cette année, est-ce une motivation supplémentaire ?

S.R. : Pas forcément. Ce n’est pas en supprimant une compétition que ça va en favoriser une autre.

B.M. : Non, je ne pense pas. Depuis que je suis au Rosador, on prend toutes les compétitions de la même manière. Ça fait partie de l’ADN du club.

FI : Vous n’êtes pas forcément des favoris en championnat et vous êtes en finale. Comment vous l’expliquer ?

S.R. : Il y a une nouvelle équipe. On a un effectif pléthorique, mais ce n’est pas évident de concurrencer les meilleurs chaque week-end.

B.M. : C’est vrai que l’on n’est pas bien classés. C’est dû à plein de paramètres différents. Mais comme je l’ai dit, la motivation n’est pas la même en coupe. Il y a déjà le parcours. On a éliminé le FC M’tsapéré au premier tour pendant la séance des tirs aux buts, alors qu’on sait qu’une rencontre entre les deux équipes, c’est déjà un grand match tout court. La Coupe de France, ça se gagne avec les tripes.

FI : Sur quelles forces reposent l’équipe ?

S.R. : Il y a bonnes individualités. On a un gros recrutement, chacun nous a boosté. Il y a « Chamou » par exemple qui est le buteur de la sélection mahoraise. Il nous a fait gagner quelques matchs. Sinon, on a gagné aussi sur le plan mental. On est capables d’aller chercher le but ou les points dont on a besoin.

B.M. : On a une équipe dirigeante qui nous pousse. On sent que les joueurs ne sont pas délaissés. Il ne nous faut pas grand-chose, je pense même que cette finale peut être un déclic.

FI : Vous vous êtes déjà affrontés cette saison (Combani a gagné 2-1 en ouverture de saison). À quoi vous attendez-vous ?

S.R. : Ça fait partie des équipes phares du championnat. Même s’ils sont derniers, ça va se jouer dans la motivation.

B.M. : Ils sont bien structurés. Ils ont un coach qui a de l’expérience (N.D.R.L. Djamaldine « Djamal » Ali, ex-coach des Jumeaux). Pour moi, ils sont plus forts que nous. Mais ce n’est qu’un match.

FI : Combani a failli descendre en Régionale 2 la saison dernière en jouant Rosador lors de la dernière journée (les Diables noirs ont gagné 3-2 dans les dernières minutes). Est-ce que ce passif est toujours présent ?

S.R. : (il sourit) C’est sûr, ce sont des mauvais souvenirs. Mais je pense que cette victoire à l’arrachée nous a forgés.

B.M. : Ça promet une belle finale. C’est vrai que quand on regarde notre passif, on q toujours eu des matchs équilibrés.

Samedi 15 octobre, à 14h30, au stade Cavani à Mamoudzou, finale de Coupe régionale de France AS Rosador contre les Diables noirs de Combani.

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