Les city-stades poussent comme des champignons à M’Tsangamouji

Les jeunes footballeurs des hauteurs de M’Tsangamouji et ceux de M’Liha ont testé les pelouses des nouveaux équipements sportifs de la municipalité, ce mercredi après-midi. Et ce n’est pas fini, un autre va voir le jour dans le troisième village, Chembényoumba.

A peine installés, les city-stades de la commune de M’Tsangamouji sont mis à l’épreuve des tirs des footballeurs en herbe (synthétique). Ce mercredi après-midi, alors que l’école a libéré depuis quelques heures les enfants des hauteurs du village-centre, ces derniers enfilent des chasubles de couleurs pour s’affronter dans un tournoi inaugural. La structure, entourée de filets pour respecter les voisins, est posée sur une petite place au milieu des bangas. « C’est sans doute celui qui sera le plus fréquenté », juge François Persée, le directeur général des services de la municipalité. En effet, éloignés des équipements plus bas dans le village, les adolescents ont maintenant de quoi taper la balle au milieu du quartier. « Ils jouaient déjà ici de toute façon », fait remarquer le maire Saïd Maanrifa Ibrahima. L’élu n’est pas mécontent de son coup, il aura fallu moins d’un an pour que cet équipement, ainsi que celui de M’Liha, voient le jour. Alors que l’équipe n’avait pas forcément annoncé que le projet accompagne la nouvelle mandature, puis « l’idée a été proposée ».

Une signature de convention en juillet 2021, puis quelques mois plus tard, tout le matériel était disponible. « En deux semaines, une structure comme ça est montée », indique le DGS, avant de rappeler que sur city-stade, deux jeunes du quartier étaient recrutés pour l’installation : « C’est une façon de les responsabiliser ».

Un projet rapide subventionné à 80%

Côté finances, l’affaire n’est pas trop mal non plus. Ces trois équipements, dont le montant total est 330.000 euros, ont été largement subventionnés. 80% ont été financés par l’Etat, par l’intermédiaire de la dotation de soutien à l’investissement local (Dsil). « C’est que ce que veut la municipalité : on veut consommer ce qu’on nous donne », estime le maire.

Ils seront vite rentabilisés si on se fie au nombre d’adolescents qui s’agglutinent déjà autour. En outre, dans les villages plus petits de M’Liha et Chembényouma, les city-stades sont placés près des écoles et pourront servir pendant les heures d’éducation physique. Les associations sportives vont être également sollicitées pour participer à la gestion de lieux dépourvus pour l’instant d’éclairage « pour éviter les activités nocturnes ». Le maire, cependant, n’est pas opposé à la pose de lumières à énergie solaire dans le futur. « On peut les régler. On ne veut pas qu’ils passent la nuit ici, surtout s’ils ont école le lendemain », admet l’élu en souriant.

A Chembényouma, les enfants peuvent commencer à gonfler les ballons, ils seront les prochains à fouler la pelouse de leur city-stade en juillet.

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