Mariame Ahmed, dite Bweni Mariame, a remporté le 17 avril dernier le championnat de France de kickboxing féminin dans la catégorie des 16 ans. Une fierté pour cette jeune fille originaire de Passamaïnty et élève en classe de première au lycée Younoussa-Bamana ! Et une nouvelle récompense sportive pour cette passionnée des sports de combat qui pratique le karaté depuis son enfance. Interview.
FIash Info : Bweni Mariame, vous venez de remporter la médaille de France du championnat de kickboxing, comment avez-vous vécu cette compétition ?
Bweni Mariame : Le combat a été fatiguant, mais j’étais portée par l’adrénaline ! J’ai affronté en finale une jeune fille venue de Corse, Noémie. Je suis fière d’avoir remporté cette médaille et j’ai aussi été très touchée par les encouragements de tous mes supporters ! A Mayotte, les clubs ne sont pas forcément solidaires entre eux, mais à l’occasion du championnat, ils sont tous venus me soutenir. C’était donc vraiment émouvant ! Par ailleurs, j’ai trouvé que l’ambiance était sympathique, car il n’y avait pas de barrière entre les gens, et il y avait vraiment un très haut niveau, surtout chez les enfants de 7-8 ans !
F.I. : Vous avez déjà reçu plusieurs récompenses sportives en karaté. Pourquoi avoir changé de discipline ?
B.M : En effet, j’ai été trois fois championne de Mayotte en karaté et une fois vice-championne de La Réunion. C’est cependant la première fois que je gagne un championnat de France. J’ai commencé le kickboxing il y a six mois, parce que je voulais découvrir une autre discipline. Je fais du karaté depuis mes sept ans donc je trouvais intéressant de découvrir une autre manière de combattre. C’est sûr que la pratique du karaté m’a aidé, mais il a quand même fallu que je m’adapte et que je suive un entraînement intensif car ce ne sont pas les mêmes mouvements.
F.I : Quel est le rythme de votre entraînement et comment conciliez-vous cela avec votre vie de lycéenne ?
B.M : J’ai des entraînements de deux heures à raison de trois fois par semaine. Comme je termine souvent le lycée à 17h, je n’ai pas le temps de rentrer chez moi et je vais directement au club. Je travaille pour le lycée à mon retour, vers 21h, jusqu’à environ 22h30. Comme je n’ai pas beaucoup de temps, j’essaie d’être régulière et je m’adapte en fonction des évènements qui ont lieu. J’adore les sports de combat, mais j’aime aussi étudier, en particulier les sciences. Je suis d’ailleurs en 1ère spécialité sciences de la vie et de la terre, sciences économiques et sociales et physique. Plus tard, je souhaite devenir criminologue.
F.I : Souhaitez-vous quand même vous professionnaliser en kickboxing ?
Oui j’y pense, mais je crois qu’il est également important que je suive des études et que j’apprenne un métier en parallèle. Pour moi, les deux choses sont compatibles ! Je continue les entraînements et je fais les choses par étapes. Pour l’instant, mon prochain défi est le championnat d’Europe. L’année prochaine, je pars faire ma terminale en métropole et j’ai reçu un accompagnement financier de la part du conseil départemental de Mayotte pour m’aider à m’intégrer dans le milieu du sport là-bas. Dans le kickboxing, je souhaite aller aussi loin que je le pourrai !