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Yoann Hautecloche a créé l’école Wake Up Maluja en 2017.

Le lagon de Mayotte a bien des choses à offrir. Parmi elles, la possibilité de glisser dessus en wakeboard, grâce à l’école Wake Up Maluja. Sous les conseils précieux de Yoann Hautecloche, nous avons pu tester cette activité. 

« Allez, ne réfléchis pas, laisse-toi tirer ! » La voix de Yoann Hautecloche résonne dans le casque qui est de mise lors des sessions de wakeboard. Il y a sept ans, celui qui est tombé amoureux de Mayotte en venant y passer une saison a ouvert l’école Wake Up Maluja, avec laquelle il propose des cours de wakeboard, mais aussi de wakesurf, wakefoil et wakeskate. Initialement détenteur de plusieurs titres nationaux en kayak slalom, l’amoureux des sports nautiques a découvert le wakeboard en 2012, avant de suivre une formation pour devenir moniteur en Floride, aux États-Unis. C’est un vendredi midi que nous le retrouvons, au ponton de plaisance de Mamoudzou. A bord du bateau, il y a également Mathieu, en visite à Mayotte et qui, contrairement à nous, a un niveau confirmé. Après avoir mis un gilet d’impact, direction Majicavo-Koropa par la mer. Ça va être à nous de commencer, et ce, pour la toute première fois. Yoann nous briefe avec patience et bienveillance dans le bateau, et nous fait répéter les gestes pour réussir à se lever sur la planche, mimant la traction de la corde avec ses bras. « Il ne faudra pas tirer sur la corde, mais lâcher prise et se laisser tracter », insiste-t-il.

« Regarde devant toi »

Une fois le casque équipé d’une radio sur la tête, il faut se jeter à l’eau, puis attraper la planche et enfiler ses pieds dans les chausses. C’est en fait à ce moment-là que nous buvons le plus la tasse, avant de comprendre, au bout de la quatrième fois, que cette étape s’effectue plus facilement sur le dos, la tête vers le ciel, sans avoir besoin de regarder ses pieds. On se place ensuite en position accroupie, dos vers le fond de l’eau, les genoux entre les bras qui eux agrippent le palonnier rattaché à la corde. La surface de la planche doit rester perpendiculaire à l’eau. Au fur et à mesure que le bateau commence à avancer, la corde se tend puis commence à nous tracter. Naturellement, la surface de la planche se redresse, comme notre corps, qui doit se laisser porter. Sortir de l’eau dans cette position accroupie sans tomber est le premier cap à passer. « Super, maintenant, tu vas te lever en restant bien droite. Regarde devant toi », indique Yoann dans l’oreillette, depuis les commandes du bateau à moteur. Tout doucement, on essaye de se mettre debout. La réussite est brève, et le réflexe de tirer sur la corde aura eu raison de notre ascension. « Ce n’est pas grave, c’est très bien ce que tu as fait. Deuxième essai ! », nous encourage le moniteur. Puis troisième, puis quatrième, puis cinquième… Nous n’irons pas plus loin que tenir quelques secondes debout. « C’est violent de se lever, mais une fois qu’on y arrive, c’est magique », décrit le pilote du bateau, qui pense notamment aux sessions qu’il organise tôt le matin, pour les clients qui souhaitent profiter du lagon avant d’aller au travail. Les quelques instants que nous passons à glisser sur la surface du lagon sont en effet fabuleux.

Au bout d’une vingtaine de minutes, c’est au tour de Mathieu de profiter. Ce dernier se lève sans encombre et part pour quinze à vingt minutes de glisse sur la vague formée par le bateau. Ce dernier fait des virages, des switch (changement de pied en avant) et des ollies (sauts), encouragé et aiguillé par Yoann, toujours aux manettes. Ce dernier rappelle la philosophie de ces sessions : s’agissant d’une école, le but est certes de s’amuser, mais aussi de progresser et repartir avec des conseils. Une fois le tour de Mathieu passé, c’est encore à nous. Cette fois, nous gardons à l’esprit le conseil de bien se lever et rester debout : serrer les fesses. Et ça marche. Cette fois, on arrive à se lever du premier coup et rester debout une vingtaine de secondes. « Regarde bien droit, vers le moteur du bateau, mets ta jambe gauche devant », peut-on entendre dans l’oreillette. C’est en tentant de virer que la grâce s’interrompt. Une tasse plus tard, nous recommençons plusieurs fois, avec plus ou moins de succès. Si lors des derniers essais, la fatigue commence à se faire sentir, on se sent progresser. « Le progrès se fait toujours sentir à la deuxième session », nous avait prévenu notre professeur.

Progresser et s’amuser

La chose est valable pour Mathieu. Pour son deuxième quart d’heure, il est initié au 360 glissé, une figure qui consiste à faire un tour sur soi-même en faisant passer le palonnier dans le dos. La tâche n’est pas aisée pour l’apprenti, mais notre moniteur continue de l’encourager avec positivité à travers l’oreillette. « On essaye encore une fois, puis après, fais ce qui te fait plaisir », lance-t-il, précisant que si le but des sessions sont de progresser, elles ont aussi pour objectif de s’amuser. « J’essaye toujours d’équilibrer les deux. » Après quelques sauts, Yoann propose à Mathieu de glisser derrière le bateau pendant le retour au port. « C’était génial ! », s’exclame ce dernier une fois à quai. Pour le moniteur, le wakeboard est sûrement un des sports de glisse les plus accessibles. « On voit que c’est facile de progresser en wakeboard. Beaucoup de gens qui n’ont pas l’habitude des sports de glisse peuvent rapidement s’amuser avec ce sport », explique celui qui ne se lasse pas de voguer sur le lagon mahorais.

Des prestations variées pour tous les goûts

La séance de bateau est de 68 euros que ce soit pour le wakeboard, le wakesurf, le wakeskate ou le wakefoil. Des abonnements existent également, avec par exemple une formule à 600 euros pour un nombre de sorties illimitées pendant six mois. Les sorties se font jusqu’à quatre élèves et durent trois heures. Il y a plusieurs créneaux par jour : de 5h30 à 8h, de 12h à 15h et de 15h à 18h. Il est possible de réserver les sessions directement sur le site internet de l’école, wake-up-maluja.fr. Yoann Hautecloche propose également des séances de ski nautique et de bouée tractée à la demande.