La prison de Majicavo-Koropa a vécu une émeute et une prise d’otages trois heures durant, samedi.

Samedi après-midi, la gendarmerie a dû intervenir à la prison de Majicavo-Koropa. Des détenus s’en sont pris aux surveillants à la fin de la promenade et les ont pris en otage trois heures durant. Une enquête est en cours pour déterminer qui sont les meneurs.

Refusant de revenir dans leurs cellules après la promenade, une trentaine de détenus de la prison de Majicavo-Koropa ont attaqué les surveillants, samedi après-midi, vers 15h. Outre la prise d’otages, ils ont aussi procédé à des dégradations et ont incendié des matelas, d’après une source policière. Sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux avec un téléphone portable, on les voit jouer au football au milieu d’un couloir. D’importants moyens ont été déployés par la gendarmerie nationale, dont le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Les militaires sont parvenus à libérer les surveillants, vers 18h30, sans qu’il y ait de blessés selon le Parquet.

« Une enquête a déjà débuté pour identifier et poursuivre ceux qui sont à l’origine de ces faits », a réagi Yann Le Bris, le procureur de la République, samedi soir, au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère.

Parmi les prisons les plus surpeuplées

Dès le lendemain, des surveillants ont fait valoir leur droit de retrait. Ils dénoncent une dangerosité accrue de leur travail alors que le centre de pénitentiaire de Majicavo-Koropa est l’établissement français avec l’une des plus grandes densités carcérales. Au 1er août 2024, elle est de 245,6% dans sa partie centre de détention et 176,8% en maison d’arrêt. Dans des cellules de 9m2 conçues pour deux personnes, il n’est pas rare d’y trouver cinq ou six détenus.

Alors qu’une seconde prison est toujours attendue, les services pénitenciers tentent de réduire la densité en envoyant régulièrement des prisonniers à La Réunion ou en métropole.