Social : Le ballon rond comme moyen de médiation

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À la tête de la nouvelle association, Chadhouli Youssouf espère fédérer un maximum d'éducateurs du nord de l'île.

Plusieurs éducateurs ont décidé de se constituer en association appelée Amicale des éducateurs de football du grand nord de Mayotte. Le but premier est évidemment sportif avec la création de sélections U13, U15 et U18 regroupant les meilleurs joueurs du nord, d’Acoua à Bandraboua. Mais il sera aussi social avec le mélange de jeunes issus de différents villages. Explications avec Chadhouli Youssouf qui en est à l’initiative.

Flash Infos : Quel est l’objectif de la réunion de samedi dernier ?

Chadhouli Youssouf : On veut monter une amicale des éducateurs de football pour le secteur nord. Elle comprendrait les communes de Bandraboua, d’Acoua et de M’Tsamboro. Cela nous permettrait d’avoir des moyens humains et matériels. On veut aussi créer des sélections U13, U15 et U18 en regroupant les meilleurs joueurs.

FI : Quand souhaitez-vous mettre ça en place ?

C.Y. : Dès la rentrée prochaine.

FI : Quels types de rencontres pourront jouer ces équipes ?

C.Y. : L’idée est de les préparer. On pourrait participer ensuite à des tournois régionaux ou en métropole pour qu’ils soient détectés. Mais il y a aussi un volet social. On veut réduire les conflits entre villages en les amenant à se connaître.

FI : En prenant des jeunes de villages différents, y a-t-il un risque d’importer les conflits au sein du vestiaire ?

C.Y. : C’est là que le rôle des éducateurs doit prendre du poids. Ça va être à nous d’accompagner ces jeunes sur le terrain, mais aussi à la sortie du vestiaire. On a vraiment envie de mettre en place des actions pour casser ce phénomène. On doit être capable de responsabiliser les jeunes, tout en gardant le contact avec les parents.

FI : N’allez-vous pas concurrencer la Ligue de football et les clubs ?

C.Y. : Non, l’idée, c’est de travailler avec elle. On a toujours besoin d’éducateurs par exemple. On ne peut pas avoir des éducateurs sans formations dispensées par la Ligue. Pour les clubs, on représente déjà chacun d’entre eux.

FI : Justement, beaucoup d’éducateurs sont prêts à rejoindre l’association ?

C.Y. : Oui, il y en a plein. On devait y associer les élus, mais on voulait d’abord créer le noyau de l’association, bien cibler nos missions et les catégories concernées. En tout cas, ceux avec qui nous avons pu en discuter nous soutiennent. Pareil pour le financement, je ne suis pas trop inquiet de ce côté-là.

FI : D’autres sports pourraient être concernés ?

C.Y. : Oui, on pourrait tout à fait généraliser ça au basketball, au handball ou au volley.