Vendredi dernier, la société nationale de sauvetage en mer de Mayotte (SNSM) a baptisé son nouveau bateau, le Tamani. Un outil indispensable pour les bénévoles de la structure qui œuvrent au quotidien pour la sécurité des usagers du lagon.
Neuf mètres de long, une vitesse de 45 nœuds, 80 centimères de tirant d’eau, le Tamani est la Rolls-Royce du sauvetage en mer. Mis en service en juillet dernier, le navire n’attendait plus que le baptême du prêtre et du cadi le 4 mars 2022 pour voguer au secours des naufragés du lagon. “Depuis le début d’année, nous avons déjà réalisé 22 opérations de sauvetage”, affirme le président de la société nationale de sauvetage en mer de Mayotte (SNSM), Frédéric Niewiadomski.
Pour venir en aide aux usagers de l’océan Indien, une quarantaine de bénévoles œuvrent au quotidien dans un rayon de 40 kilomètres autour de l’île aux parfums. Infirmiers, matelots, plongeurs… Toutes les spécialités sont les bienvenues à bord et tout le monde peut se former selon ses envies. Seul prérequis : savoir nager. “Grâce à la SNSM, les bénévoles peuvent obtenir leur permis bateau, leurs brevets de secourisme ou encore de plongée afin de pouvoir mettre à profit leurs compétences au cours des interventions” , détaille l’ancien marin.
Le sauvetage, une vie, une passion
“La SNSM, c’est avant tout une envie d’aider les autres, de porter secours. Un mélange de sensibilité, de force et de conviction.” Pour Frédéric Niewiadomski, cette vocation ne date pas d’hier. Président de la SNSM de Mayotte depuis six ans et bénévole depuis plus de 15 ans, le maître de port a plusieurs cordes à son arc. Après 25 années dans l’armée, l’ancien marin affirme que le sauvetage fait partie intégrante de son quotidien. “Lorsque je partais en mission de soutien aux ressortissants français, c’était déjà une forme de sauvetage humanitaire. C’est sûrement ça qui m’a donné envie de poursuivre dans le sauvetage en mer après avoir quitté l’armée”, rembobine-t-il.
Que ce soit pour prêter main forte ou apporter un soutien financier, la SNSM ne peut assurer la sûreté des eaux du lagon sans l’appui des habitants de l’île. “Nous sommes tous bénévoles et passionnés. À l’avenir, nous espérons que davantage d’acteurs puissent nous soutenir et peut-être nous permettre un jour de créer une seconde base dans l’Ouest de l’île pour réduire les temps d’intervention et sauver des vies”, explique Frédéric Niewiadomski. “Un homme à la mer n’a pas de couleur, pas de religion. La SNSM intervient sous les ordres du CROS de La Réunion et a pour seul objectif la sécurité de tous.”