Ce jeudi soir, Charafina Ali Bacari a reçu la médaille de l’enfance et de la famille des mains d’Adrien Taquet, secrétaire d’État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, en présence de Brigitte et Emmanuel Macron. Une fierté pour cette mère de six enfants, déjà décorée par le préfet, Jean-François Colombet, en 2019.
Jeudi, 18h30. Palais de l’Élysée. Charafina Ali Bacari reçoit la médaille de l’enfance et de la famille des mains du secrétaire d’État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Adrien Taquet.
« J’étais la première sur la liste quand on a commencé à nous appeler… Peut-être parce que c’était par ordre alphabétique », sourit la quinquagénaire. Piquée par l’émotion, elle redescend doucement de son petit nuage et peine à trouver les mots pour synthétiser cette cérémonie vécue en présence, excusez du peu, du président de la République, Emmanuel Macron, et de son épouse, Brigitte.
Une soirée marquante au cours de laquelle l’habitante de M’Tsangamouji parvient à échanger brièvement avec le chef de l’État : « Il m’a dit que les femmes mahoraises sont très dynamiques et qu’elles ne se laissent pas faire. C’est la phrase que j’ai enregistrée dans ma tête. » Autre souvenir indélébile ? Ces quelques minutes avec la première dame de France, à qui elle offre même une jasminade venue tout droit du jardin de l’une de ses filles. « Elle ne pouvait pas l’accrocher sur sa veste, mais elle m’a promis de la garder précieusement chez elle. »
Choisie par l’union départementale des affaires familiales
Et ce privilège solennel, Charafina Ali Bacari le doit à l’union départementale des affaires familiales, qui l’a choisie pour représenter le 101ème département et recevoir cette distinction nationale décernée aux parents qui ont élevé au moins quatre enfants en leur apportant leur dévouement et des soins attentifs. « J’étais très émue quand j’ai su que je devais aller à Paris », confie la maman de trois garçons et trois filles, âgés aujourd’hui entre 18 et 32 ans. « Nous sommes tous ravis pour elle, même si tous mes frères et sœurs n’ont pas pu faire le déplacement », s’émeut Arfaoui, le petit dernier de la fratie, qui a quitté sa terre natale en septembre dernier pour débuter une licence AES (administration économique et sociale) à l’université de Pessac.
Dévouée corps et âme à l’éducation de sa progéniture, la retraitée du service social à la mairie de M’Tsangamouji se dit fière de la réussite de chacun. En plus d’Arfaoui, deux autres de ses enfants se trouvent actuellement en métropole. L’un travaille comme ambulancier à Bordeaux et l’autre dans la restauration scolaire à Lyon. L’autre moitié – une infirmière libérale, une enseignante de gestion management et un responsable dans la grande distribution – vit quant à elle sur l’île aux parfums. « Ils ont tous fait des études », se réjouit Charafina Ali Bacari, à quelques heures de son retour après une semaine tout simplement mémorable.