L’Iedom touchée par sa première grève depuis 25 ans

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Les grévistes ont installé un barnum devant le siège de l’Institut d'émission des départements d'Outre-Mer (Iedom), ce mercredi matin.

L’Institut d’émission des départements d’Outre-Mer (Iedom), qui fait office de banque de France sur les territoires ultramarins, connaît son premier mouvement de grève depuis 25 ans. Ce mercredi, les deux-tiers des agents dénoncent un malaise et réclament les mêmes avantages que leurs collègues des autres départements.

C’est un cas personnel qui a débouché sur le mouvement collectif à l’Institut d’émission des départements d’Outre-Mer (Iedom). Selon les agents grévistes rencontrés ce mercredi, l’un des leurs a été sanctionné récemment pour une faute réalisée dans le cadre de son travail. S’ils ne contestent pas la sanction, ils la jugent sévère de la part de la direction*. « Ça a réveillé autre chose », confirme Daniel Zaïdani, le conseiller départemental et employé de l’Institut. « Si la direction est sévère, c’est qu’elle souhaite être exigeante et avoir des services efficaces. On est d’accord à partir du moment où on a les mêmes conditions que les autres », poursuit l’ancien président du conseil départemental. Une dizaine d’agents, sur les quatorze qui y travaillent ont donc commencé une grève, ce mercredi matin, la première depuis 25 ans à l’Iedom. Ils ont installé un barnum CGT, seul syndicat présent à l’Iedom, et des affiches sur les grilles de l’enceinte sécurisée.

L’ambiance est bon enfant, les grévistes espèrent avoir gain de cause sur leurs revendications et louent un dialogue social qui reste continu. « On a eu une réunion vendredi et un point lundi. Le directeur dit ne pas comprendre nos revendications, qu’il y a eu du rattrapage, mais on ne peut pas appeler ça du rattrapage ! », estime Ali Assadilah, délégué CGT de l’organisme. Les agents souhaitent une indexation de leurs salaires comme les autres fonctionnaires du territoire mahorais (à 40%) ou leurs collègues de La Réunion. Dans la même démarche, ils veulent le complément familial et des mesures contre la pénibilité.

« A l’Iedom, quand l’agent n’en peut plus, on le remplace », regrette Daniel Zaïdani.

*Nous n’avons pas eu de réponse de la direction, ce mercredi.