Pris pour cibles lors d’émeutes à la suite de la mort du jeune Nahel à Nanterre, plusieurs élus de métropole ont été agressés, ces derniers jours. Présidée par Madi Madi Souf, l’association des maires de Mayotte s’est jointe, ce lundi, à l’association des maires de France (AMF) pour leur assurer leur soutien et demander « une réaction forte de l’État ».
« Notre pays, la France, connait depuis quelques jours maintenant des troubles d’une extrême violence qui ciblent même les symboles de l’État que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques et les polices municipales. Un nouveau cap a été franchi avec l’attaque délibérée à la voiture bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les–Roses [Vincent Lebrun], acte qui a choqué et qui a été condamné par l’ensemble de la classe politique et de la population française.
Aussi, compte tenu de la gravité de la situation, l’association des maires de Mayotte ne saurait rester insensible face aux souffrances endurées par nos collègues maires qui sont chaque jour insultés menacées et agressés, ainsi qu’à l’ensemble de nos compatriotes qui vivent dans le désarroi. Nous connaissons tous le fort attachement de nos concitoyens à leurs communes et à leurs élus de proximité que sont les maires. C’est pour cela que nous ne pouvons accepter cet état de fait.
« Condamner cette violence insensée »
Dans ces circonstances dramatiques, l’association des maires de Mayotte sera toujours aux côtés de l’association des maires de France pour condamner fermement cette violence insensée et pour apporter son total soutien à l’appel au rassemblement sur les perrons des mairies du 3 juillet, à 12h, ainsi que sa pleine solidarité à l’égard de nos compatriotes, élus comme simples citoyens, de l’Hexagone comme des Outre-mer face à ce climat de terreur qui ne saurait perdurer.
En conséquence, l’association des maires de Mayotte appelle à une réaction forte de l’État pour rétablir rapidement l’ordre républicain et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. »
Après Mayotte, la CRS 8 déployée à Lyon
Avec les violences urbaines en métropole, la décision a été de faire appel à la CRS8 dont une partie était stationnée à Mayotte depuis le début de l’opération Wuambushu. Les premiers sont rentrés en milieu de semaine dernière et n’ont pas eu le temps de défaire leurs bagages, puisque le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a envoyé ces spécialistes de la lutte contre les violences urbaines à Lyon, dès samedi. Gérald Darmanin répondait ainsi à l’appel du maire de la commune, Grégory Doucet, qui réclamait des renforts policiers.