En marge des célébrations de la journée des droits des femmes et du mouvement de grève, un petit groupe de lycéens s’est réuni à Mamoudzou, ce mardi. Nés à Mayotte mais n’ayant pas la nationalité française, ils réclament depuis plusieurs mois des titres de séjour leur permettant de continuer leurs études dans le supérieur. « Certains ont eu le bac mention très bien. Malheureusement, ils ne peuvent rien faire. On leur dit d’aller récupérer un passeport aux Comores alors qu’ils ne connaissent pas ce pays », déplore Echati Ali, élève de terminale à Kahani. À l’aide de plusieurs enseignants, les lycéens ont d’ailleurs créé une association, « JAM NEFPE », pour les jeunes nés en France de parents étrangers. Ils attendent désormais d’être reçus par la préfecture de Mayotte pour défendre leur cause. Consciente de la difficulté d’obtenir un rendez-vous, Echati ne se voit pas quitter la France : « Faire de la sixième à la terminale pour finir dehors, c’est dur ».