L’association Regard du Coeur rompt le jeûne avec la jeunesse de Longoni

L’association Regard du Cœur, dirigée par Zouhoura Assani à Longoni, aide une vingtaine de jeunes par jour. Ce samedi 15 mars, un repas de rupture du jeûne a été organisé. L’association propose divers ateliers, comme la peinture et le breakdance, pour aider les jeunes à s’épanouir.

« Ici, nous accueillons une vingtaine de jeunes par jour », raconte Zouhoura Assani, directrice de l’association Regard du Cœur. Située dans les hauteurs du village de Longoni, dans la commune de Koungou, sa structure a organisé, ce samedi 15 mars, un repas de rupture du jeûne pour son public.

Assise sur une chaise, face à l’atelier cuisine, Zouhoura se remémore : « J’ai eu l’idée de créer cette association en observant deux jeunes s’amuser dans la boue. Je me suis dit que je voulais protéger cette forme d’insouciance. » Anciennement employée dans une agence de location, elle décide de tout quitter pour s’engager dans le social. D’abord chez les Naturalistes, elle fonde Regard du Cœur, en référence à la citation d’Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Au menu de l’iftar de ce soir, on trouve salade, mini pizzas, mabawa et piña colada. Quant aux desserts du jour, l’animatrice de la structure explique : « L’idée, c’est qu’ils puissent découvrir des aliments qu’ils ne connaissent pas. » Les aliments proviennent notamment de l’épicerie solidaire que Zouhoura Assani a mise en place : « C’est une épicerie que j’ai créée dans l’espoir de toucher les parents. »

Pendant ces vacances, les jeunes ont participé à des ateliers de breakdance, ou encore à des ateliers de peinture. Chaibou Ismal est fier de nous présenter sa peinture représentant un homme en train de prier : « Je me suis appuyé sur un modèle et j’ai tout redessiné », explique-t-il.

L’association Regard du Cœur compte six salariés. « Au début, on avait du mal à toucher les filles, mais au fur et à mesure de nos activités hors les murs, elles sont venues se greffer à nous », explique la directrice. Néanmoins, elle observe une limite aux actions qu’elle entreprend : « Si les parents ne s’investissent pas, tout ce qu’on fait ne sert à rien. »

Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.

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