La France s’engage investit 150.000 euros dans les Apprentis d’Auteuil Mayotte

La Fondation La France s’engage a révélé les quinze gagnants de son appel à projets, à l’occasion de son festival de l’innovation sociale, qui s’est déroulé ce mardi 4 juillet, au Centquatre à Paris. Parmi eux, figure un lauréat mahorais : les Apprentis d’Auteuil Mayotte. La structure a pour ambition de réintégrer les mineurs non scolarisés de Mayotte.

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Nayssa Tamdjida et l’association Apprentis d’Auteuil vont voir leur projet « M’Sayidié » financé à hauteur de 150.000 euros pour son développement.

L’association Apprentis d’Auteuil Mayotte figure parmi les 45 lauréats de l’appel à projet mené par la Fondation La France s’engage, présidée par François Hollande, pour son projet « M’Sayidié ». Son objectif est de dupliquer son modèle dans trois autres communes de l’île. Pour y parvenir, la fondation investit 150.000 euros dans ce projet et soutiendra cette initiative durant trois ans. L’association bénéficiera d’un accompagnement à la fois financier, mais aussi humain, qui lui permettra à terme de se développer à plus large échelle et de démultiplier son impact social sur le territoire mahorais. Il s’agit du deuxième projet soutenu à Mayotte, où La France s’engage a déjà investi au total 210.000 euros. « Avec la promotion 2023, la Fondation emprunte des chemins nouveaux et essentiels pour améliorer la vie de nos citoyens », déclare l’ancien chef d’État François Hollande.

457 dossiers pour 45 lauréats

A l’issue d’un long programme de sélection, qui s’est déroulé entre janvier et mai 2023, avec l’appui de 573 examinateurs, quinze associations et entreprises sociales, sur les 457 dossiers reçus cette année (dont quatre à Mayotte), l’association Apprentis d’Auteuil Mayotte a été sélectionnée à l’issue de ce processus. Les projets finalistes ont deux points communs : ils ont un fort potentiel d’impact social et pour ambition d’essaimer leur solution partout en France. Ils ont été sélectionnés en fonction de leur capacité à répondre à des problématiques sociales ou environnementales essentielles et à apporter des solutions concrètes et innovantes aux plus vulnérables. Ils sont originaires de onze régions françaises dont trois ultramarines et répondent à 13 des 17 objectifs de développement durable fixés par les Nations unies.

Soutenu pour le projet « M’Sayidié »

L’association Apprentis d’Auteuil Mayotte a pour ambition de participer au développement du territoire avec des actions de formation et d’éducation – aux titres de la scolarité, de la cohésion sociale, de l’assistance éducative et de la prévention – pour les jeunes et les familles en difficulté. Dans ce cadre, le projet « M’Sayidié », « aidons-le » en shimaoré, souhaite réintégrer les mineurs non scolarisés de Mayotte, en proposant un accueil de jour et un parcours individualisé à des mineurs non scolarisés en situation de grande précarité, afin de lever tous les freins indirects à leur scolarisation.

Le dispositif M’Sayidié, Aidons-le en shimaoré, est un centre d’accueil de Jour ouvert en 2011, qui propose un accompagnement global et individuel à 250 jeunes de 10 à 18 ans par an, afin de les préscolariser ou de les accompagner vers leur projet professionnel.  « Le centre d’accueil de jour a pour finalité de favoriser l’autonomie et l’ancrage territorial des jeunes, et de les remobiliser dans un projet pédagogique, éducatif ou socioprofessionnel », explique l’association. Plus de 800 jeunes participent chaque année aux ateliers socio-éducatifs proposés.

Un accompagnement de trois ans

La dotation financière de 150.000 euros qui récompense le projet des Apprentis d’Auteuil Mayotte, « ne constitue pas l’essentiel du dispositif unique proposé par La France s’engage. C’est en l’accompagnant pas à pas, de manière personnalisée, dans toutes les dimensions de son initiative, qu’elle remplit sa mission », informe la Fondation, dans un communiqué de presse. L’accompagnement débutera par un diagnostic stratégique, puis par un bilan juridique et une mesure de son impact. « Il s’agira de déterminer la feuille de route et les priorités d’accompagnement nécessaires pour mener à bien le changement d’échelle et l’essaimage sur de nouveaux territoires », ajoute-elle.

La seconde phase, axée sur la mise en œuvre du plan d’actions, s’opérera, elle, sur 36 mois et offrira un suivi personnalisé, des formations collectives et du mécénat de compétences.

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