À l’occasion de la mise en place à Mayotte du contrat d’intégration républicaine, une délégation nationale de l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et de la direction générale des étrangers en France (DGEF), est venue inaugurer officiellement ses locaux situés à Kaweni (espace Coralium). L’OFII est en réalité déjà en fonction depuis le 1er janvier 2022, mais la cérémonie de ce lundi 4 juillet est venue « marquer le coup » en présence des officiels.
Didier Leschi, directeur général de l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et Fabrice Blanchard, son adjoint, sont venus à Mayotte pour inaugurer les locaux de la branche locale de la structure située dans l’espace Coralium de Kaweni. Ils étaient accompagnés de Clémence Olsina, directrice de l’asile à la direction générale des étrangers en France (DGEF) et de David Coste, directeur de l’intégration et de l’accès à la nationalité au sein de la même structure. Cette délégation de quatre personnes est arrivée ce dimanche 3 juillet pour repartir ce mercredi 6 après avoir rencontré toutes les personnalités publiques concernées. Lors de l’inauguration du site de ce lundi, plusieurs maires de l’île étaient présents, dont évidemment Ambdilwahedou Soumaïla, l’édile de Mamoudzou.
Une volonté de l’Etat d’offrir les mêmes services qu’au national aux étrangers
« Maintenant que Mayotte est département, elle se doit d’offrir les mêmes services aux étrangers en situation régulière qu’au national », affirme Didier Leschi lors de son discours d’inauguration. Une antenne de l’OFII avait déjà été mise en place en 2015 pour aider au regroupement familial. Elle ne comptait cependant qu’un seul salarié. La structure s’est progressivement développée jusqu’à la création, le 1er janvier 2022, de la direction territoriale de l’OFII Mayotte. « Je vais couper court tout de suite aux fantasmes et/ou aux craintes : cette structure ne favorisera pas l’entrée d’étrangers sur le sol mahorais. Elle vise juste à permettre aux étrangers déjà présents sur le territoire et en situation régulière de remplir leurs devoirs et d’avoir accès à leurs droits car l’un ne va pas sans l’autre », explique Fabrice Blanchard. L’OFII est donc l’établissement public qui constitue le premier lieu d’accueil des étrangers en situation régulière. À partir de maintenant, ces derniers doivent signer un contrat d’intégration républicaine, comme c’est déjà le cas au national.
Ce contrat (CIR pour les intimes) engage les étrangers à respecter les valeurs de la République française, en échange de quoi ils bénéficient de certains droits favorisant leur intégration, comme des formations à la langue française. Par ailleurs, l’OFII leur offre également une « aide au retour » si leur séjour sur le sol français ne se passe pas comme prévu. « Nous pouvons aider ceux dont le titre de séjour n’est plus valide à l’aide d’un dispositif de réinsertion », précise Didier Leschi. L’OFII étudie aussi au cas par cas les demandes de regroupement familial et les celles de titre de séjour pour soins médicaux. Celles-ci concernent donc aussi les étrangers en situation irrégulière qui présenteraient des problèmes de santé non soignables dans leurs pays d’origine.
Un souci d’intégration des étrangers
Le contrat d’intégration républicaine permet donc aux étrangers de mieux s’intégrer à la vie mahoraise en les aidant également à trouver un emploi et un logement. « Il s’agit pour Mayotte d’accéder à l’égalité républicaine, ni plus ni moins. C’était le dernier territoire de France à ne pas encore posséder son OFII et son CIR. Aucun titre de séjour exceptionnel ne peut y être délivré, nous ne faisons qu’appliquer les lois françaises valables dans tous les départements, ni plus ni moins », conclut Fabrice Blanchard avec une volonté visible de couper court aux polémiques stériles.