Des colis alimentaires pour alléger le quotidien de jeunes

L’association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a organisé, ce mercredi, une distribution de colis alimentaires destinée à des étudiants en contrat d’alternance. Une manière de soutenir des jeunes qui vivent une situation ardue des suites du cyclone.

Huile, bouteille de lait, sac de riz, lait de coco, sardines sont regroupés parmi une quinzaine de sacs cabas nominatifs, au sein des locaux de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress), à Combani. Ce mercredi 12 mars, l’association pour les étudiant·e·s et les jeunes de Mayotte (AEJM) a distribué des colis alimentaires à une quinzaine d’élèves de Bachelor en troisième année en contrat d’alternance. « C’est un public qui vit dans la précarité en temps normal, le statut de jeune ou d’étudiant n’offre aucun avantage sur notre territoire, il n’y a pas de carte étudiante, ni d’offre de transport. Le cyclone est simplement venu aggraver la situation », explique Mélissa Keisler, chargée de développement au sein de l’association. Pour l’AEJM, ces jeunes représentent une population vulnérable qu’il faut soutenir.

Une aide alimentaire nécessaire

Tour à tour, les bénévoles de l’AEJM se relaient afin de mettre en place cette distribution. Créée il y a six ans, cette association, financée par l’Agence régionale de santé (ARS) et le conseil départemental de Mayotte, tente d’accompagner les étudiants, les apprentis et les stagiaires de la formation professionnelle sur l’insertion professionnelle, l’animation de la vie étudiante et la prévention en santé.

C’est par la mise en place d’une enquête que l’idée d’une distribution de colis alimentaires a été décidée. « Selon notre enquête, un étudiant consomme en moyenne cinq euros par jour pour le taxi et le repas. Imaginez le budget pour des salaires d’apprentis ou des bourses étudiantes… Certains nous ont confié ne manger qu’un seul repas par jour. On sait qu’à Mayotte, un habitant sur deux est un jeune, et pourtant, c’est encore compliqué sur l’île », raconte la chargée de développement.

Rachid Ousseni est responsable de formation au sein de la Cress Mayotte. C’est cette situation qu’il a pu observer chaque jour dans son métier. « Certains apprentis étaient vraiment dans le besoin, j’ai fait appel à l’association, car ça risquait de freiner leur apprentissage. » C’est de cette manière que les étudiants en contrat d’apprentissage ont pu être ciblés et bénéficier de cette distribution.

En cette période de mois de jeûne de Ramadan, depuis l’épisode cyclonique, il est difficile de trouver des légumes variés sur les étals des marchés et en grande surface à Mayotte. Zainati Youssouf Ali est ainsi la première à recevoir son colis, dont elle se réjouit. « J’ai fait les magasins, mais beaucoup de produits sont en rupture de stock », déclare-t-elle. « Je n’ai pas vu les aides de l’État, mais recevoir ces denrées alimentaires est un bon début. » Un don qui lui permettra d’alléger son budget.

Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.

Le flash infos du jour

flashinfos-mayotte-jeudi-13-mars-2025
Jeudi 13 mars 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes

À la Une