Au Sodifram de Hauts Vallons, “on a de quoi tenir quatre ou cinq jours”

Le magasin Sodifram du quartier de Hauts Vallons, à Mamoudzou, a rouvert dès le lendemain du cyclone, pour permettre à la population de tenir. Une certaine logistique a été mise en place pour tenter de garantir des ressources à tout le monde. 

Ce lundi matin, quelques habitants sont attroupés devant le Sodifram de Hauts Vallons, dans la commune de Mamoudzou, qui a rouvert dès dimanche, au lendemain du passage du cyclone Chido. Face au manque d’eau et de nourriture, tous espèrent pouvoir faire quelques stocks. Heureusement, Ramzi Boukhris, qui gère le magasin, avait reçu des livraisons vendredi. “On a de quoi tenir quatre ou cinq jours même sans nouvelle livraison au dépôt”, affirme-t-il en nous montrant son rayon frais, dans lequel on peut encore trouver de la viande, des huîtres et des fruits.

Ramzi Boukhris, qui gère le magasin, a mis en place des limites d’achat sur les produits de première nécessité.

Un sac de riz, un kilo de sucre, quatre litres de lait, un pack d’eau, quatre boîtes de tomates pelées par client… Pour essayer qu’il y en ai assez pour tout le monde, des limites d’achat ont été instaurées sur les produits de premières nécessité. C’est ce qu’est venu chercher Zakaria Loutfi, un habitant du quartier : “Je suis venu prendre l’essentiel pour les enfants : des yaourts, du lait, du riz aussi.” Face aux limites, pas de débordement. “Les gens sont compréhensifs”, assure le gérant du supermarché.

Les chèques acceptés

Si le magasin a assez d’électricité pour éclairer la moitié de ses locaux, les paiements par carte bancaire ne peuvent néanmoins plus être acceptés, et certaines caisses ne fonctionnent plus. “On accepte le paiement en espèce et aussi par chèque”, précise Ramzi Boukhris, qui espère être à nouveau livré ce mardi.

À la caisse, les paniers sont remplis de nourriture pour enfant, de lait, d’eau, de riz et de boîtes de conserve.

Concernant les pillages, il ne cache pas qu’il y a eu des essais de jeunes tentant de profiter de la situation. “On a du mal à avoir des agents de sécurité. On n’a pas encore réussi à joindre tous nos employés au téléphone, mais la police fait des tours régulièrement, ça a évité le pire”, rassure-t-il. 

Journaliste à Mayotte depuis septembre 2023. Passionnée par les sujets environnementaux et sociétaux. Aime autant raconter Mayotte par écrit et que par vidéo. Quand je ne suis pas en train d’écrire ou de filmer la nature, vous me trouverez dedans.

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