En visite à Mayotte et aux Comores jusqu’à ce mercredi, le gouverneur de la zone océan Indien du Rotary club international, Dinesh Gajeelee, a profité de son déplacement pour encourager les membres de son district à continuer d’œuvrer pour le développement de leurs îles respectives. Un message de solidarité pour l’ensemble de la région.
« Ma visite a pour objectif de donner un nouveau souffle aux Rotary club de Mayotte et de renforcer leur motivation », affirme Dinesh Gajeelee au cours de la conférence de presse donnée à l’hôtel Maharadja ce mercredi matin, juste avant de s’envoler pour La Réunion. En compagnie de Julien Ramiandrisoa et de Mohamed Naoioui, les présidents respectifs du Rotary club Mamoudzou Mayotte et du Rotary club Mamoudzou Hippocampe, le gouverneur dresse un petit bilan de sa visite sur l’île aux parfums, mais également de celle aux Comores.
Ayant pris ses fonctions en juin 2021, l’une de ses principales missions est en effet d’aller à la rencontre de tous les clubs placés sous le district 9220 (région des îles du sud-ouest de l’océan Indien) qui comprend Mayotte, les Comores, La Réunion, Maurice, Madagascar, les Seychelles et Djibouti. « J’ai pu constater que les choses allaient bien et nous allons œuvrer pour qu’elles aillent encore mieux en développant davantage nos actions en faveur du territoire », déclare Dinesh Gajeelee, visiblement très satisfait du dynamisme des clubs mahorais.
Développement économique, actions humanitaires et environnement
L’un des chevaux de bataille du Rotary club est le développement économique. À Mayotte, les associations mettent en place chaque année des actions en ce sens, tout particulièrement en faveur de la jeunesse qui constitue une ressource de talents en la matière. Exemple avec la signature le 26 janvier dernier d’une convention avec le rectorat et la couveuse d’entreprises Oudjerebou pour lancer le concours « jeune entrepreneur », qui récompensera les meilleurs porteurs de projets d’ici la mi-avril. « Ceux qui ne seront pas sélectionnés sortiront quand même gagnants de cette aventure dans la mesure où cela les aura motivés à mûrir sérieusement leur projet », estime Dinesh Gajeelee.
Par ailleurs, le Rotary club mène plusieurs actions humanitaires sur le territoire, dont la dernière en date est la remise d’un chèque de 1.000 euros à l’association des Enfants de la lune, dont le bus a été caillassé dernièrement. « Ces pauvres enfants ne peuvent plus faire de sorties faute d’un nouveau moyen de transport. Nous savons que ce chèque ne représente qu’une goutte d’eau en comparaison de leurs besoins et nous aurions aimé faire davantage, mais nous tenions à leur montrer par là que nous sommes sensibles à leur cause », insiste le gouverneur. Ce dernier révèle également qu’après s’être intéressé à la problématique de l’eau et de l’assainissement, le Rotary se penche de plus en plus sur les problématiques environnementales. « Nous sommes conscients de l’importance de préserver la biodiversité à Mayotte et tout particulièrement les mangroves qui jouent un rôle fondamental dans l’écosystème de l’île », précise-t-il.
Œuvrer pour un rapprochement entre les peuples
Du fait de sa dimension internationale, le Rotary œuvre pour rapprocher les clubs des différents pays où ils se développent et espère que cela contribuera à un rapprochement entre les peuples de la région océan Indien. « Aux Comores, les besoins sont plus fondamentaux en termes de santé notamment et nous œuvrons pour développer une collaboration entre les clubs de Mayotte et celui de Moroni, qui est très actif. En effet, ce n’est qu’en rapprochant les peuples qu’on s’approchera de la paix dans le monde », assène Dinesh Gajeelee avec un optimisme rafraichissant au vu des problèmes relationnels profonds que connaissent Mayotte et les Comores.
La polio, un exemple concret de solidarité
Preuve de l’engagement sans faille du Rotary club, le gouverneur rappelle le rôle phare de l’association créée par Paul Harris dans l’éradication de la polio depuis les années 80. « En 1985, il y avait environ 1.000 cas par jour. Actuellement, il y a moins de 100 cas dans le monde, principalement en Afghanistan et au Pakistan, des pays où la situation ne nous permet pas d’intervenir efficacement », conclut Dinesh Gajeelee.